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Pour ne pas oublier Fukushima, pour que les évènements tragiques de 2011 ne se perdent pas dans les limbes de l’Internet, pour laisser une trace indélébile avant que les faussaires de l’Histoire ne tentent de changer le fil des évènements, pour le grand livre de la mémoire des hommes, des auteurs ont pris leur plume pour essayer de révéler l’indicible de cette catastrophe sans précédent.
 
Voici la présentation actualisée en continu de ces livres tous aussi intéressants les uns que les autres. Ouvrages à lire pour une fois dans le monde réel, sans écran, avec la douceur du papier et l’odeur de l’encre.
 
 
arton4022.jpgOublier Fukushima
Arkadi Filine
 
La catastrophe nucléaire au Japon serait résolue. Catastropher, liquider, évacuer, réhabiliter, banaliser : autant d’épisodes d’un feuilleton destiné à nous faire oublier Fukushima. Autant de chapitres de ce livre pour défaire les mensonges des États nucléarisés. « Je ne veux plus y retourner. Là-bas, la vie a été effacée », explique une grand-mère japonaise qui a fui la zone contaminée. La catastrophe dans laquelle se débattent les Japonais n’est pas seulement un aperçu de ce qui nous attend partout ailleurs, c’est aussi le miroir grossissant de notre condition présente, celle de prisonniers d’un monde clos. Chaque foutue aspiration à la liberté se cogne aux murs des installations nucléaires, se perd dans le temps infini de la contamination. Quelle existence reste-t-il à mener avec un dosimètre autour du cou ?
De Tchernobyl à Fukushima, du Japon à la France, des textes, des récits, des documents. Pour contribuer à l’histoire immédiate du désastre nucléaire. Pour nourrir quelques esprits qui refusent de se résigner.
Ni héros, ni martyr, Arkadi Filine est l’un des 800 000 liquidateurs de Tchernobyl. Svetlana Alexievitch lui donne la parole dans son livre La Supplication. Pour ce livre, trois personnes de la génération Tchernobyl ont choisi d’emprunter son nom. Elles se reconnaissent dans son sens de la dérision, au bord du gouffre, son attitude désespérée mais pas résignée.
 
 
arton5045-87dc3.jpg Après Fukushima
coordonné et préfacé par Laurent Mabesoone
 
 Comment parler de la vie et de l’avenir quand on a vécu une catastrophe nucléaire ? « Après Fukushima » est un recueil collectif de haïkus, ces poèmes japonais extrêmement brefs, dans lesquels les auteurs expriment leur ressenti, leurs peurs, leurs espoirs. L’ouvrage est coordonné et préfacé par Seegan Mabesoone ‒ nom de plume de Laurent Mabesoone ‒ qui assure également la traduction des textes en japonais.
 Né en 1968, Laurent Mabesoone est poète de haïku mais aussi romancier, essayiste et comparatiste français s’exprimant en langue japonaise. Il enseigne actuellement la littérature comparée à l’Université Jûmonji de Tokyo et l’Université Shinshu. Il a créé en 2004 le cercle de poètes de haïku Seegan kukaï, qui se réunit régulièrement à Nagano et à Nagareyama (Chiba). Il est aussi un des initiateurs du mouvement du "ruban jaune anti-nucléaire" au Japon.
 Les droits d’auteurs seront versés intégralement à l’Association pour la protection de la vie et de l’environnement face à l’accident nucléaire (président M. Takao Odome, à Minami Soma).
 
 
 
01071601366.jpgFukushima, récit d'un désastre
Michaël Ferrier
 
Vendredi 11 mars 2011, en début d'après-midi, la vibration des fenêtres. Quelque chose s'ouvre, grogne, frémit, demande à sortir. » Michaël Ferrier, auteur de « Tokyo. Petits portraits de l'aube et de Sympathie pour le fantôme », raconte depuis le Japon où il vit le désastre de Fukushima. Au pire de la tourmente, il tire du chaos un récit saisissant et d'une grande beauté. Au-delà de l'énoncé des faits, Michaël Ferrier engage une réflexion humaine sur le nucléaire et sur la vie dans les zones contaminées, « la demi-vie », cette « entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité ».
« On peut très bien vivre dans des zones contaminées : c'est ce que nous assurent les partisans du nucléaire. Pas tout à fait comme avant, certes. Mais quand même. La demi-vie. Une certaine fraction des élites dirigeantes – avec la complicité ou l'indifférence des autres – est en train d'imposer, de manière si évidente qu'elle en devient aveuglante, une entreprise de domestication comme on en a rarement vu depuis l'avènement de l'humanité.
 
 
tunasrienvuTu n’as rien vu à Fukushima
Daniel de Roulet 
 
C’est une lettre personnelle à une amie japonaise, en souvenir d’une soirée passée à Tokyo il y a un an, jour pour jour, avant le tsunami et la catastrophe nucléaire de Fukushima. Cette lettre évoque aussi d’autres malheurs qui ont secoué le Japon et le souvenir heureux d’un séjour sur les plages de Sendai – fascination extrême pour l’élégance inquiète de cette culture raffinée.
Il est aussi question du rapport entre les nucléocrates et la littérature, des difficultés de se comprendre entre l’Europe et le Japon. L’auteur, qui a lui-même travaillé dans une centrale nucléaire, écrit ces pages d’une lucidité bienfaisante comme un écho à Hiroshima, mon amour - dans lequel l’héroïne s’entendait reprocher : Tu n’as rien vu à Hiroshima. 
 
 
9782907681957.jpgFukushima. Dans la zone interdite
William Tanner Vollmann
 
L'Américain William Vollmann, au lendemain du séisme, s'est équipé de protections sommaires pour se rendre sur les lieux. Il raconte son périple dans la "zone interdite" et note tout ce qu'il a vu - habitants en fuite, villes fantômes, destructions apocalyptiques. Pendant ce "voyage à travers l'enfer", il a aussi écouté les rescapés et, en reporter scrupuleux, il rapporte ce qu'il a entendu : des témoignages où se mêlent le fatalisme et la colère, l'ignorance et l'inconscience, l'incompréhension et le désespoir de ceux qui "ont fait l'expérience de tout perdre".  (source du commentaire)
 
 
journaldesjourstremblants.jpgJournal des jours tremblants
Yoko Tawada
 
Journal d'une Japonaise qui vit en Allemagne, Yoko Tawada. Elle dénonce la langue de bois des autorités nipponnes, qui ont longtemps dissimulé les menaces, minimisé les risques, manipulé les médias et étouffé les inquiétudes d'un peuple naturellement passéiste, tout en censurant les voix des antinucléaires. Et Yoko Tawada ajoute : "Tokyo est une ville qui continue de rire joyeusement, la nuit, avec l'électricité que Fukushima produit au péril de la vie de ses riverains." (source du commentaire)
 
 
 
51EiU5kSgXL__SL500_AA300_-copie-1.jpgL'Archipel des séismes
sous la direction de Corinne Quentin et Cécile Sakai
Editions Philippe Picquier
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Romanciers, poètes, essayistes et artistes japonais, livrent leurs témoignages, réactions à vif, méditations et visions sur la triple catastrophe ‒ séisme, tsunami, accident nucléaire ‒ qui a frappé la région du nord-est du Japon le 11 mars 2011.
Ces textes déclinent le courage, le deuil et la révolte, mais aussi l'ironie, voire l'humour noir, signes d'une force et d'une lucidité critique largement partagées. C'est en ce sens un document essentiel pour comprendre la société japonaise aujourd'hui, pour partager ses doutes et ses espoirs d'une reconstruction sur des fondations qui pourraient être nouvelles. 

 

 On remarquera entre autres « La centrale nucléaire de Fukushima. Histoire d’un « renoncement à la sécurité » Que sont indépendance, démocratie, transparence devenues ? » de Shioya Yoshio, « Nous, peuple de Fukushima – Agitation nécessaire pour vivre dans l’après-11 mars » de Ikeda Yûichi, « Le temps sinistré : un seul traitement, sortir du nucléaire » de Saitô Tamaki, « Adieu au nucléaire ! » de Ôe Kenzaburô et « Le goût de Fukushima » de Sekiguchi Ryôko.
 Les contributions des auteurs et des traducteurs sont bénévoles.
Tous les bénéfices de la vente de cet ouvrage seront reversés aux sinistrés du Tôhoku.
 
 

 

51SCpkFymaL SL500 AA300 -copie-1Journal d'Apocalypse

Philippe Nibelle

Editions du Rocher

 

11 mars 2011 : le plus grand tremblement de terre (8.9 sur l’échelle de Richter) ravage le Japon. Des milliers de morts ! Autant de disparus !

Parmi les survivants du séisme, un Français : Philippe Nibelle, professeur d’université. Il est le lien qui permettra, de télévision en télévision, de nous faire partager, jour après jour, les affres de la population.

 

 

 

41-KMKZCppL__SL500_AA300_.jpgLes Sanctuaires de l'abîme : Chronique du désastre de Fukushima

Nadine Ribault et Thierry Ribault

Editions Encyclopédie des nuisances

 

Comme chacun s’en souvient, un tremblement de terre, un raz-de-marée et un accident nucléaire ont frappé la région de Fukushima, au Japon, en mars 2011. En suivant les initiatives de Wataru Iwata, fondateur d’une association appelée "Projet 47", visant à faire en sorte "que les gens accèdent à l’information juste et exacte et prennent conscience de ce qui est véritablement en train de se passer", les auteurs retracent la chronique des événements qui ont suivi le déclenchement de l’accident à la centrale de Fukushima – tergiversations du gouvernement et de l’entreprise responsable de la centrale, désinformation de la population, à qui l’on ne cesse de répéter qu’il n’y a aucun danger –, et rappellent la manière dont l’industrie du nucléaire "pacifique" a été promue par le gouvernement japonais depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en collaboration avec les États-Unis, afin de rendre non seulement acceptable mais désirable une technologie que les bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki avaient marquée du sceau de l’infamie.
L’ouvrage met en lumière le rôle joué par des organisations mafieuses ou semi-mafieuses telles que la Fondation Sasakawa dans la négation des conséquences des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima sur la santé des populations, ainsi que le rôle joué par les yakuza dans l’assistance aux populations immédiatement après la catastrophe, se substituant à des "pouvoirs publics" étatiques et locaux totalement dépassés par les événements. Sont également remis en question un certain nombre de clichés concernant ce qu’il est convenu d’appeler la culture japonaise, qui rendrait la population particulièrement apte à se résigner à une sorte de fatalité. La réalité est fort différente, comme l’attestent notamment les pillages constatés après la catastrophe, ainsi que les sentiments de désespoir et de panique qui animent de larges couches de la population.

 

 

 

image.jpgJapon touché au cœur - Fukushima

Sylvie Baussier et Pascale Perrier

Oskar éditions

 

11 mars 2011 : un tremblement de terre suivi d'un tsunami ravage le nord du Japon et endommage gravement la centrale nucléaire de Fukushima. A des milliers de kilomètres de là, Fanny, une jeune Française, décrit dans son journal intime sa vie quotidienne au rythme des informations et de l'inquiétude de ses amies : Natalia, d'origine russe, qui s'imagine déjà qu'un nouveau Tchernobyl vient de se produire et Ima, une cousine japonaise qui débarque chez elle, avant de disparaître sans prévenir.
Comment les trois filles vont-elles vivre ensemble ces événements graves ? Et peuvent-elles agir pour aider le Japon ?

« Pour aider les jeunes à décrypter ce qui s'est passé là-bas. Nous avons écrit à partir d'une veille documentaire très fournie, et proposé le point de vue de plusieurs jeunes dans cette fiction qui se présente comme un journal intime. » (S. Baussier)

 

 
 

52969402Fukushima, la fatalité nucléaire

François Leclerc

Osez la république sociale !

 

Cette catastrophe, après celle de Tchernobyl, permettra enfin d’ouvrir les yeux sur le nucléaire. François Leclerc a tenu une chronique depuis le début de « l’accident » sur le blog de Paul Jorion. Ces textes nous révèlent le mensonge au quotidien des autorités et du lobby nucléaire. La catastrophe de Fukushima n’est toujours pas réglée et l’opérateur Tepco ne sait toujours pas comment régler le problème de cette centrale sinistrée. Il est déjà acquis que Tepco, l’opérateur de Fukushima, ne maîtrise pas grand chose de la centrale sinistrée. Ni de la poursuite endémique de la contamination de l’atmosphère et de la mer, ni du statut du combustible nucléaire. Ni à fortiori de l’impact de nouvelles secousses sismiques sur des structures éprouvées, dont en premier celle de la piscine du réacteur n°4, qui concentre toutes les inquiétudes étant donné l’énorme masse de combustible qu’elle contient. 1.535 assemblages sont ainsi stockés à 30 mètres du sol dans une structure à l’air libre qui a du être consolidée, et qui représente 85 fois la quantité de Césium-137 libéré par l’explosion du réacteur de Tchernobyl… De quoi rendre invivable le Japon tout entier et bien au-delà, car c’est à cette dimension que se mesure le danger subsistant. C’est un livre qui s’inscrit dans le débat français sur la filière nucléaire.

 

 

30010.jpgPourquoi Fukushima après Hiroshima ?

Une éthique pour sortir du nucléaire

Jean-Marc Sérékian

Médial-Sang de la Terre

 

La catastrophe de Fukushima a tourné une page d'histoire : l'âge atomique est entré dans une phase finale d'agonie. On découvre aujourd'hui les improvisations, la corruption et l'arbitraire à l'origine de l'aventure nucléaire. De nombreux problèmes restent sans réponse et sont laissés aux générations futures : les déchets et leur traitement, l'arrêt et la déconstruction des centrales. Sans oublier que l'avenir d'une industrie ne peut éternellement se construire sur une croissance indéfinie et puiser dans la dette publique. L'événement de Fukushima boucle donc un cycle historique et, par ses conséquences humaines et écologiques, révèle à nouveau l'origine et l'unique finalité militaire du nucléaire. Les dix réflexions de ce livre refont l'analyse des racines historiques de l'âge atomique et explicitent sur le plan éthique la nécessité d'une sortie urgente du nucléaire

 

 

 

    1359124298couvpagnotta.jpgLe dernier homme de Fukushima

Antonio Pagnotta

Dom Quichotte Editions

 

Ce récit est l’histoire vraie d’un homme exceptionnel, d’un personnage de légende. Naoto Matsumura, tel un un samouraï sans maître, a refusé en mars 2011 d’évacuer la zone interdite autour de la centrale explosée de Fukushima. Malgré le tsunami et l’apocalypse nucléaire, malgré les réacteurs qui, deux ans après, continuent de cracher de la radioactivité, il a choisi de rester sur la terre de ses ancêtres, dans sa ferme, auprès des quelques animaux encore vivants. Il est aujourd’hui le dernier habitant de Fukushima.

Par cet acte de résistance, le fermier manifeste sa colère face à Tepco, le géant de l’industrie nucléaire, mais préserve aussi son honneur en refusant le sort des habitants évacués des zones contaminées, condamnés à l’errance aujourd’hui et demain aux maladies certaines, pour finir tels des parias. Dans son combat, Matsumura porte toute l’humanité de celui qui refuse de se soumettre à la bureaucratie, à la finance et au lobby nucléaire, dont les choix sont d’abord économiques : sauver le pays de la faillite à n’importe quel coût humain, y compris le sacrifice des enfants.

À travers le lien qu’il maintient entre l’homme et la nature, le respect et le soin qu’il doit aux pierres, aux plantes et aux bêtes, il incarne la lutte de la terre contre le nucléaire, le jour après l’apocalypse. Matsumura est bien plus qu’un militant écologiste ; pour trouver la force de survivre, et sauver sa ville, il puise dans le Japon de la religion et des philosophies ancestrales. 

Dossier Fukushima

Criirad

Site de la Criirad

2 ans après la catastrophe de Fukushima, la CRIIRAD sort une publication qui relate une partie des actions conduites en 2011 et 2012 pour informer sur la gravité de la contamination et pour accompagner la naissance au Japon de structures indépendantes.

D'amour et de liberté

Elias Aboumrad

Livre numérique (roman)

Tous ceux qui sont au courant de la catastrophe nucléaire de Fukushima savent qu’il faudra un jour enterrer cette centrale dans un projet pharaonique. Contrairement à d’autres dangers qui menacent la vie sur terre, celui-là est fonctionnel et hors contrôle. On ne pourra pas refroidir continuellement les cœurs des trois réacteurs qui ont fondu avec de l’eau qui se retrouve dans l’océan. Le pacifique est immense, mais l’empoisonner continuellement avec des éléments radioactifs qui mettent des dizaines de milliers d’années à disparaître aura un effet certain sur la vie qu’il porte. Hans Brücken, ingénieur de profession ne se doutait pas, lui le spécialiste des tunnels, qu’il allait prendre part à un projet de nature nucléaire. Le plus célèbre des tunnels auxquels il lui fut donné de participer était celui sous la Manche. Son prochain travail, qui va venir à bout de la menace que la centrale accidentée de Fukushima fait planer sur la vie sur Terre, sera autrement plus important.

Fukushima : l'apocalypse et après ?

Christophe Sabouret

Pascal Galodé éditeurs

Que s'est-il donc vraiment passé au Japon depuis ce 11 mars fatidique ? Deux mois après le terrible enchaînement de catastrophes naturelles et nucléaires, que savons-nous vraiment de la situation et de la réalité d'un pays à la fois si lointain et si proche ? Qui sont ces dirigeants à la manœuvre pour utiliser cette situation historique à des fins moins avouables ? Le Japon est-il vraiment à la croisée des chemins, peut-il renouer avec ses pires démons militaro-industriels ? Le pire que l'on croit n'est-il finalement que le prélude à bien pire encore ? Au moment où Akihito, fils de Hirihito, prend la parole à la télévision, comme son père l'avait fait à la radio au lendemain d'Hiroshima et Nagasaki, le Japon vit des heures sombres et historiques à la fois. Sans prétendre à une quelconque universalité, Christophe Sabouret qui s'est appuyé sur de multiples témoignages, nous donne les clés pour mieux appréhender ce qui se passe au pays du Soleil levant, et qui nous concerne tous, et nous Français au premier chef. Ne sommes-nous pas le deuxième pays le plus nucléarisé du monde?

Daisy : lycéennes à Fukushima,

Reiko Momochi

Editions Akata

Depuis le terrible tsunami qui a frappé Fukushima, Fumi n'ose plus sortir de chez elle. Trop inquiète pour sa santé, à cause des éventuelles radiations émises par la centrale. Pourtant, en dernière année de lycée, il faudra bien qu'elle se décide à retourner en cours. Mais est-il seulement possible de recommencer à vivre et de faire comme si de rien n'était, quand même une simple pluie représente la menace d'une contamination radioactive ? Heureusement, elle pourra compter sur Moé, Ayaka et Mayu, ses trois meilleures amies. Ensemble, elles comptent bien profiter de la vie, et surtout sortir toutes diplômées du lycée ! Elles décident alors de créer un groupe de musique, Daisy, pour se redonner du courage. Mais très vite, la réalité les rattrape et...

Est-il possible de construire leur avenir sur cette terre polluée qu'est-devenue Fukushima ? En tant que filles, en tant que femmes, en tant que futures mères... Tandis que le reste de la jeunesse japonaise et du monde a le droit de profiter de sa vie dans l’insouciance, tandis que le monde entier a oublié le drame qui s'est abattu sur Fukushima et que ses habitants tombent dans l'oubli, quel avenir s'offre à ces adolescentes, à l'aube de leur vie d'adulte ?

Fukushima : Chronologie d'un désastre nucléaire annoncé Raymond de Bonnefoy, Daniel Haber L’Harmattan

La catastrophe naturelle du 11 mars 2011 au Japon, qui fit des milliers de morts, fut également responsable d'un désastre nucléaire de répercussion mondiale. Quelles sont les causes principales de ce désastre ? Comment les événements se sont-ils réellement déroulés ? Comment a été gérée cette situation de crise ? Quelles sont les conséquences de cette tragédie, et quelles sont les leçons à en tirer ?

Les équinoxiales

Armelle Leclercq

Le corridor bleu

Des feux de circulation aux bestioles, l’écriture des Équinoxiales nous introduit à une célébration du paysage japonais, tant rural qu’urbain, avec une attention particulière aux petites choses. Mais cette ample respiration du monde est brusquement interrompue par la catastrophe de Fukushima. Une dernière partie du livre laisse alors entendre les échos bruts d’un drame qui se joue non loin et remet en cause l’harmonie ancestrale de l’homme avec la nature.

Fukushima - Dans la zone interdite

William T. Vollmann

Editions Tristram

Le livre-reportage de Vollmann à Fukushima dans les jours qui ont suivi le séisme, le tsunami et le début de la catastrophe dans la centrale. En mars 2011, un tremblement de terre et un tsunami ravagent la côte est du Japon. S’ensuit un enchaînement catastrophique d’événements qui, à la centrale de Fukushima, aboutissent au plus grave accident nucléaire civil depuis Tchernobyl. L’écrivain William T. Vollmann se rend sur les lieux. Équipé de protections rudimentaires et d’un radiamètre à la fiabilité incertaine pour mesurer le taux de radioactivité, il parcourt des villes et une campagne sinistrées aux abords de la « zone interdite ». Fidèle à sa méthode, il constate, il décrit et il interroge — avec les questions les plus simples — témoins et victimes de la tragédie. À l’opposé de tout sensationnalisme, son reportage révèle l’étrange fatalisme de la population face à un mal impalpable… alors que comme chaque année les cerisiers refleurissent. Dans ce Japon qu’il connaît et aime de longue date — et où le traumatisme des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki est encore vif — Vollmann pose, à nouveau, la question du nucléaire et de l’information sur le nucléaire. Une préoccupation qui était déjà celle du jeune William Vollmann lorsqu’il était étudiant, et qui est à l’origine des interrogations morales développées dans son œuvre majeure : Le Livre des violences.

Trente Haïjins contre le nucléaire

Seegan Mabesoone

Editions Pippa

« À l'heure où j'écris cette préface, tous les réacteurs nucléaires japonais sont à l'arrêt. Or, nous, habitants de l'Archipel nippon, pouvons en témoigner : la vie quotidienne ne pose aucun problème particulier de ce fait. La France et le Japon ne sont pas deux « grands pays du nucléaire ». Ce sont avant tout deux grands pays de poètes. Que la force des citoyens et des artistes permette aux pétales du verbe de s'ouvrir toujours, de part et d'autre de l'Eurasie ! » Laurent Mabesoone

L'accident de Fukushima Dai Ichi - Le récit du directeur de la centrale

Volume I - L'anéantissement

Franck Guarnieri, Sébastien Travadel, Christophe Martin, Aurélien Portelle, Aissame Afrouss

Presse des Mines

Le 11 mars 2011, le Japon subit l’un des séismes les plus importants de l’histoire. Il est suivi d’un tsunami de grande amplitude. Ce double événement fait plus de 18 000 morts et provoque d’importants dégâts matériels. Cinq centrales nucléaires sont notamment touchées par le sinistre. L’une d’entre elles, Fukushima Dai Ichi, est confrontée à une situation d’urgence nucléaire. Trois réacteurs entrent en fusion et des explosions se produisent dans quatre bâtiments réacteurs. Une poignée d’hommes sont restés aux commandes de la centrale. Ils sont dirigés par Masao Yoshida, le directeur de Fukushima Dai Ichi. Cet ouvrage propose au lecteur un récit inédit. Le témoignage, traduit du japonais, de Yoshida à la commission d’enquête gouvernementale sur l’accident. Plus de 400 pages qui dévoilent une autre histoire : celle d’une équipe de travailleurs confrontés à un désastre annoncé. Une histoire qui, du reste, peut se lire comme un grand roman technique. Face à l’ampleur du chantier de traduction et d’analyse, l'éditeur a choisi de diviser ce projet éditorial en quatre volumes. Ce premier volume, sous-titré « L’anéantissement », aborde l’incidence de la catastrophe naturelle sur les installations et le début de l’accident nucléaire. Il expose en outre deux concepts : celui d’ingénierie de l’urgence et de situation extrême.

La désolation

Arnaud Vaulerin

Grasset

Centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, été 2013 : près de deux ans après le tsunami qui provoqua l'arrêt des réacteurs, l'inondation de la centrale et des explosions en série, sur une terre contaminée, des dizaines de grues, pelleteuses, bulldozers et des milliers de silhouettes anonymes s’affairent pour tâcher de réparer la catastrophe qui a déjà chassé plus de 200 000 personnes de la région du Tohoku. Qui sont ces ouvriers courbés et silencieux, occupés à ramasser les débris radioactifs, la plupart du temps sans combinaison ? Ce sont les sacrifiés, vaste armée de travailleurs précaires venus œuvrer, par patriotisme sacrificiel d’abord, puis par nécessité financière, au démantèlement de la centrale. Isolés dans leur propre pays, méconnus ailleurs, Arnaud Vaulerin les a suivis pendant plus de deux ans. Souvent sans compétences, sous-payés et broyés par une administration tentaculaire où les sous-traitants sont aussi nombreux que les travaux à entreprendre, ces « gitans du nucléaires » s’exposent à des niveaux de radiations bien supérieurs au seuil maximal sur un site où règnent l’anarchie et la loi du silence. Des villages abandonnés de la côte aux réacteurs irradiés en passant par les bureaux aseptisés de la puissante Tokyo electric power company (Tepco), l’enquêteur est allé à leur rencontre pour découvrir que le pire reste peut-être à venir : niveaux de radiation records, sécurité limitée, travaux effectués à la va-vite, fuites, bricolage et risques médicaux encore méconnus, la catastrophe est loin d’être terminée. Un grand récit, dans la lignée des Proies d’Annick Cojean – les faits sont établis dans une émotion intense, littéraire ; ce n’est pas un incident ou une enquête, c’est une plongée au pays de la mort, invisible, impensable, et qui guette tant de pays…

Frankushima

Géraud Bournet

Lutopiquant

Comment appréhender l'univers de la radioactivité dont le propre est d'être invisible, inodore, sans goût ni saveur ? Cinq ans après le début de la catastrophe de Fukushima, la liquidation du désastre a en grande partie permis sa banalisation et son oubli généralisé. À travers une démarche documentaire et graphique, Franckushima, « caisse de résonance sur les catastrophes nucléaires », propose de revenir sur les enjeux de la catastrophe pour mieux nous préparer à celle qui nous guette en France.

Le Nucléaire en Asie. Fukushima, et après ?

Mathieu GAULÈNE

Editions Picquier

Cet ouvrage fournit le panorama le plus complet existant à ce jour sur le nucléaire en Asie : non seulement les programmes civils (Chine, Japon, Inde, Vietnam, Thaïlande, et même Bangladesh et Myanmar), mais aussi l’inquiétante prolifération de l’arme nucléaire, possédée par des pays qu’opposent des rivalités profondes (Chine, Inde, Pakistan, Corée du Nord). Il fait également le point sur l’essor des mouvements antinucléaires et des énergies renouvelables, relancés par la catastrophe de Fukushima. Un chapitre spécial est consacré à l’accident nucléaire du 11 mars 2011, riche en révélations sur le véritable bilan humain et le rôle du crime organisé dans la « liquidation » de la centrale sinistrée. Les choses vont très vite dans le nucléaire. Pyongyang prétend désormais avoir la bombe H. Au Japon, nouveaux redémarrages de réacteurs et nouveaux déboires du surrégénérateur et de l’usine de retraitement d’uranium. Autant de raisons de suivre cette actualité à la lumière de l’analyse approfondie et accessible qu’est Le Nucléaire en Asie.

Au cœur de Fukushima : journal d'un ouvrier de la centrale nucléaire 1F (vol. 1)

Kazuto Tatsuta

Kana

Depuis l’accident de Tchernobyl, la destruction d’une partie de la centrale de Fukushima est la plus terrible catastrophe nucléaire civile qui ait frappée la planète. Suite à cet événement, un auteur de manga s’est fait engager anonymement comme ouvrier pour travailler dans la centrale afin de raconter le quotidien de cette usine et de ses réacteurs endommagés.

Un manga ancré directement dans les coulisses du drame juste après la catastrophe : en effet, le mangaka nous propose ici un documentaire inédit sur le quotidien des équipes de travail de la centrale afin de nous sensibiliser sur un sujet d’actualité et de société qui nous concerne absolument tous : le nucléaire.

Au cœur de Fukushima : journal d'un ouvrier de la centrale nucléaire 1F (vol. 2)

Kazuto Tatsuta

Kana

Un témoignage sur l'après Fukushima et sur le quotidien des ouvriers de la centrale, d'après l'expérience du mangaka engagé sous un pseudonyme en tant que travailleur-déblayeur. Selon l'auteur, "ce sont des erreurs évidentes de dire que « des travailleurs de la centrale sont atteints de leucémie » ou que « les cancers de la thyroïde chez les enfants ont augmenté à Fukushima ». D'où des avis très controversés sur son œuvre qui semble faire le jeu de Tepco.

Fukushima : le poison coule toujours

François-Xavier Ménage

Flammarion

Le journaliste relate son expérience dans la zone dévastée de Fukushima en 2011 et les événements ayant suivis la catastrophe : les risques encourus par les décontaminateurs, les militants antinucléaire, les regrets des décideurs, etc. Il s'intéresse également au cas du nucléaire en France et met en avant le risque réel qu'un tel événement se reproduise. Malgré son expérience, quand un journaliste lui pose la question "Êtes-vous pro ou antinucléaire ?", il répond "Je n'ai aucune capacité intellectuelle pour vous répondre".

Penser le Nucléaire, Autopsie d'une Illusion

Hiroaki KOIDÉ

Anima Viva

Penser le Nucléaire, Autopsie d'une Illusion, à la fois pédagogique autant que corrosif, pose le problème général du bien fondé de la prouesse humaine : l'Énergie nucléaire. Montrant les failles et fragilités dans les applications technologiques actuelles et le savoir-faire incomplet de la science aujourd'hui, il fait le point sur la situation périlleuse dans laquelle se trouve le Japon quatre ans après la catastrophe de Fukushima : l’ampleur de la contamination radioactive dans les zones proches de la centrale, mais aussi son inéluctable progression, les difficultés de la décontamination, le démantèlement difficile - sans cesse ralenti - des cœurs de réacteurs, le stockage des déchets radioactifs : autant de défis techniques mal maîtrisés, autant de plongées dans l’inconnu. S’il est facile d’identifier les responsables, membres du gouvernement ou cadre de la Compagnie d’électricité de Tokyo Tepco, comment réfréner leur intention de promouvoir aujourd’hui l’énergie nucléaire non seulement sur le sol japonais mais aussi à l’étranger ? Ainsi ce livre propose les bases pour un débat mondial nécessaire, incluant autant le public que l'intelligentsia, ainsi que les décideurs.

Colère nucléaire (tome 1)

Takashi IMASHIRO

Editions Akata

Satô, protagoniste de ce manga, assiste avec horreur à la catastrophe qui frappe le Nord-Est du Japon, le 11 mars 2011. Il assiste avec encore plus d'effroi aux évènements qui suivent : tandis que la plupart des Tokyoïtes semblent vouloir reprendre leur vie comme si de rien n'était, Satô, lui, est en colère ! En colère contre ce gouvernement et ses non-dits, en colère contre cette société qui ferme les yeux sur les conséquences réelles de la catastrophe. Au fil des jours, il observe, commente et enrage, face à l'évolution de la situation de son propre pays... Un manga-documentaire passionnant !

Colère nucléaire (tome 2)

Takashi IMASHIRO

Editions Akata

Plusieurs mois après la catastrophe de Fukushima et l'explosion de la centrale, la société japonaise semble plus que jamais tombée dans l'immobilisme et la loi du silence. Révolté, Satô décide, entre autres choses, de participer à des manifestations contre la réouverture de certaines centrales nucléaires japonaises. Pendant ce temps, le gouvernement japonais semble vouloir signer un accord avec les USA : le TPP, ou « Accord de partenariat Transpacifique ». De quoi mettre en colère, encore une fois, une partie révoltée de la société nipponne !

L'accident de Fukushima Dai Ichi - Le récit du directeur de la centrale

Volume II - Seuls

Franck Guarnieri, Sébastien Travadel, Christophe Martin, Aurélien Portelle, Aissame Afrouss

Presse des Mines

Le 11 mars 2011, le Japon subit l’un des séismes les plus importants de l’histoire. Il est suivi d’un tsunami de grande amplitude. Ce double événement fait plus de 18 000 morts et provoque d’importants dégâts matériels. Cinq centrales nucléaires sont notamment touchées par le sinistre. L’une d’entre elles, Fukushima Dai Ichi, est confrontée à une situation d’urgence nucléaire. Trois réacteurs entrent en fusion et des explosions se produisent dans quatre bâtiments réacteurs. Une poignée d’hommes sont restés aux commandes de la centrale. Ils sont dirigés par Masao Yoshida, le directeur de Fukushima Dai Ichi. Cet ouvrage propose au lecteur la suite d’un récit inédit : le témoignage, traduit du japonais, de Yoshida à la commission d’enquête gouvernementale sur l’accident. Plus de 400 pages qui dévoilent une autre histoire, celle d’une équipe de travailleurs confrontés à un désastre annoncé. Face à l’ampleur du chantier de traduction et d’analyse, l'éditeur a choisi de diviser ce projet éditorial en quatre volumes. Ce deuxième volume, sous-titré « Seuls », aborde la lutte acharnée livrée contre une installation nucléaire libérée de ses dispositifs de contrôle et de sûreté. Il livre aussi le témoignage sans concession de Masao Yoshida sur le rôle des cadres et experts de la société TEPCO, sur celui des forces d’auto-défense japonaises et sur celui du Premier ministre du moment, Naoto Kan.

Un récit de Fukushima - Le directeur parle

Franck Guarnieri  Sébastien Travadel

Presses Universitaires de France

L’audition du directeur de la centrale de Fukushima Daiichi, Masao Yoshida, à la suite de la catastrophe de mars 2011, s’est échelonnée sur plusieurs jours. Dans cet ouvrage en est réunie l’essence : de par l’enchaînement des péripéties qu’il rapporte et l’épaisseur des personnages qu’il met en scène, le témoignage de Yoshida apparaît comme un « roman technique ». Aux questions techniciennes des enquêteurs, le directeur répond parfois par de longs développements dans lesquels il fait surgir ici un nouveau protagoniste, là un événement imprévu. Il livre son expérience hors du commun avec un réalisme et une cohérence qui confèrent un sens profond à son action, particulièrement lors de ses écarts aux recommandations et autres bonnes pratiques que les enquêteurs relèvent systématiquement. Pourtant, en transgressant la procédure, Masao Yoshida a assurément empêché une catastrophe pire encore : l’explosion pure et simple de toute la centrale. Dans ce témoignage présenté et mis en lumière par deux chercheurs spécialistes de la sûreté nucléaire, il apparaît que lorsque les probabilités sont contrariées et les manuels devenus inutiles, l’humain est le dernier rempart face au pire.

 

 

Jets de poèmes - Dans le vif de Fukushima

Ryoichi Wago  Corinne Atlan

Éditions Érès

« Minuit. Sixième jour après le séisme. Tandis que de nombreux habitants partaient se réfugier ailleurs, j’ai choisi de rester seul dans mon appartement pour rassembler mes pensées sous forme de tweets. Avec radiations et répliques pour compagnons de route. Dans ma cellule solitaire, ma seule pensée était que ma propre vérité se trouvait dans les mots, et uniquement dans les mots. Nulle part ailleurs. Je m’efforçais de ne penser à rien d’autre, alors que la société s’écroulait, que la vie pouvait m’être arrachée à tout moment. Je m’agrippais à cette seule vérité comme un enfant aux bras de sa mère. C’était mon seul soutien. Cette nuit-là, j’ai envoyé plus de 40 tweets. J’ai intitulé "Jets de poèmes" la série de messages que j’envoie. »

Ryôichi Wâgo, Fukushima, mai 2011. Né en 1968 à Fukushima, l’auteur vit toujours dans cette ville, où il a choisi de rester après la catastrophe du 11 mars 2011. Parallèlement à ses activités de poète, il enseigne la langue japonaise dans un lycée. Ses poèmes-tweets du 11 mars à aujourd'hui ont fait l'objet d'une publication en 3 recueils au Japon : Jets de poèmes (shi no tsubute) écrit « sur le vif » de la catastrophe, Hommage silencieux (shi no mokurei) à la mémoire des disparus, et Retrouvailles (shi no kaikô) adressé aux survivants. La présente traduction concerne le premier recueil de cette trilogie.

Fukushima & ses invisibles

Sabu Kohso, Hapax, Yoko Hayasuke, Shiro Yabu, Mari Matsumoto, Motonao Gensai Mori

Les éditions des mondes à faire

"La catastrophe se poursuit. Chaque jour, des nucléides radioactifs se déversent dans l’air, l’eau et le sol. Pire, ce processus est amplifié par la politique du gouvernement japonais, qui distribue dans le monde entier des produits alimentaires irradiés, et force les principales municipalités du pays à prendre en charge les déchets radioactifs (notamment sous forme de remblais). Le gouvernement libéral démocrate persiste dans sa posture pronucléaire, proréarmement, et promarché. Dans le même temps, les initiatives populaires se multiplient pour protéger les corps, les esprits et l’environnement : relevés de la radioactivité par divers collectifs de mesures, évacuations volontaires, batailles juridiques, blocages, manifestations et actions de rue. Mais l’élan de ces luttes a été insuffisant. L’accident de Fukushima a suscité d’innombrables discours. Face à l’urgence et à l’ampleur du désastre, la plupart d’entre eux ont façonné l’idée d’une « Crise Humaine » que réglerait une solution unique, une sorte d’union sacrée des dirigeants, des partis, des mouvements sociaux, dépassant les distinctions de classe et de caste. Mais le « problème Fukushima » n’est pas social ou politique ; il s’apparente plutôt aux « hyper-objets » conceptualisés par Timothy Morton. Il implique des choses, des temporalités et des échelles spatiales qui échappent en grande partie aux humains et qui pourtant leur sont intimement présentes : trou noir, biosphère, système solaire, plutonium, uranium.

Le désastre nucléaire est irréversible et conduit à deux pertes fatales pour les êtres planétaires. Par leur pouvoir de mutation et de destruction des processus génétiques, les nucléides radioactifs réduisent les possibilités du futur. Tôt ou tard, nous serons tous irradiés ! Et de ce fait, c’est notre lien à la terre, autrefois considéré comme le fondement des « communs », qui est touché. Autrement dit, les radiations n’atrophient pas seulement les ressources, mais aussi nos aspirations, notre capacité à créer des « communs ».

Penser avec Fukushima

Fabien Arribert-Narce, Anne Bayard-Sakai, François Bizet et al. sous la direction de Christian Doumet et Michaël Ferrier

Editions Cécile Defaut

« Le 11 mars 2011, la terre a tremblé : un séisme de magnitude 9, un tsunami dévastateur frappant 600 kilomètres de côtes et faisant près de 18500 morts, et un accident nucléaire de niveau 7. Pour parler de Fukushima, on peut rappeler les faits, mais a-t-on tout dit pour autant de cette catastrophe ? Mais d'ailleurs, peut-on tout dire d'une catastrophe ?

Dans cet ouvrage collectif passionnant, paru aux éditions Cécile Defaut, Michaël Ferrier qui a fait l'introduction, le dit : Fukushima est comme une sorte de modèle de la catastrophe, et même de toute crise : on n'en finit pas de la vivre, de la comprendre, d'en sentir les effets. La terre, n'en finit pas de trembler. D'où ce titre pour cet ouvrage : penser avec Fukushima, et non pas après Fukushima. Alors, à défaut de passer à autre chose, de dépasser la catastrophe, comment la penser et comment la vivre ? Comment envisager le temps, l'espace, les concepts, le langage, quand toutes les conditions pour penser et vivre sont ainsi abolies ? Comment remettre sur pied la pensée avec ce qui, par définition, renverse tout, càd la catastrophe ?

Dans un des articles consacrés à la manière dont Fukushima reconfigure notre rapport à l'espace, François Bizet propose le concept de l'inhabitat : ce qui ne désigne pas un territoire impossible à occuper à cause de la catastrophe, mais un territoire où il est, au contraire, possible de vivre malgré elle. Penser que l'on peut, doit, veut, penser malgré la catastrophe, pousse alors à proposer à notre tour le concept d'impensé. L'impensé : car la catastrophe oblige à penser là où l'on n'a pas l'habitude de penser : alors que l'on envisage toujours le pire à venir ou que l'on tire des conclusions des événements, c'est au jour le jour, au présent qu'il faut désormais apprendre à penser. »

Out of Sight : Fukushima à l'abri du regard

Delphine Parodi, Yoko Tawada

Le bec en l'air éditions

La catastrophe nucléaire de Fukushima a durablement bouleversé les relations autrefois intenses entre les individus, leur communauté et les cycles de la nature. Comment vivre alors dans un nouvel environnement ? Telle est la question qu'évoque ce livre dans un dialogue à plusieurs voix : celle de la photographe Delphine Parodi, dont les diptyques, entre paysages intimes et portraits d'habitants, suggèrent l'altération de leur rapport au lieu et l'importance de la mémoire individuelle.
Et celle l'écrivaine japonaise Yoko Tawada qui, par 24 poèmes rapportés de Fukushima, parachève un subtil équilibre entre visible et invisible. En donnant forme à ce qui reste une menace constante mais imperceptible, ce livre se veut un rappel universel à la conscience collective en temps de pandémie.

Naoto - Le gardien de Fukushima

Fabien Grolleau et Ewen Blain

Steinkis

Japon, 11 mars 2011. Un tremblement de terre déclenche un tsunami, qui cause, par des réactions en chaîne, la fusion du cœur de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Une catastrophe de l’ampleur de celle de Tchernobyl. Comme tous les habitants de la région, Naoto Matsumura est évacué. Mais ce fermier ne peut se résoudre à abandonner la ferme où sa famille vit depuis cinq générations... et ses bêtes. Prêt à tout pour sauver une vie, fut-elle animale, il retourne chez lui, en pleine zone interdite. Depuis, l’"homme le plus irradié du Japon" fait régulièrement entendre sa colère contre le nucléaire et manifeste sa résistance en retournant toujours sur sa terre, auprès des animaux qu’il a sauvés. Naoto est une promenade contemplative et onirique sur ces terres dévastées et abandonnées par l’homme. Parcouru de référence aux légendes japonaises qui sont autant d’odes à la nature, le récit rend hommage au combat d’un homme et à la beauté de la vie, qui reprend toujours ses droits.

Fukushima, 10 ans après - Sociologie d'un désastre nucléaire

Cécile Asanuma-Brice

Decitre

Le 11 mars 2011 à 14h46, au large des côtes de l'île japonaise de Honshu, un séisme de magnitude 9, 1 provoque un tsunami atteignant par endroit plus de 30 mètres de hauteur. A l'Est du Japon, 54 des 174 villes côtières sont englouties par la vague, ainsi que la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi... Trois des six réacteurs de la centrale fusionnent alors, entraînant un désastre nucléaire sans précédent. Plus de 160 000 personnes sont évacuées du département en quelques semaines et se sont trouvées sans logement. Cécile Asanuma-Brice, résidente permanente au Japon dans le cadre de ses recherches en sociologie urbaine au CNRS, était présente au moment des faits. Par la suite, la codirection d'un laboratoire de recherches sur les suites de la catastrophe de Fukushima lui a donné une place de choix pour suivre la gestion politique de ce désastre nucléaire. Dans cet ouvrage, elle analyse les différentes dimensions de la catastrophe, notamment au travers de témoignages qu'elle a recueilli en japonais auprès des résidents (réfugiés ou non), du directeur de la centrale nucléaire de Fukushima, Masao Yoshida, et du Premier ministre, Naoto Kan, tous deux en poste au moment des faits. Leurs récits dissonants interrogent les modalités de gestion de l'ignorance et du droit à savoir. Dans des circonstances qui mettent en jeu la vie de millions de personnes, qui régit l'accès à des informations de santé publique vitales ? Qui peut décider de la non-évacuation d'une ville sinistrée ou du relogement des populations dans une ville radioactive ? L'ouvrage est une mémoire vive, archives inédites d'un désastre, mais aussi, une analyse scientifique des politiques de relogement des réfugiés, des enjeux des mesures de radioactivité et du suivi psychologique des populations traumatisées. Autant de questionnements pour comprendre, ne pas laisser faire et surtout ne pas refaire.

Fukushima - Chronique d'un accident sans fin

Bertrand Galic, Roger Vidal

Glénat

Dans les entrailles du monstre - Japon, 11 mars 2011. Un séisme effroyable accouche d’une vague immense, qui vient frapper de plein fouet le nord-est du pays. C’est là que se trouve, entre autres, la centrale de Fukushima-Daiichi... D’une violence inouïe, le cataclysme provoque alors le pire accident nucléaire du XXIe siècle. Comment réagir face au chaos engendré ? Que faire quand l’inconcevable vient d’arriver ? Masao Yoshida doit répondre dans l’urgence. La réputation de son pays est en jeu, la vie de ses employés et de ses concitoyens en dépend. Dans un univers complètement dévasté, où les bâtiments sont plongés dans l’obscurité, tandis que les explosions se multiplient et que les radiations sont toujours plus toxiques, le directeur de la centrale fait preuve d’une ingéniosité et d’un sang-froid hors du commun. Il prend seul des décisions vitales, transgresse les procédures et les directives de sa hiérarchie pour éviter l’apocalypse... Mais, malgré tous ses efforts, après cinq jours durant lesquels les secondes passent comme des heures, un énième incendie se déclare et oblige à l’évacuation de la majorité des employés. Ne reste alors sur place qu’une poignée de volontaires qui travaillera d’arrache-pied pour stabiliser tant bien que mal la situation. Dix ans après, Bertrand Galic et Roger Vidal retracent avec force et détails les premières journées d’une tragédie sans fin. Le récit d’un compte à rebours angoissant, pendant lequel un chef et ses équipes doivent faire face à une catastrophe technologique sans précédent et à des supérieurs complètement dépassés par les événements.

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D’autres livres ont sans doute été édités ou paraîtront dans le futur sur la catastrophe de Fukushima. Je les ajouterai à cette liste au fur et à mesure que j’en prendrai connaissance. Par ailleurs, pour les publications en langue anglaise, se rendre sur la page spéciale du blog Fukushima-is-still-news.

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Publié par Pierre Fetet - dans Au Japon

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Dossier sur le rejet des eaux contaminées dans le Pacifique

« Fukushima - Rejets dans le Pacifique : clarification et mise en perspective »

Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?

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Le spectacle d'Audrey Vernon "Fukushima, work in progress" est disponible en ligne à cette adresse :

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