7 octobre 2024 1 07 /10 /octobre /2024 16:36

État des tuyaux de la salle d'échangeur de chaleur (photographié avec un drone le 1er octobre 2024)

 

 

Ça aurait fait les gros titres en 2011. Aujourd’hui, cette information passe inaperçue. La catastrophe de Fukushima n’est pourtant pas terminée.

Le 3 octobre 2024, Tepco a diffusé un rapport confirmant que de l'eau fuyait du système de refroidissement primaire de la piscine de désactivation de l’unité 2. Cette piscine est remplie de combustibles usés : 587 assemblages, correspondant à une centaine de tonnes de combustible, auxquelles il faut ajouter 5 tonnes de combustible neuf. Cette fuite, supposée depuis plusieurs mois, avait pour conséquence de faire baisser le niveau d’eau de la piscine. Celle-ci étant difficilement accessible car trop radioactive, Tepco envisage toutefois une réparation du système de refroidissement en construisant un moyen de refroidissement de substitution. Selon l’enquête menée par un drone, la fuite proviendrait d’un endroit proche de la salle des pompes et de l'échangeur de chaleur du système de refroidissement et de filtrage de la piscine de combustible au troisième étage du bâtiment du réacteur. Pour l’heure, la fuite est stoppée.

État des tuyaux de la salle d'échangeur de chaleur (photographié par un ouvrier le 2 octobre 2024)

État des tuyaux de la salle d'échangeur de chaleur (photographié par un ouvrier le 2 octobre 2024)

Le vieillissement de l’ancienne centrale nucléaire est préoccupant : corrosion des tuyaux, corrosion du béton. On n’en parle pas en Europe mais un nouvel accident est toujours possible. La piscine est perchée à 30 mètres de hauteur et a subi le tremblement de terre de 2011 et les secousses des 4 explosions des unités 1 à 4 il y a maintenant 13 ans. La réparation est totalement nécessaire pour conserver le niveau d’eau indispensable au refroidissement des barres de combustible pour éviter un feu de piscine (1). Pour mesurer ce danger toujours présent, il faut se rappeler que les Etats-Unis, en 2011, avaient demandé à leurs ressortissants de s’éloigner d’au moins 80 km de la centrale de Fukushima Daiichi suite à la baisse inquiétante du niveau d’eau de la piscine de l’unité 4. En 2017, le coût d’un incendie de piscine de désactivation aux Etats-Unis était évalué à 2000 milliards de dollars, sans compter la pollution atmosphérique mondiale et le coût humain irréparable que cet accident provoquerait.

Pierre Fetet

 

  1. En savoir plus sur les dangers d’un feu de piscine avec l’article de Robert Alvarez, « Piscines de combustible nucléaire usé et déchets radioactifs » (pages 272-292 du livre Les conséquences médicales et écologiques de l'accident nucléaire de Fukushima, Actes du symposium de New York des 11 et 12 mars 2013, Éditions de Fukushima, 2021)
Schéma de l’enquête réalisée : on constate que l’opérateur est mentionné à l’extérieur du bâtiment réacteur. Or la photo du tuyau prise par un ouvrier le 2 octobre prouve qu’on l’a envoyé sur place. Tepco ne dit pas quelle dose de radioactivité il a reçue (source : Tepco ; traduction automatique : onlinedoctranslator)

Schéma de l’enquête réalisée : on constate que l’opérateur est mentionné à l’extérieur du bâtiment réacteur. Or la photo du tuyau prise par un ouvrier le 2 octobre prouve qu’on l’a envoyé sur place. Tepco ne dit pas quelle dose de radioactivité il a reçue (source : Tepco ; traduction automatique : onlinedoctranslator)

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 05:00

Le 13 février 2019, les techniciens de Tepco ont continué à explorer l’espace situé sous la cuve du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Pour cela, ils ont utilisé un nouveau robot de 30 cm de long, développé par Toshiba, qui possède à lui seul une lampe, une caméra, un dosimètre, un thermomètre et une pince articulée à deux doigts crantés. Il est relié par un câble de 4 mètres qui lui permet d’être alimenté en énergie, d’être contrôlé, de rapatrier en direct les informations relevées et de se déplacer dans l’enceinte de confinement en étant poussé ou tiré.

Envoi du robot vers la plateforme sous la cuve du réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Envoi du robot vers la plateforme sous la cuve du réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Dans un premier temps, Tepco a fourni une série de photos prises par l’engin, mais ces photos sont plus spectaculaires qu’autre chose. Elles sont d’abord diffusées pour montrer que Tepco travaille. Aucun prélèvement n'a été effectué, on n’a pas diffusé les chiffres de la radioactivité, mais on en parle, c’est l’essentiel. Une fois que ces informations lacunaires ont été diffusées en masse, avec une technique bien rôdée, Tepco a fourni ensuite des informations plus intéressantes mais de manière plus confidentielle ; comme on ne va pas parler de Fukushima tous les jours, les médias ne les reprennent pas, peut-être pour ne pas lasser les lecteurs.

 

Quelques grains de corium saisis par les pinces du robot (Capture d’écran vidéo Tepco)

Quelques grains de corium saisis par les pinces du robot (Capture d’écran vidéo Tepco)

Ainsi, Tepco a diffusé 15 jours plus tard une vidéo en japonais. On y apprend, grâce à un technicien pédagogue qui explique l’investigation dans le détail, que le robot est passé dans un trou (fait par le passage du corium ?) de la plateforme d’accès aux barres de contrôle pour visiter le fond du piédestal, ce support en béton qui supporte la cuve. L’engin a mesuré la radioactivité à différentes hauteurs (mais on ne connaît pas la distance par rapport au fond de la cuve), de 6,4 à 7,8 Gy/h. Eh oui, Tepco utilise maintenant le Gray (Gy), alors qu’elle avait toujours utilisé le Sievert (Sv). Ce sont des unités quasi équivalentes sauf que le Sievert prend en compte l'absorption moyenne par le corps humain… Hum, pas très clair tout ça pour le commun des mortels. Changer d’unité est une vieille technique de l’industrie nucléaire pour égarer les curieux. On ne conseillera jamais assez aux novices de s’informer sur ce sujet en lisant le vademecum sur le nucléaire de Georges Magnier. Mais revenons aux mesures ; on remarquera que Tepco a pris soin de ne pas donner une mesure trop proche du corium, à la base de l’enceinte. Il ne s’agirait pas de refaire la même erreur qu’en février 2017 où la mesure effrayante de 530 Sieverts avait été divulguée pour ce même réacteur...

 

Mesures de radioactivité dans l’enceinte de confinement du réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Mesures de radioactivité dans l’enceinte de confinement du réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Par ailleurs, Tepco fournit également des températures aux mêmes points, fluctuant autour de 23 °C (contre 21°C un an plus tôt, sans doute à cause d’un débit d’eau de refroidissement moins élevé aujourd’hui).

 

La vidéo montre aussi une animation sur le meltdown, vous savez, cet évènement tant redouté qui signifie la fonte du combustible et la formation du corium. A ce propos, on a appris récemment que les trois meltdowns de Fukushima Daiichi avaient produit en tout une masse de corium d’environ 880 tonnes.

 

Le meltdown selon Tepco (Capture d’écran vidéo Tepco)

Le meltdown selon Tepco (Capture d’écran vidéo Tepco)

Quand on sait qu’il aura fallu attendre 8 ans après le début de la catastrophe pour ne déplacer que quelques grammes de cette matière, on peut imaginer que les 40 années données par Tepco pour récupérer les 880 tonnes qui se sont répandues dans les sous-sols de la centrale ne suffiront pas… Il faudra plutôt plusieurs siècles avant de régler le problème, si on peut le régler un jour.

 

On n’en saura pas plus pour le moment. Anniversaire oblige, gloire aux robots et surtout, pas de vague avant les JO ! Mais si, avant de se préoccuper de 2020, on prenait soin des enfants qui vivent en territoire contaminé ?

 

Pour finir, place aux images, aux captures d’écran pour les pressés et aux vidéos en bas de page pour ceux qui ont plus le temps !

 

Pierre Fetet

 

Trou dans la plateforme par lequel le robot est passé (Capture d’écran vidéo Tepco)

Trou dans la plateforme par lequel le robot est passé (Capture d’écran vidéo Tepco)

Emplacement prospecté par le robot au fond de l’enceinte de confinement (Capture d’écran vidéo Tepco)

Emplacement prospecté par le robot au fond de l’enceinte de confinement (Capture d’écran vidéo Tepco)

Descente du robot dans le fond de l'enceinte (Photo Tepco)

Descente du robot dans le fond de l'enceinte (Photo Tepco)

Matériel brûlé dans l’enceinte de confinement (Capture d’écran vidéo Tepco)

Matériel brûlé dans l’enceinte de confinement (Capture d’écran vidéo Tepco)

Mer de corium figé sous le réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Mer de corium figé sous le réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Grain de corium (Capture d’écran vidéo Tepco)

Grain de corium (Capture d’écran vidéo Tepco)

Poteau métallique soutenant la plateforme sous le réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Poteau métallique soutenant la plateforme sous le réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Vue du dessous du réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Vue du dessous du réacteur 2 (Capture d’écran vidéo Tepco)

Techniciens de Tepco observant les données du robot à distance (Capture d’écran vidéo Tepco)

Techniciens de Tepco observant les données du robot à distance (Capture d’écran vidéo Tepco)

Techniciens de Tepco gérant le robot en milieu radioactif (Photo Tepco)

Techniciens de Tepco gérant le robot en milieu radioactif (Photo Tepco)

Techniciens de Tepco dans le bâtiment réacteur 2 manipulant le cable du robot (Photo Tepco)

Techniciens de Tepco dans le bâtiment réacteur 2 manipulant le cable du robot (Photo Tepco)

Extrait du rapport d'opération de Tepco : situation du robot dans l'enceinte et prises de vue

Extrait du rapport d'opération de Tepco : situation du robot dans l'enceinte et prises de vue

Extrait du rapport d'opération de Tepco : situation des ouvriers et du robot

Extrait du rapport d'opération de Tepco : situation des ouvriers et du robot

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Vidéos de Tepco

 

 

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26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 23:05

 

Cela fait presque 7 ans que ce magma mortel a été créé par l’imbécilité des hommes. 7 ans que l’on en parle sans jamais vraiment le voir. Et voilà que Tepco, en janvier 2018, nous dévoile, pour la première fois et de manière très discrète, des images très parlantes du corium du réacteur 2 de Fukushima Daiichi.

Illustration ci-dessus : capture d'écran faite à partir d'une vidéo Tepco

 

Article traduit en anglais

 

Dans un premier temps, tous les médias ont repris les photos fournies par Tepco, où l’on voit par exemple un morceau de poignée d’assemblage de combustible. On en déduisait que le reste avait fondu mais on ne pouvait rien affirmer de plus.

Dans un second temps, 3 jours plus tard, Tepco a ajouté une vidéo de 3min34 qui montre une sélection de séquences filmées à l’intérieur de l’enceinte de confinement. Dans cette vidéo, on voit très précisément des coulures de corium qui se sont solidifiées sur des structures métalliques sous la cuve du réacteur.

La caméra qui a filmé cette matière hyper-radioactive a été conçue pour supporter 1000 Sieverts. Mais cet appareil ne peut cacher les rayonnements ionisants qui forment de nombreux points clairs aléatoires sur le film.

Les hommes qui ont manipulé la sonde à l’extérieur de l’enceinte de confinement ont certainement été irradiés car le débit de dose est toujours très fort dans le réacteur. Mais Tepco n’a pas encore communiqué ces informations.

Pour résumer en image ce qui s’est passé en mars 2011, le corium du réacteur 2 a traversé la cuve du réacteur, puis a fait un gros trou de 1 m de large dans la plateforme située juste en dessous de la cuve :

Source Tepco

Source Tepco

Ensuite, il a poursuivi sa route en rencontrant des obstacles, formant des stalactites dans divers endroits :

Captures d'écran de la vidéo Tepco
Captures d'écran de la vidéo Tepco
Captures d'écran de la vidéo Tepco
Captures d'écran de la vidéo Tepco
Captures d'écran de la vidéo Tepco

Captures d'écran de la vidéo Tepco

Enfin, il s’est répandu dans le fond de l’enceinte de confinement en entamant le béton. Et là, on perd sa trace car les investigations n’ont pas pu aller plus loin. A-t-il été loin dans le radier ? A-t-il rejoint la piscine torique par les tuyaux raccordant l’enceinte et la piscine ? N’oublions pas qu’une explosion a été entendue par les techniciens le 15 mars 2011 à 6h10 provenant du réacteur 2. Explosion de vapeur ? N’oublions pas que l’eau qui est injectée en continu pour refroidir ce corium ne remplit pas l’enceinte car celle-ci n’est plus intègre. L’eau se souille en permanence au contact du corium, avant de rejoindre les tréfonds de la centrale et la nappe phréatique. N’oublions pas que cette nappe phréatique mouvante se jette dans le Pacifique, malgré le mur de glace dont l’étanchéité n’est pas parfaite.

 

On observera que Tepco n’a pas encore osé fournir de photo du trou dans la cuve. C’est comme l’explosion du réacteur 4, il y a des choses qu’il ne vaut mieux pas divulguer car elles ternissent l’image du nucléaire civil. De la même manière, les responsables de la communication ont préféré diffuser des images incertaines le 19 janvier plutôt que ces images très parlantes que j’ai extraites de la vidéo.

La fameuse vidéo, la voici.

Certes, la robotique en milieu radioactif a fait de réels progrès, mais cela nous cache la réalité : on n’a pas encore inventé les machines qui pourront démanteler la centrale. Et les quarante ans promis pour terminer ce démantèlement seront certainement insuffisants. N’oublions pas qu’il y a en tout 3 coriums à récupérer et 3 piscines pleines de combustible à vider. Pendant que la technique nous « amuse », Tepco espère rejeter 1 million de tonnes d’eau radioactive dans le Pacifique qu’il a amassées sur le site, comme si cet océan n’avait déjà pas assez souffert. Cela permet d’oublier également les milliers de personnes atteintes par des troubles de la thyroïde ou autres pathologies diverses dues à la radioactivité et les dizaines de milliers de personnes déplacées qu’on essaie de faire revenir dans des territoires contaminés.

Attendons-nous désormais à de la grande communication de la part de Tepco : les sportifs de 2020 (JO Tokyo) doivent être ébahis par l'hyper-technicité nippone pour oublier les dangers de base de la radioactivité ambiante.

Pierre Fetet

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20 janvier 2018 6 20 /01 /janvier /2018 18:24

Une nouvelle investigation a été réalisée dans l’enceinte de confinement du réacteur 2 de Fukuishima Daiichi, selon un rapport rendu public par Tepco le 19 janvier 2018. Toutefois, Tepco n’indique pas la date de l’opération. Les images et les mesures ont été prises à l'aide d'une sonde de 13 mètres munie d'une caméra et d'un dosimètre. Tepco ne diffusera les mesures de radioactivité qu’ultérieurement.

Photo : un élément d'assemblage a été trouvé

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Mise à jour importante du 25/01/2018 :

Tepco a mis en ligne après coup une vidéo de 3 min 34 de l'investigation.

Cette vidéo est plus instructive que les dernières photos diffusées. J'en ai tiré des captures d'écran où l'on voit très bien le corium qui a coulé comme de la lave sur les structures, laissant des stalactites en se solidifiant. Voir cet article spécifique :

http://www.fukushima-blog.com/2018/01/le-corium-du-reacteur-2-de-fukushima-daiichi-est-bien-visible.html

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Selon ce document, Tepco donne deux informations principales :

- Le fond entier de la base du socle du réacteur est recouvert de dépôts de types sableux et argileux.

- Certains composants d’assemblage de combustible sont tombés à la base du socle du réacteur, ils sont considérés comme des débris de combustible.

 

Comme à son habitude, Tepco n’utilise pas le mot « corium ». Il ne parle pas plus de l’environnement radioactif du lieu qui est létal (une mesure de l’année dernière à cet endroit était de 530 Sieverts) mais promet d’y revenir bientôt. Je mettrai cette page à jour quand l’information tombera.

 

Le dépôt de types sableux et argileux est ce qui se trouve au fond de l’enceinte et qui avait déjà été repéré l’année dernière autour du socle. Cette vase empêche d’avoir une vision claire du fond de l’enceinte car au moindre mouvement de la caméra, l’eau est troublée.

 

Pour la première fois, Tepco divulgue un schéma montrant l’intérieur du socle du réacteur (« pedestal » en anglais). On y voit :

- une plateforme supérieure, que l’on connaissait déjà, qui permet d’accéder aux barres de contrôle situées juste sous la cuve du réacteur. Celle-ci, selon le rapport de février 2017, est percée d’un trou de 1 mètre de diamètre. C’est la masse du corium venant de la cuve lors du meltdown qui a fait ce trou.

- une plateforme intermédiaire dont Tepco affirme qu’elle n’a pas été percée à la verticale du trou supérieur (mais le schéma ne la montre pas en entier)

- une plateforme inférieure annulaire bordant le mur du socle, dont Tepco affirme également qu’elle ne comporte pas de trou sous la zone prospectée. Mais, même remarque, le schéma n’en montre que la moitié.

Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation

Le morceau d’assemblage qui émerge très nettement d'un tas de divers matériaux est une plaque de fixation supérieure d’assemblage (« upper tie plate »). Celle-ci est surmontée d’une barre (« bail handle »), sorte de poignée permettant de déplacer l’assemblage à l’aide d’un bras articulé. Cette photo permet de déduire qu’au moins un assemblage entier a traversé la cuve, ce qui implique que la cuve a un trou d'au moins la largeur d'un assemblage (environ 50 cm). La sonde a certainement pris des photos de ce trou mais Tepco ne les diffusent pas.

 

Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Type d’élément d’assemblage que l’on a retrouvé sur la plateforme inférieure du socle du réacteur n°2.

Type d’élément d’assemblage que l’on a retrouvé sur la plateforme inférieure du socle du réacteur n°2.

Cet élément est la partie haute que l’on voit par exemple dans ces assemblages de la piscine du réacteur n°4.

Cet élément est la partie haute que l’on voit par exemple dans ces assemblages de la piscine du réacteur n°4.

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La sonde de Toshiba, lors de sa présentation à Yokohama, le 22 décembre 2017. Le bras télescopique porte une caméra panoramique.

(source phys.org)

Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
(source : https://www.toshiba-energy.com/)
(source : https://www.toshiba-energy.com/)
(source : https://www.toshiba-energy.com/)

(source : https://www.toshiba-energy.com/)

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Voici les photos de l'intérieur de l’enceinte de confinement du BR2 diffusées par Tepco le 19 janvier 2018 :

Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation

Voici quelques pages extraites du rapport à la même date, ce qui permet de localiser les vues :

Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation
Réacteur 2 de Fukushima Daiichi : nouvelle investigation

Rapport complet de Tepco du 19 janvier 2018

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A propos du combustible nucléaire des réacteurs à eau

Un document du CEA publié le 8/12/2012, en particulier le chapitre « Combustible des réacteurs à eau bouillante » p. 87-89

 

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Mise à jour du 5/02/2018

Tepco a dévoilé ses mesures de radioactivité lors de cette inspection :

Dans l'enceinte de confinement : 8 Sieverts/h au maximum, létal en une heure, mesuré près du corium.
A l'extérieur (on suppose autour de la base supportant la cuve), au niveau des fondations : 42 Sieverts/h

"TEPCO a déclaré avoir un doute sur la mesure car on n'avait pas ôté un couvercle sur l'instrument de mesure, en ajoutant ignorer pourquoi les niveaux de radiation étaient plus faibles près du corium que près des fondations".

Ce qui est étrange également, c'est que Tepco mesurait 530 Sv/h il y a un an au même endroit... Les mesures ne semblent pas pouvoir être fiable dans ce milieu extrêmement radioactif.

 

En savoir plus : copie de l'article de NHK World du 1er février 2018

High radiation detected at Fukushima plant

High radiation detected at Fukushima plant
Japan
The operator of the crippled Fukushima Daiichi nuclear power plant has released the results of its latest probe of the site.

A remote-controlled inspection of the Unit 2 reactor containment vessel last month detected a maximum of 8 sieverts per hour of radiation.

Experts say exposure to such radiation for about an hour would be fatal.

Officials from Tokyo Electric Power Company, or TEPCO, released the results on Thursday.

They said the radiation reading was taken near what appeared to be fuel debris, the term used to describe a mixture of molten fuel and broken interior parts.

The finding shows that nearly 7 years after the meltdowns, radiation levels remain so high that they present a major challenge to decommissioning work.

During the probe, 42 sieverts per hour of radiation was also detected outside the foundations of the reactor.

But officials said they have doubts about the accuracy of the reading because a cover had not been removed from the measuring instrument at the time.

They added that they don't know why radiation levels were lower near the suspected fuel debris than around the foundations.

They gave a number of possible reasons, such as that cooling water may have washed radioactive materials off the debris.

TEPCO's Chief Decommissioning Officer, Naohiro Masuda, says the company will develop debris-removal technology based on the outcome of the investigation.

 

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Article mis à jour le 05/02/2018

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4 février 2017 6 04 /02 /février /2017 01:07

Les investigations menées par Tepco fin janvier 2017 ont permis de visualiser une partie de l’intérieur de l’enceinte de confinement du réacteur 2 de Fukushima Daiichi. A cette occasion, Tepco a fait semblant de s’étonner de deux choses pourtant très prévisibles : 1) le corium a pu faire un trou dans une plateforme métallique située juste en dessous de la cuve du réacteur. 2) l’endroit est excessivement radioactif : 530 Sieverts/h (dose létale quasi immédiate), mesure de radioactivité la plus haute jusqu’à présent révélée par Tepco.

(Mises à jour régulières en bas de page)

Le trou d’un mètre de côté observé le 30 janvier (photo Tepco)

Le trou d’un mètre de côté observé le 30 janvier (photo Tepco)

Cette découverte a été rendue possible grâce à une caméra conduite à distance. Ce n’est pas la première fois que Tepco fait des recherches dans l’enceinte de confinement du réacteur 2, mais les images obtenues jusqu’alors n’étaient pas aussi explicites.

Ouvriers à l’action dans le BR2 (photo Tepco)

Ouvriers à l’action dans le BR2 (photo Tepco)

Situation de la cavité explorée (document Tepco)

Situation de la cavité explorée (document Tepco)

Aire d’investigation (Illustrations d’après des documents Tepco)
Aire d’investigation (Illustrations d’après des documents Tepco)

Aire d’investigation (Illustrations d’après des documents Tepco)

Les employés de Tepco ont utilisé un accès existant destiné au remplacement des barres de contrôle qui ne peut se faire que par le bas. Pour cela, une ouverture est aménagée dans l’enceinte de confinement suivie d’une passerelle qui permet d’accéder à la cavité située juste en dessous de la cuve. A cet endroit, les systèmes de commande des barres peuvent être vérifiés lors des visites d’entretien et les barres de contrôle peuvent être remplacées si besoin. Voici par exemple une photo d’une inspection du dessous de cuve du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daini, le 8 février 2012.  

Les barres de contrôle sous le réacteur 4 de Fukushima Daini (Reuters/Kyodo)

Les barres de contrôle sous le réacteur 4 de Fukushima Daini (Reuters/Kyodo)

Ces barres sont nécessaires au bon fonctionnement du réacteur car elles permettent de réguler sa puissance. Le 11 mars 2011, les barres sont remontées automatiquement dans les réacteurs de Daiichi et ont stoppé la réaction en chaîne.

 

Aujourd’hui au réacteur 2 de Fukushima Daiichi, le paysage du dessous de cuve est tout autre, voilà ce qu’on peut en voir :

Commandes des barres de contrôle du réacteur 2 de Fukushima Daiichi (photo Tepco)

Commandes des barres de contrôle du réacteur 2 de Fukushima Daiichi (photo Tepco)

A partir d’un montage de Tepco, le site Simply Info a évalué l’emplacement du trou dans la grille ("HOLE" sur l’illustration ci-dessous).

Illustration Simply Info

Illustration Simply Info

Tepco a également fourni un plan de la plateforme avec la situation du trou :

Illustration Tepco

Illustration Tepco

Aire d’investigation et évocation des dégâts (Illustration Asahi Shimbun)

Aire d’investigation et évocation des dégâts (Illustration Asahi Shimbun)

Le caillebotis est recouvert de morceaux de matière noire qui pourrait bien être du corium solidifié. Le trou dans la plateforme, juste sous la cuve, évoque le passage du corium. Ayant pu chauffer à l’intérieur de la cuve jusqu’à 2 à 3000°C, celui-ci a facilement pu faire fondre les barres de contrôle et comme le fond de cuve est percé de multiples trous (voir photos ci-dessous), le magma radioactif n’a pas eu de mal à traverser la passoire.

Ces trous servent à faire coulisser les barres de contrôle qui sont situées sous la cuve. C'est un vieux système des réacteurs Mark-I ou Mark-II, conçus par General Electric, qui a démontré sa grande faiblesse. Aujourd'hui, il existe encore beaucoup de centrales nucléaires qui l'utiisent, notamment aux Etats-Unis. En France, le système est différent, il est actionné par le haut.

Les fonds de cuve des réacteurs de Fukushima Daiichi sont des passoires (97 trous pour le n°1, 137 pour les réacteurs 2, 3, 4, 5 et 185 pour le réacteur n°6)
Les fonds de cuve des réacteurs de Fukushima Daiichi sont des passoires (97 trous pour le n°1, 137 pour les réacteurs 2, 3, 4, 5 et 185 pour le réacteur n°6)

Les fonds de cuve des réacteurs de Fukushima Daiichi sont des passoires (97 trous pour le n°1, 137 pour les réacteurs 2, 3, 4, 5 et 185 pour le réacteur n°6)

On peut facilement imaginer, puisque trou il y a, que le corium est tombé sur le caillebotis, l’a rendu mou à cause de la chaleur et l’a déformé jusqu’à percement à cause de sa densité 20 fois plus importante que celle de l’eau. La suite logique est qu’il est tombé dans le fond de l’enceinte de confinement. Là, l’interaction corium-béton, bien connue des spécialistes, a fait disparaître le béton petit à petit. On ne connaît pas la profondeur du trou – n’ayez crainte Tepco nous l’annoncera un jour – mais peu importe, le mal est fait depuis 6 ans déjà et la pollution est permanente à cause de l’eau. L’investigation du 26 mars 2012 nous avait appris qu’il y avait 60 cm d’eau au fond de l’enceinte à une température d’environ 50°C, malgré un apport de plus de 100 m3/jour.  Le corium est donc bien proche et l’eau extrêmement contaminée file dans les sous-sols et la nappe phréatique. Le corium n’a pas besoin de s’être enfoncé dans le sol pour polluer la nappe phréatique et l’océan Pacifique.

De fait, les niveaux de pollution de la nappe phréatique en aval du réacteur 2 ont toujours été gigantesques. Les dernières données de Tepco relevées par le site Fukushima Diary montraient des niveaux importants en strontium 90 pour des échantillons pris non loin du réacteur 2, côté mer : puits 1-06 : 750 000 Bq/L, puits 1-14 : 54 000 Bq/L, puits 1-16 : 200 000 Bq/L (5 février 2016). Et il faut se souvenir que Tepco a avoué durant l’été 2013 que 300 m3 d’eau contaminée allaient directement des sous-sols de la centrale à l’océan Pacifique chaque jour.

 

Une partie du corium du réacteur 2 a pu aussi se déverser dans la piscine torique. On en retrouvera partout assurément. Il faut se souvenir du corium de Tchernobyl qui se trouve encore, 30 ans après les faits, réparti sur plusieurs niveaux de la centrale ukrainienne.

Répartition du corium de Tchernobyl. Aucun démantèlement depuis trente ans.

Répartition du corium de Tchernobyl. Aucun démantèlement depuis trente ans.

A Fukushima Daiichi, Hiroshi Miyano, professeur à l'Université Hosei et président de la commission d'étude pour le démantèlement de la centrale de Fukushima Daiichi, a déclaré que « Le niveau extrêmement élevé de radiations mesuré à un endroit, s'il est exact, peut indiquer que le combustible n'est pas loin et qu'il n'est pas recouvert d'eau ».

Mais les plus de 500 Sv/h relevés sous la cuve et le trou dans la grille risquent fort d’empêcher Tepco de poursuivre ses investigations comme il l’avait prévu. En effet, le petit robot qu’ils comptaient envoyer en éclaireur devait passer sur cette grille. Or il n’a pas été conçu pour rencontrer des débris collés à la grille ou des trous. Il était prévu également pour mener une mission de 10 heures (la dernière investigation avait donné une radioactivité de 73 Sv/h). La radioactivité ambiante réactualisée le rendra inutilisable probablement au bout d’une ou deux heures seulement.

Le robot que Tepco compte utiliser pour les explorations futures

Le robot que Tepco compte utiliser pour les explorations futures

Pour mémoire, le réacteur 2 de Fukushima Daiichi a subi une explosion, sans doute au niveau de la piscine torique, le 15 mars 2011 vers 6h10. A partir de cette date, une énorme quantité de radioactivité s’est échappée de ce réacteur qui, malgré ses murs extérieurs intacts, rejetait un panache de vapeur permanent par le trou du panneau d’évent (déjà ouvert le 13 mars 2011).

Panache de vapeur visible le 23 mars 2011

Panache de vapeur visible le 23 mars 2011

Trou du panneau d’évent du BR2 (façade est)

Trou du panneau d’évent du BR2 (façade est)

Cette radioactivité venait soit directement du puits de cuve, à la verticale du réacteur, comme le montre cette photo gamma (880 mSv/h en juin 2013) (ce qui prouve au passage que le couvercle de la cuve n'est plus étanche),

L’intérieur du réacteur 2 (d’après une photo gamma Tepco)

L’intérieur du réacteur 2 (d’après une photo gamma Tepco)

soit par une cheminée de ventilation provenant du sous-sol, qui est bien visible sur la photo ci-dessous (angle nord-ouest du bâtiment-réacteur).

Cheminée de ventilation du réacteur 2 (photo Tepco)

Cheminée de ventilation du réacteur 2 (photo Tepco)

On n’a donc pas fini de parler de Fukushima. Tepco compte sur 40 ans pour démanteler le site, mais il est probable que dans plusieurs siècles on en parle encore.

 

Pierre Fetet

 

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Documents de synthèse de Tepco

2 février :

http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/handouts/2017/images/handouts_170202_01-e.pdf

30 janvier :

http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/handouts/2017/images/handouts_170130_02-e.pdf

26 janvier :

http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/handouts/2017/images/handouts_170126_01-e.pdf

Vidéo du 26 janvier 2017

http://www.tepco.co.jp/en/news/library/archive-e.html?video_uuid=udr1gg5z&catid=61785

 

 

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Mise à jour (08/02/17)

 

Tepco a donné plus d'informations sur la localisation de la mesure de 530 Sv/h (qui d'ailleurs n'est qu'une estimation faite à partir de la caméra avec marge d'erreur de 30%).

Voici le nouveau schéma diffusé par l'opérateur qui montre l'endroit précis (point n°2) où l'estimation de 530 Sv/h a été faite, suivi de la photo reconstituée de l'endroit :

Schéma de localisation des mesures (merci à Masaichi Shiozaki pour la traduction !)

Schéma de localisation des mesures (merci à Masaichi Shiozaki pour la traduction !)

Partie de la passerelle où a été observée une masse de métal fondu très radioactif selon l'estimation (530 Sv/h)

Partie de la passerelle où a été observée une masse de métal fondu très radioactif selon l'estimation (530 Sv/h)

Si la masse fondue est du corium, on s'explique mal comment il a pu arriver à cet endroit. On observe également qu'il n'y a "que" 20 Sv/h sous la cuve (à l'entrée du socle), alors que l'on se rapproche du trou dans la plateforme. Les investigations futures dans ce secteur devront essayer de répondre à ces problématiques. Dernière remarque relevée par Masaichi Shiozaki : Tepco précise qu'au moment de l'arrêt du réacteur 2, donc en 2011, le débit de dose pour les assemblages de combustible était de plusieurs dizaines de milliers de Sv/h. Tepco nous habitue progressivement aux grands nombres. Plus on se rapprochera du corium, plus on mesurera une haute radioactivité. Ce qu'il ne faut pas confondre avec une augmentation de la radioactivité.

 

Source des deux dernières illustrations :

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/handouts/2017/images1/handouts_170206_05-j.pdf

 

 

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Mise à jour (09/02/17)

 

Selon Kyodo News, lors du nettoyage de la passerelle avec un jet d'eau à haute pression, l'image transmise par la caméra est devenue sombre. Bref, la caméra a grillé. Tepco a relevé une radioactivité de 650 Sieverts par heure, soit 120 Sieverts de plus que la dernière mesure communiquée fin janvier. De ce fait, l'opération a été interrompue. Cela ralentit (voire compromet ?) la poursuite des investigations. La passerelle doit en effet être dégagée de tout débris pour laisser passer le petit robot prospecteur Scorpion, censé supporter une radioactivité de 1000 Sv/h.

(Source : http://english.kyodonews.jp/news/2017/02/457859.html)

 

Selon Tepco, les "sédiments" (peut-être des fragments de corium) ont été détachés sur un mètre (sur les 5 mètres planifiés). Car plus on approche du socle de la cuve, plus la couche est épaisse et difficile à décoller.

 

Localisation du nettoyage (Extrait du rapport de Tepco du 9 février 2017)

Localisation du nettoyage (Extrait du rapport de Tepco du 9 février 2017)

La vidéo du décapage des "sédiments" est visible à cette adresse :

http://www.tepco.co.jp/tepconews/library/archive-j.html?video_uuid=x9n765q1&catid=69619

 

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Mise à jour (15/02/17)

 

Tepco continue de communiquer des infos sur les investigations du réacteur 2.

La photo reconstituée montre que la plateforme comporte au moins 3 trous et qu'elle est déformée par endroit.

Vue globale de la plateforme (photo Tepco)

Vue globale de la plateforme (photo Tepco)

Plan de la plateforme. Les parties rouges sont manquantes.

Plan de la plateforme. Les parties rouges sont manquantes.

Le plan de la plateforme ne montre que deux trous. La photo commentée en montre un troisième du côté sud du réacteur non représenté sur le plan. On peut en déduire que le corium a fui par plusieurs trous depuis le fond de la cuve.

Le corium, en toute logique, doit se trouver en dessous, en fond de cuve de confinement, ou encore plus bas s'il y a eu une interaction corium-béton. Pour en savoir plus, le robot Scorpion devra s'approcher d'un trou et diriger sa caméra vers le fond de l'enceinte.

Source : http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/handouts/2017/images1/handouts_170215_08-j.pdf

 

 

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Mise à jour (16/02/17)

 

Le robot Scorpion est entré dans l'enceinte de confinement et s'est avancé sur la passerelle jusqu'à la plateforme sous la cuve, mais sans pouvoir aller plus loin car une chenille ne fonctionnait plus.

Le robot Scorpion avançant sur la passerelle

Le robot Scorpion avançant sur la passerelle

Ouverture du socle (photo Tepco)

Ouverture du socle (photo Tepco)

A trois mètres du socle, le robot a relevé 210 Sv/h et 16,5°C.

Extrait du rapport de Tepco

Extrait du rapport de Tepco

Vidéo de l'exploration visible ici :

http://www.tepco.co.jp/en/news/library/archive-e.html?video_uuid=ptc4lm8y&catid=61785

 

Rapport Tepco du 16/02/17 : http://www.tepco.co.jp/en/nu/fukushima-np/handouts/2017/images/handouts_170216_01-e.pdf

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Mise à jour (25/02/17)

 

Tepco diffuse à nouveau cette image du dessous du réacteur 2 avec les barres de contrôle.

Barres de contrôle sous la cuve du réacteur 2 (photo Tepco)

Barres de contrôle sous la cuve du réacteur 2 (photo Tepco)

Il diffuse aussi une nouvelle image de l'état de la passerelle avec ses trous.

Plateforme sous la cuve du BR2 (photo Tepco)

Plateforme sous la cuve du BR2 (photo Tepco)

Tepco diffuse également un rapport, mais uniquement en japonais.

Celui-ci envisage une autre mission robotique d'exploration du réacteur 2.

Toujours par le même conduit, un robot de même type que le précédent (assez fin pour passer dans un tuyau) sera envoyé sur une passerelle qui se situe autour du socle de la cuve. Après avoir fait la moitié du tour du socle, le robot laissera pendre une caméra et un dosimètre pour voir l'état de la base de l'enceinte de confinement à côté du socle. A cet endroit, on devrait également apercevoir une ouverture d'accès au dessous de la cuve du réacteur, là où en toute logique, le corium est tombé.

 

Chose très rare pour Tepco, une flaque de corium est représentée sortant par cette ouverture. Manifestement, Tepco s'attend à en trouver sur tout le fond.

 

A droite, corium apparaissant sous forme de flaque bleue (schéma Tepco-IRID : 燃料デブリの広がり(イメージ)

A droite, corium apparaissant sous forme de flaque bleue (schéma Tepco-IRID : 燃料デブリの広がり(イメージ)

Reconstitution de la passerelle autour du socle (photo Tepco)

Reconstitution de la passerelle autour du socle (photo Tepco)

Adresse du rapport complet (en japonais)

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/roadmap/2017/images1/d170223_08-j.pdf

Le site du Mainichi a mis en ligne aujourd'hui des photos de l'intérieur du réacteur 5 de Fukushima Daiichi. Ces photos sont très intéressantes car elles permettent de voir en net ce que le robot voit en flou dans le réacteur 2.

La passerelle d'accès aux barres de contrôle du réacteur 5 (photo Mainichi)

La passerelle d'accès aux barres de contrôle du réacteur 5 (photo Mainichi)

La plateforme sous la cuve du réacteur 5 (photo Mainichi)

La plateforme sous la cuve du réacteur 5 (photo Mainichi)

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Mise à jour (10/05/17)

 

IRID et Tepco ont édité un rapport final en anglais sur les investigations du réacteur 2.

Il a été publié par le site Simply Info avec des commentaires à cette adresse :

http://www.fukuleaks.org/web/?p=16208

 

Du nouveau au réacteur 2 de Fukushima Daiichi

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26 mars 2012 1 26 /03 /mars /2012 23:37

Après le premier essai infructueux du 19 janvier 2012 pour essayer de mesurer le niveau de l’eau dans l’enceinte de confinement du réacteur n°2, Tepco a réalisé hier une deuxième tentative qui cette fois a porté ses fruits.

fukushimareactor2CV-March12Mais les nouvelles sont très mauvaises. Alors que l’opérateur évaluait la hauteur de l’eau de refroidissement à 3 m, elle a constaté une hauteur de seulement 60 cm en fond de cuve de confinement. Cette nouvelle mesure, implacable, nous rapproche à nouveau du « scénario du pire », et cela le jour même, ironie du sort, où le candidat Nicolas Sarkozy affirme que l’accident de Fukushima n’est pas un accident nucléaire (1).

 

 

source image

 

Cette image du Mainichi Daily News représentant grossièrement la coupe du réacteur n°2 est totalement surréaliste, montrant le corium comme une matière inerte qui se serait sagement confinée en fond de cuve de réacteur (RPV) et en fond de cuve de confinement (PCV). Elle essaie de faire croire aux Japonais que la situation est toujours sous contrôle alors qu’il n’en est rien.

 

Pourquoi ?

1) Parce qu’elle ne montre pas le percement du fond de la cuve du réacteur

2) Parce qu’elle ne montre pas le creusement du fond de la cuve de confinement.

3) Parce qu’elle ne montre pas les dégâts occasionnés par l’explosion qui s’est produite dans la piscine torique le 15 mars 2011 à 6h10 et qui lui a fait perdre son étanchéité.

4) Parce qu’une hauteur d’eau de 60 cm est ridicule pour refroidir une masse de 94 tonnes de combustible fondu.

5) Parce que la température de 48,5~50°C des 60 cm d’eau en fond de cuve semble incompatible avec la présence de corium qui a une décroissante thermique extrêmement lente.

 

n2bVoici une infographie plus réaliste mais tout aussi improbable, celle de NHK, qui place le niveau de l’eau de la cuve de confinement à hauteur de l’ouverture des tuyaux descendant vers la piscine torique, mais qui garde de l’eau en fond de cuve de réacteur alors que celui-ci est percé… Le corium quant à lui n’est pas représenté.

 

 

 

 

 

Schéma NHK du réacteur 2

 

 

 

 

Tepco injecte actuellement 9 tonnes d’eau par heure dans le réacteur, soit 2,5 litres par seconde. Où va cette eau ? Elle se déverse probablement dans la piscine torique, puis va se perdre dans les sous-sols fracturés de la centrale, avant d’être à nouveau partiellement pompée pour être retraitée. On ne peut pas vraiment parler de circuit fermé comme on essaie de nous faire croire.

 

barrageévacuationdeseaux

L’eau contaminée du sous-sol pourrait-elle rejoindre l’océan par les innombrables canalisations souterraines reliant la centrale à la côte ? (source du plan : Tepco)

 

Où se trouve le corium ? Les températures relevées dans l’enceinte de confinement laissent supposer qu’il ne doit plus être là. Selon Gen4, « la vérité est que les coriums ont depuis longtemps perforé la cuve réacteur (RPV), le confinement primaire (cuve PCV) et secondaire (le radier en béton ou une variante par l'anneau de surpression) et qu'ils se sont finalement réfugiés quelque part sous les bâtiments ». (lien)

 

tepco.jpg

Schéma Tepco

 

Il est même possible que le corium, dans l’hypothèse où il a pris le chemin de la piscine torique par les tuyaux de bas de cuve (2), ait plongé dans l’eau du réservoir circulaire, provoquant une explosion de vapeur, et non une explosion d’hydrogène. Cette hypothèse a d’ailleurs sans doute été retenue par l’IRSN qui, pudiquement, indique une explosion dans la piscine torique du réacteur 2 en précisant qu’il ne s’agit pas d’une explosion d’hydrogène.

 

Tepco, qui n’aime pas dire les choses comme elles sont, préfère carrément nier cette explosion, se déresponsabilisant ainsi de la perte d’un corium dans la nature, évènement qui n’est jamais arrivé dans l’histoire mondiale du nucléaire et qui fait partie du « scénario du pire ».

 

 

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 (1) Discours du 26 mars 2012 à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux : « C’est un accord électoral entre des gens sectaires qui profitent de l’accident de Fukushima, qui n’est pas un accident nucléaire, pour jouer sur les peurs et pour casser le nucléaire français ».

On peut l’écouter ici à 9:39 : http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=321997

 

(2) Les ouvriers de Tepco le pensent : http://fukushima-diary.com/2012/03/fukushima-worker-assumes-melted-fuel-has-gone-into-suppression-chamber/#.T3B7Ejw0_Lg.facebook

 

 

 

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25 mai 2011 3 25 /05 /mai /2011 00:43

 

"Il est tout à fait possible que la fusion se soit également produite au sein des réacteurs deux et trois [et que] la plupart du combustible soit sans doute tombé au fond [de la cuve sous pression], comme dans le réacteur numéro un", a déclaré un porte-parole de Tokyo Electric Power.

 

Source : Le Monde

http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/05/24/tepco-annonce-que-les-reacteurs-2-et-3-sont-en-fusion_1526427_1492975.html

 

 

1, 2, 3, ça fait 3 cœurs fondus ! Tepco reconnaît officiellement la fusion des réacteurs 1, 2 et 3 après deux mois d’entourloupes. Heureusement qu’il y a des gens qui parlent au Japon, sinon on en serait encore à un incident mineur…

 

En fait pour ceux qui s’informent correctement, c’est-à-dire par le réseau des veilleurs de Fukushima, cette information de Tepco n’est pas vraiment une nouveauté. Je vous en avais déjà parlé il y a 3 semaines avec la déclaration de Mishio Ishikawa à la télévision le 29 avril dernier ( http://fukushima.over-blog.fr/article-les-coeurs-des-reacteurs-1-2-et-3-de-fukushima-dai-ichi-auraient-fondu-a-100-73003947.html ). On ressent juste de la colère face à cette entreprise menteuse et manipulatrice, qui n’hésite pas à cacher la vérité en mettant en péril la vie de dizaines de milliers d’habitants.

 

Et puis, il y a maintenant le professeur Hiroaiki Koide de l'Université de Kyoto, qui aurait déclaré hier devant la commission de la chambre haute du parlement Japonais que lui et ses collègues avaient eu à subir de "fortes pressions pour ne pas publier immédiatement les données de contamination dès le 15 mars" dans le cadre de l'accident de Fukushima. H. Koide avait fait de nombreuses déclarations préalables selon lesquelles les autorités Japonaises minimiseraient systématiquement les retombées de l'accident dans le cadre d'accords secrets entre les opérateurs et les autorités de contrôle nucléaires.

source :

 http://www.forum-rpcirkus.com/t1653p210-les-informations

 

Fusion-et-excursion-corium

 

Bon alors maintenant, où en est le corium des trois réacteurs ? Ce ne sont pas les ingénieurs de Tepco qui vous le diront, car ils n’en savent rien ! Il n’y a pas de caméra sous la cuve, et même s’il y avait du matériel pour mesurer quoi que ce soit, il serait fondu par cet infâme magma. Donc il faudra attendre plus de 10 ans (voire 20 selon Thierry Charles, IRSN), avant qu’il ne refroidisse et que l’on sache ce qu’il est devenu, à moins qu’il ne provoque une nouvelle explosion. Le Mainichi a publié hier les déclarations de Chris Allison du Idaho National Laboratory, USA, créateur d’un logiciel de simulation d'analyse d'accident grave, qui a estimé à son tour qu'en cas de "blackout station" total sur un réacteur de même modèle qu'à Fukushima, l'ensemble du combustible fondrait et se regrouperait en fond de cuve à environ +200 minutes puis que le corium atteindrait 1650° C à +260 minutes après le début du blackout, température de fusion de l'acier inoxydable de la cuve du réacteur. La synthèse de ces travaux a été communiquée à l'AIEA fin mars, ce qui n'a pas empêché Tepco de révéler la gravité réelle de l'accident 45 jours plus tard et de continuer à soutenir à ce jour que le corium est "probablement" resté bien sagement stationné au fond de la cuve du réacteur. Mais qui croit encore Tepco ?

 

Source Mainichi :
http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110523p2a00m0na019000c.html

 

 

 

 

 

 

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 17:40

Mishio IshikawaSelon Mishio Ishikawa, ardent promoteur de l’énergie nucléaire et fondateur du JANTI (Japan Nuclear Technology Institute), les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Dai-ichi auraient fondu à 100%.

 

S’exprimant dans une émission le 29 avril sur Asahi TV, il a créé la surprise en donnant une version totalement différente de celle de Tepco et du gouvernement.

 

Iida Tetsunari, directeur de l’ISEP (Institute for Sustainable Energy Policies), qui participait également à l’émission, a affirmé être entièrement d’accord avec l’évaluation de la situation de Mishio Ishikawa et a ajouté : « Personne ne sait ce qu’il faut faire, nous devons demander l’avis mondial des meilleurs et des plus brillants ».

 

Kohey Otsuka, vice-ministre de la santé et des affaires sociales déclare pour conclure : « Aucun de nous ne sait à coup sûr l’état du cœur des réacteurs, il ne faut pas faire de spéculations sur une télévision nationale ». Sous entendu : fermez-la maintenant !

 

Trop tard Monsieur le censeur, l’Internet se charge de diffuser dans le monde entier l’avis d’un spécialiste de la question nucléaire.

 

Car il s’agit de la sécurité du monde entier.

 

Qui est Mishio Ishikawa ?


Né dans la préfecture de Kagawa Takamatsu, il est diplômé en génie mécanique à Tokyo. En 1957, il entre à l'Institut japonais de recherche sur l'énergie nucléaire (JAERI) de Tokai-mura. Il participe à la réalisation d’un réacteur de démonstration au Japon en 1963. Après avoir été directeur adjoint de l’Institut de Tokai, il devient, en 1991, professeur à l’Université d’Hokkaido. De 1973 à 2004, il est conseiller dans diverses organisations (AIEA, Agence de sureté nucléaire) et au ministère de la Science et la Technologie. En avril 2005, il devient président du Japan Nuclear Technology Institute (JANTI). Depuis sa retraite, il sert de conseiller technique pour l'énergie nucléaire. Ses publications portent entre autres sur le démantèlement d’un réacteur nucléaire, et sur l'emballement d’un réacteur nucléaire.

 

sources :

  

Blog d’un Japonais vivant en Californie qui a diffusé et retranscrit des passages de l’émission

http://ex-skf.blogspot.com/2011/04/fukushima-i-nuke-plant-japan-nuclear.html

  

Emission télé sur la chaine Asahi TV du 29 avril 2011 :

vidéo en japonais

http://www.youtube.com/user/superkeaton2011#p/u/9/kO0flpwmjJI

vidéo avec traduction française partielle

http://www.dailymotion.com/video/xii9gb_m-ishikawa-tout-le-combustible-a-fondu_news

 

Site du JANTI

http://www.gengikyo.jp/english/shokai/shoukaiindex.html

 

Site de l’ISEP

http://www.isep.or.jp/

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 23:58

On ne parle plus de la centrale dans les medias mais pourtant la situation reste pour le moins catastrophique...

 

 

Les informations suivantes sont extraites de l'excellent site de l'ACRO.

lien :

http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html

 

Réacteur n°1

Mercredi 20 avril, TEPCo a injecté 8 700 m3 d'azote.

Samedi 23 avril, le gouvernement japonais a exprimé ses craintes quant à la solidité de l'enceinte de confinement du réacteur n°1. TEPCo injecte actuellement 6 tonnes d'eau par heure dans la cuve. 7 000 tonnes ont déjà été versées. Au contact du combustible fortement endommagé, cette eau se vaporise pour se recondenser dans l'enceinte de confinement, la chambre de suppression étant pleine d'eau. En tant normal, cette chambre n'est qu'à moitié pleine. L'accumulation d'eau dans l'enceinte exerce une pression élevée sur les parois et la fragilise en cas de séisme. L'eau serait arrivée à mi-hauteur environ. TEPCo, conformément à sa feuille de route, continue à emplir l'enceinte et se veut rassurante...

 

Réacteur n°2

Jeudi 21 avril, TEPCO a annoncé que la fuite d'eau maintenant colmatée a entraîné un relargage estimé à 520 tonnes d'eau très radioactive, soit 4 700 térabecquerels (1 terabecquerel représente un million de millions de becquerels) ou 20 000 fois l'autorisation de rejet annuel. Plus précisément, il y avait 2 800 terabecquerels d'iode-131, 940 térabecquerels de césium 134 et autant de césium 137. Ce seul rejet mériterait d'être classé au niveau 5 ou 6 de l'échelle internationale INES, note le Yomiuri daté du 23 avril.
Samedi 23 avril, à 7h, TEPCo a annoncé avoir pompé 930 tonnes d'eau des sous-sols. A ce jour, TEPCo aurait injecté 14 000 tonnes d'eau dans ce réacteur.

 

Réacteur n°3

Jeudi 21 avril, il est apparu que le réacteur n°3 suit le réacteur n°2, l'eau très radioactive des sous-sols va bientôt déborder. Elle est à 108 cm seulement en dessous du niveau du sol et le niveau de l'eau est monté de 3 cm entre mardi et mercredi 11h. Il faut donc pomper, mais le condenseur est plein et TEPCo ne sait pas où mettre l'eau.
Samedi 23 avril, un ouvrier a trouvé un gravat de béton ayant un débit de dose de 900 millisieverts par heure près du réacteur n°3. Il a été déplacé avec un équipement lourd. A ce jour, TEPCo aurait injecté 9 600 tonnes d'eau dans ce réacteur.

 

Réacteur n°4

Samedi 23 avril, TEPCo a injecté 140 tonnes d'eau dans la piscine, en plus des 200 tonnes injectées la veille car la température est toujours au dessus de 90°C. Le niveau de l'eau est monté d'un mètre et la température est redescendue à 66°C. L'eau dépasse de 2 m le haut des barres de combustible, selon une caméra fixée au bout du bras qui injecte l'eau. Il y a des craintes que le poids de l'eau endommage plus le bâtiment.

 

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Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?

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