11 mai 2011 3 11 /05 /mai /2011 02:11

Deux mois après le tsunami dévastateur, le réacteur n°4 de la centrale de Fukushima Dai-ichi fume toujours - d’après les dernières images de la webcam de Tepco - et soulève de nombreuses et légitimes inquiétudes. Vu l’état des façades du bâtiment qui le protégeait, on se demande encore ce qui s’est réellement passé le 15 mars 2011 dans cette unité. A partir des données disponibles, on peut restituer le bâtiment en élévation et en plan et essayer d’analyser les différents éléments en cause, à savoir le réacteur, la cuve de confinement et les piscines, en relation avec les destructions visibles de l’extérieur.

 

    schéma réacteur 4 fukushima

 

Tout d’abord, il faut rappeler que ce réacteur n’était pas en fonctionnement lors du tsunami du 11 mars. C’est pourquoi le couvercle jaune de l’enceinte de confinement, visible sur certaines photos et vidéos, ne se trouve pas à sa place habituelle. Il est posé sur le niveau du plateau technique, au nord-ouest du bâtiment. Le fait de le voir à cet endroit n’est donc absolument pas étonnant, le réacteur étant en maintenance. Cela donne au moins une information : il n’y a pas à cet endroit de piscine.

 

reacteur 4 bulbe jaune (2)

Sur cette photo, on aperçoit, au travers de la façade est éventrée, le couvercle jaune de l’enceinte de confinement.

 

La façade nord a une forme concave. Cette déformation a été provoquée le 14 mars par la violente explosion du bâtiment voisin, celui du réacteur n°3. Mais cet évènement n’explique pas tous les dégâts observés. En effet, le lendemain, le 15 mars, entre 8 h et 10 h, deux ou trois grosses explosions ont eu lieu suivies d’un incendie. Cet incendie, arrêté vers midi, a repris le lendemain. Il semble avoir des périodes d’activité intermittentes, car on observe régulièrement depuis des fumées plus ou moins importantes sur ce côté du réacteur.

 

Il n’existe pas, à ma connaissance, de vidéos disponibles de ces explosions. Ont-elles été confisquées par Tepco ? Et si oui pourquoi ? Quoi qu’il en soit, il est évident, d’après les dégâts observés, qu'une explosion a eu lieu sous le niveau du plateau technique, exactement comme pour ce qui a été observé pour le réacteur n°3. Ce niveau est particulièrement visible sur la façade ouest qui a perdu ses 6 cloisons de béton à cette hauteur.

 

 réacteur 4

Façades ouest et sud (photo Tepco)

 

Sur le côté sud, très endommagé, le bâtiment a perdu deux niveaux de poutres en béton armé. L’ouverture béante laisse entrevoir une structure verte qui pourrait être le bord de la piscine de stockage de combustible. En effet, c’est de cet endroit que l’on observe soit de la vapeur, soit de la fumée grise.

 

 

piscine reacteur 4 après l'accident

Une structure verte apparaît dans l'ouverture béante de la façade sud (photo Tepco)

 

 

S’il ne semble pas y avoir de danger du côté du réacteur qui était vide au moment de l’accident, la piscine est un énorme problème car ses incendies à répétition dégagent une quantité phénoménale de radioactivité qui retarde les interventions. De plus, Tepco a reconnu qu’une fuite était probable dans la piscine de stockage de combustible, ce qui a fait que les sous-sols du bâtiment se remplissent d’eau fortement contaminée.

 

Une question reste posée pour ce réacteur n°4 : pourquoi de l’hydrogène s’est accumulé sous le niveau technique, à hauteur du sommet de la cuve de confinement ? En théorie, la piscine ayant son niveau supérieur au niveau technique, seul les deux derniers étages de béton armé auraient dû être atteints par l’explosion, et non le troisième. C’est la question légitime que se pose également l’association professionnelle des chauffagistes industriels, la VGB: « Explosion in concrete part of the reactor building of unit 4, athough no fuel inside of reactor ! » Est-ce que Tepco a répondu à leurs inquiétudes depuis ? Nul ne le sait.

 

 

trou bizarre au niveau du réacteur 4

 

 

La VGB (Verband der Großkessel  Besitzer), association professionnelle des chauffagistes industriels, est une organisation visant à défendre les intérêts des constructeurs et exploitants de centrales énergétiques. Elle a été fondée en 1920, son siège est situé à Essen. Actuellement, le groupe VGB se compose de cinq sociétés, spécialisées dans divers domaines : la formation du personnel des centrales, lesresearch activities and activités de recherche, la communication.

Site : http://www.vgb.org/

 

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commentaires

O
<br /> Rebonjour ! xD<br /> .<br /> Un ptit dernier pour la route...<br /> On a causé à propos du réacteur 4, soi-disant à l'arrêt mais ruiné comme le réacteur 3.<br /> .<br /> Sauf que le réacteur 3, il fonctionnait lui, au moment du séisme. Et à fond les gamelles. Il avait donc tout au bons endroits : combustibles, confinement, toussa.<br /> .<br /> Voilà une analyse que j'ai faite concernant une théorie américaine qu'on pourra lire ici :<br /> - En version originale : http://lewrockwell.com/orig4/goddard2.1.1.html<br /> .<br /> - Très bien traduite en français, via scoop.it/t/tsunami-japon : Le 3 Septembre à 22h12 (désolé, il n'y a pas de liens directs vers l'article, à vous de remonter à au moins la 4ème page, plus le<br /> temps passera plus il faudra remonter...)<br /> .<br /> --------------------------------------------------<br /> . Voilà mon analyse de la chose :<br /> .<br /> Bonjour à tous,<br /> .<br /> Cette théorie n'est pas représentative de ce qui c'est passé. Elle est fausse. Mon argument-massue :<br /> .<br /> Certes, la répartition "à plat" du corium offre une grande surface de contact entre le béton et l'eau, mais n'oublions pas que TEPCO a complètement inondé le Drywell avec de l'eau de mer, et pas<br /> que sur le BR-4.<br /> .<br /> Geste désespéré pour refroidir de l'extérieur de la cuve le contenu infernal et interne de celles-ci.<br /> .<br /> On a donc une illustration fausse : la piscine annulaire est remplie à fond, avec juste une "flaquounette" pour accueillir le corium...<br /> .<br /> Ca n'a pas de sens ici.<br /> .<br /> Cette illustration au niveau des fuites de vapeur est conforme pour un scénario "gentillet", celui du BR-1 : les observations du drone T-Hawk ont très bien montré que le plancher d'opérations du<br /> BR-1 était "lisse".<br /> .<br /> Alors que pour le 3 et le 4, on a bien une énorme émission de vapeur et de gaz radioactifs issus des piscines, elles aussi en surchauffe. D'où les deux panaches visibles sur les photos<br /> d'illustrations.<br /> .<br /> L'illustration montrant des panaches s'élevant du plancher, avec une piscine "tranquille" est donc fausse. Mais ce n'est pas la seule erreur.<br /> .<br /> De même, via Cryptome :<br /> .<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/pict9.jpg<br /> .<br /> Le BR-3, c'est l'Enfer comparé au BR-1, alors il faut que le schéma de destruction ait de la gueule.<br /> .<br /> Ce qui n'a pas de sens avec cette théorie fumeuse, c'est la vapeur qui s'échappe "gentiment" par les dalles du plancher.<br /> .<br /> Pour se faire, il faudrait des petites fuites entre le dôme embouti elliptique de l'enceinte de confinement et son conduit supérieur.<br /> .<br /> Mais un fond elliptique, quand il est soumis à des contraintes trop élevées, il éclate, et en morceaux s'il vous plaît.<br /> .<br /> Ici, un test d'éclatement de cuve, réalisé avec de l'eau (incompressible) pour vérifier la qualité des soudures sur un appareil destiné à une série :<br /> .<br /> http://www.gcer.com.tn/photos/hydraulique.gif<br /> .<br /> ou encore ici, notez la déchirure :<br /> .<br /> http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRMklFKE28XSHvjvOxCY96XClRN1n33GMcDJC5ZvWTFxo7FE_c<br /> .<br /> Ici, un tel fond d'une telle dimension n'est de plus jamais fait d'un seul tenant, mais pas l'assemblage soudé de pans sectoriels. Et si les soudures sont plus résistantes que le métal de base, le<br /> métal de base peut contenir de sacrés défauts internes, à cause de l'épaisseur des tôles employées et des défauts inhérents à la réalisation des tôles de très fortes épaisseurs.<br /> .<br /> Parmi lesquels on compte les dédoublures, les îlots de sulfure de manganèse et les repliures de laminage. Un autre défaut récurrent, c'est que l'effet du laminage sur ces tôles a pour conséquence<br /> que les grains de l'acier sont plus fins et plus résistants que ceux situés au centre de la tôle où l'influence du laminage est beaucoup plus faible.<br /> .<br /> Une fois les fissures établies en surface, la progression vers l'intérieur est très rapide.<br /> Cela est valable pour des tôle de 50, 75, 100, 150, 200 mm d'épais et plus, comme la tôle de 150 employée pour la bride d'attache percée de trous pour le boulonnage.<br /> .<br /> L'éclatement des réservoirs à pression, c'est justement cet effet-là qui fait qu'on prend un maximum de précautions pour leurs réalisations, passé une certaine contrainte, le métal se déchire par<br /> cisaillage.<br /> .<br /> EN AUCUNE MANIÈRE, le plancher amovible n'est resté sur le plancher d'opérations du BR-3, les images de T-Hawk sont CATÉGORIQUES :<br /> .<br /> Observez bien l'ouverture de projection elliptique, noire, au centre de l'image. C'est le Drywell :<br /> .<br /> http://2.bp.blogspot.com/-kOfHV2BuOhM/TjGxQqHoqqI/AAAAAAAAFGk/wDR8Lct7FEE/s1600/r1.jpg<br /> .<br /> http://3.bp.blogspot.com/-FRbMjink1aI/TjGxTQsTLzI/AAAAAAAAFG4/z069hjlGzH4/s1600/r6.jpg<br /> .<br /> Le tracé vert, oblique, c'est le corps de la chargeuse à combustible, qu'on voit beaucoup mieux ici :<br /> .<br /> http://img.scoop.it/NGG4qK9i_lLQPjvqw0Mt9Tl72eJkfbmt4t8yenImKBXEejxNn4ZJNZ2ss5Ku7Cxt<br /> .<br /> ET LA PHOTO QUI TUE :<br /> .<br /> http://i232.photobucket.com/albums/ee289/oldjimh/fukushima/aerial-2011-3-18-14-50-0copy.jpg<br /> .<br /> Et celui du réacteur 4 (le Drywell), pour mémoire :<br /> .<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp2/pict66.jpg<br /> .<br /> .<br /> De plus, on observe que le réseau de poutrelles est orienté vers le haut de la zone à la verticale du Drywell. Bien évidemment, on ne voit plus les poutrelles "repoussées" par le dôme éjecté, mais<br /> plutôt le réseau proche de cette zone métallique qui a été dispersée car rompue sous l'impact :<br /> .<br /> http://media.oregonlive.com/oregonian/photo/2011/04/9476716-essay.jpg<br /> .<br /> En temps normal, on a ça :<br /> .<br /> http://www.nucleartourist.com/images/rflg-fl1.jpg<br /> .<br /> Alors, si le plancher a sauté, c'est qu'on l'y a aidé. Et ce gouffre béant, il contenait en plus des dalles amovibles du plancher ce fameux dôme de confinement, qui n'est pas si en profondeur que<br /> ça. La preuve est ici :<br /> .<br /> http://www.nucleartourist.com/images/headlift.jpg<br /> .<br /> Et il est jaune en plus; et pas qu'à Fukushima, alors...<br /> .<br /> http://www.nucleartourist.com/images/rflg-fl2.jpg<br /> .<br /> Alors, où est allé cet énorme dôme de confinement ?<br /> Dans les airs.<br /> .<br /> Pour atterrir où, puisque tout corps soumis à élévation mais ayant une vitesse inférieure à la vitesse de libération est forcé de redescendre ?<br /> .<br /> Dans le toit de la salle des machines attenante au BR-3 :<br /> Ici, on voit une énorme défonce, de la taille bizarrement du fond elliptique du confinement du BR-4, sagement resté sur le plancher d'opérations.<br /> Vu de profil :<br /> .<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/pict46.jpg<br /> .<br /> Vu du dessus, on voit nettement des pliures à 90° dans le revêtement du toit, et une empreinte circulaire :<br /> .<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/pict7a.jpg<br /> .<br /> .<br /> Et comparé au BR-4, relevez la largeur en pixels : that's fit !<br /> .<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/pict6.jpg<br /> .<br /> Encore plus fort :<br /> J'ai un lien marrant à vous passer pour le fond elliptique du confinement du BR-3 : un copier-coller progressif du dôme de confinement du BR-4, placé sur le trou dans le toit de la SdM-3 :<br /> .<br /> http://files.abovetopsecret.com/images/member/92f6a54c44db.gif<br /> .<br /> .<br /> Les masses ont créé des impacts tellement énormes que les éléments de couverture du toit ont été défoncés sur toute la largeur du toit, brisant les poutres en bordure du toit.<br /> .<br /> Ici, vu de la façade :<br /> .<br /> http://totallycoolpix.com/wp-content/uploads/2011/18042011_inside_fukushima/fukushima_018.jpg<br /> .<br /> Des images en hi-res natif peuvent être téléchargées ici :<br /> .<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/daiichi-photos.zip<br /> .<br /> Trous énormes que TEPCO a dû couvrir le 20 Juillet 2011 avec des raccords de charpente, pour éviter que les eaux de typhons s'engouffrent dans l'enceinte de la SdM-3.<br /> .<br /> Le lien vers la photo hi-res :<br /> .<br /> http://msnbcmedia.msn.com/i/MSNBC/Components/Photo/_new/110720-fukushima-plant-hmed-1240p.jpg<br /> .<br /> .<br /> Donc voilà pour les éléments que je peux apporter à ce sujet.<br /> Accordez le crédit que vous voulez à cette théorie, mais n'oubliez pas : les photos sont factuelles, déduisez-en ce que vous voulez.<br /> C'est l'art de conduire des déductions plausibles qui fait des théories intéressantes.<br /> .<br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> -=SUITE=-<br /> <br /> Pour rappel, le combustible usé est placé en piscine pendant 40 ans pour des réacteurs à eau bouillante ou des réacteurs à eau pressurisée : on attend de dépasser la demi-vie du césium-137<br /> majoritaire pour commencer à voir la température des assemblages baisser un peu.<br /> .<br /> Mais ceux-ci restent très chauds et extrêmement radioactifs pour des milliers d’années.<br /> .<br /> Pour du combustible MOX (combustible nucléaire au plutonium, appelé Pluthermal aux US et au Japon) équipant 22 (bientôt 23 avec l’EPR qui va tourner avec 100% de MOX) de nos centrales en France, il<br /> faut 100 ans de piscine.<br /> .<br /> Voilà le vrai secret du réacteur 4.<br /> .<br /> Et TEPCO essaye de nous induire en erreur, c’est manifeste ici.<br /> http://totallycoolpix.com/wp-content/uploads/2011/18042011_inside_fukushima/fukushima_016.jpg<br /> .<br /> On AURAIT donc 4 réacteurs percés par leurs combustibles en fusion, partielle ou complète (je pense pour la dernière hypothèse). Mais certainement pas 3 comme claironné partout.<br /> .<br /> Je n’ai pas compté ici le cas des piscines et de la piscine commune du site, plus les morceaux rougeoyants de corium projetés ça et là…<br /> .<br /> Bien à vous.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> Bonjour,<br /> <br /> TEPCO mène le monde entier en bateau. La théorie de l’explosion d’hydrogène du BR-4 par de l’hydrogène provenant du BR-3 ne tient pas debout.<br /> .<br /> Elle est visible ici : http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110829p2g00m0dm006000c.html<br /> .<br /> Et cela peut être démontré, et en photos, s’il vous plaît.<br /> .<br /> Alors d’après TEPCO, l’hydrogène issu de la thermolyse de l’eau et de l’attaque des gaines en zirconium aurait quitté le BR-3 (parce que l’enceinte de confinement était trop pressurisée, donc on<br /> envoie tout ça dehors pour sauvegarder le confinement : c’est une « base » de la « sûreté nucléaire » : « Ah, le contenu est radioactif pour des milliers d’années. Bah tant pis, on mettra des<br /> cheminées hautes pour pas trop polluer le site… « ).<br /> .<br /> Donc la merde pressurisée du BR-3 quitte le confinement via une soupape auto-commandée, pour donc aller …dans la cheminée haubanée située entre les BR-3 et les BR-4.<br /> .<br /> Et là, pas de bol, l’hydrogène serait allé dans le BR-4, ce qui aurait mené le bâtiment à la ruine, sans pour autant ruiner la piscine. Ben voyons.<br /> .<br /> Alors déjà, les cheminées sont construites pour amener des fluides vers le conduit d’évacuation, avec un système de coudes. L’extrême légèreté de l’hydrogène fait que le risque de reflux accidentel<br /> n’est pas possible en soit.<br /> .<br /> Mais là où ça devient bigrement intéressant, c’est qu’en fait le tube de collecte des gaz issus de l’enceinte de confinement du BR-3 s’est retrouvé brisé lors de l’explosion du BR-3, des tronçons<br /> entier en jaquette inox bien brillants (plus de 2,50 mètres de diamètre) se sont retrouvés A TERRE, à proximité immédiate du BR-3, les blocs ont été détachés et broyés/aplatis par la chute des<br /> gravats.<br /> .<br /> Les photos :<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/pict5.jpg<br /> .<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/pict10.jpg<br /> .<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp/pict7a.jpg<br /> .<br /> MAIS SURTOUT :<br /> http://img683.imageshack.us/img683/7845/fuku3.jpg<br /> Et là, on voit bien que le BR-4 est encore « intact » extérieurement, mais que le tube d’amenée des fluides à la cheminée est rompu !<br /> .<br /> Alors, bizarrement, on a donc un grand vide au dessus du Drywell autre fois fermé par un dôme de confinement :<br /> .<br /> On aboutit donc à ça avant le séisme qui a tout foutu par terre, RAPPEL important, le tsunami n’a fait qu’enfoncer un clou déjà irrémédiablement plié :<br /> http://www.nucleartourist.com/images/rflg-fl2.jpg<br /> .<br /> Bon, ici, le dôme est sagement posé sur le plancher d’opérations.<br /> http://cryptome.org/eyeball/daiichi-npp2/pict66.jpg<br /> .<br /> Ah, il y a de la vapeur qui continue de sortir, pendant plusieurs jours, semaines, mois ?<br /> .<br /> Regardez les vidéos de Fuku1live pour vous faire une idée. 6 mois après, le réacteur 4 fume toujours, et la piscine est noyée et plus ou moins refroidie…<br /> .<br /> La date de l’explosion du BR-4 n’est pas connue et reste obscure. Alors qu’on demande pas la Lune…<br /> .<br /> En tout cas, lors de la vidéo montrant l’explosion du BR-3, le BR-4 n’explose pas simultanément.<br /> .<br /> Et quand bien même le BR-4 se serait chargé progressivement d’hydrogène, celui-ci n’aurait fait « que passer ». ET POUR CAUSE :<br /> .<br /> Le BR-4 a été complètement inondé par TEPCO qui était en train de faire la maintenance du réacteur lui-même.<br /> .<br /> Et pour accéder au réacteur, il faut démonter le fond elliptique de l’enceinte de confinement, en ouvrant le plancher d’opérations.<br /> .<br /> On a donc une enceinte de confinement INOPÉRANTE au moment de la catastrophe.<br /> .<br /> Et pourtant le BR-4 a pété pour être dans un état structurel bien pire que le BR-1, alors que le BR-1 fonctionnait et que le BR-4 était en arrêt froid.<br /> .<br /> La source d’énergie, c’est celle du réacteur du BR-4, qui a lui aussi fondu. Les combustibles contenus dans le réacteur sont placés dans des piscines, celles-ci DOIVENT être refroidies.<br /> .<br /> A partir du moment où ces combustibles font bouillir l’eau et que le circuit de refroidissement est inopérant, la pression monte inexorablement, obligeant la cuve du réacteur à dépressuriser dans<br /> l’enceinte de confinement, qui était grande ouverte.<br /> .<br /> Comme le refroidissement n’a pas pu être fait, le combustible contenu dans le réacteur 4 a lui aussi fondu, la cuve du réacteur n’étant pas encore ouverte.<br /> .<br /> Il faut dire que dans le fatras du plancher d’opérations et la compression des images envoyées par le T-Hawk, on a du mal à s’y repérer :<br /> http://www.houseoffoust.com/fukushima/DroneVid4_15/a_r4_side5.jpg<br /> .<br /> En fait, tout le sort du réacteur 4 est sur cette photo :<br /> http://www.houseoffoust.com/fukushima/DroneVid4_15/a_r4_sfp6.jpg<br /> .<br /> Est-ce que le dôme du réacteur a été démonté, ou pas ?<br /> Les Japonais étant fans du « 5S », tout est toujours mis à sa place. Et avant de changer le combustible, il faut ouvrir l’écluse pour permettre le passage des barres de combustible du réacteur<br /> jusqu’à la piscine :<br /> http://www.houseoffoust.com/fukushima/reactor4_insideplain.jpg<br /> .<br /> Or ici, sur le réacteur 4, l’écluse a été trouvée fermée. Et heureusement !<br /> Sinon, l’eau de la piscine serait descendu bas, très bas.<br /> .<br /> Et comment voulez-vous la remplir, il faudrait pour ça noyer le Drywell. Et comment y arriver avec un Tonneau des Danaïdes ?<br /> .<br /> Si cette écluse avait été ouverte, les barres de la piscine n°4 auraient TOUTES fondues.<br /> .<br /> Alors, oui, les barres semblent en bon état :<br /> http://www.youtube.com/watch?v=QVqfPCsl2AA<br /> .<br /> Mais il ne faut pas oublier que la terre tremble toujours, que le réacteur 4 s’est incliné et s’est enfoncé partiellement dans le sol. Des tuyaux de jonction avec la SdM doivent être rompus ou en<br /> tension :<br /> http://enenews.com/wp-content/uploads/2011/05/lean1.jpg<br /> .<br /> La piscine ne restera pas étanche éternellement, il y a des ions chlorures (1944 ppm aux dernières nouvelles du 20 Août), ces Cl- attaquent l’inox de la piscine DES LE SEUIL DE 50 ppm FRANCHI.<br /> L’inox est également employé pour les structures des assemblages de combustible, les ions chlorures attaquent aussi le zirconium des gaines. Et l’écluse peut très bien lâcher au niveau des joints<br /> ou de sa géométrie :<br /> http://img.over-blog.com/300×224/4/37/62/00/blog-italien/r4-source-mainichi4.jpg<br /> .<br /> Images sources : http://mainichi.jp/select/jiken/graph/20110630/index.html<br /> .<br /> Ce point-là est un défaut majeur de tout les réacteurs dans le monde. La « marche » restante étant très faible ! :<br /> Ici, en Suisse à Leibstadt : http://img.ibtimes.com/www/data/images/full/2011/03/17/75371-dd.jpg<br /> .<br /> Vous trouvez que ça ne colle pas au sujet ?<br /> Regardez le plan hi-res de Way, pour la centrale-jumelle d’Oyster Creek (1968) : http://tweetsareforbirds.com/current/wp-content/uploads/2011/03/no40_oyster_creek.png<br /> Alors ?<br /> .<br /> Dès qu’il y a de la vapeur au niveau des crayons de combustible, cette faible densité de matière ne freine pas les neutrons aussi bien que de l’eau liquide, ça s’emballe (la fission !) et très<br /> vite. C’est valable pour le réacteur comme pour la piscine.<br /> .<br /> Je crois qu’au niveau du réacteur 4, après l’explosion du BR-3, que les combustibles contenus dans le réacteur 4 ont eux aussi fondus.<br /> .<br /> Alors, la vraie question, c’est comment le BR-4 fait pour encore contenir de l’eau, telle que vue sur la page du Mainichi ?<br /> .<br /> Alors, si le corium s’est soudainement retrouvé mêlé aux centaines de mètres cubes d’eau (puisque cuve percée), il y a eu une explosion de vapeur qui a fracturé tout le bâtiment, au vu des photos<br /> disponibles, uniquement au dessus du plancher d’opération, pas en dessous.<br /> .<br /> Le plancher d’opérations s’élève à 2 « tablettes de béton », la 2ème reprend le toit-terrasse.<br /> .<br /> Une bonne vue ici de cette caractéristique de construction, on remarquera que les tiges de ferraillage sont restée bien à l’extérieur de leur positionnement antérieur :<br /> http://www.chrismartenson.com/files/u4/Reactor_4_bent_rods_3-17-2011_12-08-44_PM.jpg<br /> .<br /> Et donc quand on analyse cette photo, on se rend compte que l’explosion a fait sauter une bonne partie du bâtiment au dessus et EN DESSOUS de ce plancher :<br /> http://www.houseoffoust.com/fukushima/NEW_4_down.jpg<br /> .<br /> Et les parois « intactes » à droite de la défonce du côté droit de l’image, c’est la piscine de combustibles « Spent Fuel Pool ».<br /> .<br /> Seulement, pour arriver à un niveau de destruction pareil, à part l’énergie du réacteur, quoi d’autre a pu faire sauter le BR-4 ???<br /> .<br /> On remarquera aussi sur cette image que du contenu dans le bâtiment semble dégueuler par l’ouverture dans le béton, comme s’il y avait eu une « grosse chasse d’eau » :<br /> .<br /> https://lh6.googleusercontent.com/-nGtLcfPt6Lo/TYDDWBJJOfI/AAAAAAAAESY/LbhZshvwSK8/Fukushima+3+and+4.png<br /> .<br /> Encore plus visible ici : http://i1213.photobucket.com/albums/cc469/antonl1/Drawing2.jpg<br /> .<br /> Pour rappel, le combustible usé est placé en piscine pendant 40 ans pour des réacteurs à eau bouillante ou des réacteurs à eau pressurisée : on attend de dépasser la demi-vie du césium-137<br /> majoritaire pour commencer à voir la température des assemblages baisser un peu.<br /> .<br /> Mais ceux-ci restent très chauds et extrêmement radioact<br /> <br /> <br />
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