28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 01:53
Daiichix-wide-communityLe mardi 15 mars 2011 est une journée assez particulière pour Fukushima car on a rapporté un incendie et des explosions pour le bâtiment réacteur 4, mais depuis 22 mois, aucune image de ces évènements n’a jamais été divulguée, exceptées quelques captures de webcam peu explicites.
 
Afin d’y voir plus clair dans cette censure, il nous a semblé intéressant de rappeler la chronologie des faits, en utilisant les sources disponibles sur la toile. En effet, quand un historien cherche à reconstituer une histoire camouflée, même récente, il collecte le maximum de sources et les croise pour essayer d’en dégager une vérité.
 
La première chronologie présentée ici est celle de Tepco, complétée par les seuls documents photographiques diffusés par l’opérateur pour cette journée mystère, les 12 instantanés, heure par heure, de la première webcam du site nucléaire.
 
Que l’enquête commence !
 
-oOo-
 
Chronologie officielle du 15 mars 2011 (d’après la chronologie de Tepco)
 
20110315060000
A 6 heures du matin, on distingue bien le bâtiment réacteur n°4 entier. On voit également un petit panache blanc au dessus (incendie ?)
 
Vers 6h~6h10 :
Le son d’une explosion est confirmé par Tepco.
L’explosion a provoqué des dommages au toit couvrant le 5ème niveau (niveau technique).
 
6h50 : Comme les radiations dépassent 500µSv/h (583,7 µSv/h) au niveau de l’entrée principale, il est déterminé qu’un incident spécifique est arrivé.
 
7h : L’évènement est rapporté au gouvernement
 
20110315070000
A 7 heures, on voit que le bâtiment réacteur n°4 a changé d’aspect et qu’il fume. Notez la présence de 3 engins volants, deux à l’est, un à l’ouest, sans doute des hélicoptères ou des drones évaluant l’état du réacteur après son explosion.
 
7h55 : Tepco rapporte au gouvernement les dommages au toit du 5ème niveau du bâtiment réacteur.
 
20110315080000
Photo webcam à 8 heures du matin.
 
8h11 :
Les dommages du bâtiment réacteur de l’unité 4 sont confirmés par Tepco. Les radiations atteignent 807 µSv/h au niveau de l’entrée principale.
 
20110315090000
Photo webcam à 9 heures.
 
9h38 :
Un incendie est confirmé au 3ème niveau, du côté nord-ouest du bâtiment réacteur.
 
20110315100000
Photo webcam à 10 heures
 
Vers 11h :
Tepco confirme que l’incendie du bâtiment réacteur n°4 est éteint.
 
20110315110000
Photo webcam à 11 heures
 
20110315120000
A midi, plus de trace de fumée au n°4. L’incendie semble être éteint (le n°3 fume encore, à gauche).
 
20110315130000
Photo webcam à 13 heures.
 
20110315140000
Photo webcam à 14 heures.
 
20110315150000
Photo webcam à 15 heures. Un panache de fumée blanche s'échappe du n°4. Reprise d'incendie ?
 
16h00 : Tepco mesure 531,6 µSv/h au niveau de l’entrée principale,
 
20110315160000
Photo webcam à 16 heures. Panache encore visible.
 
20110315170000
Photo webcam à 17 heures.
 
23h00
Les radiations atteignent 4548 µSv/h au niveau de l’entrée principale.
 
______________________________
 
Un autre incendie le 16 mars 2011
 
Le 16 mars un autre incendie est signalé (reprise du précédent selon Tepco). Une vidéo rapportée par Russia Today le 16 mars montre un évènement provoquant un panache blanc. On ne sait pas s'il s'agit de l’incendie du 15 ou du 16 mars. Le panache provient bien du côté nord-ouest du bâtiment réacteur 4.
 

 
 
 
______________________________
 
Quelques chronologies disponibles sur le net 
 
 
(Traduction française partielle, heures du Japon)
 
Vers 6h~6h10 :
Le son d’une explosion a été confirmé. Plus tard, des dommages au toit du 5ème niveau du bâtiment réacteur ont été confirmés.
6h50 :
Comme les radiations dépassaient 500µSv/h (583,7 µSv/h) au niveau de l’entrée principale, il a été déterminé qu’un incident spécifique était arrivé et ça a été rapporté au gouvernement à 7h00.
7h55 :
Les dommages au toit du 5ème niveau du bâtiment réacteur ont été rapportés au gouvernement
8h11 :
Les dommages du bâtiment réacteur de l’unité 4 ont été confirmés. De même, comme les radiations dépassaient 500 µSv/h (807 µSv/h) au niveau de l’entrée principale, il a été déterminé qu’un incident spécifique était arrivé et ça a été rapporté au gouvernement à 8h36.
9h38 :
Un incendie a été confirmé au 3ème niveau, du côté nord ouest du bâtiment réacteur. Ca a été rapporté au gouvernement à 9h38.
Vers 11h :
Tepco a confirmé que l’incendie du bâtiment réacteur n°4 était éteint. Ca a été rapporté au gouvernement à 11h45.
16h00 : Comme les radiations dépassaient 500µSv/h (531,6 µSv/h) au niveau de l’entrée principale, il a été déterminé qu’un incident spécifique était arrivé et ça a été rapporté au gouvernement à 16h22.
23h00
Comme les radiations dépassaient 500µSv/h (4548 µSv/h) au niveau de l’entrée principale, il a été déterminé qu’un incident spécifique était arrivé et ça a été rapporté au gouvernement à 23h20.
 
 
Autres chronologies des évènements du 15 mars rapportées sur l’Internet
(A noter : les heures indiquent la mise en ligne des dépêches en Europe. Pour avoir le temps du Japon, il faut ajouter 8 h)
 
Chronologie Europe1.fr 
Mardi 15 mars :
3h10 : incendie dans le réacteur 4. Un incendie se déclare dans le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Fukushima, dégageant des particules radioactives.
3h50 : Tepco demande de l'aide pour éteindre l'incendie. L'exploitant de la centrale nucléaire de Fukushima annonce avoir demandé de l'aide aux forces japonaises d'auto-défense et à l'armée américaine pour éteindre l'incendie qui s'est déclaré après une explosion au réacteur n°4.
7h40 : incendie éteint dans le réacteur n°4. Un incendie, qui s'est déclaré dans un bassin de stockage de combustible nucléaire usagé, a été éteint, annonce l'exploitant Tepco.
9h45 : nouvelles craintes au sujet du réacteur n°4 de Fukushima. Le combustible nucléaire usagé du réacteur n°4 de la centrale japonaise de Fukushima-Daiichi est peut-être en train de bouillonner, et le niveau d'eau baisse actuellement, rapporte l'agence de presse nippone Kyodo.
10h38 : deux brèches dans le réacteur n°4. Deux brèches de huit mètres de large sont apparues dans l'enceinte extérieure du bâtiment du réacteur n°4 de la centrale atomique à la suite d'une explosion survenue mardi, annonce l'Agence de sûreté nucléaire japonaise.
13h40 : radiations dangereuses autour du réacteur n°4. Le niveau de radioactivité dans la salle de contrôle de la tranche n°4 de la centrale atomique de Fukushima-Daiichi, sur la côte nord-est du Japon, est devenu trop élevé, mardi, pour que les ingénieurs puissent effectuer un travail normal, rapporte l'agence de presse japonaise Kyodo.
15h20. De la radioactivité pouvant "endommager la santé". Le ministre japonais des Affaires étrangères Takeaki Matsumoto a indiqué mardi à Paris que le niveau de radiations consécutif à l'incendie du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima 1 "pourrait endommager la santé" des populations.
15h57. De l'eau pourrait être injectée par hélicoptère. La compagnie d'électricité japonaise Tepco, qui exploite la centrale de Fukushima, a indiqué qu'elle envisageait de verser de l'eau par hélicoptère dans une piscine du réacteur 4 pour refroidir du combustible nucléaire usé.
21h32. La toiture d'un réacteur fissurée à Fukushima. L'agence de sûreté nucléaire japonaise annonce que la toiture du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima est fissurée.
21h58. Evolution "préoccupante" d'une piscine de stockage. L'évolution de la situation de la piscine du stockage du réacteur 4 de la centrale de Fukushima au Japon, où une "partie des assemblages de combustibles stockés serait désormais découverte", est jugée "préoccupante" par l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN).
22h57. Fukushima : nouvel incendie au réacteur 4. Un nouvel incendie s'est déclaré mercredi au réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima, au lendemain d'une explosion qui avait provoqué un premier incendie et endommagé le toit du bâtiment extérieur, a annoncé l'opérateur de la centrale.
 
Chronologie Nouvel Observateur 
Mardi 15 mars :
3h -Tokyo. Le niveau de radiations a "considérablement augmenté" à la centrale nucléaire de Fukushima n°1 où un incendie s'est produit sur le réacteur 4, déclare le Premier ministre japonais, Naoto Kan.
4h10 - Tokyo. L'incendie au réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima n°1 est "apparemment éteint", rapportent plusieurs médias japonais.
8h15 - Vienne. Des substances radioactives ont été libérées directement dans l'atmosphère à la suite de l'incendie du réacteur 4 à la centrale nucléaire de Fukushima n°1, confirme l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
10h30 - Tokyo. L'agence nucléaire du Japon annonce la découverte de deux trous de 8 mètres sur l'enceinte extérieure du réacteur N° 4 de la centrale de Fukushima (Reuters)
15h15 - Paris. Le ministre japonais des Affaires étrangères Takeaki Matsumoto indique que le niveau de radiations consécutif à l'incendie du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima 1 "pourrait endommager la santé" des populations.
15h55 - Fukushima. La compagnie d'électricité japonaise Tepco, qui exploite la centrale de Fukushima, envisage de verser de l'eau par hélicoptère dans une piscine du réacteur 4 pour refroidir du combustible nucléaire usé.
21h50 - Paris. L'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) juge l'évolution de la situation de la piscine du stockage du réacteur 4 de la centrale de Fukushima où une "partie des assemblages de combustibles stockés serait désormais découverte" "préoccupante".
22h45 - Tokyo. Un nouvel incendie se déclare au réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima.
mercredi 16 mars :
00h25 - Tokyo. L'incendie qui s'était déclenché mercredi matin au réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima paraît s'être éteint.
 
Chronologie L’essentiel online 
Mardi 15 mars :
08:43 Substances radioactives dans l'atmosphère
«Les autorités japonaises ont informé aujourd'hui l'Agence internationale de l'énergie atomique à 04h50 au Luxembourg que le bassin du combustible usé du réacteur nucléaire 4 de la centrale de Fukushima Daiichi était en feu et que de la radioactivité était en train d'être libérée directement dans l'atmosphère», a ajouté l'agence dans un communiqué. L'incendie au réacteur 4 est «apparemment éteint», ont rapporté mardi plusieurs médias japonais. «L'incendie qui s'est produit au quatrième étage du réacteur 4 est apparemment éteint», a indiqué l'agence Jiji.
10:25 Deux brèches de 8 mètres de large détectées à Fukushima
Deux brèches de huit mètres de large sont apparues dans l'enceinte extérieure du bâtiment de la quatrième tranche de la centrale atomique de Fukushima-Daiichi à la suite d'une explosion survenue mardi, annonce l'Agence de sûreté nucléaire japonaise.
17:22 Tepco envisage de verser de l'eau par hélicoptère dans le réacteur 4
La compagnie d'électricité japonaise Tepco, qui exploite la centrale de Fukushima 1, a annoncé mardi qu'elle envisageait de verser de l'eau par hélicoptère dans une piscine du réacteur 4 pour refroidir du combustible nucléaire usé. Lors d'une conférence de presse, les responsables de Tokyo Electric Power ont expliqué qu'ils étudiaient cette solution faute de pouvoir employer les moyens habituels de refroidissement, tombés en panne à cause du séisme et du tsunami qui ont dévasté la région nord-est où se situe la centrale.
18:29 Taux dangereux de radioactivité mesurés
Lors des efforts pour éteindre l'incendie de l'entrepôt du combustible nucléaire usagé, le personnel a probablement été exposé à une forte irradiation.
L'incendie du dépôt du réacteur 4 a pu être maîtrisé mais le toit du bâtiment a été endommagé. Cela signifie que la radioactivité se propage directement dans la nature.
21:48 Évolution préoccupante du réacteur 4
L'évolution de la situation de la piscine du stockage du réacteur 4 de la centrale de Fukushima au Japon, où une "partie des assemblages de combustibles stockés serait désormais découverte", est jugée "préoccupante" par l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN). Un incendie s'était déclaré la nuit dernière au niveau de cette piscine, rappelle l'ASN dans un communiqué, précisant que "l'état du combustible stocké, potentiellement affecté par l'incendie, n'est pas déterminé".
La compagnie d'électricité japonaise Tepco, qui exploite la centrale, a indiqué mardi lors d'une conférence de presse qu'elle envisageait de verser de l'eau par hélicoptère dans une piscine du réacteur pour refroidir du combustible nucléaire usé. L'ASN qui avait déjà fait état d'une "dégradation de l'enceinte de confinement" du réacteur 2, suite à deux explosions, s'inquiète "d'une augmentation significative des rejets radioactifs détectés" en limite du site.
21:54 Le toit fissuré
Deux techniciens sont portés disparus après l'explosion, mardi, survenue sur l'un des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi endommagée par le séisme du 11 mars, a annoncé l'Agence japonaise de sûreté nucléaire. L'agence ne précise pas l'identité des deux techniciens dont on est sans nouvelles et qui se trouvaient dans le secteur de la turbine du réacteur n°4.
Lors d'une conférence de presse, un responsable de l'agence a également fait état de l'apparition de fissures sur la toiture du bâtiment abritant le réacteur. Les autorités s'efforcent d'empêcher une pénurie de l'eau servant à refroidir les cœurs radioactifs des réacteurs de l'usine, ce qui provoquerait une surchauffe et une libération de particules radioactives dans l'atmosphère.
22:54 Un incendie se déclare
Un nouvel incendie s'est déclaré mercredi au réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima, au lendemain d'une explosion qui avait provoqué un premier incendie et endommagé le toit du bâtiment extérieur, a annoncé l'opérateur de la centrale.
 
_______________________
 
Origine des incendies selon l’IRSN (point du 16 mars 2011 19 h) : l’hydrogène
 
« Deux incendies, qui auraient été maîtrisés rapidement, se sont déclarés au dessus de la piscine du réacteur n°4. Après analyse par l’IRSN, la présence d’hydrogène produit par la radiolyse de l’eau dans les piscines, couplée à la perte des ventilations, expliquerait l’origine de l’explosion et de l’incendie. »
 
_____________________
 
Photo d’entête : incendie du bâtiment réacteur 4 (source)
 
 

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6 novembre 2012 2 06 /11 /novembre /2012 04:04

Le 15 mars 2011, une ou plusieurs explosions suivies d’un incendie mettaient à mal le bâtiment réacteur 4 de Fukushima Daiichi. L’origine de cette ou ces explosions est encore discutée. Officiellement, l’hydrogène de l’unité 3 en serait la cause, mais concrètement, on ne s’explique pas comment le gaz aurait pu passer d’un réacteur à l’autre alors que le tuyau les reliant avait été détruit la veille, lors de l’explosion de l’unité 3.

 

tuyaucoupe

Tuyau de ventilation sectionné

 

tuyautepco

Tepco dans sa version montre avec les flèches vertes d’autres tuyaux de plus petit diamètre, mais ils ne sont pas visibles entièrement :

 

 

Une autre hypothèse, plus simple et reprise par beaucoup d’observateurs, est que l’hydrogène serait venu de la piscine de désactivation, formé par le zirconium des gaines de combustible qui auraient souffert de la forte chaleur.

 

Les différentes chronologies proposées sur différents sites, pour les évènements du réacteur 4, ne s’accordent pas tout à fait pour la simple et bonne raison que les informations n’ont été données que parcimonieusement par l’opérateur. Quelque chose est top secret dans ces évènements : 19 mois plus tard, on ne sait toujours pas ce qui s’est passé et aucune vidéo n’a été diffusée, contrairement aux autres explosions. C’est tellement top secret qu’on a « oublié » d’indiquer cette ou ces explosions le 15 mars 2011 dans la chronologie étatsunienne de la catastrophe sur wikipedia, voyez vous-même :

 

timeline

 

A propos des Etats-Unis, il y a cette information peu divulguée sur l’intervention de l’armée américaine pour éteindre l’incendie. Le 15 mars, le premier ministre Kan donna la permission à l’armée américaine, en lien avec la force d’autodéfense japonaise, d’utiliser l’aéroport de Yamagata et le même jour, le gouvernement interdisait le survol de la centrale dans un rayon de 30 km. Selon le journal de la société Asahi, c’est bien l’armée américaine qui a éteint l’incendie du réacteur 4. De ce fait, on comprend mieux pourquoi le secret est bien gardé et l’info bridée : il semble bien qu’il s’agisse d’un secret-défense imposé par les Etats-Unis.

 

Au fait, c’était un incendie de quoi ? Cela n’a jamais été mentionné. Mais en revanche, on sait parfaitement que cet incendie et son nuage ont provoqué une forte hausse de la radioactivité (100 millisieverts par heure près du n°4 tout de même !) et en même temps un vent de panique chez tous nos dirigeants politiques et administratifs. C’est par exemple ce qui a poussé l'ambassade de France à demander à ses ressortissants de quitter Tokyo, ce qui a provoqué la décision des radios publiques françaises à rapatrier presque tous leurs journalistes du Japon. Faut-il aussi rappeler que les Etats-Unis ont demandé à ses ressortissants de s’éloigner à plus de 80 km de la centrale ?

 

Mais de quoi avait-on peur au fait ? Une explosion s’était produite et « quelque chose » brûlait dans l’unité 4, quelque chose qui augmentait la radioactivité de l’air, quelque chose qui est encore aujourd’hui top secret. Pourtant, officiellement, il n’y a eu qu’une explosion d’hydrogène. Or ce genre d’explosion ne donne que peu de pollution puisque l’hydrogène se combinant avec l’oxygène ne produit que de… l’eau. Si on admet qu’on ne nous cache pas une explosion nucléaire ‒ le toit et le bâtiment auraient été autrement détruits ! ‒ on doit se résoudre à admettre qu’on nous cache la nature même de l’incendie.

 

Pourtant les infos des journaux du 15 mars sont unanimes : c’est bien la piscine qui était en feu. Ils reprennent d’ailleurs un communiqué de l’AIEA de ce jour-là : « Les autorités japonaises ont informé aujourd'hui l'AIEA à 04H50 (03H50 GMT) que le bassin du combustible usé du réacteur nucléaire 4 de la centrale de Fukushima Daiichi était en feu et que de la radioactivité était en train d'être libérée directement dans l'atmosphère. » (source)

 

Mais la dernière version officielle, celle de Tepco de mai 2012, affirme que “the fuel in the pool was not exposed and was not damaged”, c’est-à-dire que le combustible de la piscine n’a pas été exposé [à l’air] et n’a pas subi de dommage. Comment expliquent-ils cela ? Alors que vraisemblablement l’eau de la piscine 4, à force de bouillir et s’évaporer, venait à manquer, la vanne entre la piscine et le réacteur se serait ouverte ou aurait perdu son étanchéité et l’eau du réacteur se serait alors transvasée dans la piscine, refroidissant rapidement le combustible. Cette version tient du miracle, mais bon, pourquoi pas, il y a eu 47 séismes ce jour-là au Japon avec une magnitude comprise entre 4,6 et 6, alors pourquoi pas une fuite effectivement, à la faveur d’une secousse un peu plus forte que les autres ? On ne serait d’ailleurs peut-être pas là à essayer de comprendre ce qui s’est passé si les 1535 assemblages de combustible n’avaient pas été refroidis à temps !

 

piscine4

 

Mais tout ça n’explique pas la nature des incendies, celui du 15 mars que l’armée américaine aurait éteint, et celui du 16 mars, qui se serait éteint « spontanément ». Quelle était la nature des incendies ? Qu’a donc fait l’armée américaine pour éteindre l’incendie le 15 mars ? Pourquoi les faces sud et nord du bâtiment réacteur 4 présentent des trous béants au niveau 3 ? Saura-t-on un jour la vérité sur les évènements de l’unité 4 ?

 

wano

Même la WANO (association mondiale des opérateurs nucléaires ) ne comprend pas ce qui s’est passé.

 

 

Les 4 faces de l’unité 4

 

nord

face nord

 

est

face est

 

sud

face sud

 

ouest-copie-1.jpg

face ouest

 

   

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Réacteur 4, le gros mensonge de Tepco ?

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Une criticité dans une piscine ? Improbable mais pas impossible – Partie III

 

 

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 17:40
imagepetitionCe n’est pas nouveau, cette menace existe depuis le 15 mars 2011, date à laquelle le bâtiment réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a subi explosions et incendies.
Ce n’est pas nouveau, mais le problème reste urgent à traiter, car une seule petite complication dans le refroidissement de la piscine 4 pourrait entrainer une succession d’évènements qui affecteraient le monde entier en quelques semaines : 2500 tonnes de combustible nucléaire larguées dans l’atmosphère, ça ferait vraiment très mal. Ce ne serait plus les seules régions oubliées de Tchernobyl et Fukushima qui seraient concernées par une contamination radioactive généralisée. Ce serait assurément le monde entier.
 
Tepco, en qui plus personne n’a confiance depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, envisage de retirer le combustible de la piscine d’ici à la fin 2013. Mais personne ne peut assurer qu’un nouveau puissant tremblement de terre n’affecte le Japon dans les 16 mois à venir ! C’est pour cela que l’action à mener est urgente.
 
Une pétition est en ligne pour qu’une équipe internationale prenne en charge les opérations de retrait du combustible. Elle recueille déjà près de 10 000 signatures, mais ce n’est pas suffisant ! Elle est disponible en cinq langues (1) :
 
 
et depuis peu en polonais (voir ci-dessous). Diffusez-là !
 
Masao-Yoshida.jpgDe nouveaux experts s’ajoutent pour souligner l’importance de cette requête, et en premier lieu, l’ancien directeur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi,  Masao Yoshida. Ce dernier, premier témoin de la catastrophe, a récemment affirmé : « Il est nécessaire de mobiliser une assistance internationale et notamment des ingénieurs, des technologies et des appréciations venant de tous les coins du monde. » (lien)
 
Koichi-Kitazawa.jpgPar ailleurs, le professeur Koichi Kitazawa, qui présidait l’Agence japonaise pour les Sciences et la Technologie et qui a dirigé une commission d'enquête sur l'accident nucléaire de mars 2011, a déclaré : « Après avoir écouté des centaines de témoins, ma conviction est faite. A la centrale de Fukushima, le pire est peut-être à venir. A cause de la piscine du réacteur 4, un nouvel accident peut se produire n'importe quand, qui menacerait la survie même de mon pays (…). Je prie pour que, dans les semaines à venir, une violente tornade saisonnière ne s'abatte pas sur la centrale. » (lien)
 
Une prière suffira-t-elle pour empêcher une nouvelle catastrophe ou bien s'agit-il d'un aveu d'impuissance face à l'immense tâche qu'il reste à accomplir pour transférer les 264 tonnes de la piscine 4 ? En fait, il ne s’agit plus d’un débat mais d’un constat. Il ne s’agit plus d’être pro ou antinucléaire ; il s’agit juste d’être conscient d’une menace très grave qui va durer sur le long terme, tant que le combustible perché à 30 m de hauteur n’est pas mis à l’abri. Les médias commencent à en parler en France, c’est dire si le sujet est grave. Il est très important que chacun soit au courant et les journalistes doivent continuer à nous informer de la situation. En gros, la situation actuelle, c’est un peu comme si on apprenait qu’un gros astéroïde risquait de tomber sur la terre d’ici un an, et qu’on allait tout tenter pour dévier sa trajectoire afin d’éviter la collision en confiant cette mission à une entreprise réputée pour mentir et faire des erreurs…
 
De toute évidence, il ne suffit pas d’en parler, il faut aussi faire pression pour que la communauté internationale prenne en charge cette crise.
 
 
________________________
 
 
- Les médias en parlent :
 
   

     

Fukushima : et si le pire était à venir ?

(Un article de Vincent Jauvert, Le Nouvel Observateur)

 

Fukushima. La piscine du réacteur 4 inquiète [audio]

(Propos recueillis par Pierrick Baudais, Ouest-France)

 

L'inquiétante piscine de Fukushima

(Un article de Régis Arnaud, Le Figaro)

 

Fukushima: les piscines de combustible font trembler les experts

(Un article de Marc Molitor, RTBF Info)

 

Notre ex beau-frère et le nucléaire
(Un billet de Sophia Aram, France Inter)

 

La piscine de Fukushima fait trembler la planète

(Un article de Pierre-François Besson, Le Matin)

 
 
- Comment la piscine de combustible n°4 peut-elle prendre feu ?
Arnie Gundersen nous l’explique très clairement avec cette vidéo :
 

 
 
 
- Texte de la pétition en polonais :
 
Nie cierpiący zwłoki apel o to, aby uniknąć kolejnej globalnej katastrofy nuklearnej
 
Ponieważ budynek reaktora nr 4 został poważnie zachwiany przez straszliwe trzęsienie ziemi w dniu 11 marca oraz gwałtowne wybuchy w dniu 15 marca 2011, a w związku z tym jego struktura została poddana silnym naprężeniom, które czynią budynek ten bardzo nieodpornym,
 
Ponieważ znajdujące się w tej jednostce  zużyte paliwo jest umieszczone w basenie wzniesionym na wysokości 30 metrów  i grozi zawaleniem budynku lub wypływem z powodu znacznej liczby pęknięć,
 
Ponieważ basen ten zawiera 1.533 wypalonych elementów paliwowych, co jest równoważne 10- krotnej  ilości cezu 137 uwolnionego w Czernobylu,
 
Ponieważ uszkodzenie wodnego systemu chłodzenia  paliwa spowoduje wzrost temperatury i jego degradację, a wynikający z tego pożar spowoduje uwolnienie do atmosfery ogromnej ilości substancji radioaktywnych,
 
Ponieważ rezerwowy system chłodniczy jest niedostępny, a aktualny system chłodzenia ulega regularnym uszkodzeniom,
 
Ponieważ interwencja człowieka w przypadku pożaru obejmującego elementy zawierające uran i pluton jest niemożliwa ze względu na ogromną radioaktywność,
 
Ponieważ Fukushima Daiichi zawiera prawie 2.500 ton paliwa jądrowego - źródło radiotoksyczności 90 razy większej niż w Czernobylu - a ogień w jednostce 4 zmusiłby władze do opuszczenia całego zakładu,
 
Ponieważ siła trzęsienia ziemi z marca 2011 wskazuje na zwiększone prawdopodobieństwo kolejnych katastrofalnych trzęsień ziemi, które mogą z kolei spowodować zawalenie się na wpół zrujnowanego budynku reaktora nr 4,
 
Ponieważ liczni eksperci z całego świata są zgodni w tym, że  należy podjąć niezwłoczną akcję  w celu uniknięcia potencjalnej konieczności ewakuacji całej Japonii i jednocześnie zapobieżeniu międzynarodowej katastrofie radiologicznej, która zagrażałaby zdrowiu obecnej populacji światowej i ich potomków,
 
Ponieważ TEPCO twierdzi, że nie ma ryzyka, że basen upadnie i ponieważ firma planuje rozłożyć na wiele lat przeniesienie wypalonego paliwa i przechowanie go go w bezpiecznym miejscu,
 
Ponieważ TEPCO i rząd japoński nie są zdolne do zarządzania kryzysową sytuacją  dotyczącą wypalonego paliwa w basenie reaktora Fukushima Daiichi nr 4,
 
Ponieważ ONZ, jako gwarant bezpieczeństwa międzynarodowego, jest jedyną organizacją zdolną do podjęcia kroków w sprawie tego permanentnego zagrożenia dla ludzkości,
 
 
My, mieszkańcy świata,
 
- Zwracamy sie do ONZ, aby pilnie ustanowił międzynarodowy, niezależny i interdyscyplinarny zespół. Zespół ten będzie odpowiedzialny za zorganizowanie i zarządzanie przeniesieniem paliwa z basenu jednostki 4 oraz jego bezpieczne przechowanie.
 
- Żądamy, aby zespołowi kryzysowemu zostały przyznane wszystkie potrzebne środki, w celu uniknięcia dalszej zwłoki i zagwarantowania, że zużyte paliwo zostanie bezpiecznie usunięte tak szybko, jak to tylko możliwe.
 
- Nalegamy, aby ONZ poparł wszelkie niezbędne formy współpracy w sferze technicznej, naukowej, ekonomicznej i politycznej, włączając w to organizacje pozarządowe, mające na celu położenie kresu globalnemu zagrożeniu światowemu, nie mającemu swojego odpowiednika w całej historii ludzkości.
 
 
 
imagepetition
 
 
_________________
(1) Je recherche des volontaires pour des traductions en allemand, en russe, en italien, en portugais, et d’autres langues selon vos compétences. Merci de me contacter ici.

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 01:52
reacteur4Il aura fallu plus de 15 mois pour « digérer » Fukushima. 15 mois de trop car la situation est gravissime depuis cette semaine de mars 2011 où 4 unités nucléaires ont explosé sur le même site. 15 mois pour analyser, décortiquer, comprendre, réaliser ce qui s’était produit. Passé ce choc, cette collision inimaginable, il nous faut reprendre nos esprits et résister à la tentation d’oublier. Car le danger est toujours là, de plus en plus menaçant au fur et à mesure que le temps passe.
 
(English version)        (日本語版) 
.
Ce sont encore et toujours les Japonais qui nous le rappellent. Non seulement ils ne désarment pas face à leur gouvernement qui a choisi de redémarrer les réacteurs nucléaires d’Ôi alors que ceux-ci sont situés près d’une faille active, mais ils se mobilisent aussi de manière forte en s’adressant directement au secrétaire général de l’ONU afin d’essayer d’éviter le pire : la perte de contrôle du refroidissement des 264 tonnes de combustible entreposés dans la piscine de l’unité 4 de Fukushima Daiichi. Cet évènement possible n’est absolument pas anodin, car il signerait l’évacuation d’une grande partie du Japon, et il polluerait le monde entier de manière irréversible pour des milliers d’années.
 
Tout cela, on le sait depuis 15 mois, mais la prise de conscience de l’urgence de régler ce problème majeur n’est jamais allée au-delà des bonnes intentions. Aujourd’hui, après la stupeur et la souffrance de la catastrophe en cours, de plus en plus de monde semble enfin comprendre qu’il est encore possible d’agir, des voix éclairées se lèvent dans tous les pays : il est réellement temps de faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard !
 
Chers lecteurs, écoutez-les encore une fois, ou bien si vous êtes déjà convaincus de l’urgence d’agir, allez directement au texte de la pétition adressée au secrétaire général de l’ONU !
      
 
 
Sur le risque sismique
 
Katsuhiko IshibashiKatsuhiko Ishibashi, sismologue enseignant au Centre de recherche pour la Sécurité Urbaine de l'Université de Kōbe :
 
Katsuhiko Ishibashi a déclaré que le très fort séisme de mars 2011 augmentait la probabilité d'autres tremblements de terre « dévastateurs » à l'avenir. (lien)  
   
     
 
Sur la solidité du bâtiment réacteur n°4
 
Masashi-GotoMasashi Goto, ex-ingénieur japonais chez Toshiba, expert en conception de centrales nucléaires résistantes aux séismes :
 
« Même si les murs existent, il n’y a pas de manière simple d’en connaître la stabilité. A quel point la stabilité a-t-elle été compromise par la haute température de l’incendie ? Il est essentiel d’avoir toutes les données quand vous travaillez sur un calcul structurel. Mais [les ingénieurs de Tepco] n’ont jamais publié une donnée que quelqu’un de l’extérieur pourrait utiliser pour vérifier leurs conclusions. » (lien)
 
arnie-gundersenArnie Gundersen, expert nucléaire étatsunien :
 
« Je pense que les dommages à la structure de l’unité 4 sont si importants que, si un séisme de magnitude 7,5 se produit, le réacteur n’y résistera pas. » (lien)
 

Jean-Louis-Basdevant.jpg

Jean-Louis Basdevant, physicien, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de physique des hautes énergies et d’astrophysique nucléaire. :

 

« A l’heure actuelle où nous parlons, le 25 juin 2012, [le bâtiment réacteur n°4] pose de très graves soucis parce qu’il y a dans des piscines à 30 mètres de haut ‒ qui tiennent par l’esprit ‒ des quantités de barres radioactives. » (lien)

 
 
 
Sur la radioactivité qui se dégagerait par une perte de contrôle de la piscine 4
 
olivier isnardOlivier Isnard, expert français en sécurité nucléaire à l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) :
 
« Le combustible de cette piscine serait mis à l’air, sur un kilomètre de distance il y aurait un débit de dose qui serait sur des centaines de Gray/heure, et il n’y a pas un humain qui serait en mesure d’approcher le site. » (lien)
 
Hiroaki KoideHiroaki Koide, professeur à l’Institut de Recherche Nucléaire Universitaire de Kyoto :
 
« Si la piscine devait s’effondrer à cause d’un nouveau gros séisme, les émissions de matière radioactives seraient énormes : une estimation prudente donne une radioactivité équivalente à 5000 fois la bombe nucléaire d’Hiroshima. » (lien)
 
Chris Harris, ancien ingénieur nucléaire étatsunien :
 
« Dans le cas de l'unité 4, vous pouvez avoir une recriticité. (…) Ce serait un processus sans fin sans aucun moyen de le stopper. (…) Vous auriez une autre fontaine inépuisable de particules et de gaz.» (lien)
 
Robert-Alvarez-copie-1Robert Alvarez, expert nucléaire étatsunien, ex-conseiller auprès du Federal Department of Energy du gouvernement américain (1993-1999)
 
« La piscine n°4 est située à environ 30 mètres au-dessus du sol ; sa structure est endommagée et elle est exposée à l’air libre. Si un séisme ou tout autre événement entraînait sa vidange, il pourrait en résulter un incendie radiologique catastrophique, avec près de dix fois la quantité de césium-137 relâchée par la catastrophe de Tchernobyl. » (lien)
 
 
 
Sur les conséquences de la perte de l’eau de refroidissement d’une piscine
 
 
Paul Gailey, professeur agrégé de physique à l'Université d'Ohio :
 
« Une défaillance catastrophique de la piscine de combustible usé de l'unité 4 pourrait potentiellement provoquer en cascade des émissions supplémentaires provenant des autres piscines de combustible usé et des réacteurs. » (lien)
 
Yukiteru-NakaYukiteru Naka, ex-ingénieur japonais chez General Electric, directeur de Tohoku Entreprise, :
 
« Si la piscine se vide, aucun travailleur ne pourra s’approcher du bâtiment réacteur 4, ni des bâtiments 1, 2 et 3. (…) J’aimerais que le gouvernement et Tepco se préparent avec une notion de crise imminente à l’esprit.» (lien)
 
Akio MatsumuraAkio Matsumura, diplomate japonais ayant travaillé trois décennies pour divers organes des Nations-Unies :
 
« [Un effondrement de la piscine n°4 en cas de séisme] détruirait l’environnement mondial et notre civilisation. (…) C’est une question de survie de l’humanité. » (lien)
 
Mitsuhei MurataMitsuhei Murata, ex-ambassadeur du Japon en Suisse et au Sénégal :
 

« A seulement 50 mètres du réacteur n° 4,  se trouve la piscine commune pour les réacteurs n ° 1 à 6 où sont entreposés 6 375 assemblages de combustible nucléaire. Si un feu se déclenche à la piscine du réacteur n ° 4, la piscine commune ne serait également pas une chance. » (lien) 

 

« Il n'est pas exagéré de dire que le sort du Japon et du monde entier dépend du réacteur  n ° 4 » (lien)
 
Ron WydenRon Wyden, sénateur étatsunien (Oregon) :
 
« Le statut précaire des réacteurs de Fukushima Daiichi et le risque que représente l’énorme inventaire de matériaux radioactifs et de combustible usé en cas de séismes ultérieurs devraient être un sujet de préoccupation pour tous, et devrait concentrer de plus grands efforts d’assistance internationale. » (lien)
 
 
 
Pour éviter le pire, il faut appliquer le principe de précaution
avant qu’il ne soit trop tard !
 
(Cliquer sur l'image)
 
imagepetition
 
Puis partagez-là : personne ne doit ignorer cette menace !
 
 
 
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Dossier technique sur la piscine du réacteur 4 de Fukushima Daiichi
A télécharger ici : « Fukushima, la piscine de tous les dangers »
 
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Texte de la pétition adressée au Conseil de sécurité de l'ONU et à son Secrétaire Général Ban Ki-Moon
 
 
Appel urgent pour éviter une nouvelle catastrophe nucléaire mondiale
 
 
English version     
.
Parce que le bâtiment réacteur n°4 de la centrale de Fukushima Daiichi a subi le terrible séisme du 11 mars et les violentes explosions du 15 mars 2011 et que sa structure a énormément souffert, menaçant sa stabilité,
 
Parce que la piscine de désactivation de cette unité, perchée à 30 m de hauteur, menace soit de s’effondrer avec le bâtiment, soit de se vider de son eau à cause de fissures,
 
Parce que cette piscine contient 1533 assemblages de combustible, l’équivalent de près de 10 fois la quantité de césium 137 relâché par Tchernobyl,
 
Parce que si le combustible n’était plus refroidi par de l’eau, il s’échaufferait, se dégraderait, et provoquerait un incendie dispersant la radioactivité dans l’atmosphère,
 
Parce que le système de refroidissement de la piscine de l’unité 4 n’a pas d’installation de secours et tombe régulièrement en panne,
 
Parce qu’en cas d’incendie des assemblages d’uranium et de plutonium, il ne serait plus possible pour les hommes d’intervenir sur le site tant la radioactivité serait élevée,
 
Parce que l’incendie de la piscine de l’unité 4 provoquerait l’abandon de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi qui recèle à elle seule près de 2500 tonnes de combustible nucléaire, correspondant à une radiotoxicité 90 fois supérieure à Tchernobyl,
 
Parce que le très fort séisme de mars 2011 a augmenté la probabilité d'autres tremblements de terre dévastateurs qui pourraient à l'avenir provoquer l’effondrement du bâtiment réacteur n°4 déjà à moitié ruiné,
 
Parce que de nombreux experts dans le monde entier sont d’accord sur la nécessité d’intervenir au plus vite pour éviter l’évacuation du Japon mais aussi une catastrophe radiologique internationale mettant en péril la santé de l'ensemble des hommes et de leurs descendants,
 
Parce que la compagnie Tepco considère qu’il n’y a pas de danger d’effondrement de cette piscine et qu’elle compte mettre plusieurs années pour transférer le combustible dans un lieu sûr,
 
Parce que la compagnie Tepco et le gouvernement japonais sont incapables de gérer la situation de crise concernant le combustible de la piscine du réacteur n°4 de Fukushima Daiichi,

Parce que l’ONU, garante de la sécurité internationale, est la seule organisation apte à prendre en charge cette menace permanente pesant aujourd’hui sur tous les hommes,
 
Nous, citoyens du monde,
 
- exigeons que l’ONU mette en place d’urgence une équipe internationale, indépendante et interdisciplinaire ayant autorité pour prendre en charge la gestion du transfert et de la mise en sûreté du combustible de la piscine de l’unité 4 de la centrale de Fukushima Daiichi,
 
- demandons que tous les moyens soient dévolus à cette cellule de crise afin qu’aucun obstacle ne vienne retarder son action, et que l’objectif de mettre en lieu sûr le combustible soit atteint le plus rapidement possible,
 
- souhaitons que l’ONU favorise toutes les coopérations techniques, scientifiques, économiques et politiques nécessaires, y compris non-gouvernementales, afin de mettre un terme au plus vite à cette menace mondiale jamais égalée dans l’histoire de l’humanité.
 
 
 
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Aller plus loin avec une vidéo (sous-titrage en français Kna)
 

 
 
Interview par Marc Willacy d'ABC Australie sur les dangers de la piscine de combustible n°4 de Fukushima.
Les personnes interrogées sont :
- Pr. Hiroaki Koide, expert en réacteurs nucléaires de l'université de Kyoto.
- Robert Alvarez, conseiller en politique énergétique aux Etats-Unis
- Yoshimi Hitosugi, porte-parole de TEPCO
- Tomohiko Suzuki, journaliste et travailleur clandestin à la centrale de Fukushima.
- Misuhei Murata, ancien ambassadeur du Japon en Suisse.
 
 
 

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19 mars 2012 1 19 /03 /mars /2012 00:09
rector4Lors d’une émission intitulée "Morning Bird" sur TV Asahi, diffusée en direct le 8 mars 2012, les Japonais qui pensaient que la catastrophe nucléaire de Fukushima était terminée ont été frappés de stupeur en écoutant une interview d’Hiroaki Koide. « Si la piscine de l'unité 4 fuit, c'est la fin », a-t-il déclaré.
 
 
 
Mais la fin de quoi ? La fin de toute vie humaine possible à 250 km à la ronde autour de la centrale. Le journaliste, Toru Tamakawa, ne précise pas cela, car tout le monde sait que dans ce cas-là, Tokyo devrait être évacué. L’effroi se lit dans les visages.
 
Il y a 1535 assemblages dans la piscine n°4, soit 264 tonnes de combustible.
 
Le journaliste demande si on ne pourrait pas tout simplement construire une autre piscine à côté et transférer les barres de l’une à l’autre. Hiroaki Koide répond que si on sortait les barres à l’air libre, leur radioactivité tuerait immédiatement les hommes qui se trouveraient là.
 
Pour transférer les barres, il faut les insérer dans un caisson de plus de cent tonnes. Mais pour porter ce caisson, il faut une grue géante. Or celle du réacteur a été mise hors d’usage à cause de l’explosion. Il faudra beaucoup de temps pour nettoyer la piscine de ses débris et construire les structures qui permettront le transfert du combustible. Tepco envisage cette délicate manœuvre en janvier 2013.
 
C’est pourquoi les travaux sur l’unité 4 sont la priorité de Tepco. Il faut impérativement réaliser ce transfert avant qu’un séisme important ne vienne détruire la piscine n°4.
 

Traduction & sous-titrage français : Kna
 
 
 
koide.jpgQui est Hiroaki Koide ?
Hiroaki Koide a commencé une carrière d’ingénieur nucléaire, il y a 40 ans. Il avait été attiré par les promesses de l’énergie nucléaire. Cependant, rapidement il a perçu les points faibles du programme nucléaire japonais et a été reconnu comme le critique le mieux informé sur ce programme. Sa critique publique et non contestable lui a valu un purgatoire honorable comme «assistant professor» à l’Université de Kyoto. Il a pu, cependant, continuer une recherche « gagne pain » sur les mesures des radioéléments à l’Institut de Recherche sur les réacteurs de l’Université de Kyoto. Et ce jusque mars 2011.
Depuis le séisme suivi d’un tsunami entraînant des fusions de cœurs à Fukushima Daiichi, il est apparu comme une voix puissante et une figure centrale pour, suite au désastre, relancer le Japon vers d’autres énergies.
Les médias et les citoyens apprécient ses interventions: conférences, consultations et interviews. Il a publié 3 livres, dont le best-steller « Le mensonge de l'énergie nucléaire », qui ont aidé à reconstruire une conscience publique et un débat officiel au Japon.
En savoir plus sur Hiroaki Koide :
 
 
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En savoir plus sur l'énergie nucléaire avec une conférence de Hiroaki Koide :
 
 

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11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 02:11

Deux mois après le tsunami dévastateur, le réacteur n°4 de la centrale de Fukushima Dai-ichi fume toujours - d’après les dernières images de la webcam de Tepco - et soulève de nombreuses et légitimes inquiétudes. Vu l’état des façades du bâtiment qui le protégeait, on se demande encore ce qui s’est réellement passé le 15 mars 2011 dans cette unité. A partir des données disponibles, on peut restituer le bâtiment en élévation et en plan et essayer d’analyser les différents éléments en cause, à savoir le réacteur, la cuve de confinement et les piscines, en relation avec les destructions visibles de l’extérieur.

 

    schéma réacteur 4 fukushima

 

Tout d’abord, il faut rappeler que ce réacteur n’était pas en fonctionnement lors du tsunami du 11 mars. C’est pourquoi le couvercle jaune de l’enceinte de confinement, visible sur certaines photos et vidéos, ne se trouve pas à sa place habituelle. Il est posé sur le niveau du plateau technique, au nord-ouest du bâtiment. Le fait de le voir à cet endroit n’est donc absolument pas étonnant, le réacteur étant en maintenance. Cela donne au moins une information : il n’y a pas à cet endroit de piscine.

 

reacteur 4 bulbe jaune (2)

Sur cette photo, on aperçoit, au travers de la façade est éventrée, le couvercle jaune de l’enceinte de confinement.

 

La façade nord a une forme concave. Cette déformation a été provoquée le 14 mars par la violente explosion du bâtiment voisin, celui du réacteur n°3. Mais cet évènement n’explique pas tous les dégâts observés. En effet, le lendemain, le 15 mars, entre 8 h et 10 h, deux ou trois grosses explosions ont eu lieu suivies d’un incendie. Cet incendie, arrêté vers midi, a repris le lendemain. Il semble avoir des périodes d’activité intermittentes, car on observe régulièrement depuis des fumées plus ou moins importantes sur ce côté du réacteur.

 

Il n’existe pas, à ma connaissance, de vidéos disponibles de ces explosions. Ont-elles été confisquées par Tepco ? Et si oui pourquoi ? Quoi qu’il en soit, il est évident, d’après les dégâts observés, qu'une explosion a eu lieu sous le niveau du plateau technique, exactement comme pour ce qui a été observé pour le réacteur n°3. Ce niveau est particulièrement visible sur la façade ouest qui a perdu ses 6 cloisons de béton à cette hauteur.

 

 réacteur 4

Façades ouest et sud (photo Tepco)

 

Sur le côté sud, très endommagé, le bâtiment a perdu deux niveaux de poutres en béton armé. L’ouverture béante laisse entrevoir une structure verte qui pourrait être le bord de la piscine de stockage de combustible. En effet, c’est de cet endroit que l’on observe soit de la vapeur, soit de la fumée grise.

 

 

piscine reacteur 4 après l'accident

Une structure verte apparaît dans l'ouverture béante de la façade sud (photo Tepco)

 

 

S’il ne semble pas y avoir de danger du côté du réacteur qui était vide au moment de l’accident, la piscine est un énorme problème car ses incendies à répétition dégagent une quantité phénoménale de radioactivité qui retarde les interventions. De plus, Tepco a reconnu qu’une fuite était probable dans la piscine de stockage de combustible, ce qui a fait que les sous-sols du bâtiment se remplissent d’eau fortement contaminée.

 

Une question reste posée pour ce réacteur n°4 : pourquoi de l’hydrogène s’est accumulé sous le niveau technique, à hauteur du sommet de la cuve de confinement ? En théorie, la piscine ayant son niveau supérieur au niveau technique, seul les deux derniers étages de béton armé auraient dû être atteints par l’explosion, et non le troisième. C’est la question légitime que se pose également l’association professionnelle des chauffagistes industriels, la VGB: « Explosion in concrete part of the reactor building of unit 4, athough no fuel inside of reactor ! » Est-ce que Tepco a répondu à leurs inquiétudes depuis ? Nul ne le sait.

 

 

trou bizarre au niveau du réacteur 4

 

 

La VGB (Verband der Großkessel  Besitzer), association professionnelle des chauffagistes industriels, est une organisation visant à défendre les intérêts des constructeurs et exploitants de centrales énergétiques. Elle a été fondée en 1920, son siège est situé à Essen. Actuellement, le groupe VGB se compose de cinq sociétés, spécialisées dans divers domaines : la formation du personnel des centrales, lesresearch activities and activités de recherche, la communication.

Site : http://www.vgb.org/

 

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 17:33

Cette vidéo de quelques secondes, effectuée le 28 avril, permet de voir l'état de la piscine de refroidissement destinée aux barres de combustible usagé. Il y règne une certaine activité car on voit des bulles qui remontent à la surface. Cela est sans doute dû à la chaleur produite par les radioéléments, la température de l'eau oscillant entre 60 et 90 °C. Environ 70 tonnes d'eau s'évaporent chaque jour de cette piscine, ce qui conduit Tepco à y injecter de l'eau régulièrement.

 

Voir la vidéo sur youtube

http://www.youtube.com/watch?v=jKHWbgsLegw&feature=player_embedded

 

ou directement sur le site Japan News Today

http://www.japannewstoday.com/?p=3482

 

Bien que le réacteur n°4 ait été à l'arrêt depuis novembre 2010, l'arrêt du refroidissement des barres de combustible à partir du 11 mars (séisme et tsunami) a créé la catastrophe : l'eau s'est évaporée, mettant à l'air libre le combustible. La chaleur a provoqué la dégradation des gaines du combustible qui ont réagi avec l'eau en produisant de l'hydrogène en grande quantité, ce qui a conduit à l'explosion du 15 mars.

D'après Tepco, l'explosion d'hydrogène a permis d'éviter le pire, car une vanne ayant été endommagée, cela a provoqué l'inondation de la piscine, ce qui a alors stoppé la fonte des barres.

 

En savoir plus sur le réacteur et la piscine n°4 :

http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html#4

 

 

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27 avril 2011 3 27 /04 /avril /2011 13:50

Cela fait des semaines que l'on soupçonne des fuites pour la piscine de stockage n°4, mais Tepco ne le reconnait publiquement qu'aujourd'hui.

 

source : http://www3.nhk.or.jp/nhkworld/french/top/news05.html

 

 

Tepco, l'opérateur de la centrale Fukushima Dai-ichi endommagée, ne nie pas la possibilité que de l'eau s'écoule de la piscine de stockage des barres de combustible irradié du réacteur 4.

Plus de 1500 barres sont stockées dans cette piscine, soit le plus grand nombre sur le site de Fukushima.

Tepco a injecté quotidiennement de l'eau dans cette piscine pour compenser la perte due à l'évaporation et pour éviter que les barres en question ne soient exposées à l'air libre, ce qui accentuerait leur dégradation.

Tepco a injecté entre 140 et 210 tonnes d'eau au cours des quelques derniers jours. Toutefois, l'entreprise a constaté que le niveau de l'eau dans la piscine est de 10 à 40 centimètres inférieur à ce qu'il devrait être, étant donné les injections quotidiennes.

Rappelons que les murs du bâtiment du réacteur qui supportent aussi la piscine de stockage ont été endommagés par une explosion d'hydrogène le mois dernier. Tepco craint donc que la piscine, elle aussi, ait pu être endommagée par l'explosion.

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24 avril 2011 7 24 /04 /avril /2011 23:58

On ne parle plus de la centrale dans les medias mais pourtant la situation reste pour le moins catastrophique...

 

 

Les informations suivantes sont extraites de l'excellent site de l'ACRO.

lien :

http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html

 

Réacteur n°1

Mercredi 20 avril, TEPCo a injecté 8 700 m3 d'azote.

Samedi 23 avril, le gouvernement japonais a exprimé ses craintes quant à la solidité de l'enceinte de confinement du réacteur n°1. TEPCo injecte actuellement 6 tonnes d'eau par heure dans la cuve. 7 000 tonnes ont déjà été versées. Au contact du combustible fortement endommagé, cette eau se vaporise pour se recondenser dans l'enceinte de confinement, la chambre de suppression étant pleine d'eau. En tant normal, cette chambre n'est qu'à moitié pleine. L'accumulation d'eau dans l'enceinte exerce une pression élevée sur les parois et la fragilise en cas de séisme. L'eau serait arrivée à mi-hauteur environ. TEPCo, conformément à sa feuille de route, continue à emplir l'enceinte et se veut rassurante...

 

Réacteur n°2

Jeudi 21 avril, TEPCO a annoncé que la fuite d'eau maintenant colmatée a entraîné un relargage estimé à 520 tonnes d'eau très radioactive, soit 4 700 térabecquerels (1 terabecquerel représente un million de millions de becquerels) ou 20 000 fois l'autorisation de rejet annuel. Plus précisément, il y avait 2 800 terabecquerels d'iode-131, 940 térabecquerels de césium 134 et autant de césium 137. Ce seul rejet mériterait d'être classé au niveau 5 ou 6 de l'échelle internationale INES, note le Yomiuri daté du 23 avril.
Samedi 23 avril, à 7h, TEPCo a annoncé avoir pompé 930 tonnes d'eau des sous-sols. A ce jour, TEPCo aurait injecté 14 000 tonnes d'eau dans ce réacteur.

 

Réacteur n°3

Jeudi 21 avril, il est apparu que le réacteur n°3 suit le réacteur n°2, l'eau très radioactive des sous-sols va bientôt déborder. Elle est à 108 cm seulement en dessous du niveau du sol et le niveau de l'eau est monté de 3 cm entre mardi et mercredi 11h. Il faut donc pomper, mais le condenseur est plein et TEPCo ne sait pas où mettre l'eau.
Samedi 23 avril, un ouvrier a trouvé un gravat de béton ayant un débit de dose de 900 millisieverts par heure près du réacteur n°3. Il a été déplacé avec un équipement lourd. A ce jour, TEPCo aurait injecté 9 600 tonnes d'eau dans ce réacteur.

 

Réacteur n°4

Samedi 23 avril, TEPCo a injecté 140 tonnes d'eau dans la piscine, en plus des 200 tonnes injectées la veille car la température est toujours au dessus de 90°C. Le niveau de l'eau est monté d'un mètre et la température est redescendue à 66°C. L'eau dépasse de 2 m le haut des barres de combustible, selon une caméra fixée au bout du bras qui injecte l'eau. Il y a des craintes que le poids de l'eau endommage plus le bâtiment.

 

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 23:36

Cryptome nous livre de nouvelles photos prises par un drone.

lien : http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp9/daiichi-photos9.htm

 

On y voit le fameux bulbe jaune métallique de l'enceinte de confinement du réacteur n°4.

Mais cette enceinte ne semble plus jouer son rôle, on voit de la fumée qui s'en dégage.

 

Lien vers les 9 pages de photos publiées par Cryptome :

http://fukushima.over-blog.fr/article-voir-fukushima-2-71376115.html

(j'actualise régulièrement cette page)

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Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?

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