5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 12:35
Jan Beranek fait partie d’une équipe de militants de Greenpeace et enquête sur les retombées de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Dans cette vidéo, diffusée à l'origine sur le média russe RT News, il explique que les Japonais sont encouragés à retourner à leurs vies normales, inconscients des dangers auxquels ils ont à faire face dans la zone contaminée.
 
Cette vidéo est en langue anglaise, voici un résumé de l'intervention en français : 
« Personnellement, je trouve cela très inquiétant, car d'une part vous voyez les autorités japonaises obliger les gens et la société à revenir à une activité normale, et d’autre part, dans le même temps, il y a des niveaux toujours très élevés de rayonnement dus à la contamination du sol, et aussi potentiellement dans la nourriture ", a déclaré le militant. "C'est tout simplement incroyable, car à ces niveaux d'exposition, cela pose évidemment un risque pour la vie et la santé de la population. Si vous tracez un parallèle avec la catastrophe de Tchernobyl, les Soviétiques avaient décidé d'évacuer tous les habitants de l'endroit où le rayonnement est trois ou quatre fois plus faible que ce que nous voyons dans la ville de Fukushima aujourd'hui ", a ajouté Jan Beranek, qui a personnellement visité la région de Tchernobyl après la catastrophe de 1986.
 
« Greenpeace fait pression sur le gouvernement japonais pour recueillir et fournir plus d'informations sur la contamination, en plus de faire son travail de manière indépendante, dit-il. Nous avons effectivement forcé le gouvernement, par exemple, à étendre la surveillance de la mer. Et nous avons appris aussi que le gouvernement était en train de réviser au moins quelques-unes des mesures de protection pour les enfants, ce qui est évidemment une bonne nouvelle. Pourtant, le gouvernement est trop lent et fait trop peu par rapport à l’importance de la situation ».
Le militant espère que les conséquences de la catastrophe de Fukushima conduiront le Japon et les autres nations à changer leur position sur l'énergie nucléaire et à l'éliminer progressivement. Un tel changement s’est déjà produit en Allemagne, en Italie et en Suisse.
       
 
« L'énergie nucléaire, nous l'avons vu, est intrinsèquement dangereux. Il y a toujours une combinaison imprévisible de catastrophe naturelle, de défaillance technologique et d’erreur humaine qui peut aboutir à une situation où un réacteur devient hors de contrôle très rapidement. C'est une question de quelques heures avant que la débâcle complète n’arrive. Il est dangereux de prendre les paris et continuer avec le nucléaire ».

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 02:08

aret vaVoici un extrait d’un article récent d’Ariane Walter, romancière, qui dénonce l’indécence d'Areva  qui organise le 8 juillet 2011 au stade de France le « meeting Areva », rendez-vous sportif où de grands champions d’athlétisme mondiaux vont supporter l’entreprise.

 

 

Il est de bon ton, quand on est une grosse boîte, de donner dans l'évènementiel et de dépenser des fortunes, qui seront payées par les clients, pour donner de son activité une image reluisante.

 

Ainsi Areva qui a le chic pour faire des pubs de dessin animé avec de petits personnages, de petites maisons, de petites rivières comme dans un Lego de chambre d'enfant a choisi le sport et le stade de France pour clamer aux actionnaires qu’elle est une boîte saine qui mérite leur intérêt.

Aussi saine, certes, que certains sports de haut niveau, on n'en doute pas.

Quand on sait quelle est la réalité du commerce de l'atome, ce que l'on découvre tous les jours, à savoir ce qu'on nous cachait , que les centrales "pissent " constamment des déchets dans l'eau et dans l'air et qu'après tout le monde vit avec ça et que les cancers qui augmentent, ma foi, on essaie de les soigner, c'est la vie, tout le monde meurt, alors un peu plus tôt un peu plus tard....Quand on sait, parce que les langues se délient, à quel point ces grosses bêtes sont fragiles avec leurs tuyaux , leurs robinets, leurs fuites, leurs incidents, leur personnel mal formé et peu payé, leur personnel compétent et au chômage car trop cher...Quand on a sous les yeux tout un pays merveilleux qui sombre, le Nord du japon, en attendant le Sud, avec ces enfants qui ont leur dosimètre comme d'autres leurs étoiles, ces familles arrachées à leurs terres ancestrales, ces troupeaux agonisant dans de beuglements d’agonie, cet avenir qui n'en est plus un, ces messages de Japonais qui se multiplient et qui supplient tous les hommes de la planète de les aider à faire pression sur leur gouvernement, à prendre en compte leurs angoisses de bétail abandonné...

A-t-on vraiment envie de célébrer autour d'un stade, la gloire d'une énergie mortifère ?

A-t-on le courage, sous la bannière d'Areva qui vend du MOX, le combustible le plus dangereux qui soit, qui s'apprêtait même à en livrer à Fukushima, lors de ses explosions les plus violentes, de se réunir, d'applaudir, de croire en un monde parfait, alors que l’entreprise même qui organise la fête ici, ailleurs organise les cimetières du futur ?

Je m’adresse aux sportifs, engagés et grassement payés, je l'espère, qui participeront. Portez au moins un brassard de deuil puisque vous courez sous les couleurs de ceux qui donnent la mort, puisque votre talent, les années et les années que vous avez passées à devenir les meilleurs, sont achetés aujourd'hui par ceux qui se font les champions de ce marché.

Je m’adresse au public. Qu'allez-vous donner de l’argent à cette firme qui prétextant une plus grand fiabilité que d’autres est absolument incapable, à l'heure actuelle à Fukushima, de traiter de l'eau irradiée. Ah ! Les champions de l’atome ! Ils ne sont pas seuls, il faut le reconnaître. Ils sont avec Kurion et Tepco. On est rassurés. Pas un jour sans qu'un tuyau ne pète, sans qu'un robinet fermé soit ouvert, sans qu’un filtre qui doit tenir un mois fonde en 5 heures, sans que l’océan ne soit traversé de fleuves de rejets mortels. Aurez-vous cette réalité en tête quand pénétrerez dans le stade loué par Areva ?

(…)

 

Lire la suite de l’article d’Ariane Walter ici

http://www.lepost.fr/article/2011/06/30/2537801_meeting-d-areva-au-stade-de-france-pendant-que-fukushima-creve-a-petits-feux.html

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 01:15
Suite à la question sur Fukushima posée par Damien Thiéry et à la réponse de la ministre de l'Intérieur, Guy de Halleux a réagi en écrivant le texte suivant publié sur le site " wakeupx.com ".
 
 
  
guy de halleuxAllo, le gouvernement belge ? Ici, c’est votre voisin, Fukushima !


 
Ce mercredi 29 juin, Damien Thiéry, député-bourgmestre, a posé de pertinentes questions en commission de l’Intérieur concernant la situation à Fukushima et les initiatives prises ou à prendre par la communauté internationale.

La ministre de l’intérieur répond que le RANET, réseau d’assistance de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) a été mis en place et que des offres d’aide bilatérale ont vu le jour, venant, notamment, de France et des Etats-Unis.

Mais là où je m’interroge, c’est quand la ministre dit que la Belgique, comme d’autre pays, plaident pour la création d’une force d’intervention composée d’experts internationaux et des moyens techniques suffisants. Cette initiative est louable et nécessaire mais cela veut dire clairement que cette force n’existe pas, aujourd’hui, et que, jamais, il n’a été imaginé qu’un accident d’une telle envergure puisse arriver ! Or Tchernobyl aurait dû avoir comme conséquence la création d’une telle structure. Mais le monde occidental s’est réfugié dans une attitude présomptueuse, mettant l’accident soviétique sur le dos de leur incompétence et affirmant que nos centrales occidentales étaient bien plus sécurisées avec leur double enceinte confinement. De plus, aujourd’hui, il n’y a pas que Fukushima qui inquiète…Le Missouri est entrain d’inonder deux centrales dans le Nebraska, Fort Calhoun et Cooper et le feu entoure le laboratoire nucléaire militaire de Los Alamos où sont entreposés 30.000 fûts de déchets à l’uranium et au plutonium ! Alors, n’est-il pas urgent de créer cette structure internationale ? L’AIEA est-elle adéquate pour ce faire ? Peut-elle être juge et partie puisque sa mission première est la promotion de l’énergie nucléaire ?
   
 
Présomptueux monde occidental qui cache aujourd’hui la réalité crue et désastreuse de la catastrophe de Fukushima. Oui, elle la cache ou plutôt la camouffle…Comment peut-on qualifier autrement la pauvreté de la couverture médiatique de ce qui est qualifié par les plus éminents experts comme l’accident le plus grave de l’ère industrielle ? Si les gouvernements sont informés de manière continue sur la situation, pourquoi la population de ces pays, et particulièrement le nôtre, est-elle informée de manière si ténue, lapidaire, voire édulcorée ?

Damien Thiéry a raison d’exprimer, dans sa réplique, son souhait d’être tenu informé de manière hebdomadaire sur l’évolution de la situation. Et il n’y a pas que le parlement qui souhaite être informé…. Alors, mesdames, messieurs du 4ème pouvoir, prenez la balle au bond. La population a le droit de savoir et en sachant elle peut initier des actions privées et associatives pouvant aider le peuple du Japon qui vit, chaque jour, un peu plus sous des radiations invisibles mais dévastatrices qui s’accumulent de jour en jour dans l’environnement. Et qui, sous peu, pourrait s’inviter dans nos assiettes au travers de la contamination de la chaîne alimentaire… En connaissant la vérité, elle peut également demander à ses dirigeants de créer les structures d’aide internationales indispensables pour tenter de juguler le désastre. Le temps presse, nous avons passé le cap des 110 jours après le « big one » ! Aux Nations Unies de prendre ses responsabilités pour éviter à la planète de sombrer dans un hiver radioactif en plein été !

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2 juillet 2011 6 02 /07 /juillet /2011 02:37

Shunichi YamashitaUn discours invraisemblable a récemment été tenu au Japon par un médecin qui affirme, dans le contexte de la catastrophe nucléaire de Fukushima, que la radioactivité n’a pas d’effet pour les gens qui sont de bonne humeur :

 

« Pour dire la vérité, les radiations n'affectent pas les gens qui sourient, mais ceux qui sont soucieux. Cela a été clairement démontré par des études sur des animaux. Boire peut donc être mauvais pour votre santé, mais des buveurs joyeux sont par chance moins affectés par les radiations. Je ne vous conseille pas de boire, mais rigoler supprimera votre phobie des radiations. » (Extrait du discours du 21 mars 2011 du Dr Shunichi Yamashita, professeur à l'université de Nagasaki (médecine moléculaire et recherche sur la radioactivité) (1)

 

Je croyais naïvement que ce genre de propos ne pouvait être tenus que par des personnes irresponsables, loin de chez nous en France, où l’on se targue sans cesse d’être les meilleurs. Eh bien non… Les tenants de l’atome civil et militaire, à cours d’arguments en faveur de l’énergie nucléaire depuis le 11 mars, se gargarisent de mensonges et d’idées obscurantistes.

 

J’en ai été convaincu en écoutant l’émission « Là-bas si j’y suis » du 30 juin 2011 sur France-Inter : « Nucléaire français, soyez sans inquiétude » (2). Ce n’est pas au Japon, ce n’est pas à Tchernobyl, c’est en France, à Saint-Maur-des-Fossés (Ile-de-France, à 8 km de Paris) : tout un quartier, où un collège de 700 élèves est implanté, a été fortement contaminé au tritium durant des mois en 2010 (début de la contamination en avril 2010, alerte donnée le 3 novembre 2010), à cause de la présence d’un filtre provenant de Valduc.

 

Alors que François Bugaut, directeur du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) de Valduc (là où l’on fabrique les têtes nucléaires des bombes atomiques) dit que sa priorité numéro un, c’est la transparence immédiate, en particulier vis-à-vis du public, on entend henri-plagnol.jpgHenri Plagnol, le maire UMP de la commune de Saint-Maur se plaindre de ne pas avoir été prévenu de l’incident nucléaire (classé au niveau 2) et condamner l’opacité du CEA !

     

Henri Plagnol

 

 

Dans une réunion d’information destinée aux habitants, le représentant de l’IRSN a simplement dit aux parents d’élèves : ce sont des doses très faibles, il n’y a pas de danger. Et Anne Tardif, parent d’élève, de rapporter : « Pour lui [la personne de l’IRSN participant à cette réunion d’information publique] le risque faible, c’était équivalent à un risque nul. Si nos enfants avaient développé un peu plus tard un cancer, ce serait plus lié au stress que nous, parents, leur aurions causé autour de cette histoire du tritium qu’à cause du tritium lui-même. » N’est-ce pas le même type de discours que celui de Shunichi Yamashita ? Nous avons bien ici un discours obscurantiste qui nie les effets des faibles doses, alors que ceux-ci sont tout à fait identifiés de manière scientifique.

 

Le reportage ne dit pas si cette personne de l’IRSN est la même que celle interviewée ensuite.  La journaliste, Inès Léraut, interroge Alain Rannou, conseiller scientifique à l’IRSN, qui affirme : « Le fait de laisser penser à des personnes qu’elles sont exposées à un risque, ça peut avoir des conséquences autrement plus importantes que le risque réel. (…) Le stress peut être un facteur de risque. » Face au tritium, il faut donc rester zen pour échapper au risque de cancer ! Je pense à tous ceux qui n’auront pas le temps d’écouter l’émission, alors je vous livre un extrait de l’interview retranscrit, car il ne faut pas rater ce grand moment de journalisme :

 

alain rannou Alain Rannou

 

- IL : La science préfère ne pas faire part de son incertitude face au public de peur de le stresser ?

- AR : (soupir) Je répondrai pas. Je suis désolé de vous dire que vous avez une vision qui n’est pas…

- IL : Qui est pas bonne ?

- AR : Non, mais j’ai l’impression de ne pas vous convaincre, alors…

- IL : Où vous ne me convainquez pas, c’est que l’IRSN ayant été autrefois attaché au CEA, les gens qui font partie de l’IRSN comme vous aujourd’hui - vous êtes entrés au CEA en 1983, vous avez travaillé 20 ans pour le CEA - est-ce que ça vous paraît pas être un conflit d’intérêts que de juger, d’interpréter des résultats qui concernent des dégâts provoqués par le CEA, de les interpréter, vous et vos collègues qui aussi appartenez au CEA, alors que vous en étiez salariés ?

- AR : (silence)

- IL : Vous savez pas ?

- AR : Bon écoutez, je ne suis pas venu pour parler de ça. Franchement, je vous le dis, je ne suis pas venu pour parler de ça.

- IL : Mais…

- AR : Vous coupez, s’il vous plait, qu’on se mette d’accord, hein. Vous coupez votre appareil, s’il vous plait. »

 

Cet homme perd ses moyens parce qu’il n’arrive pas à convaincre la journaliste. Quand on travaille dans le nucléaire, il faut y croire, il faut avoir la foi (« Dieu merci » dit souvent le directeur du CEA de Valduc). C’est très grave, car la radioactivité est un phénomène physique et non pas mental. La sûreté nucléaire, en France et au Japon, dérive ainsi vers des pratiques de désinformation du public qui font frémir. Cela relève en effet du pénal : non assistance à personne en danger (3).

 

Quant aux mensonges, deux exemples de plus avec ce reportage. François Bugaut, directeur du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) de Valduc dit, en s’appuyant sur l’IRSN et l’ASN, que l’impact sanitaire de cet incident est absolument nul. (« Dieu merci, on n’a pas de doute là-dessus »). Pourtant, les analyses d’urine montrent que les personnes concernées sont contaminées au tritium. F. Bugaut dit aussi qu’il ne sort pas un seul becquerel du CEA de Valduc, alors que, selon Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire à la Criirad, « Les autorisations de rejet du CEA Valduc sont très importantes puisque c’est 1850 térabecquerels d’autorisation de rejet de tritium dans l’atmosphère, c’est-à-dire 1 850 000 milliards de becquerels par an. (…) Le site de Valduc a rejeté en 2010 350 000 milliards de becquerels. »

 

Ces gens mentent donc avec un aplomb impressionnant !

 

 

 

Contamination au tritium

 

L’industrie nucléaire rejette des millions de milliards de becquerels de tritium dans l’eau et dans l’air : « Plus on produit d’électricité, plus on produit du tritium. C’est pourquoi depuis plusieurs années, la production de tritium est proche de la limite annuelle réglementaire » a déclaré EDF en 2006, à propos de ses réacteurs nucléaires. Le tritium étant difficile à contenir, des pollutions accidentelles se produisent également.

 

La fabrication de têtes nucléaires exige aussi de produire et donc de rejeter des quantités colossales de tritium. Le retraitement des déchets nucléaires conduit également à des rejets très importants. Le rayonnement du tritium est complexe à mesurer : la contamination au tritium est donc difficile à évaluer. Une fois rejeté dans l’environnement, le tritium contamine l’eau, la faune, la flore et les personnes.

 

Hydrogène radioactif, le tritium est absorbé aisément par les organismes vivants, une faible partie de ce tritium est alors incorporé dans l’ADN des cellules, où ses rayonnements radioactifs peuvent être dévastateurs. Le tritium est un élément cancérigène et mutagène avéré, et des voix s’élèvent dans la communauté scientifique pour dénoncer la sous-évaluation du risque sanitaire lié à cet élément.

 

source : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Contamination-au-tritium

 

 

 

(1) source : http://bistrobarblog.blogspot.com/2011/06/fukushima-22-juin.html

Des Japonais réclament d'ailleurs la démission du Dr Shunichi Yamashita depuis qu'il a été nommé au poste de Conseiller à la Gestion des risques de santé dus aux radiations dans la préfecture de Fukushima : 

http://www.youtube.com/watch?v=YBYtkNc7dMY&feature=player_embedded

 

(2) Emission écoutable ici :

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2217

 

(3) Deux plaintes ont été déposées, l’une contre X par le réseau sortir du nucléaire, l’autre contre le CEA par la Criirad.

sources : http://www.votresante.org/news.php?dateedit=1300262218&page=0

 

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1 juillet 2011 5 01 /07 /juillet /2011 00:44

 

D’après le Japan Times du 27 juin, du césium radioactif a été décelé dans les urines de 15 habitants du village de Iitate et de la ville de Kawamata, dans la région de Fukushima. Ces deux localités sont à quelques dizaines de kilomètres la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, mais pas dans la zone d’exclusion. Ces analyses prouvent que la population subit une contamination radioactive interne. Nanao Kamada, professeur émérite de biologie et de rayonnement à l’université d’Hiroshima qui a supervisé ces analyses, souhaite que ces résultats encouragent les habitants à quitter la région.

 

 

 

Dix autres analyses d’urine réalisées à la demande du réseau de Fukushima pour protéger les enfants du rayonnement par l’Acro, laboratoire français indépendant, montrent que les enfants de la ville de Fukushima sont aussi contaminés. La plus grande quantité de césium-134 était de 1,13 becquerels par litre chez une fillette de 8 ans. La plus grande quantité de césium-137 était de 1,30 becquerels par litre chez un garçon de 7 ans.

 

 

 

Ces informations sont corroborées par un autre laboratoire indépendant, la Criirad, qui estime que les autorités auraient dû évacuer ces zones beaucoup plus tôt. Les membres de l’équipe envoyée sur place du 24 mai au 2 juin par cet organisme sont revenus plutôt choqués par la situation actuelle au Japon car il y a une forte désinformation de la part des autorités nipponnes.

 

 

 

Des dizaines de milliers d’habitants devraient donc encore être évacués. Mais la communauté internationale ne réagit pas.

 

 

 

5704110915 dafbe19b73 z

 

 

sources :

 

http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110627a2.html

 

http://aweb2u.free.fr/dotclear/

 

 

 

http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/crise-nucleaire-au-japon/20110630.OBS6196/japon-les-autorites-n-ont-pas-pris-les-bonnes-initiatives.html

 

 

source illustration : CSSK

 

http://www.flickr.com/photos/cssk/sets/72157626675396074/

 

 

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29 juin 2011 3 29 /06 /juin /2011 21:47

damien thierryLe 29 juin 2011, Damien THIERY, député fédéral belge, a adressé une question orale à Monsieur Paul MAGNETTE, Ministre du Climat et de l’Energie. Cette question, a été posée en Commission de l’Intérieur du Parlement belge.

 

En voici le texte intégral.

 

 

 

" Monsieur le Ministre,

 

Concerne : la situation à Fukushima et les initiatives prises ou à prendre par la communauté internationale

 

Je reviens sur ce dossier qui, malheureusement, connaît une certaine indifférence médiatique depuis quelques semaines.

Le 12 mai dernier, Tepco annonce officiellement la fusion totale du combustible du réacteur N°1.

Le 24 mai, la société nippone annonce la fusion totale des réacteurs 2 et 3.

De plus, le 25 mai, nous apprenons que Tepco reconnaît que la cuve du réacteur 1 est troué par un orifice 7 cm de diamètre et que plusieurs trous de 10 cm de diamètre affectent la cuve du réacteur 2.

La radioactivité sur le site semble demeurer très importante : le taux de radioactivité dégagée par les réacteurs 1 et 2 est de l’ordre de 4 sieverts/heure !

Outre ces faits, il a été avéré que Tepco a reconnu que les cœurs des réacteurs étaient fusionnés dans les 24H suivant le tremblement de terre ;la société reconnait aussi avoir tronqué les chiffres de radiation les 12 et 13 mars derniers.

Vers la mi-juin, Tepco annonce que les cœurs des trois réacteurs avaient non seulement fusionné mais également percé leurs cuves 79 heures après le séisme !

Enfin, en ce moment, Tepco tente de commencer à pomper et filtrer l'eau hyper contaminée qui risque de déborder des sous-sols des trois réacteurs."

 

La situation au Japon semble catastrophique sur le plan environnemental.

On parle de 20.000km² gravement contaminés par divers nucléides dont du plutonium.

Outre le fait que les radiations s’étendent au fur et à mesure des jours qui passent, la question de la contamination de l’air de l’hémisphère nord ainsi que de l’océan est une réalité.

C’est ainsi que, par exemple, les 4 et 5 avril derniers, on a relevé dans du lait produit à San Francisco un taux d’iodine-131, 26 fois supérieur à la norme. On apprend également que l’océan Pacifique est gravement pollué à 100 km au large de la centrale.

 

Il me revient également que l’institut météorologique du Japon arrête ses projections sur cartes des émissions des substances radioactives.

Tout ce qui précède semble indiquer que la situation mérite de se poser les questions que notre population se pose.

La crise ne concerne pas uniquement le Japon mais l’ensemble de la planète.

La gestion de celle-ci semble poser de nombreux problèmes à l’opérateur de la centrale, qui par ailleurs connaît une très grave situation financière. On parle d’un déficit cumulé de 45 milliards de dollars

 

En conséquence, monsieur le ministre peut-il me faire savoir :

a) quelles sont les initiatives mises en place par la communauté internationale pour tenter d’aider le Japon à juguler et maîtriser une situation qui apparaît, de plus en plus, hors de contrôle ?

b) Si cela n’est déjà fait, est-il envisageable de proposer la mise en place urgente et nécessaire d’une cellule de réflexion et d’intervention internationale composée des plus grandes éminences scientifiques et technologiques en la matière ?

c) Est-il envisageable de proposer aussi un financement international de cette cellule qui travaillerait bien sûr sous l’égide de l’ONU et avec l’aide de l’AIEA ? En discutez-vous au niveau européen ?

 d) Par ailleurs, est-il envisageable de demander au Japon de maintenir les informations accessibles au public comme les taux de radioactivités émises par la centrale ainsi que les projections cartographiques des substances radioactives dans l’atmosphère, et ce par souci de transparence ? "

 

 

Réponse de la ministre de l’Intérieur, Annemie Turtelboom :

Annemie-Turtelboom.jpg

 

 

Monsieur le président,

 

dès le début de l'accident de Fukushima, les structures d'assistance se sont mises en place. On peut citer le réseau d'assistance de l'Agence internationale de l'Énergie atomique, connu sous le nom de RANET, qui permet de mettre rapidement à disposition du pays affecté les moyens d'aide provenant d'autres États. Des offres d'aide bilatérale ont également été faites, en particulier par les États-Unis, dont les réacteurs affectés sont originaires, ou par la France, qui dispose d'un know-how étendu en la matière. Le Japon a accepté ces offres, particulièrement au niveau des expertises pointues relatives au type de réacteur concerné.

 

La Belgique avait également proposé l'envoi d'experts du SCK mais celui-ci n'a pas été retenu par le Japon. Dans le cadre de cette mise à disposition, l'expertise scientifique et technique est déjà disponible. Du point de vue de l'intervention sur place, c'est l'État souverain affecté qui reste responsable d'organiser ses moyens d'intervention et d'y intégrer des moyens étrangers s'il le souhaite.

 

Suite à cette catastrophe, plusieurs États, dont la Belgique, ont plaidé pour plus de solidarité en cas d'accident. La création au niveau adéquat, comme l'AIEA, d'une force d'intervention internationale en cas d'urgence, composée d'experts internationaux et dotée des moyens techniques nécessaires, pourrait répondre à ce besoin. Les conclusions de la récente conférence de l'AIEA sur la sûreté nucléaire vont d'ailleurs dans ce sens et soulignent également la nécessité de renforcer les standards internationaux relatifs à la sûreté nucléaire et d'évaluer les risques et la sûreté des installations nucléaires au niveau international.

 

Au niveau européen, j'ai demandé qu'un mécanisme d'intervention soit développé spécifiquement en cas d'accident nucléaire. Cela optimaliserait également la coordination avec le niveau international. Sur la base des résultats de la Conférence de Vienne, l'IAEA établira un plan d'action visant à répondre aux conséquences de l'accident de Fukushima en termes de renforcement de la sûreté du parc mondial des centrales nucléaires, de préparation et de capacité de réponse en cas d'accident. Il sera discuté avec les États membres et présenté au Conseil des gouverneurs de l'IAEA et à sa conférence générale en septembre prochain.

 

Enfin, lors de cette conférence, les experts ont estimé que le Japon fournissait tous les efforts nécessaires en vue de produire une information continue pertinente des données relatives à l'accident vers la communauté internationale. Il a été demandé au Japon, et spécialement au régulateur, de poursuivre ces efforts en toute transparence et en toute indépendance.

 

 

 

Réponse de Damien Thiéry :

damien thierry

 

 

 

 

Madame la ministre,

 

je comprends bien que l'État est souverain en matière d'intervention sur place. C'est lui qui a le droit de dire s'il désire de l'aide internationale ou non. C'est logique, surtout lorsqu'il s'agit d'un séisme qui concerne le pays même. Ici, malheureusement, on se retrouve dans un système où les conséquences du séisme vont toucher ou pourraient toucher de nombreux autres pays. Je ne dis pas qu'il faille mettre le Japon sous monitoring mais le check par les différentes instances internationales devait être régulier. Si je comprends bien, il l'est.

 

Je suis plus inquiet au sujet de la transparence des informations. Vous me dites qu'une information, entre autres sur les taux de radioactivité émis par les centrales, passe régulièrement aux instances internationales et que nous avons accès à ces informations. Je demande la plus grande rigueur au vu des informations qui ont été transmises les 12 et 13 mars à cette commission et qui venaient entre autres de la société en question. Il a été reconnu relativement tard que les chiffres relatifs aux taux de radiation avaient été tronqués et que ce n'était pas les bons chiffres. On peut se demander si c'était volontaire ou pas. J'appelle, par conséquent, à la plus grande vigilance et je demande que l'on ait accès à des informations transparentes et correctes de manière hebdomadaire.

 

 

Suite : réaction de Guy de Halleux

http://fukushima.over-blog.fr/article-fukushima-un-depute-belge-interpelle-son-gouvernement-suite-78613866.html

 

   

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 21:29
laurent-mabesoone.jpgUn témoignage à écouter absolument, celui de Laurent Mabesoone, habitant à Nagano depuis 15 ans, papa d’une petite fille de 2 ans.
Comment comprendre l’indicible réalité des habitants du Japon ?
Ecoutez-le.
 
 
 
« Il n’est pas possible de réagir d’une façon normale face à une menace qui n’a rien d’humain.
Les radionucléides sont partout : dans les bacs à sable des enfants, dans l’alimentation, dans l’air. Ils sont là pour toujours, à l’échelle humaine.
Le déni de réalité de la population japonaise n’est pas seulement dû au côté obéissant des Japonais, il est dû au fait que c’est une menace qui est totalement différente de tout ce qu’on peut connaître.
24 000 ans de demi-vie pour le plutonium, voilà ce qu’on a créé. Au Japon, on crée 1000 tonnes par an de déchets hautement radioactifs au plutonium.
On a perdu le sens de la mesure. La technologie nous a rattrapés, on n’est plus humain.
Quand il arrive quelque chose, c’est la menace la plus inhumaine qui existe. Vous n’avez plus nulle part où vous réfugier. Et ça va durer des années. Et vous avez une épée de Damoclès quand vous avez des enfants. Arrêtons ça ! »

 

Titulaire d’un doctorat en littérature comparée obtenu à l’université Waseda, Laurent Mabesoone est plus connu sous le nom de Seegan Mabesoone, qui est son nom de plume. Il est en effet poète de haïku, romancier et essayiste, et a publié plusieurs recueils.

Suite à l’accident de Fukushima, il a créé un mouvement, « le ruban jaune », pour dénoncer l’utilisation de l’énergie nucléaire au Japon : chaque vendredi, ceux qui s’engagent avec lui s’habillent en jaune pour rappeler le vendredi 11 mars 2011, ce jour où la catastrophe a commencé.
 
Voir la vidéo (7min25):

 

 

Si vous en avez les moyens, copiez cette vidéo sur votre disque dur, car elle pourrait être supprimée d'ici peu. Car au Japon, on n'a pas le droit de dire tout ce qu'on veut.

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 23:20
Le 20 juin, la porte du bâtiment de l’unité 2 a été ouverte, officiellement pour diminuer l’humidité régnant à l’intérieur (de l’ordre de 100% d’humidité dans l’air). En fait, c’était surtout pour faire baisser le niveau de radioactivité qui était trop élevé pour que des hommes puissent y travailler longtemps. Depuis le 11 mars 2011, c’est devenu banal de larguer de la radioactivité dans l’air au Japon, sans que personne ne s’en inquiète…
 
La porte du bâtiment 2 : vous remarquerez les ficelles…
porte 2
 
 
Vidéos annonçant l’ouverture de la porte
sur NHK
sur TSR
 
Sur cette dernière vidéo de TSR, où on ne voit pas grand-chose en fait, on aperçoit en passant un plan en élévation du réacteur n°2, avec la représentation de la piscine de combustible arrosée par le haut (désolé pour la qualité médiocre).
coupe-reacteur-2-dessin-tepco-juin-2011.jpg
 
 
 
Sinon, Tepco nous livre un document en japonais. Dans ce document au format pdf, quelques photos de l’environnement de la centrale (ça c'est pour les curieux)
 
 
Et pour ceux qui sont encore plus curieux, Cryptome met en ligne deux documents d'archives concernant la construction de Fukushima Daiichi 1. Ce sont deux documents au format pdf et en japonais, mais comportant des shémas et des photos de... 1967. Intéressant tout de même, surtout que dans le premier document, on peut voir un schéma, page 102, qui ressemble à un projet de construction avec une digue de protection adossée au bâtiment des turbines et haute de... 33 m. Voilà qui aurait bien suffit pour stopper la vague de 15 m du 11 mars dernier !
 
projet réacteur fuku avec digue de 33 m
Télécharger le document 1
Télécharger le document 2
 
Voir Fukushima et être vu à Fukushima…
 
photo-souvenir-copie-1.jpg


Des travailleurs japonais posent pour la postérité devant l’endroit le plus dangereux au monde : le réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daiichi.
Souriez, vous êtes filmés (par la webcam) !

(mis en ligne par nuckelchenblogde)

Voir la vidéo ici :
 
 
 
Enfin, je vous signale le site Meteoclimato qui a recueilli des vidéos concernant Fukushima :
 
- « Lost in radiation » (Complément d’enquête)
 
- Vidéos de relevés de compteurs Geiger à Tokyo et à Paris
 
- 3 vidéos postées par Alex
 
- La vague du 11 mars arrivant sur la centrale de Fukushima
 
- Reportage dans la zone évacuée
 
- Reportage de Greenpeace à Fukushima
 
- Animation de modélisation de la dispersion de la radioactivité dans l’atmosphère
 
- Documentaire « Dans les secrets du nucléaire »
 
Tout ça à cette adresse :
 
 
 
 
 

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 23:47
On dit que les médias traditionnels ne s’intéressent plus à Fukushima. C’est vrai en partie. Certains font comme si le problème était réglé, en se contentant de répéter le discours officiel : « La situation est stabilisée ». D’autres, beaucoup moins nombreux, continuent à questionner le sujet en publiant des articles de fond sur la catastrophe et ses conséquences. Malgré tout, il semble que le lectorat traditionnel commence à changer ses habitudes, en se tournant davantage vers les réseaux d’information parallèles.
     
   
La raison ? Les infos du terrain ont du mal à passer deux barrières : celle de l’autocensure des journalistes sur l’énergie nucléaire et celle des difficultés de traduction du japonais. Mais grâce à l’Internet, la situation est en train de bouger. La catastrophe de Fukushima a créé un séisme dans l’establishment nucléaire international, et une faille est apparue au grand jour. Celle-ci ne se refermera pas : on n’a jamais autant parlé, publié, débattu du nucléaire que depuis mars 2011, grâce notamment aux veilleurs de Fukushima. Et grâce aussi, il faut tout de même le reconnaître, aux médias qui publient et diffusent de plus en plus d’articles, d’émissions de radios ou de reportages sur le nucléaire. Mais ce n’est qu’un début, les choses bougent lentement. Il manque encore des grands reporters, ceux qui vont chercher l’info sur le front. Oui, des grands reporters pour témoigner de la guerre livrée quotidiennement contre le feu nucléaire de Fukushima.
 
               
Et en les attendant, l’info continue à passer, à travers des conférences, des articles et des reportages :
       
 
De retour du Japon, Michèle Rivasi a donné une conférence le 20 juin à Valence. Elle se déclare effarée et révoltée par ce qu’elle a pu constater dans les territoires contaminés : les Japonais sont dans le déni de la radioactivité et vivent dans la désinformation. Elle redoute une forte hausse des cancers, surtout pour les enfants.
 
Vidéo de la conférence de Michèle Rivasi : Fukushima - Encore pendant

 
 
Article de presse sur cette conférence :
 
 
 
 
acro.jpgCe que dit la députée européenne est confirmé par un laboratoire français indépendant, l’ACRO, qui a réalisé des mesures sur le terrain. Suite à la catastrophe de Fukushima, il a étendu son observatoire citoyen de la radioactivité dans l'environnement au Japon. L’analyse des échantillons prélevés dans les provinces de Fukushima et de Miyagi mettent en évidence une contamination alarmante.
 
Pour voir les résultats mis à jour au 24 juin, c’est ici :
 
 
 
 
geiger.jpgKenji Saito raconte son voyage à Fukushima le 1er juin et sa rencontre avec le représentant du Réseau de Fukushima pour la protection des enfants contre le rayonnement. L’article est diffusé par le site safecast, qui est l’expression d’un réseau japonais de surveillance citoyenne de la radioactivité.
 
Reportage dans la ville de Fukushima (article en anglais)
 
 
Traduction complète de l'article en français :
 
 
 
 
kaku michioMichio Kaku, physicien étatsunien, a été interviewé par une journaliste de CNN le 21 juin. Il affirme que les Japonais n’ont toujours pas le contrôle des réacteurs de Fukushima Daiichi et que cette centrale reste une menace permanente (langue anglaise).
 
 
 
 
Anne-Laure Barral, journaliste envoyée au Japon pour France-Info, raconte ses impressions pendant… 1min42. Les Japonais ne savent pas dire « je ne sais pas », donc il semble très difficile d’exercer convenablement le métier de journaliste là-bas. La vidéo est assez courte, mais écoutez jusqu’au bout, la vérité sort de la bouche des enfants !
 

 
 
 
La Criirad, laboratoire associatif français créé après la catastrophe de Tchernobyl, s’est rendue au Japon pour soutenir les organisations non gouvernementales japonaises qui se mobilisent pour faire des mesures et informer la population des risques de la radioactivité. Avec le réseau 47project, une conférence de presse s’est tenue à Tokyo au Japan National Press Club le 1er juin 2011 avec les interventions de Bruno Chareyron et Wataru Iwata (langue japonaise et française).
 

 
 
Retranscription et traduction en français des interventions et questions des journalistes ici (Les réponses et interventions de Bruno Chareyron en français ne sont pas retranscrites, mais à consulter directement dans la vidéo):
 
 
 
 
110614_19-copie-1.jpgAvec l’obligation de décontaminer l’eau utilisée pour refroidir les réacteurs de Fukushima Daiichi, les boues radioactives vont s’accumuler : l’un des responsables du département nucléaire de Tepco, Teruaki Kobayashi, a avancé le chiffre de deux mille mètres cube de boues fortement contaminées, d’ici la fin de l’année 2011. Tepco envisage aussi la construction de structures en polyester pour recouvrir les bâtiments des réacteurs et des turbines pour limiter la diffusion de la radioactivité.
 
Un article du 15 juin du site zegreenweb :
 
 
 
 
Les liquidateurs de Fukushima s’expriment. Même si la centrale nucléaire de Fukushima Daichi reste dangereuse, des demandeurs d’emploi sont toujours prêts à y travailler. Dans cette centrale qui emploie 2500 personnes, environ 2200 employés sont en sous-traitance. Dans les trois derniers mois, au moins huit travailleurs ont été exposés à des niveaux élevés de radiation et retirés du service, mais cela n'a pas empêché les autres d’y aller. Bien qu’il n’existe que peu d'avantages et pas d'assurance pour d’éventuelles blessures ou un empoisonnement par radiation, beaucoup font encore la queue pour avoir un emploi.
 
Un reportage du 19 juin de la chaîne Aljazeera (langue anglaise) :
 

 
 
 
 
Et enfin, souvenez-vous, le ministre français de l’Industrie, Eric Besson, a pris la fuite en plein tournage d’une émission sur le nucléaire. Mais quelle question a-t-il voulu éviter ? Voici le témoignage qu’il n’a pas voulu entendre, celui d’un sous-traitant du nucléaire, Christian Ugolini, qui raconte comment "la sûreté des installations nucléaires est sacrifiée à la rentabilité économique", avec un exemple précis à l'appui :
 
Le reportage qu’a évité Eric Besson :
 

 
 
Retour sur la question qui fâche, un article du blog télé de Samuel Gontier :
 
 
 
 
 
 

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25 juin 2011 6 25 /06 /juin /2011 01:37

« Les conséquences de la catastrophe de Fukushima. Analyse initiale avec le modèle de risque de la Commission Européenne sur les Risques des Rayonnements (CERR) » est un document important réalisé par Chris Busby, expert britannique dans les rayonnements ionisants.

 

Document intégral téléchargeable

en anglais (13 pages - 1 Mo) :
http://www.fairewinds.com/sites/default/files/fukuhealthrept.pdf
en français (12 pages - 4,77 Mo) :
http://aweb2u.free.fr/Annexes/Article_Busby_10062011.pdf

Ce rapport date du 30 mars 2011, mais reste d’actualité. Merci infiniment à Jeep d’avoir effectué la traduction entière du rapport.

 

Sommaire

 

Hypothèses et méthodologie 

Doses collectives

Calcul des risques par la méthode ECRR

L’exposition aux radiations près de Fukushima

L’exposition dans les préfectures

Populations

Excès de cancers dans la population des 100 km

Excès de cancer dans la population de l’anneau des 200 km

Autres domaines et quelques mises en garde

Conclusions et recommandations

Références

 

 

Extraits choisis par Jeep, du site Aweb2u :

 

Hypothèses et méthodologie 

 

Le modèle de risque de rayonnement de la commission européenne sur la radioprotection et les risques est décrit dans l'ECRR2010. Il diffère du modèle actuellement employé par les organismes pour la protection contre les radiations qui est fondé sur les recommandations de la Commission Internationale pour la Protection Radiologique CIPR. Cette dernière considère le modèle (CIPR) de l'exposition aux rayonnements de la même manière pour toutes les sources, comme si elle était extérieure au corps, et généralement des moyennes de la dose à l'organisme comme s'il s'agissait de tissus uniformes supérieurs à 1 kg. Le modèle de la CIPR prend alors cette dose et la multiplie par un facteur de risque pour le cancer, linéairement basé sur le taux de cancer à hautes doses aiguës des survivants des populations japonaises d'Hiroshima et Nagasaki qui sont étudiées depuis 1952.
Cette méthode ne peut s'appliquer à des doses internes de substances radioactives, appelées radionucléides, qui ont été inhalées ou ingérées dans les aliments ou de l'eau. Cela parce que ces substances ont des affinités variables pour l'ADN et les différentes parties du corps et peuvent délivrer de très hautes énergies au tissu local. La méthode CIPR ne peut pas non plus être appliquée à l'inhalation ou l'ingestion de particules chaudes, qui sont solides, mais microscopiques et peuvent se loger dans les tissus et administrer des doses élevées aux cellules locales. Il y a beaucoup de preuves que l'exposition interne aux radionucléides est jusqu'à 1000 fois plus nocive que ce que le modèle de la CIPR conclut. Le modèle de risque ECRR pallie à ce problème en ajoutant facteurs de pondération des risques aux doses calculées pour les radionucléides internes ou l'exposition aux particules.

 

 (...)

 

Conclusions et recommandations

 

1. Le modèle de risque ECRR a été appliqué à 3 millions de personnes vivant dans le rayon de 100 km de la catastrophe de Fukushima. En supposant que ces personnes qui y vivent restent pendant un an le nombre de cancers en excès prédit par la méthode est d'environ 200.000 au cours des 50 prochaines années 100.000 étant diagnostiqués dans les 10 prochaines années. Si elles sont évacuées immédiatement, le nombre diminuera d'une quantité importante. Pour les 7 millions qui vivent entre 100 km et 200 km à partir du site, le nombre prévu de cancers est légèrement supérieure à 220.000 cancers supplémentaires au cours des 50 prochaines années dont environ 100.000 seront exprimés dans les dix prochaines années. Ces prédictions sont basées sur les résultats du modèle de risque ECRR de cancer en Suède, après l'accident de Tchernobyl.

 

2. Le modèle de la CIPR prédit 2838 cancers supplémentaires dans la population des 100 km. Le taux réel sera donc un autre test de deux modèles de risque.

 

3. Les calculs basés sur les débits de dose gamma officiels publiés par le Ministère Japonais MEXT peuvent être utilisés en retour pour évaluer la contamination de surface aux endroits des mesures à l'aide de méthodes scientifiques reconnues. Les résultats montrent que les rapports de l'AIEA ont considérablement sous-estimé les niveaux de contamination.

 

4. Il est recommandé qu'une attention urgente soit donnée aux mesures de la contamination du sol par des isotopes spécifiques.

 

5. Il est recommandé que les populations vivant dans la zone des 100 kilomètres au Nord Ouest du site soient immédiatement évacuées et que la zone soit déclarée zone d'exclusion.

 

6. Le modèle de risque de la CIPR devrait être abandonné et toutes les décisions politiques devraient être faites sur la base des recommandations du Comité européen sur les Risques des Radiations www.euradcom.org. C'est la conclusion des éminents experts des risques liés aux rayonnements qui ont signé la Déclaration de 2009 Lesvos

 

7. Des enquêtes et des sanctions juridiques devraient être engagées contre les personnes qui ont sciemment freiné la divulgation des données auprès du public

 

8. Des enquêtes et des sanctions juridiques devraient être engagées contre les personnes qui minimisent les effets sur la santé de cet événement dans les médias

800px-Michel Fernex Wladimir Tchertkoff Chris Busby

 

Christopher Busby en compagnie de Michel Fernex et Wladimir Tchertkoff devant le siège de l’OMS en 2007 (photo : Yann Forget)

 

 

 

Qui est Christopher Busby ?

 

Christopher Busby (né en 1945) est un scientifique Britannique. Il a obtenu un doctorat en chimie physique à l’université de Kent. Il est connu pour ses théories sur les effets négatifs sur la santé des très faibles doses de rayonnements ionisants.
En 2001, membre du Comité de surveillance sur l'uranium appauvri (DUOB) au ministère de la Défense britannique. En 2003, membre de la Faculté de médecine, Université de Liverpool, dans le département d'anatomie humaine et biologie cellulaire. En 2004, responsable du réseau pour l'interprétation des politiques en matière de santé de l'enfant et d'environnement (PINCHE : Policy Interpretation Network on Children's Health and Environment) créé par l’Europe.
Il est aujourd’hui le directeur de Green Audit, une agence de conseil en environnement. source :
http://en.wikipedia.org/wiki/Christopher_Busby

 

 

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Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?

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