13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 14:52

La vigie de Genève a 10 ans. Depuis 2007, l’action d’IndependentWHO consiste, chaque jour ouvrable, à se tenir debout devant l’OMS pour dénoncer la non-assistance de l’institution onusienne aux populations touchées par des catastrophes nucléaires, de Tchernobyl à Fukushima, et la non reconnaissance des dangers des faibles doses. A l’occasion de ce dixième anniversaire de cette lutte citoyenne remarquable, l’association appelle à manifester devant l’OMS le 26 avril prochain.

 

 

 

Communiqué d’IndependentWHO :

 

Toutes et tous à Genève devant l'OMS, le 26 avril 2017, pour les 10 ans et l’arrêt de la Vigie d'IndependentWHO - Santé et Nucléaire


La Santé est le bien le plus précieux de l’humanité. Nous souhaitons le transmettre aux générations futures. Or les rayonnements ionisants provenant de l’industrie nucléaire civile et militaire continuent d’irradier et de contaminer les populations, surtout les enfants, sur plusieurs générations, engendrant en particulier des dommages génétiques irréversibles.

La « communauté internationale », avec le label de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ne veut pas reconnaître ou minimise ces conséquences sanitaires.
Depuis le 26 avril 2007, tous les jours de la semaine, par tous les temps, de 8 à 18 heures, les Vigies d’IndependentWHO - Santé et Nucléaire ont demandé à l’OMS de revenir sur ce mensonge criminel et de dire la vérité sur les effets sanitaires de ces rayonnements, notamment sur les victimes des retombées des essais nucléaires militaires et celles des catastrophes civiles de Tchernobyl et de Fukushima.

Après 10 ans de protestation silencieuse les Vigies d’IndependentWHO - Santé et Nucléaire constatent que le déni officiel reste entier, en dépit des témoignages des victimes et des publications scientifiques indépendantes qui le prouvent. Cependant, de plus en plus de citoyens et une partie du monde scientifique soupçonnent que toute la vérité n’a pas été dite.

Après Fukushima, réplique de Tchernobyl, il est maintenant reconnu officiellement, que d’autres catastrophes sont possibles. Il devient alors important pour les autorités de nous faire croire que l’on peut s’adapter à vivre en milieu contaminé.

Par conséquent, les Vigies d’IndependentWHO - Santé et Nucléaire, vu l’urgence, ont décidé de continuer leur combat sous d’autres formes, notamment en transmettant l'expérience et les acquis de ces 10 ans de lutte à celles et ceux qui considèrent que ce combat pour la vérité et la santé est indispensable. Pour marquer les 10 ans de la Vigie d’IndependentWHO-Santé et Nucléaire, des actions sont programmées le mercredi 26 avril 2017 à Genève, au carrefour des Morillons, face à l’OMS (terminus bus n°8).

12h à 15h30 : Grande Vigie

15h45 : Inauguration de la stèle érigée pour les victimes du nucléaire et discours de personalités : Rémy Pagani (Conseil administratif de la de ville de Genève), Jean Ziegler (sociologue et vice-président du comité consultatif du conseil des droits de l'homme de l'ONU), Annie Thébaud-Mony (sociologue, directrice de recherches honoraire à l’INSERM, porte-parole de réseaux citoyens en lutte pour la santé au travail), Roland Desbordes (président de la Criirad), Anne-Cécile Reimann (Présidente de Contratom), Paul Roullaud (Initiateur de la vigie d'IndependentWHO)

17h : Remise à l'OMS du livre de Wladimir Tchertkoff : “The Crime of Chernobyl - the Nuclear Gulag" et messages à l’attention des directions actuelle et futures de l'Organisation Mondiale de la Santé

18h : A partir de la Place des Nations, participation à la manifestation organisée par Contratom, groupe antinucléaire genevois

Retenez cette date et rejoignez-nous.
Contact(a)independentwho.org
www.independentwho.org

En savoir plus

Dans un article publié dans le quotidien genevois «Le Courrier», Alison Katz, membre d’IndenpendentWHO – Santé et Nucléaire, pointe l’invocation de la «radiophobie» pour expliquer les problèmes sanitaires des victimes d’accidents nucléaires, le recyclage douteux du «modèle Hiroshima» et le déni des effets de la radio-contamination à faible dose.

Lire l'article ici : http://independentwho.org/fr/2017/04/10/dogme-hiroshima/

 

 

Mise à jour 29/04/17

Retour sur la dernière vigie devant l'OMS

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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 16:12
Protégeons notre santé en cas d’accident nucléaire

Le blog de Fukushima relaie l’appel de la Criirad à signer une pétition contre le projet de règlement européen qui autorise, en cas d’accident nucléaire, la commercialisation d’aliments très contaminés.

La Commission européenne veut reconduire les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive adoptés en 1987 sous la pression du lobby nucléaire. Ces limites impliquent des risques sanitaires tout à fait inacceptables : à l’échelle de la France, cette contamination légale pourrait induire des dizaines de milliers de cancers (et bien plus si le pire advenait) sans compter les autres pathologies et la transmission d’anomalies génétiques. Les consommateurs ne pourront pas s’en protéger car ils ne pourront pas différencier les aliments radioactifs des aliments non contaminés.

 

Pour plus d'information sur les Niveaux Maximaux Admissibles de contamination radioactive dans les aliments en cas d'accident nucléaire, voir le dossier complet en cliquant sur ce lien.

 

Le texte de la pétition :

Je demande une refonte complète, transparente et démocratique de la réglementation incluant la réduction drastique des niveaux de contamination autorisés en cas d’accident nucléaire.
En cas d’accident nucléaire, je demande l’interdiction immédiate des productions agricoles issues des zones contaminées, cette mesure ne pouvant être assouplie qu’après obtention d’informations fiables sur l’étendue, la nature et l’intensité des retombées radioactives.
La distribution d’aliments non contaminés doit être privilégiée et garantie, dans tous les cas, aux nourrissons, aux enfants en bas-âge, aux femmes enceintes et aux femmes qui allaitent.
Les niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive doivent être définis en fonction des groupes à risque et des individus les plus vulnérables de façon à protéger l’ensemble de la population. La règlementation doit mentionner clairement les niveaux de risque et de dose jugés acceptables par les autorités, les hypothèses retenues par les experts ainsi que les obligations et modalités de leur vérification en situation réelle.
Je demande que les normes de radioprotection ne soient plus définies dans le cadre du traité Euratom qui a pour mission le développement de l’industrie nucléaire, mais dans le cadre du traité de l’Union européenne. La protection sanitaire des populations ne doit pas être subordonnée aux intérêts du lobby nucléaire.

Pour signer, c’est ici :

http://criirad-protegeonsnotrealimentation.wesign.it/fr

 

-oOo-

 

 

Protégeons notre santé en cas d’accident nucléaire

Qu’est-ce que la Criirad ?

La Criirad - Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité – est née en mai 1986, au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, à l’initiative d’un groupe de citoyens révoltés par les mensonges officiels et qui souhaitaient connaître la vérité sur la contamination réelle du territoire français. Indépendante de l’Etat, des exploitants du nucléaire et de tout parti politique, cette association existe grâce au soutien moral et financier de quelques milliers d’adhérents.

Possédant son propre laboratoire d’analyses, elle mène ses propres investigations, informe le public et les médias. Si nécessaire, elle interpelle les responsables et les pouvoirs publics, engage des actions en justice et contribue ainsi à faire évoluer la règlementation en vigueur.

Suite à la catastrophe de Fukushima le 11 mars 2011, le laboratoire de la Criirad a effectué un suivi spécifique de l’impact des retombées sur le territoire français. Elle a pu apporter également un soutien scientifique à des ONG Japonaises, conduire une mission scientifique à Fukushima en mai -juin 2011 et contribuer à la création de laboratoires indépendants (CRMS).

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23 juillet 2015 4 23 /07 /juillet /2015 16:51

L’association « Fukushima c’est eux, Fukushima c’est nous » offre chaque année un voyage en France à des enfants de Fukushima.

 

Celui-ci a plusieurs effets :

- Le premier sur la santé : alimentation bio, exercices au grand air.

- Le deuxième leur redonne le sourire à l'extérieur et non pas une demi-heure par jour, comme là-bas, mais dix heures par jour  

- Le troisième leur permet de découvrir une autre culture et des personnes solidaires de leur situation. Ça leur fait un bien immense de s'apercevoir que nous ne les oublions pas et ça leur redonne confiance en eux 

- Le quatrième est d'être les messagers pour tous ceux qu’on aimerait faire venir et de ne pas garder pour eux les traumatismes des conséquences réelles d’une catastrophe nucléaire

- Le cinquième, très important, est de retrouver des  gestes naturels d'enfant qu'ils ont malheureusement perdu.

 

Pour aider le projet 2015, vous pouvez participer directement avec cette collecte en ligne :

Les 1103 € vont servir à payer les billets d'avion, ça ne suffira pas à tous les payer, mais il vaut mieux demander moins pour permettre une aide minimum. Ce chiffre a été choisi parce qu'il fait référence au 11 mars (03) 2011, jour de la catastrophe nucléaire et du tsunami.

 

Si la collecte dépasse ce chiffre, cela servira à l'organisation des événements culturels et pédagogiques.

 

Ce voyage est aussi l'occasion pour Yoshino, qui accompagne ces enfants, de faire des conférences sur leur situation à Fukushima et sa région. Il expose aussi le travail qu'il fait au quotidien dans les rues de Fukushima pour que ces enfants n'empruntent pas des parcours contaminés par la radioactivité en se rendant à l'école.

 

Informer afin de prévenir ces erreurs humaines aux retombées catastrophiques…

Vidéo de l’accueil des enfants en 2014

Page facebook du projet : 

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17 juin 2015 3 17 /06 /juin /2015 21:14

Alors que Fukushima est un désastre écologique permanent (3 cœurs nucléaires fondus polluant 300 m3 d’eau se déversant chaque jour dans le Pacifique, 3 réacteurs inapprochables contaminant l’atmosphère en continu car ayant perdu leurs barrières de confinement, une décontamination des sols à refaire en permanence à cause du déplacement des radionucléides par la pluie, le vent, la poussière, …), le désastre est aussi politique avec un gouvernement qui a choisi de sacrifier sa population sur l’autel du sport. Pour assurer la réussite des JO en 2020, il lui est nécessaire de démontrer que tout va bien, c'est-à-dire de montrer que la population est revenue vivre dans des territoires décontaminés. On fait COMME SI tout était réglé alors que le scénario du pire, tant craint en 2011, est toujours en train de se produire : 3 coriums sont sortis des cuves des réacteurs et personne ne sait où ils sont aujourd’hui. Rien n’est réglé, mais le monde entier devra CROIRE que tout va mieux.

Déjà 127 cas de cancers de la thyroïde ont été diagnostiqués chez les enfants de Fukushima. Mais comme pour la centrale, on fait COMME SI. On annonce que ces maladies sont sans rapport avec la radioactivité. Pourtant, les cancers de la thyroïde, c’est l’arbre qui cache la forêt car bien d'autres pathologies, plus difficiles à mettre en évidence, sont sans doute en train d'apparaitre chez les enfants de Fukushima (pathologies cardiaques, cataractes, déficits immunitaires, leucémies, etc). Les JO seront terminés quand toutes ces pathologies seront dévoilées. Les sportifs qui oseront aller à Tokyo devront CROIRE que la radioactivité est inoffensive.

C’est pourquoi je relaie aujourd’hui une pétition créée par les Amis de la Terre – Japon afin que le gouvernement revienne sur sa décision de faire revenir les personnes évacuées dans des territoires contaminés. Merci à Yuko HIROTA pour la traduction en français de cette pétition.

PF

Ne cessez pas le soutien au logement pour les personnes évacuées de Fukushima !

Pétition en français / Pétition en anglais / Pétition en japonais / Pétition en allemand

 

Pétition urgente 

 

A Monsieur le préfet de Fukushima, UTIBORI Masao et
A Monsieur le Premier Ministre, ABE Shinzo

 

Ne cessez pas le soutien au logement pour les personnes évacuées de Fukushima.

 

Ils sont des parents des enfants, ce soutien au logement est leur cordon de survie.

 

"Fin des logements gratuits pour les déplacés « volontaires » en 2017
Selon l’Asahi Shinbun Digital, les autorités de la province de Fukushima souhaitent que ce soutien cesse fin mars 2017. Elles comptent ainsi pousser les personnes concernées à rentrer. Sur les 115 000 personnes de Fukushima qui bénéficient d’un logement mis à disposition, 36 000 sont originaires de zones où il n’y a pas eu d’ordre d’évacuer. Il s’agit souvent de familles avec enfants. Une consultation des communes concernées va débuter à ce sujet." (source)


Ne cessez pas le soutien au logement gratuit. C'est vital pour leur vie. Les réfugiés ne souhaitent pas retourner à leurs maisons qui sont fortement contaminées par la radioactivité, qui nuira à la santé surtout des enfants. Ils ne peuvent pas rentrer dans leurs maison même si c'est la maison natale dans la zone contaminée. Aujourd'hui, il y a 103 enfants qui ont le cancer de la thyroïde. 

 

«Depuis 2014, les personnes âgées de plus de 40 ans sont rentrées dans la zone contaminée où il y a la radioactivité de moins de 20 mSv/an. Mais comme on sait aujourd'hui, la radioactivité casse l'ADN, alors il y a beaucoup plus de danger pour des enfants en cours de développement de cellules.  C'est tout à fait légitime d'avoir peur de rentrer pour des parents. Les taux de radioactivités, autorisés normalement dans le monde entier, sont moins de 1 mSv/an... » (notes de traducteur) 

"Selon l’Asahi, le ministère de l’économie se préparerait à demander  de cesser toutes les indemnisations aux particuliers à la fin mars 2018. Il suppose, pour cela, que les travaux de décontamination seront terminés un an auparavant et que les ordres d’évacuer levés.

 

Reprenons la situation des réfugiés : les territoires évacués ont été divisés en trois zones en fonction du niveau de contamination. Là où l’exposition externe de la radioactivité est inférieure à 20 mSv/an est la zone de préparation au retour avec 31 800 habitants. Les travaux de décontamination terminés et les infrastructures et services rétablis, l’ordre d’évacuer est ou sera levé.

 

Là où l’exposition externe de la radioactivité est comprise entre 20 et 50 mSv/an, est la zone de non-résidence, avec 23 000 personnes. Des travaux de décontamination doivent faire passer l’exposition externe sous la barre des 20 mSv/an. Puis, une fois l’infrastructure et les services rétablis, les ordres d’évacuation doivent aussi être levés.

 

Ce sont ces deux premières zones qui sont concernées par la nouvelle doctrine gouvernementale. Les 54 800 personnes concernées reçoivent, chaque mois 100 000 yens (830 euros) de TEPCo. Actuellement, il est prévu que ce soutien financier cesse un an après la levée de l’ordre d’évacuer. Le nouveau plan suppose que ces ordres d’évacuer seront levés avant six ans de catastrophe, c’est à dire avant mars 2017, sans exception. L’indemnisation cessera en mars 2018. Les personnes concernées auront reçu 8,4 millions de yens (70 000 euros) en tout. Si l’ordre d’évacuer devait être levé avant mars 2017, l’indemnisation irait jusqu’en mars 2018 avec le nouveau système.

 

Et si les travaux devaient prendre du retard, l’indemnisation s’arrêtera tout de même en 2018.

Une partie des responsables pensent que les gens ne veulent pas rentrer pour continuer à bénéficier de l’indemnisation. Cette nouvelle politique est supposée faciliter le retour. Même si c’est le cas pour quelques individus, la majorité hésite à rentrer à cause de la pollution radioactive persistante, du manque d’emplois ou de services, de l’éloignement des enfants ou petits-enfants, etc.

Cette approche montre que c’est le coût de la catastrophe qui domine la politique gouvernementale. Rappelons que la limite fixée pour autoriser le retour, qui est de 20 mSv/an pour la seule exposition externe est trop élevée. Le gouvernement s’est engagé à revenir au niveau normal de 1 mSv/an mais sans donner de calendrier. Toujours pas de calendrier dans la nouvelle approche. Une fois les habitants rentrés, les engagements seront vite oubliés.

 

Les 24 400 habitants originaires de la zone dite de retour difficile, là où l’exposition externe peut dépasser 50 mSv/an, il n’y aura pas de retour avant longtemps, voire de retour possible. TEPCo a déjà versé 14,5 millions de yens (120 000 euros) à chacun d’entre eux.

 

A cela s’ajoutent les « déplacés volontaires » qui ne bénéficient que d’un logement gratuit s’ils sont partis assez tôt. Il y a une volonté de cesser le soutien financier dès 2017.

 

Pour les entreprises victimes de la catastrophe nucléaire, l’indemnisation devrait être prolongée d’un an et devrait cesser en février 2017. C’est en tout cas ce que va proposer le principal parti au pouvoir. Après, ce sera encore possible mais il faudra qu’il y ait une évaluation au préalable. A la fin mars, TEPCo avait payé 465,5 milliards de yens (presque 4 milliards d’euros) d’indemnisation pour les entreprises." (Source
 

« Le bilan fin mars de cette année de TEPCo : 205 000 000 000 yen soit 1 506 750 000euros » (notes de traducteur)

 

Monsieur le Préfet,  demandez l’établissement de la loi au gouvernement, pour soutenir le logement gratuit pour évacuer les résidents plus longtemps et plus largement en cas d'accident nucléaire.

 

Monsieur le premier Ministre, prolongez le soutien au logement gratuit au nom de l'humanité S.V.P.

 

SIGNER LA PETITION

 

Traduction par Yuko HIROTA

 

Contact:
Friends of the Earth Japan (FoE Japan)
1-21-9 Komone, Itabashi-ku, Tokyo, 173-0037
Tel:+81-3-6909-5983 Fax:+81-3-6909-5986
E-mail: info@foejapan.org
www.foejapan.org

 

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 20:07
Liberté d’expression antinucléaire

Les rassemblements historiques qui ont eu lieu la semaine dernière en solidarité avec Charlie Hebdo démontrent que les Français sont très attachés à la liberté d’expression. Aux Etats-Unis en 2001 le Patriot Act et au Japon en 2014 la loi sur les secrets d’Etat ont montré toutefois qu’une restriction des libertés était toujours possible dans les démocraties. C’est pourquoi il faut rester vigilant sur l’évolution des lois, même après des actes barbares.

Dans le domaine anti-nucléaire, il existe une multitude de sites web qui exercent ce droit d’expression pour dire combien est stupide la position figée du gouvernement français de continuer à miser sur le nucléaire. Régulièrement, sur la toile, des articles d’origines diverses relatent des analyses ou dénoncent des postures, des agissements, des compromissions, des collusions, des corruptions.

Ainsi, depuis la catastrophe de Fukushima, on sait très bien grâce à l’Internet que le nucléaire est mort. Mais sa mort est lente, il fait la manche pour survivre encore un peu alors que (presque) tout le monde sait que la relance du nucléaire est... une fumisterie. On sait aussi que le problème des déchets radioactifs ne sera jamais réglé, malgré les mensonges de l’Andra devant la justice.

Or, tandis que le nucléaire est en train de ruiner la France, il se trouve qu’Areva, un fournisseur mondial de la substance la plus dangereuse au monde – le plutonium – s’acharne à vouloir museler cette expression en utilisant une arme judiciaire, la plainte pour diffamation. Mais le combat est inégal entre un géant de l’industrie nucléaire et des petites organisations militantes, c’est pourquoi je porte à votre connaissance deux actions en cours : la plainte d’Areva contre la Coordination Antinucléaire du Sud-Est et le suivi du procès en appel de l’Observatoire du nucléaire.

La liberté d’expression antinucléaire est encore un droit, il faut la soutenir tant que c’est encore possible. Après un accident nucléaire majeur en France, ce sera trop tard pour se rassembler par millions contre cette énergie qui rend malade et qui tue, car une fois le poison déversé dans l’environnement, il ne sera plus possible de le récupérer. On ne pourra plus manifester dans les rues alors qu’il sera impératif de rester confinés ou d’être évacués.

Pierre Fetet

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Liberté d’expression antinucléaire

Communiqué de la Coordination Antinucléaire du Sud-Est

Site : www.coordination-antinucleaire-sudest.org

Contact

AREVA porte plainte contre la Coordination Antinucléaire du Sud-Est !

Nous ne nous laisserons pas bâillonner !

 

Le site internet de la Coordination Antinucléaire du Sud-Est vient d’être informé ce mardi 6 janvier 2015 d’une plainte en diffamation d’Areva pour un reportage mettant en cause la pénétration du lobby nucléaire auprès des élus alors que le crime nucléaire sanitaire se poursuit à Fukushima et en vallée du Rhône.

 

Qui sommes-nous ?

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est est constituée de collectifs informels et d'individus, reliés en réseau autour d’un site internet pour l’arrêt immédiat et inconditionnel du nucléaire.

Pas d’argent, pas de personnel salarié, pas de locaux, pas de budget, pas de subvention et surtout pas de hiérarchie ou de délégation de pouvoir.

 

Notre force c’est l’engagement opiniâtre pour la vie, contre le crime nucléaire.

Par cette attaque en justice, le géant du nucléaire veut faire taire la contestation au moment même où le groupe Areva est en décrépitude financière (-52% de sa valeur en Bourse) et industrielle (échec de l’EPR en Finlande, investissements hasardeux, réduction de ses ventes de Mox notamment au Japon, mis en cause dans des financements de budget étranger,…), où les incidents se multiplient dans ses installations en France et alors que se meurent à petit feu des milliers d’enfants et d'adultes (recensés ou pas encore) à Fukushima et ailleurs, comme au Niger.

 

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est dénonce :

. la guerre idéologique fanatique que les tenants de la destruction atomique mènent contre une pensée libre et contre le peuple, l’arrogance et l’impérialisme du lobby nucléaire et de sa caste dirigeante,

. les atteintes à la santé et à la vie des populations et la contamination des territoires par les rejets radioactifs dans l’air et dans l’eau de chacune des 125 installations nucléaires civiles auxquelles s’ajoutent les Installations Nucléaires de Base secrètes militaires disséminées sur le territoire français. Atteintes voulues, répétées et quotidiennes, telle la fabrication par Areva de l’uranium « appauvri » radioactif, sans doute utilisé dans les armes de guerre.

. l’exploitation colonialiste des travailleurs et des ressources du Niger ainsi que la contamination radioactive des territoires de vie et de culture des populations touareg et autres de ce pays,

. le noyautage des institutions, de l’État, et des assemblées élues par un groupe d’intérêts privés et leurs relais idéologiques pour imposer un ordre dominant et un état de terreur nucléaire sur le pays et la planète.

 

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est rappelle qu’il n’y a pas de dose de radioactivité artificielle inoffensive.

 

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est appelle à la solidarité toutes les personnes et  tous les collectifs, groupes et organisations épris de liberté et attachés au droit d’expression et de critique :

- à s’opposer à cette atteinte à la liberté d’expression,

- à soutenir la défense en justice de la Coordination antinucléaire du sud-est,

- à manifester son/leur indignation auprès des pouvoirs et de Areva par les voies que chacun-e déterminera.

 

Nous avons besoin dans l’urgence

- de la manifestation expresse de votre soutien de principe

- de ressources documentaires sur les victimes sanitaires des activités d’Areva en France et/ou à l’étranger

- d’aide juridique (conseil, avocat,…)

- de soutien informatif et de caisses de résonance médiatiques pour faire connaître l’attaque dont nous sommes l’objet.

 

La plainte d’Areva contre nous et le procès qui pourrait s’ensuivre est l’occasion d’en faire une tribune de dénonciation des atteintes à la liberté d’expression, de dénonciation des lobbies (celui du nucléaire particulièrement) qui gangrènent notre société depuis des décennies.

 

Avec nos remerciements,

 

La Coordination Antinucléaire du Sud-Est

 

______________________________

Liberté d’expression antinucléaire

Extraits du site de l’Observatoire du Nucléaire

Site : http://observ.nucleaire.free.fr/

Contact

Procès du "don d'Areva"
Areva a offert un avion au Président du Niger
Corruption ou diffamation ?

 

Verdict de la Cour d'appel de Paris le mercredi 21 janvier 2015

 

Dossier complet + Chronologie

 

Areva veut pouvoir continuer à piller l'uranium du Niger ... mais sans être mis devant ses responsabilités. Pour ce faire, Areva veut la disparition de l'Observatoire du nucléaire en exigeant plus de 25 000 euros de pénalités !

Stéphane Lhomme (directeur de l'Observatoire du nucléaire) est poursuivi aussi à titre individuel par Areva...

 

Ce que demande Areva en justice (cf assignation):

- une amende de 5000 euros contre Stéphane Lhomme (*) = 5 000 euros

- 3 publications dans la presse de 5000 euros HT chacune = 18 000 euros TTC

- frais de procédure et de déplacement : au minimum 2 000 euros

Total : au minimum 25 000 euros !


L'Observatoire du nucléaire dégaine 3 preuves :

1) un document officiel nigérien prouvant le "don d'Areva"

Liberté d’expression antinucléaire

2) un enregistrement audio annonçant le "don d'Areva"

Il s'agit d'un enregistrement audio de la séance de l'Assemblée nationale du Niger au cours de laquelle est annoncée l'arrivée du "don" d'Areva...

 

3) le compte-rendu d'une réunion secrète Areva/Présidence du Niger

L'Observatoire du nucléaire a annoncé par communiqué la mise en ligne d'un document confidentiel explosif : le compte-rendu d'une rencontre secrète entre le Directeur de cabinet du Président nigérien et trois hauts dirigeants d'Areva, qui a eu lieu le 9 novembre 2012 et au cours de laquelle Areva s'est effectivement engagée à verser 35 millions d'euros au budget du Niger...

 

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Illustration d'entête : Charb

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16 octobre 2014 4 16 /10 /octobre /2014 22:48
Appel solennel à la fermeture de la centrale de Fessenheim

« Si une catastrophe survient ici, il ne restera rien de vos vignes, de vos forêts et de vos champs de maïs. Il faut fermer toutes les centrales du monde. » (Naoto Matsumura, cité dans L’Alsace, 10 mars 2014)

.

Suite à la catastrophe nucléaire de 2011, j’avais très rapidement fait le lien entre la plus vieille centrale française et le plus ancien réacteur de Fukushima Daiichi. Je me suis par ailleurs exprimé dans une contribution intitulée « Une évacuation définitive, c'est ZERO EMPLOI pour l'Alsace de demain » et j’ai participé à plusieurs manifestations dont celle de mars 2014 avec Naoto Matsumura. Malgré l’opposition majoritaire des Français au nucléaire, rien n’a changé dans l’Hexagone et la promesse électorale de François Hollande de fermer Fessenheim s’étiole petit à petit. C’est pourquoi je soutiens l’initiative du réseau Fukussenheim qui consiste à rappeler à nos décideurs ce danger permanent pour l’Europe et à demander l’arrêt définitif de cette centrale tant qu’il en est encore temps. Aujourd’hui, des gens de tous horizons s’associent à cet appel solennel et je vous encourage à votre tour à le signer et à le soutenir.

Pierre Fetet

Communiqué :

« Au regard des conséquences de la catastrophe de Fukushima qualifiée d’apocalyptique le 15 mars 2011 par le Commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger, face à l’inertie qu'elles suscitent en France, nous, citoyennes, citoyens et organisations signataires, sommes plus qu’interrogatifs. Nous sommes scandalisés par la désinvolture et/ou le déni des dirigeants d’EDF et de l’Etat français, actionnaire d’EDF à 85%.

Ils se sont montrés incapables jusqu’à aujourd’hui, contrairement à ceux de plusieurs autres pays, d’en tirer, au-delà des mots, les enseignements en terme de dénucléarisation effective de notre pays. Ils ont notamment reporté sine die la fermeture de la centrale de Fessenheim, la plus vieille centrale française en activité. Cette fermeture, objet d’un accord pré-électoral entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie-Les Verts, était prévue pour être immédiate au lendemain de l’élection présidentielle du 6 mai 2012. A priori la chose n’était pas impossible puisqu’un engagement pré-électoral identique, pris par la future première ministre québécoise a, lui, été tenu.

En conséquence nous, citoyennes, citoyens et organisations signataires, exigeons que l’arrêt définitif de la centrale de Fessenheim soit effectif avant la fin 2014. La date de l’arrêt devra être fixée avant la nomination du prochain PDG d’EDF, c’est-à-dire au plus tard le 22 novembre 2014. »

 

Liste des premiers signataires :

  • Noël Mamère, député-maire de Bègles
  • Suzanne Rousselot, Stop Fessenheim
  • Martine Billard, ancienne députée, Parti de Gauche
  • Gilles Barthe, CSFR - Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin
  • Corinne Lepage, ancienne ministre de l'écologie, ancienne député européenne, présidente de CAP 21
  • Aline Baumann, Stop Fessenheim
  • Isabelle Attard, députée, co-présidente de Nouvelle Donne
  • André Hatz, Stop Fessenheim
  • Julien Bayou, porte-parole d'Europe Ecologie-Les Verts
  • Rémi Verdet, Stop Transports –Halte au nucléaire
  • Clémentine Autain, porte-parole d’Ensemble
  • Pierre Fetet, blog « Fukushima »
  • François Longérinas, secrétaire national du Parti de Gauche délégué aux luttes écologiques et à l'ESS
  • Philippe Wirth, Stop Fessenheim
  • Catherine Ségala, membre du Conseil national politique du NPA
  • Arnaud Demangeat, Parti de Gauche, Stop Fessenheim
  • Fabrice Van Borren, Nouvelle Donne Loiret
  • Arthur Morenas, Parti de Gauche
  • Corinne Morel-Darleux, Parti de Gauche, Conseillère régionale Rhône Alpes
  • Sylvie Vénuat
  • Thierry Gourvénec, Réseau Fukussenheim
  • François Damerval, CAP 21, Chef de cabinet de Corinne Lepage
  • Marie-Christine Gambérini
  • Mathieu Agostini, membre du Bureau National du Parti de Gauche en charge des questions d'écologie
  • Jean-Jacques Delfour, philosophe
  • (…)

 

Liste des cent premiers signataires et pétition, suivre ce lien :

Appel solennel à la fermeture, dans les plus brefs délais, de la centrale de Fessenheim

 

________________________

 

Cet appel solennel fait écho au communiqué de presse des associations locales :

 

Arrêtez Fessenheim !

  • C.S.F.R. (Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin)
  • STOP FESSENHEIM
  • Alsace Nature
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Communiqué de presse de vendredi 10 octobre 2014

 

Les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fessenheim sont à nouveau arrêtés simultanément !

Ne les redémarrons plus !

 

Alors que depuis le 27 septembre le réacteur n°1 de la centrale nucléaire de Fessenheim est en arrêt prolongé pour rechargement de combustible, jeudi 2 octobre, le directeur de la centrale nucléaire annonçait en fin de CLIS un «arrêt programmé» très bref pour le week-end du réacteur n°2 pour une banale opération de maintenance suite à une « légère surconsommation d’eau ». Un nouveau coup de « com » du directeur nous faisant croire à de la transparence, après avoir – lors de la CLIS du 2 octobre – débité de longues phrases «calculées et préparées» pour nous faire croire que lors de l’incident du 9 avril 2014 sur le réacteur n°1 il n’y avait eu aucune négligence humaine !

Comment une opération de remplissage d’un réservoir menée par l’équipe de conduite à un rythme bihebdomadaire peut se réaliser pendant 37 ans sans anomalie et que le 9 avril dernier, la même opération entraine une inondation interne et la nécessité d’arrêter en urgence le réacteur sans qu’il puisse y avoir une défaillance humaine ?

Toujours est-il que le très bref «arrêt programmé» sur le réacteur 2 se prolonge et qu’il n’est pas prévu un redémarrage avant le 15 octobre prochain …

Il est grand temps d’arrêter cet acharnement sur ces vieilles chaudières atomiques à bout de souffle et de plus en plus dangereuses.

De telles négligences successives dans la conduite de la centrale nous amènent à de grandes inquiétudes, car derrière tout cela « se cache le diable » qui se nourrit de l’erreur humaine, de la vétusté de l’installation et de l’enchaînement des événements non prévisibles.

Ces derniers incidents sur les très vieux réacteurs atomiques de Fessenheim, toujours sous perfusions techniques et financières, toujours inondables et vulnérables aux séismes puissants et rapprochés, rappellent, même aux incrédules et inconscients, que cette installation est toujours une source de dangers inacceptables pour tous les habitants de la région du Rhin supérieur.

Continuer à investir dans cette centrale, pour satisfaire l’orgueil et la « doctrine » de l’industrie nucléaire française et de quelques élus-marionnettes locaux, c’est jeter l’argent des Français par les fenêtres, qu’il serait bien plus judicieux d’investir dans la maîtrise de nos consommations et de l’efficacité énergétique.

En France, commencer par ne plus redémarrer les deux « très vieux » réacteurs de Fessenheim est la seule voie responsable à l’égard des générations futures.

 

Le CSFR, Stop Fessenheim, Stop Transports – Halte au Nucléaire, Alsace Nature et Alter Alsace Energies demandent que cet énième arrêt simultané des réacteurs soit enfin transformé en arrêt définitif.

 

(source)

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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 19:00
Centrale nucléaire d'Ōi : soutenez les magistrats !

On se souvient du scandale du redémarrage de deux réacteurs d’Ōi en juillet 2012. Deux ans plus tard, les juges ont donné raison aux opposants.

C'est un jugement très important pour les antinucléaires japonais, non seulement pour l’ordre de ne pas redémarrer la centrale nucléaire d’Ōi, mais aussi pour le contenu général du jugement.

Merci de soutenir les magistrats qui ont eu le courage de s’opposer au « village nucléaire », en participant à cette action de soutien (transmise au blog de Fukushima par les militants japonais).


___________________

 

 

 

Appel à soutien


Le 21 mai dernier le tribunal régional  de Fukui a délivré le jugement rejetant la demande de redémarrage des deux réacteurs de la centrale nucléaire d'Ōi (voir le lien ci-dessous pour le sommaire en anglais et la traduction en français de Ginette Martin (lien en bas de page)).

http://ajw.asahi.com/article/views/editorial/AJ201405220026

Nous les activistes japonais, souhaitons soutenir les magistrats qui ont écrit le jugement, car ils vont être la cible de pression de la part du gouvernement et du lobby nucléaire.


Il est important que la Cour perçoive le soutien populaire à l'égard de ce jugement.
Pour cela, nous vous serons reconnaissants d'envoyer une carte postale (pour que le contenu soit visible par tout le monde) aux noms de trois magistrats à l'adresse suivante :

M. H. HIGUCHI
M. A. ISHIDA
MME Y. MIYAKE

Fukusi Chiho Saibansho Minji Dainibu
1-1-1 Haruyama, Fukui
Fukui 910-8524
JAPON

Vous pouvez juste écrire :

 "Thank you for the judgement to stop
Ōi reactor restart"

par exemple.

Il est important de bien mentionner "Ōi"!

 

Merci par avance pour votre aide !

 

 

 

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Photo d’entête : les opposants au redémarrage d’Ôi (photo © Masaki Yamamoto,  The Asahi Shimbun)

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Centrale nucléaire d'Ōi : soutenez les magistrats !

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 21:05

«Dans les années 1970, on estimait le risque d’accident à une fois tous les cent mille ans. Pourtant à vingt-cinq ans d’intervalle, nous avons eu Tchernobyl puis Fukushima. En fait, la probabilité de tels accidents est complètement imprévisible, estime Ivo Rens, dépositaire de l’Appel. Sur les 400 réacteurs nucléaires actifs dans le monde, une majorité date des années 1970. Une catastrophe pourrait surgir n’importe où, n’importe quand.» (source)

 

Il y a trente-cinq ans, le premier « Appel de Genève » avait été lancé contre la centrale de Creys-Malville. Aujourd’hui, un nouveau groupe de physiciens, d’ingénieurs, de professeurs d’université et de responsables politiques interpelle les autorités suisses pour qu'elles décident de sortir sans délai du nucléaire. C’est la catastrophe de Fukushima qui a été le déclencheur de cette nouvelle initiative qui remet la question du risque technologique majeur sur le tapis. L’appel va bientôt être disponible en allemand, italien et anglais car le texte, de visée internationale, concerne tous les états nucléarisés. A ce titre, l’Appel de Genève II est ouvert à la signature de personnes de toutes nationalités. Un site dédié lui est désormais consacré.

L’Appel de Genève II

APPEL DE GENÈVE II

 

Appel aux autorités politiques

 

Les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima ont eu lieu à 25 ans d’intervalle.

 

Pourtant, on nous avait assuré que de tels accidents étaient quasiment impossibles ! Nos responsables politiques l’ont cru, et nous aussi. En réalité, la probabilité d’un tel accident est impossible à calculer. Mais elle fut estimée à une fois en cent mille ans. La triste vérité est que ce fut deux fois en vingt-cinq ans. Aujourd’hui, un peu moins de 400 réacteurs nucléaires sont en état de fonctionner dans le monde. La prochaine catastrophe se produira n’importe où, n’importe quand. Et l’état actuel de ces centrales vieillissantes ne peut qu’augmenter la probabilité d’une nouvelle catastrophe.

 

L’inventaire radioactif généré par ces installations est terrifiant : il peut exterminer chaque habitant de notre planète, et cela plusieurs dizaines de milliers de fois ! Il suffit qu’une infime fraction de cet inventaire s’échappe dans la nature pour provoquer une catastrophe. N’oublions jamais que tout ce qui peut arriver, finit par arriver … Tchernobyl et Fukushima en sont la double preuve.

 

Le seul et unique moyen d’éliminer ce risque est d’arrêter ces centrales, d’y entreposer les déchets qu’elles ont produits, d’extraire le combustible irradié et le conditionner dans un milieu approprié et dans des containers adéquats, puis de transformer le site en mausolée. Ces mausolées seront autant de témoignages évoquant, pour les générations futures, les conséquences des risques technologiques non maîtrisables.

 

Au lieu de tenter de nous faire oublier les catastrophes déjà subies, les Etats, les institutions internationales et les pouvoirs économiques devraient décider l’abandon du nucléaire pour aborder la transition vers le tout renouvelable, parfaitement en mesure d’assurer la relève, à condition que l’on cesse d’entraver son développement.

 

On ne peut pas prendre encore le risque d’un accident nucléaire meurtrier qui rendra inhabitable d’immenses territoires pendant des siècles, sous prétexte d’un besoin douteux en électricité. N’oublions pas que l’on a décidé de construire des centrales nucléaires pour ensuite se demander comment vendre le courant ainsi produit. Ce qui a conduit les compagnies d’électricité à promouvoir diverses aberrations énergétiques telles que le chauffage électrique, le développement inconsidéré de l’éclairage public, notamment.

 

Le nucléaire n’est pas une énergie renouvelable; son abandon est donc inéluctable.

 

Tout retard ne fait qu’augmenter le risque d’une prochaine catastrophe. Après Fukushima, le Japon a bien arrêté la quasi totalité de ses réacteurs : c’est donc possible !

 

C’est la seule attitude responsable. C’est notre seul moyen de limiter les problèmes insolubles que nous léguerons aux générations futures.

 

Genève, le 24 mai 2013

 

 

>>>>>Soutenir l’Appel de Genève 2<<<<<

 

 

Liste des signataires initiaux de l’Appel de Genève 2

• Pierre Lehmann, Physicien nucléaire
• Paul Bonny, Citoyen de Genève
• Ivo Rens, Prof. honoraire de l’Université de Genève
• Yves Lenoir, Ingénieur ­­
• Rémy Pagani, Maire de Genève
• Michèle Rivasi, Fondatrice de la CRIIRAD, Députée européenne
• Wladimir Tchertkoff, Vice-Prés. Enfants de Tchernobyl-Bélarus
• Alexey V.Yablokov, Prof., Académie des sciences de Russie
• Anne-Cécile Reimann, Prés. ContrAtom, Genève
• Luc Recordon, Député au Parlement suisse
• Wataru Iwata, Citoyen japonais
• Michel Fernex, Prof. émérite, Faculté de Médecine, Bâle (Suisse)
• Roger Nordmann, Député au Parlement suisse
• Liliane Maury Pasquier, Députée au Parlement suisse
• Bruno Barillot, Lauréat du Nuclear Free Future Award 2010, Polynésie française
• Philippe Lebreton, Prof. honoraire, Université Lyon 1
• Victor Ruffy, anc. Président du Conseil national (Suisse)
• Jean-Robert Yersin, Député vaudois (Suisse)
• Robert J. Parsons, Journaliste
• Isabelle Chevalley, Députée au Parlement suisse
• Luc Breton, anc. Expert en radioprotection, Institut Suisse de Recherche Expérimentale sur le Cancer, Epalinges
• Yves Renaud, Diplômé du CNAM de Paris
• Jürg Buri, Directeur Fondation Suisse de l’Energie, Zurich
• Frédéric Radeff, Citoyen de Genève
• François Lefort, Prof. HES, Député au Grand Conseil (GE)
• Walter Wildi, Prof. géologie, Université de Genève
• Joel Jakubec, Pasteur de l’Eglise protestante de Genève
• Danielle Martinet, Citoyenne de Genève
• Cyril Mizrahi, ancien Constituant (GE)
• Manuel Tornare, Député au Parlemement suisse, ancien Maire de Genève
• Salima Moyard, Députée au Grand Conseil (GE)
• Guillaume Mathelier, Maire d’Ambilly
• Edouard Dommen, Ethicien
• Micheline Calmy-Rey, anc. Présidente de la Confédération suisse
• Renaud Gautier, Député au Grand Conseil de Genève
• Pierre Mercier, Prof. honoraire de l’Université de Lausanne

 

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 00:40
Projets d’accueils d’enfants de Fukushima en France

L’inacceptable est en cours depuis plus de deux ans maintenant : le Japon n’a pas décidé de faire évacuer toutes les populations vivant dans des zones parfois plus contaminées que certaines zones évacuées de la région de Tchernobyl. Au contraire, en 2013, le gouvernement demande aux populations déplacées de réinvestir des territoires abandonnés depuis 2011 pourtant toujours infestés de radionucléides, malgré les efforts de décontamination. La situation des réfugiés nucléaires est très difficile, comme le rapporte ce témoignage de Cécile Asanuma-Brice et Thierry Ribault, Fukushima : « Notre vie, désormais, c’est de creuser notre tombe » . Pour la plupart d’entre eux, il est exclu de retourner au pays. La situation n’en est pas moins inquiétante pour les populations qui n’ont jamais fait l’objet d’évacuation, en particulier pour les enfants qui sont beaucoup plus fragiles face aux radiations invisibles.

Pour contrer les effets nocifs du confinement et de la contamination, des associations humanitaires japonaises proposent des séjours au vert pour les enfants des régions sinistrées, en leur permettant de vivre et jouer dehors dans des lieux non contaminés. En France, plusieurs projets d’accueil d’enfants vivant dans la région de Fukushima sont en cours, soutenus par des associations telles que Hébergement Japon 2011, Pensées pour Tohoku Japon 11/3, Ganbalo et Terres de Rêves. Tous les projets présentent les mêmes intérêts : offrir des activités en plein air à des enfants qui ne peuvent plus sortir que rarement à cause de la radioactivité ambiante, leur apporter un bol d’air psychologique en supprimant le stress permanent d’une vie en territoire contaminé et établir des liens culturels franco-japonais basés sur la solidarité et l’amitié.

Hébergement Japon 2011

Le groupe créé par Gérard Mannig dès 2011 envisage d’accueillir 5 ou 6 collégiens de la préfecture de Fukushima du 27 juillet au 11 août 2013. Pour boucler le budget, l’association vend des cartes postales et des marque-pages qui permettront de financer les trajets. Des activités de plein air dans des jardins botaniques et chez les familles d’accueil sont prévues pour les enfants.

En savoir plus sur le projet et aider l’association Hébergement Japon 

Projet en japonais

 

Pensées pour Tohoku Japon 11/3 et Ganbalo

L’association Pensées pour Tohoku présidée par Junko Takase va accueillir dans un premier temps, fin juillet, 3 enfants de 9-12 ans qui vont séjourner dans des familles volontaires. Ensuite 2 à 4 enfants pris en charge par l’association Ganbalo les rejoindront début août. Puis, du 10 au 17 août, ils seront accueillis dans une ferme à Beaumes de Venise pour bénéficier de diverses visites et d’activités de plein air.

En savoir plus sur le projet et aider l’association Pensées pour Tohoku

Ganbalo

 

Terres de Rêves

L’idée de Terre de Rêve, association présidée par Eric Boulay, est de recevoir des enfants accompagnés de l’un de leurs parents, le but étant de permettre aux familles de se retrouver dans un environnement sain et serein, et les faire décompresser d'un climat de peur et de stress. L’accueil se fera dans un internat de l’ADAPEI d’Apt. Le séjour sera axé sur la pratique d’activités physiques en extérieur et la redécouverte d’une alimentation saine.

En savoir plus sur le projet et aider l’association Terres de Rêves

Terres de Rêves

 

Merci à tous ceux qui pourront aider ces projets de solidarité à se réaliser !



______________

 

Photo d’entête : Hiro Komae © 17 avril 2011 dans un centre d’évacuation à Fukushima

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 21:30
drapeaujapon.jpgComment ne pas être d'accord avec les demandes exprimées dans cette lettre-pétition adressée à l'Ambassadeur du Japon en France ?
.
Je fais suivre bien volontiers ce texte et le lien qui mène à la pétition.
 
 
 
 
Lettre ouverte à Monsieur Ichiro KOMATSU, Ambassadeur du Japon en France. 
 


Monsieur l’Ambassadeur, 

Nous voici deux ans après le début de la catastrophe atomique de la centrale nucléaire de Fukushima : un bien triste anniversaire. Nous sommes en pensée avec le peuple japonais qui a enduré tant de souffrances depuis le début du désastre, le 11 mars 2011. 

Cependant, nous déplorons le caractère dérisoire des mesures prises pour protéger les populations, notamment les enfants et les femmes enceintes. Actuellement des populations, à qui le gouvernement japonais avait imposé l’évacuation, sont sommées de retourner dans les territoires contaminés pour y vivre sous des doses de 20mSv par an. Ce sont des doses de travailleurs du nucléaire, la dose de rayonnement "admissible" pour le public doit être inférieure ou égale à 1mSv par an. D’après la très pro nucléaire CIPR (Commission Internationale de Protection Radiologique) 1 mSv par an correspond à 17 cancers dont la moitié de mortels pour 100 000 personnes exposées. 

Malgré les protestations de la population japonaise qui subit de près ou de loin la contamination radioactive tant externe qu’interne et face à la menace permanente d’un nouveau séisme, d’une erreur humaine, d'une défaillance technique, le gouvernement précédent a décidé de redémarrer les deux réacteurs de la centrale d’Ohi, décision que le nouveau gouvernement récemment élu n’a pas remise en question. 

Nous remercions beaucoup le Japon d’avoir fait la preuve, après le terrible tremblement de terre de 2011, qu’un grand pays industrialisé et fortement nucléarisé pouvait arrêter immédiatement ses réacteurs nucléaires sans revenir ni à la bougie ni au Moyen Âge. 

Au même titre que nous demandons l’arrêt immédiat du nucléaire en France, nous sommes solidaires avec les populations des territoires contaminés et les personnes et associations qui sont en lutte au Japon pour le non-redémarrage des centrales et pour l’arrêt total et définitif du nucléaire. 

Les graves dangers de cette industrie et les très graves conséquences sanitaires des catastrophes nucléaires (Tchernobyl et Fukushima) ne connaissent ni de frontières géographiques, ni de limites de temps. Pour Tchernobyl, l'Académie des Sciences de New York a publié dans ses Annals (
Vol. 1181, December 2009) une étude très complète, intitulée "Chernobyl. Consequences of the catastrophe for People and the Environment", qui synthétise près de 5000 articles et recherches de terrain. Les auteurs estiment à 985 000 le nombre de décès survenus à cause de Tchernobyl dans le monde entier entre 1986 et 2004. Vous savez déjà que Fukushima fera dans les 70 ans à venir des centaines de milliers de morts et presque autant de cancers non mortels. Nous considérons que la responsabilité de votre gouvernement, comme celle de tous gouvernements qui prônent le maintien et la poursuite du nucléaire, est engagée. 

Les populations victimes du début de la catastrophe de Fukushima et celles non évacuées ou celles qui retournent vivre à Fukushima vont subir dans les années à venir une augmentation des leucémies, des cancers, des maladies du cœur et des vaisseaux, maladies du foie, des reins, de la glande thyroïde, altérations du système immunitaire, mutations génétiques, malformations congénitales, etc… 

Au minimum le gouvernement japonais devrait : 

- évacuer et dédommager les populations qui, en vivant normalement sur un territoire, subiraient une irradiation interne et externe cumulée supérieure à 1 mSv/an ; 

- tout faire pour contenir la radioactivité dans les zones interdites, donc ne pas exporter les gravats et les ruines vers d'autres préfectures, et partout interdire de brûler les déchets contaminés ; 

- ne pas distribuer, commercialiser, ou mélanger, à de la nourriture propre, les productions contaminées par Fukushima. 

Nous vous demandons également que soient libérés les cinq militants arrêtés par la police d'Osaka, et toujours détenus pour avoir mis en avant leurs revendications antinucléaires. 

Nous vous prions de bien vouloir transmettre ce courrier à Monsieur Shinzo Abe, premier Ministre du Japon, en nos noms. 

Dans l’espoir d’être entendus, nous vous remercions et nous vous prions de croire, Monsieur l’Ambassadeur à notre plus haute considération. 

Les signataires
 
 
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Pour les signatures individuelles : 
 
Pour les signatures de groupes : 
envoyer un mail à stop.nucleaire (a) yahoo.fr
 
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.
 
 
 
 

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Dossier sur le rejet des eaux contaminées dans le Pacifique

« Fukushima - Rejets dans le Pacifique : clarification et mise en perspective »

Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?

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Spectacle

Le spectacle d'Audrey Vernon "Fukushima, work in progress" est disponible en ligne à cette adresse :

https://www.imagotv.fr/spectacles/fukushima_work_in_progress

 

 


 

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