Alors que Fukushima est un désastre écologique permanent (3 cœurs nucléaires fondus polluant 300 m3 d’eau se déversant chaque jour dans le Pacifique, 3 réacteurs inapprochables contaminant l’atmosphère en continu car ayant perdu leurs barrières de confinement, une décontamination des sols à refaire en permanence à cause du déplacement des radionucléides par la pluie, le vent, la poussière, …), le désastre est aussi politique avec un gouvernement qui a choisi de sacrifier sa population sur l’autel du sport. Pour assurer la réussite des JO en 2020, il lui est nécessaire de démontrer que tout va bien, c'est-à-dire de montrer que la population est revenue vivre dans des territoires décontaminés. On fait COMME SI tout était réglé alors que le scénario du pire, tant craint en 2011, est toujours en train de se produire : 3 coriums sont sortis des cuves des réacteurs et personne ne sait où ils sont aujourd’hui. Rien n’est réglé, mais le monde entier devra CROIRE que tout va mieux.
Déjà 127 cas de cancers de la thyroïde ont été diagnostiqués chez les enfants de Fukushima. Mais comme pour la centrale, on fait COMME SI. On annonce que ces maladies sont sans rapport avec la radioactivité. Pourtant, les cancers de la thyroïde, c’est l’arbre qui cache la forêt car bien d'autres pathologies, plus difficiles à mettre en évidence, sont sans doute en train d'apparaitre chez les enfants de Fukushima (pathologies cardiaques, cataractes, déficits immunitaires, leucémies, etc). Les JO seront terminés quand toutes ces pathologies seront dévoilées. Les sportifs qui oseront aller à Tokyo devront CROIRE que la radioactivité est inoffensive.
C’est pourquoi je relaie aujourd’hui une pétition créée par les Amis de la Terre – Japon afin que le gouvernement revienne sur sa décision de faire revenir les personnes évacuées dans des territoires contaminés. Merci à Yuko HIROTA pour la traduction en français de cette pétition.
PF
Pétition en français / Pétition en anglais / Pétition en japonais / Pétition en allemand
Pétition urgente
A Monsieur le préfet de Fukushima, UTIBORI Masao et
A Monsieur le Premier Ministre, ABE Shinzo
Ne cessez pas le soutien au logement pour les personnes évacuées de Fukushima.
Ils sont des parents des enfants, ce soutien au logement est leur cordon de survie.
"Fin des logements gratuits pour les déplacés « volontaires » en 2017
Selon l’Asahi Shinbun Digital, les autorités de la province de Fukushima souhaitent que ce soutien cesse fin mars 2017. Elles comptent ainsi pousser les personnes concernées à rentrer. Sur les 115 000 personnes de Fukushima qui bénéficient d’un logement mis à disposition, 36 000 sont originaires de zones où il n’y a pas eu d’ordre d’évacuer. Il s’agit souvent de familles avec enfants. Une consultation des communes concernées va débuter à ce sujet." (source)
Ne cessez pas le soutien au logement gratuit. C'est vital pour leur vie. Les réfugiés ne souhaitent pas retourner à leurs maisons qui sont fortement contaminées par la radioactivité, qui nuira à la santé surtout des enfants. Ils ne peuvent pas rentrer dans leurs maison même si c'est la maison natale dans la zone contaminée. Aujourd'hui, il y a 103 enfants qui ont le cancer de la thyroïde.
«Depuis 2014, les personnes âgées de plus de 40 ans sont rentrées dans la zone contaminée où il y a la radioactivité de moins de 20 mSv/an. Mais comme on sait aujourd'hui, la radioactivité casse l'ADN, alors il y a beaucoup plus de danger pour des enfants en cours de développement de cellules. C'est tout à fait légitime d'avoir peur de rentrer pour des parents. Les taux de radioactivités, autorisés normalement dans le monde entier, sont moins de 1 mSv/an... » (notes de traducteur)
"Selon l’Asahi, le ministère de l’économie se préparerait à demander de cesser toutes les indemnisations aux particuliers à la fin mars 2018. Il suppose, pour cela, que les travaux de décontamination seront terminés un an auparavant et que les ordres d’évacuer levés.
Reprenons la situation des réfugiés : les territoires évacués ont été divisés en trois zones en fonction du niveau de contamination. Là où l’exposition externe de la radioactivité est inférieure à 20 mSv/an est la zone de préparation au retour avec 31 800 habitants. Les travaux de décontamination terminés et les infrastructures et services rétablis, l’ordre d’évacuer est ou sera levé.
Là où l’exposition externe de la radioactivité est comprise entre 20 et 50 mSv/an, est la zone de non-résidence, avec 23 000 personnes. Des travaux de décontamination doivent faire passer l’exposition externe sous la barre des 20 mSv/an. Puis, une fois l’infrastructure et les services rétablis, les ordres d’évacuation doivent aussi être levés.
Ce sont ces deux premières zones qui sont concernées par la nouvelle doctrine gouvernementale. Les 54 800 personnes concernées reçoivent, chaque mois 100 000 yens (830 euros) de TEPCo. Actuellement, il est prévu que ce soutien financier cesse un an après la levée de l’ordre d’évacuer. Le nouveau plan suppose que ces ordres d’évacuer seront levés avant six ans de catastrophe, c’est à dire avant mars 2017, sans exception. L’indemnisation cessera en mars 2018. Les personnes concernées auront reçu 8,4 millions de yens (70 000 euros) en tout. Si l’ordre d’évacuer devait être levé avant mars 2017, l’indemnisation irait jusqu’en mars 2018 avec le nouveau système.
Et si les travaux devaient prendre du retard, l’indemnisation s’arrêtera tout de même en 2018.
Une partie des responsables pensent que les gens ne veulent pas rentrer pour continuer à bénéficier de l’indemnisation. Cette nouvelle politique est supposée faciliter le retour. Même si c’est le cas pour quelques individus, la majorité hésite à rentrer à cause de la pollution radioactive persistante, du manque d’emplois ou de services, de l’éloignement des enfants ou petits-enfants, etc.
Cette approche montre que c’est le coût de la catastrophe qui domine la politique gouvernementale. Rappelons que la limite fixée pour autoriser le retour, qui est de 20 mSv/an pour la seule exposition externe est trop élevée. Le gouvernement s’est engagé à revenir au niveau normal de 1 mSv/an mais sans donner de calendrier. Toujours pas de calendrier dans la nouvelle approche. Une fois les habitants rentrés, les engagements seront vite oubliés.
Les 24 400 habitants originaires de la zone dite de retour difficile, là où l’exposition externe peut dépasser 50 mSv/an, il n’y aura pas de retour avant longtemps, voire de retour possible. TEPCo a déjà versé 14,5 millions de yens (120 000 euros) à chacun d’entre eux.
A cela s’ajoutent les « déplacés volontaires » qui ne bénéficient que d’un logement gratuit s’ils sont partis assez tôt. Il y a une volonté de cesser le soutien financier dès 2017.
Pour les entreprises victimes de la catastrophe nucléaire, l’indemnisation devrait être prolongée d’un an et devrait cesser en février 2017. C’est en tout cas ce que va proposer le principal parti au pouvoir. Après, ce sera encore possible mais il faudra qu’il y ait une évaluation au préalable. A la fin mars, TEPCo avait payé 465,5 milliards de yens (presque 4 milliards d’euros) d’indemnisation pour les entreprises." (Source)
« Le bilan fin mars de cette année de TEPCo : 205 000 000 000 yen soit 1 506 750 000euros » (notes de traducteur)
Monsieur le Préfet, demandez l’établissement de la loi au gouvernement, pour soutenir le logement gratuit pour évacuer les résidents plus longtemps et plus largement en cas d'accident nucléaire.
Monsieur le premier Ministre, prolongez le soutien au logement gratuit au nom de l'humanité S.V.P.
SIGNER LA PETITION
Traduction par Yuko HIROTA
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Friends of the Earth Japan (FoE Japan)
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