28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 21:29
laurent-mabesoone.jpgUn témoignage à écouter absolument, celui de Laurent Mabesoone, habitant à Nagano depuis 15 ans, papa d’une petite fille de 2 ans.
Comment comprendre l’indicible réalité des habitants du Japon ?
Ecoutez-le.
 
 
 
« Il n’est pas possible de réagir d’une façon normale face à une menace qui n’a rien d’humain.
Les radionucléides sont partout : dans les bacs à sable des enfants, dans l’alimentation, dans l’air. Ils sont là pour toujours, à l’échelle humaine.
Le déni de réalité de la population japonaise n’est pas seulement dû au côté obéissant des Japonais, il est dû au fait que c’est une menace qui est totalement différente de tout ce qu’on peut connaître.
24 000 ans de demi-vie pour le plutonium, voilà ce qu’on a créé. Au Japon, on crée 1000 tonnes par an de déchets hautement radioactifs au plutonium.
On a perdu le sens de la mesure. La technologie nous a rattrapés, on n’est plus humain.
Quand il arrive quelque chose, c’est la menace la plus inhumaine qui existe. Vous n’avez plus nulle part où vous réfugier. Et ça va durer des années. Et vous avez une épée de Damoclès quand vous avez des enfants. Arrêtons ça ! »

 

Titulaire d’un doctorat en littérature comparée obtenu à l’université Waseda, Laurent Mabesoone est plus connu sous le nom de Seegan Mabesoone, qui est son nom de plume. Il est en effet poète de haïku, romancier et essayiste, et a publié plusieurs recueils.

Suite à l’accident de Fukushima, il a créé un mouvement, « le ruban jaune », pour dénoncer l’utilisation de l’énergie nucléaire au Japon : chaque vendredi, ceux qui s’engagent avec lui s’habillent en jaune pour rappeler le vendredi 11 mars 2011, ce jour où la catastrophe a commencé.
 
Voir la vidéo (7min25):

 

 

Si vous en avez les moyens, copiez cette vidéo sur votre disque dur, car elle pourrait être supprimée d'ici peu. Car au Japon, on n'a pas le droit de dire tout ce qu'on veut.

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 23:47
On dit que les médias traditionnels ne s’intéressent plus à Fukushima. C’est vrai en partie. Certains font comme si le problème était réglé, en se contentant de répéter le discours officiel : « La situation est stabilisée ». D’autres, beaucoup moins nombreux, continuent à questionner le sujet en publiant des articles de fond sur la catastrophe et ses conséquences. Malgré tout, il semble que le lectorat traditionnel commence à changer ses habitudes, en se tournant davantage vers les réseaux d’information parallèles.
     
   
La raison ? Les infos du terrain ont du mal à passer deux barrières : celle de l’autocensure des journalistes sur l’énergie nucléaire et celle des difficultés de traduction du japonais. Mais grâce à l’Internet, la situation est en train de bouger. La catastrophe de Fukushima a créé un séisme dans l’establishment nucléaire international, et une faille est apparue au grand jour. Celle-ci ne se refermera pas : on n’a jamais autant parlé, publié, débattu du nucléaire que depuis mars 2011, grâce notamment aux veilleurs de Fukushima. Et grâce aussi, il faut tout de même le reconnaître, aux médias qui publient et diffusent de plus en plus d’articles, d’émissions de radios ou de reportages sur le nucléaire. Mais ce n’est qu’un début, les choses bougent lentement. Il manque encore des grands reporters, ceux qui vont chercher l’info sur le front. Oui, des grands reporters pour témoigner de la guerre livrée quotidiennement contre le feu nucléaire de Fukushima.
 
               
Et en les attendant, l’info continue à passer, à travers des conférences, des articles et des reportages :
       
 
De retour du Japon, Michèle Rivasi a donné une conférence le 20 juin à Valence. Elle se déclare effarée et révoltée par ce qu’elle a pu constater dans les territoires contaminés : les Japonais sont dans le déni de la radioactivité et vivent dans la désinformation. Elle redoute une forte hausse des cancers, surtout pour les enfants.
 
Vidéo de la conférence de Michèle Rivasi : Fukushima - Encore pendant

 
 
Article de presse sur cette conférence :
 
 
 
 
acro.jpgCe que dit la députée européenne est confirmé par un laboratoire français indépendant, l’ACRO, qui a réalisé des mesures sur le terrain. Suite à la catastrophe de Fukushima, il a étendu son observatoire citoyen de la radioactivité dans l'environnement au Japon. L’analyse des échantillons prélevés dans les provinces de Fukushima et de Miyagi mettent en évidence une contamination alarmante.
 
Pour voir les résultats mis à jour au 24 juin, c’est ici :
 
 
 
 
geiger.jpgKenji Saito raconte son voyage à Fukushima le 1er juin et sa rencontre avec le représentant du Réseau de Fukushima pour la protection des enfants contre le rayonnement. L’article est diffusé par le site safecast, qui est l’expression d’un réseau japonais de surveillance citoyenne de la radioactivité.
 
Reportage dans la ville de Fukushima (article en anglais)
 
 
Traduction complète de l'article en français :
 
 
 
 
kaku michioMichio Kaku, physicien étatsunien, a été interviewé par une journaliste de CNN le 21 juin. Il affirme que les Japonais n’ont toujours pas le contrôle des réacteurs de Fukushima Daiichi et que cette centrale reste une menace permanente (langue anglaise).
 
 
 
 
Anne-Laure Barral, journaliste envoyée au Japon pour France-Info, raconte ses impressions pendant… 1min42. Les Japonais ne savent pas dire « je ne sais pas », donc il semble très difficile d’exercer convenablement le métier de journaliste là-bas. La vidéo est assez courte, mais écoutez jusqu’au bout, la vérité sort de la bouche des enfants !
 

 
 
 
La Criirad, laboratoire associatif français créé après la catastrophe de Tchernobyl, s’est rendue au Japon pour soutenir les organisations non gouvernementales japonaises qui se mobilisent pour faire des mesures et informer la population des risques de la radioactivité. Avec le réseau 47project, une conférence de presse s’est tenue à Tokyo au Japan National Press Club le 1er juin 2011 avec les interventions de Bruno Chareyron et Wataru Iwata (langue japonaise et française).
 

 
 
Retranscription et traduction en français des interventions et questions des journalistes ici (Les réponses et interventions de Bruno Chareyron en français ne sont pas retranscrites, mais à consulter directement dans la vidéo):
 
 
 
 
110614_19-copie-1.jpgAvec l’obligation de décontaminer l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs de Fukushima Daiichi, les boues radioactives vont s’accumuler : l’un des responsables du département nucléaire de Tepco, Teruaki Kobayashi, a avancé le chiffre de deux mille mètres cube de boues fortement contaminées, d’ici la fin de l’année 2011. Tepco envisage aussi la construction de structures en polyester pour recouvrir les bâtiments des réacteurs et des turbines pour limiter la diffusion de la radioactivité.
 
Un article du 15 juin du site zegreenweb :
 
 
 
 
Les liquidateurs de Fukushima s’expriment. Même si la centrale nucléaire de Fukushima Daichi reste dangereuse, des demandeurs d’emploi sont toujours prêts à y travailler. Dans cette centrale qui emploie 2500 personnes, environ 2200 employés sont en sous-traitance. Dans les trois derniers mois, au moins huit travailleurs ont été exposés à des niveaux élevés de radiation et retirés du service, mais cela n'a pas empêché les autres d’y aller. Bien qu’il n’existe que peu d'avantages et pas d'assurance pour d’éventuelles blessures ou un empoisonnement par radiation, beaucoup font encore la queue pour avoir un emploi.
 
Un reportage du 19 juin de la chaîne Aljazeera (langue anglaise) :
 

 
 
 
 
Et enfin, souvenez-vous, le ministre français de l’Industrie, Eric Besson, a pris la fuite en plein tournage d’une émission sur le nucléaire. Mais quelle question a-t-il voulu éviter ? Voici le témoignage qu’il n’a pas voulu entendre, celui d’un sous-traitant du nucléaire, Christian Ugolini, qui raconte comment "la sûreté des installations nucléaires est sacrifiée à la rentabilité économique", avec un exemple précis à l'appui :
 
Le reportage qu’a évité Eric Besson :
 

 
 
Retour sur la question qui fâche, un article du blog télé de Samuel Gontier :
 
 
 
 
 
 

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 01:37

« Les conséquences de la catastrophe de Fukushima. Analyse initiale avec le modèle de risque de la Commission Européenne sur les Risques des Rayonnements (CERR) » est un document important réalisé par Chris Busby, expert britannique dans les rayonnements ionisants.

 

Document intégral téléchargeable

en anglais (13 pages - 1 Mo) :
http://www.fairewinds.com/sites/default/files/fukuhealthrept.pdf
en français (12 pages - 4,77 Mo) :
http://aweb2u.free.fr/Annexes/Article_Busby_10062011.pdf

Ce rapport date du 30 mars 2011, mais reste d’actualité. Merci infiniment à Jeep d’avoir effectué la traduction entière du rapport.

 

Sommaire

 

Hypothèses et méthodologie 

Doses collectives

Calcul des risques par la méthode ECRR

L’exposition aux radiations près de Fukushima

L’exposition dans les préfectures

Populations

Excès de cancers dans la population des 100 km

Excès de cancer dans la population de l’anneau des 200 km

Autres domaines et quelques mises en garde

Conclusions et recommandations

Références

 

 

Extraits choisis par Jeep, du site Aweb2u :

 

Hypothèses et méthodologie 

 

Le modèle de risque de rayonnement de la commission européenne sur la radioprotection et les risques est décrit dans l'ECRR2010. Il diffère du modèle actuellement employé par les organismes pour la protection contre les radiations qui est fondé sur les recommandations de la Commission Internationale pour la Protection Radiologique CIPR. Cette dernière considère le modèle (CIPR) de l'exposition aux rayonnements de la même manière pour toutes les sources, comme si elle était extérieure au corps, et généralement des moyennes de la dose à l'organisme comme s'il s'agissait de tissus uniformes supérieurs à 1 kg. Le modèle de la CIPR prend alors cette dose et la multiplie par un facteur de risque pour le cancer, linéairement basé sur le taux de cancer à hautes doses aiguës des survivants des populations japonaises d'Hiroshima et Nagasaki qui sont étudiées depuis 1952.
Cette méthode ne peut s'appliquer à des doses internes de substances radioactives, appelées radionucléides, qui ont été inhalées ou ingérées dans les aliments ou de l'eau. Cela parce que ces substances ont des affinités variables pour l'ADN et les différentes parties du corps et peuvent délivrer de très hautes énergies au tissu local. La méthode CIPR ne peut pas non plus être appliquée à l'inhalation ou l'ingestion de particules chaudes, qui sont solides, mais microscopiques et peuvent se loger dans les tissus et administrer des doses élevées aux cellules locales. Il y a beaucoup de preuves que l'exposition interne aux radionucléides est jusqu'à 1000 fois plus nocive que ce que le modèle de la CIPR conclut. Le modèle de risque ECRR pallie à ce problème en ajoutant facteurs de pondération des risques aux doses calculées pour les radionucléides internes ou l'exposition aux particules.

 

 (...)

 

Conclusions et recommandations

 

1. Le modèle de risque ECRR a été appliqué à 3 millions de personnes vivant dans le rayon de 100 km de la catastrophe de Fukushima. En supposant que ces personnes qui y vivent restent pendant un an le nombre de cancers en excès prédit par la méthode est d'environ 200.000 au cours des 50 prochaines années 100.000 étant diagnostiqués dans les 10 prochaines années. Si elles sont évacuées immédiatement, le nombre diminuera d'une quantité importante. Pour les 7 millions qui vivent entre 100 km et 200 km à partir du site, le nombre prévu de cancers est légèrement supérieure à 220.000 cancers supplémentaires au cours des 50 prochaines années dont environ 100.000 seront exprimés dans les dix prochaines années. Ces prédictions sont basées sur les résultats du modèle de risque ECRR de cancer en Suède, après l'accident de Tchernobyl.

 

2. Le modèle de la CIPR prédit 2838 cancers supplémentaires dans la population des 100 km. Le taux réel sera donc un autre test de deux modèles de risque.

 

3. Les calculs basés sur les débits de dose gamma officiels publiés par le Ministère Japonais MEXT peuvent être utilisés en retour pour évaluer la contamination de surface aux endroits des mesures à l'aide de méthodes scientifiques reconnues. Les résultats montrent que les rapports de l'AIEA ont considérablement sous-estimé les niveaux de contamination.

 

4. Il est recommandé qu'une attention urgente soit donnée aux mesures de la contamination du sol par des isotopes spécifiques.

 

5. Il est recommandé que les populations vivant dans la zone des 100 kilomètres au Nord Ouest du site soient immédiatement évacuées et que la zone soit déclarée zone d'exclusion.

 

6. Le modèle de risque de la CIPR devrait être abandonné et toutes les décisions politiques devraient être faites sur la base des recommandations du Comité européen sur les Risques des Radiations www.euradcom.org. C'est la conclusion des éminents experts des risques liés aux rayonnements qui ont signé la Déclaration de 2009 Lesvos

 

7. Des enquêtes et des sanctions juridiques devraient être engagées contre les personnes qui ont sciemment freiné la divulgation des données auprès du public

 

8. Des enquêtes et des sanctions juridiques devraient être engagées contre les personnes qui minimisent les effets sur la santé de cet événement dans les médias

800px-Michel Fernex Wladimir Tchertkoff Chris Busby

 

Christopher Busby en compagnie de Michel Fernex et Wladimir Tchertkoff devant le siège de l’OMS en 2007 (photo : Yann Forget)

 

 

 

Qui est Christopher Busby ?

 

Christopher Busby (né en 1945) est un scientifique Britannique. Il a obtenu un doctorat en chimie physique à l’université de Kent. Il est connu pour ses théories sur les effets négatifs sur la santé des très faibles doses de rayonnements ionisants.
En 2001, membre du Comité de surveillance sur l'uranium appauvri (DUOB) au ministère de la Défense britannique. En 2003, membre de la Faculté de médecine, Université de Liverpool, dans le département d'anatomie humaine et biologie cellulaire. En 2004, responsable du réseau pour l'interprétation des politiques en matière de santé de l'enfant et d'environnement (PINCHE : Policy Interpretation Network on Children's Health and Environment) créé par l’Europe.
Il est aujourd’hui le directeur de Green Audit, une agence de conseil en environnement. source :
http://en.wikipedia.org/wiki/Christopher_Busby

 

 

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 00:04

Trois mois après l’accident, comment la catastrophe de Fukushima est-elle perçue ?

Les points de vue divergent, selon que l’on est simple citoyen, conseiller scientifique, élu politique, directeur d’agence d’information, représentant d’un organisme officiel ou physicien nucléaire.

 

yves-marignac.jpgYves Marignac, directeur de Wise-Paris (agence d'information sur le nucléaire) livre son analyse de la catastrophe nucléaire de Fukushima trois mois après l'accident (vidéo 29 min).

http://www.universcience.tv/media/3299/fukushima-3-mois-apres--1.html

 

bertrand-barre.jpgBertrand Barré, conseiller scientifique d'Areva, fait de même mais avec une vision différente (vidéo 18 min).

http://www.universcience.tv/media/3295/fukushima-3-mois-apres--2.html

 

corinne-lepage.jpgCorinne Lepage, députée européenne, expose sur son blog une brève analyse de la catastrophe nucléaire.

http://www.corinnelepage.fr/index.php/2011/06/11/trois-mois-apres-fukushima/

 

guy-de-halleux.jpgGuy de Halleux, citoyen radio-créatif, dresse un état très inquiétant de la situation.

http://blog.marcelsel.com/archive/2011/06/16/fukushima%C2%A0-3-fois-tchernobyl-en-10-fois-pire.html

 

 

 

 

Difficile de se situer quand une grande part des médias français se tait sur une actualité pourtant dramatique !

Qui croire ?

En fait, il ne faut pas croire, mais simplement s’attacher aux faits, ils parlent d’eux-mêmes :

 

En France, on ne parle pas beaucoup de Fukushima, et bien que les voisins allemands, suisses et italiens disent stop au nucléaire, le discours officiel est « on continue le nucléaire » !

 

jacques-repussard.jpgPar exemple, Jacques Repussard, directeur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, tire les leçons de Fukushima en promouvant l’EPR,

http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/06/17/01008-20110617ARTFIG00610-accident-nucleaireil-faut-imaginer-l-inimaginable.php

 

Dans le même temps, les salariés d’EDF craignent pour la sécurité des centrales,

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/planete/20110611.OBS4967/les-salaries-d-edf-craignent-pour-la-securite-des-centrales-nucleaires.html

 

eric-besson.jpgle ministre de l’industrie, Eric Besson, refuse d’en discuter, panique et fuit un plateau d’enregistrement,

http://fukushima.over-blog.fr/article-nucleaire-eric-baisse-on-dirait-77036864.html

 

ghislain-quetel.jpget Guislain Quetel, ancien technicien d’Areva, dénonce le manque de sécurité à la Hague.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/planete/20110611.OBS4951/nucleaire-un-technicien-d-areva-denonce-le-manque-de-securite-a-la-hague.html

 

dominique-lalanne.jpgPas étonnant donc que Dominique Lalanne, ancien directeur de recherches en Physique nucléaire au CNRS, s'inquiète des nouvelles probabilités d'accidents en France,

http://www.podcastjournal.net/INTERVIEW-VIDEO-Apres-la-catastrophe-de-FUKUSHIMA-journee-d-action-mondiale-contre-le-nucleaire_a8606.html

 

bernard-laponche.jpgpropos qui sont confirmés par ceux de Bernard Laponche, physicien nucléaire.

http://www.telerama.fr/monde/bernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe,70165.php

 

 

 

 

 

 

Et pendant ce temps au Japon…

 

Areva n’arrive pas à décontaminer l’eau de Fukushima Daiichi : au bout de 5 heures de fonctionnement, l’usine est tombée en panne. La raison : le matériel n’a pas été conçu pour ce type d’eau, les filtres sont bouchés, et surtout, les boues récoltées sont trop radioactives pour l’homme ; et pas de robot prévu pour changer les filtres.

 

L’eau de refroidissement des réacteurs s’infiltrant dans le sol, elle remplit les sous-sols de la centrale (105 000 tonnes). Comme on ne peut pas arrêter de refroidir les réacteurs et les piscines (500 tonnes/jour), le niveau monte jusqu’à bientôt déborder… vers la mer. Tepco avait annoncé que si l’on ne pompait pas cette eau, celle-ci déborderait le 20 juin.

 

L’usine de décontamination de l’eau étant dans l’incapacité de fonctionner et les capacités de stockage de l’eau radioactive ayant été épuisées, le risque de voir cette eau descendre vers l’océan est grand.

 

 Fukushima-eau-radioactive.jpg   Refroidissement du réacteur 3 "en circuit ouvert"

 

Côté radioactivité, cela ne va pas mieux non plus : le dernier bilan de l’ASN du 16 juin n’est pas bon du tout : des fumées hautement radioactives dans l’unité 1, des vapeurs radioactives dans l’unité 2 et des débris radioactifs dans l’unité 3 interdisent l’accès humain plus de quelques heures en prenant des doses maximales. Pas de quoi faire de gros travaux sans mettre en danger la santé des hommes.

 

Alors que certains prônent la création d’un sarcophage comme à Tchernobyl, on risque toujours une explosion d’hydrogène ou une réaction thermique du corium (cœur en fusion) avec l’eau de la nappe phréatique, ce qui nécessite une attention permanente.

 

sources :

http://japon.asn.fr/

http://www.chinadaily.com.cn/world/2011-06/18/content_12728589.htm

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/japon-que-se-passe-t-il-a-fukushima_994010.html

 

 

Les Japonais prennent conscience petit à petit des dangers de la radioactivité, en particulier pour leurs enfants. Ils se mobilisent de plus en plus, réclament des analyses et des consultations médicales. Des parents s’organisent pour décontaminer les écoles, donner des conseils pour éviter la contamination interne. Des associations d’entraide voient le jour, des réseaux se forment pour mesurer la radioactivité de manière citoyenne, des scientifiques et des universitaires se mobilisent au côté de la population et apportent leurs expertises.

Une grande inquiétude : la santé des enfants. Ce sont eux les plus fragiles, ce sont eux qui, les premiers, présentent des symptômes d’intoxication : saignements de nez, nausées, diarrhée, manque d’énergie, augmentation de volume de la thyroïde.

 

 nettoyage-ecole-date.jpg Décontamination d'une école

 

sources :

http://aweb2u.free.fr/dotclear/index.php?post/2011/06/16/Passerelle-pour-Tchernobyl

http://www3.nhk.or.jp/daily/english/19_15.html

http://fukushima.over-blog.fr/article-appel-a-l-aide-des-meres-de-fukushima-76787054.html

http://www.nnistar.com/gmap/fukushima.html

 

Avez-vous entendu parler de tout ça dans vos médias ? Un peu ? Beaucoup ? Pas du tout ?

Et après avoir lu cet article et ses sources, quel est votre propre point de vue, plus de trois mois après le début de l’accident de Fukushima Daiichi ?

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 12:22

1492714 7 a256 des-enfants-evacues-des-alentours-de-laIl y a quelques semaines, je vous avais alerté sur le scandale de la norme de 20 mSv/an établie par le gouvernement japonais pour les enfants (1). Aujourd'hui, la situation s'empire et les mères de la ville de Fukushima s'organisent pour donner une véritable information sur les dangers de la radioactivité et pour donner des conseils aux parents. Aya Marumori vient de créer un centre d'information et d'aide. Son appel à l'aide est des plus poignants. En voici la traduction.

 

(1) http://fukushima.over-blog.fr/article-petition-pour-les-ecoliers-de-fukushima-72633370.html

 

 

Chers amis

Nous habitons dans la ville de Fukushima, à seulement 60 km de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.
Aujourd’hui, la santé de nos enfants est en danger.
Nous constatons des symptômes tels que thyroïdes enflées, saignements de nez, diarrhées, toux, asthme, etc.

Nous, les mères de ces enfants, pensons que c'est une situation très grave.
Nous nous inquiétons des effets des rayonnements ionisants sur la santé de nos enfants.

Notre gouvernement a annoncé que les rayonnements n’avaient aucun effet sur notre santé.

Nous ne pouvons croire en la norme de sécurité de notre gouvernement.
Nous ne pouvons pas attendre que nos enfants aient un cancer suite aux risques élevés d'exposition.

Nous avons décidé de créer une organisation afin de protéger nos enfants. Nous prévoyons de faire des recherches sur les questions de santé par nous-même, avec l’aide des savants et des experts qui coopèrent avec notre propre réseau, de manière indépendante.
Le 19 juin, nous allons inviter une équipe de médecins pour les sessions de consultations médicales.

S'il vous plaît, nous avons besoin de plus de médecins et d'experts.
S'il vous plaît, nous avons besoin de plus de vos conseils,
S'il vous plaît, aidez-nous à protéger nos enfants contre les effets des rayonnements
pour notre et votre avenir !

 

 

Cordialement,

 

Aya Marumori,

repésentante du centre d’information de Fukushima pour sauver les enfants des radiations

 

 

 

 

source :

http://blog.goo.ne.jp/kodomofukushima/e/7ab5399b0e82fd21b2c0646140158d53

 

 

 

Texte original :

 



 

Dear friends


We are in Fukushima city just 60km away from the Fukushima nuclear plant.
Now, our children's physical condition is in danger.
We  see symptoms such as swollening of the thyroid, nosebleed, diarrhea, cough, asthma, etc..

 

We, Mothers of those children, believe it is a very serious situation and worries about the effects of atomic radiation on our children's health.
and worries about the effect of radiation on on the health of our children.

Our government have been announcing that there is no effect on our health from radiation at all.

 

We cannot believe our government's safety standard any more.
We cannot wait our children to have a cancer from the high risks of exposure.

We have decide to start up an organization in order to protect our children.
We are planning to research on health issues by ourselves with the cooperative scholars and experts with our own independent network
On June 19th, we will invite a team of doctors for health counseling sessions.

 

Please, we need more doctors and experts.
Please, we need more of your advices,
Please help us protecting our children from the effect of radiation
for our and your future!!

 

Sincerely,


Aya MARUMORI
Representative of FUKUSHIMA Information Center for Saving Children from Radiation 

 

 

 

 

 

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13 juin 2011 1 13 /06 /juin /2011 16:31

Un chien viverrin, canidé asiatique, est aperçu régulièrement sur la webcam de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi (1).

 

Lien vers la vidéo ANN news du 7 juin 2011 :

http://www.youtube.com/watch?v=gokLEVKcXFw&feature=player_embedded

 

Les Japonais nomment cet animal tanuki, et lui prêtent des pouvoirs magiques. Animal mythique, il est souvent représenté avec un chapeau de paille, une gourde de saké et des testicules imposants.

 

253px-Tanuki UnzenStatuette de tanuki (image de Chris73)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Tanuki_Unzen.jpg

 

Il fait partie des Yokai, c'est-à-dire des êtres surnaturels faisant partie intégrante de l’imaginaire japonais depuis les temps les plus reculés. Symbole de chance, de réussite et de prospérité, les tanukis sont présents dans l’art et les contes japonais depuis le Moyen Age et restent très populaires encore aujourd’hui.

 

Au Japon, on rencontre souvent des statues de tanukis, qui sont alors assimilés à Jiso ; cette divinité est la protectrice des voyageurs, des personnes condamnées à l’enfer, et des âmes des enfants mort-nés ou des fœtus avortés.

 

statuettes-tanukis.jpgImage provenant du blog de Yanou,  inside of my soul

http://inside-of-my-soul.over-blog.com/article-26738307.html

 

Le tanuki a été immortalisé au cinéma par Isao Takahata dans le dessin animé Pompoko (1994), où l’on voit ces bêtes sauvages se mobiliser contre la folie destructrice des hommes (2). La présence de ce tanuki sur la centrale accidentée de Fukushima Daiichi fait écho à ce film environnementaliste. Les hommes sont devenus fous et détruisent la nature jusqu’à mettre en péril leur propre existence.

 

pompoko.jpgDans Pompoko, les tanukis ont su s’associer, au-delà de leurs différences, pour lutter contre le danger. Mais malgré leur union, ils ne réussissent pas à arrêter la destruction quotidienne de leur espace vital et décident de demander l’aide d’anciens tanukis provenant de contrées éloignées.

 

Même si ce pauvre tanuki de Fukushima n’a pas de chance (il va probablement subir les effets des radiations mortifères d’ici peu), je vois une ressemblance entre le combat des tanukis de Pompoko pour préserver leur espace de vie et le combat des Japonais pour lutter contre le feu de Fukushima. Si aujourd’hui cet accident majeur dans l’histoire du nucléaire reste encore confiné au domaine privé de l’entreprise Tepco, il est évident qu’il va devenir au fil des années, et même des décennies, un des problèmes majeurs de la planète, et que les hommes devront s’unir pour réussir à limiter les dégâts.

 

Non je ne crois pas à un Japon inhabitable, mais si on ne veut pas que les Japonais soient condamnés à l’enfer, il faudra que les hommes de tous les pays leur viennent en aide. Et il faudra aussi, si l’AEIA n’est pas à la hauteur des enjeux, créer une structure internationale qui mette la catastrophe de Fukushima sous contrôle citoyen (3).

 

 

(1) C’est Pascal49 a aperçu le premier cet animal. Il l’a nommé Yokaï. On peut le voir régulièrement dans les vidéos de son site sur l’actualité du Japon suite au séisme du 11 mars : http://www.scoop.it/t/tsunami-japon/

 

(2) Très bon article sur le film Pompoko :

http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=780

Lien vers le site du film :  

http://www.buta-connection.net/pompoko/

 

(3) Aujourd’hui, plus de 4000 personnes ont signé l’appel de Fukushima, pourquoi pas vous ?

Lien vers la pétition : http://appeldefukushima.wordpress.com/

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 14:42

Cet article est la traduction française d’une page d’un blog italien, Giappo Pazzie, qui est le seul site, à ma connaissance, donnant une aussi bonne représentation graphique de l’ensemble des structures d’un réacteur. L’auteur de ces images en perspective a réalisé un travail important, en utilisant toute la documentation existante disponible pour être au plus près du réel. C’est donc un ensemble de documents imagés de qualité qu’il nous livre, qui permettra au plus grand nombre de mieux comprendre la situation à Fukushima Daiichi. 

 

Page originale en italien :

http://giappopazzie.blogspot.com/2011/05/post-tecnico-4-approfondimento-sulla.html?showComment=1306789655060#c6061292040857001931

 

Reproduction et traduction (avec autorisation de son auteur, Luca da Osaka) :

 

1ère partie

 

Analyse

 

Pour accéder à la 1ère partie de l'article, cliquer ici :

http://fukushima.over-blog.fr/article-le-reacteur-n-3-de-fukushima-daiichi-1ere-partie-76473777.html

 

 

2ème partie


La comparaison avec l'état actuel
 

Après cette introduction sur la forme des divers étages de R3, nous allons voir une photographie prise sur place qui dépeint la situation actuelle de l'immeuble.

 

 

93aerial-2011-3-30-0-50-49-confronto.jpg

Comparaison de R3 avec les structures R2 et R4, mettant en évidence l’absence d'au moins deux étages (CRF et 5F). Le chevauchement de R2 et R3 est une projection fonctionnelle des plans de construction.


Permettez-nous de superposer des images virtuelles à des structures réelles :

1) Vue verticale de R3 et R4

 

94aerial-2011-3-30-0-20-11-confronto   

 

En jaune le couvercle du D/W en " position d’activité" et à sa gauche, en vert, la piscine de combustible qui, selon la planimétrie, s'étendrait en profondeur de 5F à 3F. R4 est à gauche et R3 à droite ; pour le premier on suppose que la configuration spatiale du réacteur est comparable à celle du second.

 


2) Vue de face pris en vol

 

95aerial-2011-3-30-3-20-0.jpg 

Photographie aérienne de R3

 

96aerial-2011-3-30-3-20-0-confronto.jpg

Modèle approché superposé à une photographie de R3.


Il est assez difficile de bien superposer les deux images. Les deux constructions en béton dans le coin avant droit du bâtiment ne sont pas authentiques parce qu'ils ne sont que des références à des graphiques, car il n'y avait aucune indication de leur mesure dans les dessins de la centrale examinés.
À première vue, il semblerait que R3 a subi l'effondrement complet du CRF, de 5F et en partie aussi de 4F (les semelles peuvent avoir différentes sections dans le même plan et par conséquent, il a pu exister des effondrements localisés). Du côté de la T/B, il semblerait que la structure ait mieux résisté : justement dans cette zone, il y a des murs en béton épais pour soutenir le D/W, tandis quà l’avant du bâtiment, il y a plus de « vides » probablement plus enclins à un affaissement.
Cependant, ce n'est qu'une hypothèse tirée d’une série de considérations personnelles, basée sur très peu d’éléments concrets.

 

Quelques nouvelles photos découvertes via Flickr montrent quelques détails de R3 et R4 (lien ici ). Dans cette photographie du R4, on voit bien le pont roulant sur le CFR (la structure d'acier grise aussi grande que le bâtiment) ainsi que la machine de ravitaillement (vert clair).

 

975705368411_4a2ee8f0a6_o.jpg

Vue latérale sud de R4 : pont roulant (la "poutre" grise en haut) 

et la machine de ravitaillement en carburant (vert clair juste en dessous à droite)

 

 985705937712_f3b356410b_o.jpg

 Vue latérale sud de R4 : zoom du cliché précédent

 

Une structure similaire au pont roulant de R4 est également visible dans cette photo de R3 en fait on voit une extrémité de ce qui pourrait être une double poutre du pont roulant tombée du CRF sur le 5F, celle-ci ayant perdu la base de son appui. Sur la photo on voit en bas des piliers avec la protubérance caractéristique sur laquelle généralement s’appuient les poutres des rails du pont roulant. Ils sont inversés par rapport à leur position normale, comme ils ont été coupés et ont été renversés à l'extérieur du bâtiment.

 

 995705961026_2b9175499b_o.jpg

Vue ouest de R3 : les piliers de la CRF coupés et renversés (en bas)

Pont roulant (?) en haut au centre.

 

La chute semble à peu près arrivée au niveau de la position du réacteur. En pratique le pont roulant serait en position de faire un "toit" à au moins la moitié de la voûte de béton qui couvre l'entrée du D/W du R3. Cela ne veut pas dire que c'est une mauvaise chose.

 

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12 juin 2011 7 12 /06 /juin /2011 11:43

Cet article est la traduction française d’une page d’un blog italien,  Giappo Pazzie, qui est le seul site, à ma connaissance, donnant une aussi bonne représentation graphique de l’ensemble des structures d’un réacteur. L’auteur de ces images en perspective a réalisé un travail important, en utilisant toute la documentation existante disponible pour être au plus près du réel. C’est donc un ensemble de documents imagés de qualité qu’il nous livre, qui permettra au plus grand nombre de mieux comprendre la situation à Fukushima Daiichi. 

  

Page originale en italien :

http://giappopazzie.blogspot.com/2011/05/post-tecnico-4-approfondimento-sulla.html?showComment=1306789655060#c6061292040857001931

 

Reproduction et traduction (avec autorisation de son auteur, Luca da Osaka) :

 

1ère partie

 

Pour les lecteurs potentiels : ce message fait partie d'une série de documents provenant de la collecte d’informations d'ordre technique dans le site blog unico-lab, sur divers aspects de l'accident de la centrale Fukushima 1. La publication dans Giappo Pazzie est faite uniquement pour la commodité de pouvoir consulter une synthèse des quatre réflexions que l'auteur a réuni dans cette période et que, tout compte fait, il était intéressant de mettre dans le domaine public. (…)
Merci de votre compréhension.
Mamoru

____________________________________________________________________________________________________
Dans la même série :
Post technique n ° 1 : A propos de l'eau à Fukushima
Post technique n ° 2 : Quelle quantité d'eau y a-t-il dans un réacteur à Fukushima?

publié le 1er mai 2011 
corrections et ajout de nouvelles illustrations le 4 mai 2011
ajout de nouvelles photos à la fin de l’article le 9 mai 2011

Note:
Le modèle présenté dans cet article a été conçu à partir de divers rapports officiels publiés ces dernières années par TEPCO. L'aménagement intérieur se réfère aux ouvrages principaux en béton et à d’anciennes analyses structurelles de l’unité 3 de la centrale de Fukushima 1.
On ne doit donc pas considérer ces illustrations comme des représentations fidèles de la construction proprement dite, mais plutôt comme une "meilleure estimation" provenant de la lecture des données en notre possession. Les images sont proportionnées et l'erreur de représentation est probablement de moins de 5%. Peu de détails techniques peuvent être tirés des illustrations-sources, ce qui fait qu’il manque des compartiments, des escaliers, des portes et des ouvertures de service.

 


Analyse

 

Voici les principales caractéristiques du R3.

 

 tableau-copie-1.jpg

  

 

L’édifice de l’unité 3 (comme les 5 autres sur le site) se compose de 5 étages, selon la norme japonaise ; le premier étage est indiqué 1F.

 

1Locali RB3 trasparenza2a

Représentation schématique en transparence de l’unité 3

 
Les altitudes entre parenthèses correspondent au niveau supérieur de chaque étage par rapport au niveau de référence (passage extérieur des réacteurs 1 et 4, ~ entre 9000 et 10000).

 


B1F (OP-2060)
Le niveau le plus bas est d'environ 12 mètres sous le niveau du sol. C’est la partie la  plus complexe du réacteur en raison de ses installations : la piscine torique, à peu près au centre de ce niveau, entourée d'un mur de 1,5 mètre d'épaisseur, est renforcée par quatre murs diagonaux d’1 mètre d'épaisseur qui donnent à la structure une forme octogonale. Le tout repose sur une dalle de béton d'environ 4,5 mètres d'épaisseur.

 
2R3_B1F.png

 

D'autres installations de secours sont présentes à ce niveau :
- 4 pompes de circuit de RHR (Residual Heat Removal = suppression de chaleur résiduelle) et leurs échangeurs de chaleur
- 1 (quantité à confirmer) pompe du circuit HPCI (Hight Pressure Coolant Injection = injection de liquide de refroidissement à haute pression) 


1F (OP 10200)
C'est le premier étage au-dessus du sol du R/B (Reactor Building = bâtiment du réacteur) du R3 (réacteur n°3). Il présente une ouverture sur le côté opposé au T/B (Turbine Building = bâtiment des turbines) qui se prolonge à l'extérieur du bâtiment.  La partie rouge représente la salle où les tuyaux qui transportent la vapeur d'eau de la cuve du réacteur rejoignent le T/B.
Les murs ont environ 1 300 mm d'épaisseur.


3R3_1F.png

 

 

 

2F (OP 18700)
Le plafond de cet étage a environ la même hauteur que celle du T/B proche. Juste au-dessus de la salle du passage des tuyaux de vapeur de 1F, il y a une salle qui est utilisée pour les opérations de secours en cas de besoin.

 

4R3_2F.png

 

 

3F (OP 26900)
A partir de ce niveau, la structure commence à se rétrécir considérablement autour du D/W (Dry Well = enceinte de confinement en béton) et on commence à voir le fond de la piscine (en vert) dans laquelle sont placées les barres de combustible retirées du réacteur. 

5R3_3F.png

 

Le plan présente des murs extérieurs de 900 à 1 100 mm d'épaisseur, tandis que la piscine du combustible, qui est, à l'intérieur du bâtiment, à environ 3 mètres de l'intérieur des murs extérieurs, est dotée de murs de 1 400 à 1 850 mm.


4F (OP 32300)
De la même manière qu’on le voit dans le cadre du plan précédent, nous voyons aussi ici le développement de la structure de confinement de la piscine de combustible (toujours vert) et le réservoir utilisé pour l'inondation du D/W lors de la manipulation des barres quand le réacteur est arrêté.

6R3_4F.png

 

L'épaisseur des murs extérieurs va jusque 600 mm, tandis que plus de renforts sont notés aux extrémités opposées du D/W avec une épaisseur similaire à un niveau inférieur.
Dans les images, pour plus de commodité de lecture, il apparaît que le « plafond » de béton qui ferme le sommet du D/W protège également le sommet du réacteur.


5F (OP 39920)
C'est le niveau technique sur lequel sont réalisés les chargements et les déchargements de la cuve.
Il devrait être équipé d'une machine pour le changement de carburant qui se déplace sur des rails et permet le transfert de la cuve du réacteur à la piscine pendant les temps d'arrêt. 


(Note de Toto - Unicolab)
Le changement de combustible est fait entièrement sous l'eau, pour aucune raison les barres ne doivent être retirées de l'eau pendant le ravitaillement. Les barres sont regroupées en assemblages qui ont un crochet après avoir été harponnés. Toute la partie supérieure de la PCV (Pressure Containment Vessel = enceinte de confinement) est inondé, on ouvre les vannes qui communiquent avec la PCV et la piscine à travers un mécanisme à deux portes, les barres sont transférées de la cuve du réacteur à la piscine. Le niveau technique est utilisé pour soutenir la couverture du PCV qui est aussi celle du RPV. Selon l'activité de la couverture du RPV, les opérateurs décident ou non de puiser dans la piscine dont le but est plus d’être un bouclier anti-radiation que d’être là pour le refroidissement.


7R3_5F.png


Le niveau 5F du R4 selon le schéma ci-dessous (désolé pour la simplicité du graphisme):


 8nenryou pool R4

Vue en plan et en coupe du niveau 5F du R4 (shéma simplifié)


Dans le cas illustré de la figure (R4), après l’inondation de la partie supérieure du D/W, les barres sont transférées par un canal de 8 mètres de profondeur à l'intérieur de la piscine de combustible usé, qui est encore plus profonde que le plancher de la 5F, ce qui semble être en accord avec l'ensemble des plans du R3 qui donnent environ 13 mètres de profondeur du niveau de 5F jusqu’au fond de la piscine de carburant.


CRF (OP 47820) - « Crane Floor » (= niveau supérieur)
Ce n'est pas un véritable étage, mais plutôt un niveau juste au-dessus du niveau 5F, où sont placées les rails du pont roulant du réacteur. Dans cette zone, toutes les parois ont une épaisseur de 300 mm.

 

 

9R3_CRF.png

 

Les structures de renforcement de cette partie sont indicatives, parce qu'il n'y a pas de données sur la forme exacte des chevrons et autres structures de consolidation de la structure.

 


RF (OP 55720) - "Roof" (= toit)
Le toit de l'édifice achève la construction.

 

91R3_RF.png

 

Voici un résumé de la taille du bâtiment principal et la hauteur indicative des différents étages. Dans la vue en plan on peut voir la position du centre de la cuve du réacteur, du côté de la T/B (vers la mer, si vous regardez les photos).

 

92Locali_R3_DWG.png 

Principales dimensions du R/B 3 (en mm, sauf indication contraire)

  

Le réacteur n°3 de Fukushima Daiichi (2ème partie)

La comparaison avec l'état actuel

Pour lire la suite, cliquer ici : 

http://fukushima.over-blog.fr/article-le-reacteur-n-3-de-fukushima-daiichi-2eme-partie-76486681.html 

 

 

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10 juin 2011 5 10 /06 /juin /2011 23:54

Des informations, inquiétantes ou rassurantes selon les sources, continuent d’être diffusées sur la centrale de Fukushima. En voici quelques-unes que j’ai sélectionnées ce soir :

 

greenpeace-mesure.jpg Greenpeace mesure la radioactivité du sol

 

La santé des enfants est menacée à Fukushima

Vidéo de l’AFP diffusée le 10 juin 2011 (durée : 1min21)

lien : http://www.youtube.com/watch?v=eKHdWHrJbsQ&feature=share

Greenpeace mesure la radioactivité au sol dans un parc de la ville de Fukushima.

Interviews de Kumi Naidoo (directeur de Greenpeace International), de Seiichi Nakate (réseau Fukushima pour sauver les enfants) et de Kanako Nishikata, habitante de Fukushima.

 

Centrales nucléaires de Fukushima : le cauchemar s’étend…

Un article de synthèse de Cécile Monnier sur la situation actuelle de la centrale de Fukushima Daiichi et de celle de sa voisine Fukushina Daini sur le site bloc.com.

lien : http://www.bloc.com/article/societe/sujets-d-actualite/centrales-nucleaires-fukushima-le-cauchemar-s-2011-06-10.html

 

natural-news.jpgLe rapport gouvernemental dit que l’emballement dévastateur de la fusion du cœur des réacteurs survenu à la centrale Fukushima pourrait rendre le Japon inhabitable

version originale en langue anglaise :

http://www.naturalnews.com/032657_Fukushima_meltdown.html

lien vers la traduction française :

http://fr.sott.net/articles/show/4047-Le-rapport-gouvernemental-dit-que-l-emballement-devastateur-de-la-fusion-du-cur-des-reacteurs-survenu-a-la-centrale-Fukushima-pourrait-rendre-le-Japon-inhabitable

Cet article d’Ethan A. Huff, traduit en français par Pétrus Lombard, revient sur une interview d’un haut fonctionnaire japonais, Ichiro Ozawa. Celui-ci a confié au Wall Street Journal sa grande inquiétude au sujet de l’avenir du Japon.

 

Débit de dose à Tsukuba

Mesure de la radioactivité effectuée de manière continue dans la banlieue de Tokyo

lien : http://rcwww.kek.jp/norm/index-e.html

Cette mesure est réalisée par des sondes placées au centre de recherche KEK sur la physique des hautes énergies. Le compteur indiquait 0,10 µSv/h à 5h34 le 11 juin (heure locale). Cette mesure de radioactivité, proche de la « normale », est en concordance avec les relevés réalisés à Tokyo quotidiennement par le journal Metropolis (lien : http://fukushima.over-blog.fr/ext/http://metropolis.co.jp/quake/quake-2011-03/tokyo-atmospheric-radiation-levels/)

 

irsnSituation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon. Point de situation du 10 juin 2011

Publication de l’IRSN à télécharger en fichier pdf ici :

http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/IRSN_Seisme-Japon_Point-situation-10062011.pdf

L'IRSN publie un nouveau point sur l'état de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au 1er juin 2011. Pour cet organisme, « les réacteurs [1, 2 et 3] sont ainsi stabilisés ». Et plus loin : « Le démantèlement complet des installations et l’assainissement du site s’étaleront sur 10 à 20 ans, eu égard à l’ampleur des actions à réaliser ».

 

Suivi de presse du site Radio Blüe

"La Compagnie d'électricité de Tokyo a différé l'expérimentation du nouveau système de traitement de l'eau hautement radioactive présente dans les bâtiments de la centrale Fukushima Dai-ichi, en raison d'incidents techniques.
Ce vendredi, Tepco avait prévu d'injecter de l'eau faiblement contaminée dans un appareil de filtrage du césium radioactif au moyen de certains minéraux, tels que la zéolite. Les techniciens ont toutefois décelé des dysfonctionnements dans ce dispositif."

(…)

lire la suite des infos ici :

http://radio-blue.blogspot.com/p/fil-actu-japon.html

 

Et puis pour terminer, une autre synthèse intéressante de l'actualité du 10 juin, réalisée par l'électron libre (Glasnost sur Fukushima), assez différente de celle de l'IRSN...

"Le réacteur 3 s'emballe.

La piscine du 4 s’échauffe dangereusement.

L’AIEA refuse le rapport trop opaque, du gouvernement japonais.

Son impatience traduit elle une situation plus grave qu’annoncée ?"

Page au format pdf à télécharger ici :

https://2597176606353633784-a-1802744773732722657-s-sites.googlegroups.com/site/glasnostsurfukushima/bulletins/Bulletinn%C2%B043du10juin.pdf?attachauth=ANoY7cpMupG2os4ditxvG_s4kq75uPTYwUeZk20QLmIWWAysuid_jkMya9kWG7ON38zmgoFluforDU5u4CBYvnywQ9MZLVGWQc4icsFepqF08iyB0OjYhcIie0HBMdY_DNsD8BDCc7jMUsLhtvWDuVcrQL0ch4RVQ5K22MZw2YzePe4ck-PyN7xcqbAjYztbbHCnmCTeyeWoBG5GJ5s3lrW1pg3JrTZVdcdX0FS2cPQIZGTwjGYa6DTeO3ayhPE8hxAo4BHUIDtu&attredirects=0

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 21:44

yomiuri-shimbunSuite à l’annonce officielle du gouvernement nippon informant les Japonais que les cuves de trois réacteurs de Fukushima Daiichi pourraient être percées (1), nos journaux nationaux se remettent à parler de Fukushima. C’est la seule bonne nouvelle du jour. Mais attention, le mot « plutonium » est encore un gros mot.

 

Non la bonne nouvelle n’est pas dans la fonte des cœurs ou dans le percement des cuves, loin de là, ceux qui suivent l’actualité le savent depuis longtemps (2), mais dans le fait que les médias se préoccupent à nouveau de la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps. Trois mois après les faits, il était temps de réagir. Très bonne nouvelle donc car la loi du silence sur les dangers réels de l’énergie nucléaire commence à se fissurer, et bientôt plus personne ne pourra dire : je ne savais pas.

 

Mais c’est la seule bonne nouvelle malheureusement, car les autres informations ne sont pas vraiment optimistes. On ne peut pas toutes les reprendre en un article, c’est pourquoi je vais porter mon attention aujourd’hui sur celle qui me semble la plus préoccupante : du plutonium vient d’être découvert en dehors de la centrale de Fukushima Daiichi (3). Le 21 avril, un jour avant la fermeture définitive de la zone d’exclusion autour de la centrale, un universitaire du nom de Shinzo Kimura de l'Université de Hokkaido avait recueilli des échantillons en bordure de la route d’Okuma-machi (bourg situé à côté du site nucléaire) et les avait transmis au laboratoire du professeur Masayoshi Yamamoto de l’université de Kanazawa.

 

Pu,94 

 Echantillon de plutonium (photo United States Department of Energy)

 

Les résultats sont maintenant connus : des quantités infimes de plutonium ont été détectées. L’analyse montre trois types de cet élément, dont deux sont 239Pu et 240Pu, représentant un total de 0,078 becquerels par kilogramme. Comme les proportions des divers isotopes permettent de ne pas faire de confusion avec les traces laissées par les essais nucléaires atmosphériques, il est avéré que ce plutonium provient de la centrale, à 1,7 km de là (4).

D’après l’universitaire, les quantités sont si petites que la santé des personnes ne serait pas en danger. Or tout le monde n’est pas de cet avis (5). Le plutonium fait partie des substances les plus toxiques fabriquées par l’homme. NHK ne donne pas le nom du troisième isotope. S’agit-il du 238Pu, comme l’avait décelé Tepco en avril ? C’est l’isotope le plus dangereux, car un millionième de gramme (un microgramme = 0,001 g) ingéré et fixé dans l’organisme suffit à délivrer une dose équivalente à quelques Sieverts sur toute une vie, soit un cancer à terme.

 

Du plutonium avait déjà été trouvé en avril en Corée du sud (6). Un débat a lieu également pour savoir si du plutonium de Fukushima est déjà arrivé aux Etats-Unis (7). Suite aux explosions de plusieurs réacteurs dans les jours suivant le tsunami, des poussières radioactives s’étaient déplacées avec les vents, et l’on craint que le combustible utilisé dans le réacteur n°3, le MOX, ne soit responsable de cette pollution. Par ailleurs, Tepco a déjà diffusé un tableau (8) informant qu’on trouvait de l’uranium et du plutonium dans les eaux d’infiltration du bâtiment des turbines. Pour l’unité 3 par exemple, le taux de l’uranium est inférieur à 6 mg/L et celui du plutonium est inférieur à 12 mg/L  (oui vous avez bien lu, mg et non µg, Tepco voit large !). Tepco, cette entreprise privée en quasi faillite, nous prépare encore bien des surprises.

 

 

tableau tepco 

 

Dans tous les cas, le plutonium diffusé dans l’eau ou dans l’atmosphère est français car c’est AREVA qui le fabrique. Quand on sait qu’en France l’ensemble des réacteurs nucléaires produit chaque année environ 11 tonnes de plutonium (9), autrement dit 11 milliards de microgrammes, on peut se demander si nos dirigeants ont réellement conscience du danger qu’ils font encourir à la population mondiale…

 

Reste à savoir de quelle manière précise du plutonium a pu et peut encore s’échapper de la centrale japonaise. L’agence de l’AIEA, qui vient d’inspecter le site de Fukushima Daiichi, nous le dira peut-être, car elle va rendre public son rapport sur la catastrophe lors de la conférence internationale organisée à Vienne du 20 au 24 juin. Ce sera une semaine marquante dans le paysage médiatique puisqu’ils vont enfin dévoiler ce que l’entreprise Tepco et le gouvernement japonais nous cachent depuis le début. Et il y aura sans doute quelques pleurs et grincements de dents.

 

(1) Le quotidien le plus vendu de la planète, le Yomiuri Shimbun, rapporte cette information le 7 juin.

source : http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110607005367.htm

 

(2) Voir mes articles précédents

du 2 mai : Les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Daiichi auraient fondu à 100%

http://fukushima.over-blog.fr/article-les-coeurs-des-reacteurs-1-2-et-3-de-fukushima-dai-ichi-auraient-fondu-a-100-73003947.html

du 13 mai : Le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi est devenu une passoire

http://fukushima.over-blog.fr/article-le-reacteur-n-1-de-fukushima-dai-ichi-est-devenu-une-passoire-73723336.html

du 25 mai : Fukushima : 1, 2, 3, ça fait 3 cœurs fondus

http://fukushima.over-blog.fr/article-fukushima-1-2-3-a-fait-3-coeurs-fondus-74602670.html

du 26 mai : Les enceintes de confinement des réacteurs 1 et 2 de Fukushima Daiichi sont percées

http://fukushima.over-blog.fr/article-les-enceintes-de-confinement-des-reacteurs-1-et-2-de-fukushima-daiichi-sont-percees-74711145.html

 

(3) Source : NHK World

 http://www3.nhk.or.jp/daily/english/05_21.html

 

(4) Fin mars 2011, on apprenait par Tepco que des traces de plutonium (238, 239 et 240) avaient été détectées dans le sol de la centrale. Mais l’entreprise avait mis ça sur le compte des anciens essais nucléaires atmosphériques.

source : http://www.sciencesetavenir.fr/depeche/nature-environnement/20110328.AFP7105/japon-des-traces-de-plutonium-dans-le-sol-de-la-centrale-de-fukushima.html

 

(5) Voir l’interview de Hirose Takashi :

http://fukushima.over-blog.fr/article-l-inhalation-de-la-plus-infime-particule-radioactive-72991443.html

 

(6) Source : http://www.chinadaily.com.cn/world/2011-04/13/content_12320816.htm

 

(7) Je l’avais signalé en avril dans cet article :

http://fukushima.over-blog.fr/article-plutonium-et-strontium-en-amerique-72372045.html

 

(8) Lien vers le tableau de Tepco :

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/images/handouts_110522_04-j.pdf

 

(9) Source : rapport n°179 du sénateur Christian Bataille (1997/1998)

http://www.senat.fr/rap/o97-179/o97-1793.html

 

 

 

Pour aller plus loin

  

L’article « Plutonium » de Wikipedia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Plutonium

 

Les effets du plutonium sur la santé :
http://www.ieer.org/ensec/no-3/no3frnch/effets.html

 

Le plutonium de Fukushima est français :

http://www.news-26.net/politique/285-le-plutonium-de-fukishima-est-francais.html

 

Du plutonium provenant de Fukushima se trouve dans les sols

http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/crise-nucleaire-au-japon/20110621.OBS5589/du-plutonium-provenant-de-fukushima-trouve-dans-les-sols.html

 

Tout savoir sur le MOX

http://clubdeleurope.wordpress.com/2011/04/04/france-nucleaire-tout-savoir-sur-le-mox/ 

 

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« Sans le web, mémoire vive de notre monde, sans ces citoyens qui n’attendent pas des anniversaires, de tristes anniversaires, pour se préoccuper du sort des réfugiés de Fukushima, eh bien le message poignant de Monsieur Idogawa (maire de Futuba) n’aurait strictement aucun écho. » (Guy Birenbaum, Europe 1, 1er mars 2013)

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Frankushima : un essai graphique sur la catastrophe de Fukushima et le risque nucléaire en France. Site dédié : frankushima.com

 

Un livre essentiel sur les conséquences de Tchernobyl

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Un livret pour tout apprendre sur le nucléaire !

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