La ministre de l’intérieur répond que le RANET, réseau d’assistance de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) a été mis en place et que des offres d’aide bilatérale ont vu le jour, venant, notamment, de France et des Etats-Unis.
Mais là où je m’interroge, c’est quand la ministre dit que la Belgique, comme d’autre pays, plaident pour la création d’une force d’intervention composée d’experts internationaux et des moyens techniques suffisants. Cette initiative est louable et nécessaire mais cela veut dire clairement que cette force n’existe pas, aujourd’hui, et que, jamais, il n’a été imaginé qu’un accident d’une telle envergure puisse arriver ! Or Tchernobyl aurait dû avoir comme conséquence la création d’une telle structure. Mais le monde occidental s’est réfugié dans une attitude présomptueuse, mettant l’accident soviétique sur le dos de leur incompétence et affirmant que nos centrales occidentales étaient bien plus sécurisées avec leur double enceinte confinement. De plus, aujourd’hui, il n’y a pas que Fukushima qui inquiète…Le Missouri est entrain d’inonder deux centrales dans le Nebraska, Fort Calhoun et Cooper et le feu entoure le laboratoire nucléaire militaire de Los Alamos où sont entreposés 30.000 fûts de déchets à l’uranium et au plutonium ! Alors, n’est-il pas urgent de créer cette structure internationale ? L’AIEA est-elle adéquate pour ce faire ? Peut-elle être juge et partie puisque sa mission première est la promotion de l’énergie nucléaire ?
Damien Thiéry a raison d’exprimer, dans sa réplique, son souhait d’être tenu informé de manière hebdomadaire sur l’évolution de la situation. Et il n’y a pas que le parlement qui souhaite être informé…. Alors, mesdames, messieurs du 4ème pouvoir, prenez la balle au bond. La population a le droit de savoir et en sachant elle peut initier des actions privées et associatives pouvant aider le peuple du Japon qui vit, chaque jour, un peu plus sous des radiations invisibles mais dévastatrices qui s’accumulent de jour en jour dans l’environnement. Et qui, sous peu, pourrait s’inviter dans nos assiettes au travers de la contamination de la chaîne alimentaire… En connaissant la vérité, elle peut également demander à ses dirigeants de créer les structures d’aide internationales indispensables pour tenter de juguler le désastre. Le temps presse, nous avons passé le cap des 110 jours après le « big one » ! Aux Nations Unies de prendre ses responsabilités pour éviter à la planète de sombrer dans un hiver radioactif en plein été !