9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 00:44

Mise à jour du 23/10/11

 

 

L’information donnée par le titre de cet article est fausse. La piscine du réacteur n°3 n’est pas éventrée. J’avais déduit cette donnée par une information provenant du blog de Sylvestre Huet. Or ce dernier s’est trompé mais n’a jamais rectifié son erreur. Il a mal situé la piscine sur une photo verticale (lien) : « Un zoom à la verticale sur le 3, où on distingue bien la piscine à combustibles usés, dans l'angle en haut et à gauche ».

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La semaine dernière, j’affirmais que le réacteur n°3 avait explosé avec sa piscine de stockage, convaincu par un exposé dont j’ai cité la source. Bon voilà, c’était juste une conviction de blogueur, une humeur du jour, pas un article d’investigation. Mais depuis une semaine, j’ai approfondi le sujet et je vous livre aujourd’hui le résultat de mes recherches.

 

En fait, si personne ne peut être sûr de l’état du réacteur n° 3, à cause de la non visibilité de celui-ci, on peut toutefois analyser les photos disponibles des ruines du bâtiment qui le protégeait. Mais ces images sont rares et invariablement obliques et offrent la plupart du temps une vision partielle ou trop éloignée. De plus les bâtiments des réacteurs 1 à 4 se ressemblent énormément, et il est important d’analyser chaque image en sachant de quel réacteur il s’agit et en l’orientant.

 

Tout d’abord, il faut prendre en compte que les réacteurs 2, 3 et 4 sont construits sur un même niveau et ont les mêmes dimensions. Cela permet de constater quels niveaux ont disparu dans le bâtiment 3 : deux niveaux manquent côté ouest, et aucun côté est, du moins pour ce qui concerne les poutres en béton armé qui forment la structure de base des bâtiments 2 à 4.

 

récateurs 2 3 4 construits au même niveau coté est conse 

Côté est

 

2 3 4 coté ouest le reacteur 3 a perdu les 2 derniers nive

Côté ouest

 

Ensuite, à partir des données disponibles, je me suis attelé à la reconstitution en élévation des quatre façades du réacteur n°3. Pour ce faire, j’ai utilisé deux coupes transversales du réacteur de type GE Mark I, réacteur à eau bouillante construit à Fukushima dans les unités 1 à 5. A partir des photos extérieures et des coupes, j’ai restitué la hauteur des bâtiments, évaluée à 56-60 m à l’extérieur et à 17-18 m sous le niveau du sol.

 

Puis, grâce à l’observation minutieuse des photos et des vidéos, j’ai dessiné les murs encore existants, et laissé vide les espaces disparus dans les façades. Pour rendre plus lisible les figures, j’ai attribué une couleur différentes aux éléments les plus importants du réacteur : la cuve du réacteur (rouge), l’enceinte de confinement (jaune, son couvercle étant de cette couleur), la piscine torique (gris) et la piscine de stockage de combustible (bleu).

 

Enfin, j’ai établi un plan du bâtiment du réacteur n° 3 pour avoir une meilleure vision que celle donnée par cet enchevêtrement de poutres et matériaux divers visibles sur les photos aériennes.  Et pour finir, j’ai ajouté sur le plan les emplacements des différentes émanations du réacteur (fumée noire, vapeur). Cela donne une image nouvelle du réacteur n° 3, qui permet d’analyser plus finement la situation.

 

shéma réacteur 3 fukushima légère 

 

 

piscine éventréeCe qui frappe en premier lieu, c’est que la piscine de stockage de combustible carrée est éventrée : la paroi de béton verticale qui la supportait à l’ouest n’existe plus. Il est probable, comme le soutient Arnie Gundersen, que celle-ci ait été victime d’une micro-explosion nucléaire (réaction nucléaire « prompte »), et que tout ce qu’elle contenait soit parti dans l’atmosphère lors de l’explosion du 14 mars.

 

Source pour l'emplacement de la piscine de combustible : l'article de Sylvestre Huet, journaliste scientifique à Libération, "Fukushima : les photos où l'on voit presque tout"

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/03/fukushima-les-photos-o%C3%B9-lon-voit-presque-tout-.html 

 

Autre élément à constater : trois niveaux ont disparu sur les faces ouest et nord, ce qui signifie que l’explosion d’hydrogène qui a détruit le bâtiment dans un premier temps a eu lieu sous le niveau du plateau technique, à la hauteur du sommet de l’enceinte de confinement et de la cuve du réacteur. Celui-ci n’apparaissant pas sur les photos, sans doute recouvert par les décombres, il est impossible de dire dans quel état il est ; mais il est vraisemblable que cette enceinte se soit volatilisée, ou au moins la dalle antimissile la recouvrant, comme l’indique l’expertise de l’IRSN du 20 mars. Quelles que soient les hypothèses, l’enceinte de confinement n’est plus étanche car sa pression est celle de l’atmosphère et elle a perdu son rôle de protection.

 

L’état des murs indique aussi que l’explosion a eu lieu du côté ouest, la façade est gardant son entière élévation. Cela s’explique par la position désaxée du réacteur dans le bâtiment, on le voit avec le plan et les coupes sud et nord. L’explosion d’hydrogène a donc eu lieu du côté ouest, dans l’axe du réacteur.

 

Les photos et les vidéos montrent enfin de la vapeur s’échappant du côté est, c'est-à-dire à la verticale de la piscine torique. Celle-ci a peut-être été endommagée de ce côté. La fumée sombre quant à elle s’échappe des ruines sur le côté sud. Peut-être s’agit-il de débris de combustibles issus de la piscine de stockage qui a explosé.

 

Beaucoup de questions se posent encore. Par exemple, est-il possible que l’énorme flamme soit seulement due à une explosion hydrogène-oxygène ? Ce genre d’explosion donne habituellement de l’eau avec une flamme très difficile à voir. Si cette flamme-flash sortait de la piscine (elle est visible sur le côté sud), pourrait-elle correspondre à cette mini réaction nucléaire ? Et dans ce cas, l’explosion énorme qui suit pourrait-elle sortir de la cuve de confinement ? J’espère en tout cas que l’on va avancer dans la compréhension de cet évènement du 14 mars, grâce aux analyses recoupées de chacun. Mon prochain article portera sur le réacteur n° 4, avec également une analyse de ses façades.

 

 

 

 

 

     

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 01:37

gundersen

 

Dans une vidéo datée du 26 avril 2011, Arnie Gundersen, ingénieur de la société Fairewinds, propose une théorie sur l'explosion du réacteur 3 de la centrale de Fukushima Dai-ichi, au Japon.

 

Il m’a semblé intéressant de proposer une traduction française de son intervention. Pour ce faire, j’ai amélioré un texte de sous-titrage qui comportait de nombreuses erreurs. Mais ce texte avait au moins le mérite d’exister, même si le traducteur ne maîtrise pas complètement le français.

 

 

Vidéo originale :

http://vimeo.com/22865967

 

Vidéo sous-titrée originale (au choix : English, French, Japanese) :

http://www.universalsubtitles.org/ja/videos/2TnNJkefdfyZ/fr/80081/

 

 

 

Traduction en français de l’intervention

   

« Bonsoir, je suis Arnie Gundersen, de la société Fairwinds (Ingénieur Nucléaire Chef). Nous avons reçu beaucoup de courriers électroniques sur maints sujets, mais un sujet a suscité beaucoup de questions et de préoccupations, c'est ce qui est arrivé au réacteur numéro 3 : en comparaison avec le réacteur numéro 1et tout autre réacteur sur le site, pourquoi a-t-il explosé comme il l'a fait?

 

Donc, aujourd'hui je voudrais prendre l'opportunité de parler de ce que nous savons de manière certaine sur le réacteur 3, et donner quelques théories sur les causes possibles de la dévastation à ce réacteur.

 

Pour commencer, l’explosion au réacteur numéro 3 était beaucoup plus spectaculaire que l'explosion au réacteur numéro 1. Chez les ingénieurs, nous utilisons deux termes différents : la détonation, et la déflagration. En fait, les deux sont des explosions, dans un sens ordinaire, mais une déflagration est une explosion qui envoie une onde à la vitesse du son. Alors qu’une détonation est une explosion avec une onde qui dépasse la vitesse du son. Une détonation est beaucoup plus destructrice qu'une déflagration. Peut-être ça ne semble être qu’une nuance technique, mais en fait c'est là toute la différence entre ce qui est arrivé au réacteur numéro 1 et ce qui est arrivé au réacteur numéro 3. Si, vous regardez le panache de fumée qui monte au-dessus du réacteur numéro 1, il se propage moins vite que celui du réacteur 3.

 

Je voudrais attirer votre attention sur plusieurs détails dont nous sommes certains à propos du réacteur 3, puis fournir des hypothèses sur les causes. D'abord l'explosion au réacteur 3 est beaucoup plus puissante que celle du réacteur 1. Deuxièmement, une quantité supérieure d'énergie qui monte verticalement. Ca s'appelle un vecteur. Il y a un vecteur ascendant sur l’unité 3, ce qui n’est pas le cas pour l’unité 1. C'est un indice important dont on parlera plus loin.

 

On constate clairement qu'il y a eu une véritable explosion au réacteur 3. Si vous regardez le côté sud, ou à droite du bâtiment [sur la vidéo, ndt], on voit une flamme jaune qui apparaît avant la montée de la fumée noire. C'est un autre indice important dont on parlera aussi. Il semble que les morceaux de barres de combustible ont été trouvés à 2 miles de la centrale.

 

Par ailleurs, à l’unité 4, par comparaison, les barres de combustible sont restées sèches, et l'ensemble du combustible est resté intact. C'est évident que ces barres ne pouvaient pas venir du réacteur 4, donc le combustible trouvé hors du site est venu du réacteur 3.

 

D'autres découvertes encore. L'uranium, dans une forme de poussières très fines, a été trouvé à Hawaii et sur la côte ouest des Etats Unis ; du plutonium a été trouvé sur place, aussi dans la forme de poussière ; et un isotope qui s'appelle américium a été trouvé en Nouvelle Angleterre, sur la Côte Est. On les appelle des transuraniens, car ils sont plus lourds que l'uranium, ce qui indique qu’un combustible nucléaire a été endommagé et en plus, que ce combustible s’est volatilisé à la centrale de Fukushima.

D’autre part, les photos du réacteur 3 prises après l'explosion indiquent qu'une grande partie du bâtiment manque, spécialement sur le côté sud. Cependant, les photos infrarouges montrent qu'il y a toujours une source de chaleur sur le côté sud.

Donc, dernièrement, on est sûr, et les données le confirment, que le confinement, et le réacteur 3 même sont toujours intacts.

 

Il y a ici un mystère. Le réacteur est intact, mais le bâtiment est presque complètement détruit. Pourquoi? Je crois que le bassin de refroidissement, un bassin qui mesure 50 pieds sur 50 pieds, et a 50 pieds de profondeur, était vide, et il s’est remplit avec des gaz, puis il explosé verticalement. Le bassin est ouvert sur le dessus, mais, car les côtés sont fermés, faisant une barrière, c'est possible que ça ait provoqué une explosion qui monte verticalement, comme on l’a vu. Le bassin était comme la bouche d'un fusil, qui a fait monter l'explosion.

 

On constate aussi en regardant les photos qu'il y a beaucoup de gravats qui redescendent. Ce sont les barres de combustible et des morceaux d’uranium et de plutonium, ce qui explique pourquoi on en a découvert à quelques miles du site.

En plus, la couleur noir du panache de fumée indique qu'il y avait dedans de l'uranium et du plutonium volatilisé. Sous la forme d’aérosol, ils pouvaient voyager très loin, jusqu'aux Etats Unis, à Hawaii, sur la Côte Ouest et ici en Nouvelle Angleterre.

 

Mais, qu’est-ce qui a provoqué cette force vers le haut ? Si la réaction avait été uniquement de l’hydrogène et de l'oxygène, cela aurait produit seulement de l'eau.

Dans ce cas, l’onde se serait propagée à la vitesse du son, et ça aurait été une déflagration, et c'est ça qui est arrivé au réacteur 1. C'est impressionnant, mais ce n'est pas explosif. En revanche, il y a eu une détonation au réacteur 3. La taille massive du panache de fumée noire, et la flamme jaune au moment de l'explosion du réacteur 3, indique une détonation.

 

Alors, quel était la cause de cette détonation? La réaction oxygène-hydrogène n'explique pas cette explosion. Il faut chercher l'explication ailleurs, et nous n'avons pas encore la réponse définitive. Une hypothèse plausible est que l'explosion a commencé avec une réaction oxygène-hydrogène. Immédiatement après, cette réaction à créé un choc suffisant à déformer les barres de combustible nucléaire, ce qui a produit une réaction nucléaire et la détonation, suivie d’un panache de fumée noire et l'éjection des gravats irradiés du réacteur 3 du central de Fukushima.

 

Il existe des moyens pour tester cette hypothèse, qui consiste à mesurer les sortes d'isotopes dans cette fumée. Nous savons que l'armée a des avions en vol, et nous pouvons croire qu'il y a des laboratoires qui ont calculé les différentes sortes de substances. Il y a deux isotopes de xénon, et leur ratio dans la fumée peuvent confirmer si oui ou non qu'il y a eu une explosion due à la perturbation de la masse critique. Les données existent, même si elles ne sont pas encore disponibles.

Notre gouvernement [USA] doit certainement les avoir.

 

Je vous remercie, et quand je disposerai de plus d'information, je vous tiendrai au courant. » 

 

 

(Si vous constatez qu’il reste encore des erreurs de traduction, merci de me le signaler, je ferai la correction.)

 

 

Qui est Arnie Gundersen ?

 

Arnold, ou Arnie Gundersen est un ancien cadre de l'industrie de l’énergie nucléaire. Il a plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de la surveillance du démantèlement. Aujourd’hui, il est ingénieur en chef chez Fairewinds Associates, entreprise de recherche, d’expertise et d’aide juridique sur les questions de fiabilité et de sécurité dans l’industrie nucléaire. A. Gundersen a remis en question la sécurité de l’AP1000 de la Westinghouse Electric Company, un projet de troisième génération de réacteurs nucléaires. Il a également exprimé ses préoccupations concernant le fonctionnement de la centrale nucléaire de Vermont Yankee. Il a participé à l'enquête sur l’accident de Three Mile Island en tant que témoin expert.

 

sources :

http://en.wikipedia.org/wiki/Arnold_Gundersen

http://fairewinds.com/content/who-we-are

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 01:18
Malgré leur apparente uniformité de forme et de couleur avant la catastrophe, les six réacteurs de la centrale de Fukushima Dai-ichi ne sont pas identiques. Ils ont été construits à différentes époques, de 1967 à 1979, par trois constructeurs différents : General Electric, Toshiba et Hitashi. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles ils ne réagissent pas de la même manière aux contraintes qu’ils subissent durant la catastrophe.
 
Un petit rappel des évènements spectaculaires, mais aussi fortement polluants, qui ont concerné les 4 premiers réacteurs, et se sont produits juste après le tsunami, du 12 au 16 mars.
 
les 4 réacterus
Les 4 réacteurs endommagés (photo satellite)
les 4 réacteurs accidentés
source : image créée par Roulex 45
 
 
 
reacteur 1 photoSamedi 12 mars : réacteur 1
(mis en service en 1970, construit par Général Electric)
 
15 h 36 : explosion de la partie supérieure du bâtiment. Le toit semble s’être effondré, produisant une propagation horizontale des nuages de poussière.
Structure restante sur 3 niveaux : croisillons de poutrelles métalliques
  
Vidéo de l’explosion :
 
 
 
 
 
vue de côté reacteur 3 cryptoem 5 avrilLundi 14 mars : réacteur 3 (mis en service en  1974, construit par Toshiba)
  
11 h 01 : l’explosion se produit en deux temps. Une première explosion est visible sur le côté sud de manière horizontale avec un flash de lumière, et quasi simultanément une seconde souffle le toit de manière verticale. Il reste 3 niveaux de poutres de béton armé côté est, les 3 autres côtés ont disparu pour cette même hauteur.
Structure : poutres de béton armé
 
Vidéo de l’explosion :
 
Etude compète de l'explosion du réacteur 3 (Mise à jour 2015) :
 
 
 
reacteur 2Mardi 15 mars : réacteur 2
(mis en service en 1973, construit par Général Electric)
 
6 h 10 : Contrairement aux deux précédentes explosions sur les réacteurs 1 et 3, celle du réacteur 2 n'a pas été visible de l'extérieur et n'a pas détruit le bâtiment externe. L’explosion a endommagé la piscine de condensation de l’enceinte de confinement.
 
Vidéo de l’explosion :
Elle n’existe pas apparemment.
 
 
 
réacteur 4Mardi 15 mars: réacteur 4 (mis en service en 1978, construit par Hitashi)
6 h 14 : TEPCO annonce qu'une partie du bâtiment du réacteur no 4 est endommagé
8 h 00 (?) : le hall d'opération du réacteur 4 est victime de deux grosses explosions qui causent deux brèches d’environ 8 mètres de large sur l’enceinte extérieure du bâtiment abritant le réacteur.
9 h 38 : explosion suivie d’un incendie de la piscine de stockage du combustible, qui s’éteint vers midi. La structure de base du bâtiment est encore quasiment entière, mais très endommagée à cause des explosions et des incendies.
 
Vidéos des explosions :
Elles existent peut-être, mais je ne les ai pas encore trouvées (si quelqu’un connaît un lien, je l’ajouterai)
 
Mardi 15 mars : Selon la WMO, le réacteur 3 aurait subi une nouvelle explosion, à 11 heures.
  
Mercredi 16 mars : réacteur 4
5 h 45 : nouvel incendie qui s’arrête vers 9 h 40
 
(Mise à jour) Mercredi 23 mars : réacteur 3
Un incendie débute avant 16 h 00 au niveau 4 du bâtiment réacteur. Selon la NISA, il était encore visible à 21 h 30. Il a donc duré au moins 5 heures. A 23 heures, il était éteint.
 

(Mise à jour) Lundi 30 mairéacteur 4 - Tepco a rendu compte le 31 mai d'une explosion provenant de la partie sud du réacteur N°4 qui se serait produite le 30 mai à 14h30. Pas de feu, de fumée ni d'augmentation de radioactivité n'ont été notés. Tepco soupçonne un engin técommandé de déblaiement des débris qui pourrait avoir endommagé un réservoir de gaz et provoqué son explosion.

source : http://www.franceculture.fr/blog-en-quete-de-science-2011-05-29-fukushima-le-mystere-du-reacteur-n%C2%B04.html
 
Sources : Wikipédia
 
Sources photos : Tepco
 
 
Vidéo de la chronologie des évènements :
 
 
 
Chronolgie par l'AFP

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 17:40

Mishio IshikawaSelon Mishio Ishikawa, ardent promoteur de l’énergie nucléaire et fondateur du JANTI (Japan Nuclear Technology Institute), les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 de Fukushima Dai-ichi auraient fondu à 100%.

 

S’exprimant dans une émission le 29 avril sur Asahi TV, il a créé la surprise en donnant une version totalement différente de celle de Tepco et du gouvernement.

 

Iida Tetsunari, directeur de l’ISEP (Institute for Sustainable Energy Policies), qui participait également à l’émission, a affirmé être entièrement d’accord avec l’évaluation de la situation de Mishio Ishikawa et a ajouté : « Personne ne sait ce qu’il faut faire, nous devons demander l’avis mondial des meilleurs et des plus brillants ».

 

Kohey Otsuka, vice-ministre de la santé et des affaires sociales déclare pour conclure : « Aucun de nous ne sait à coup sûr l’état du cœur des réacteurs, il ne faut pas faire de spéculations sur une télévision nationale ». Sous entendu : fermez-la maintenant !

 

Trop tard Monsieur le censeur, l’Internet se charge de diffuser dans le monde entier l’avis d’un spécialiste de la question nucléaire.

 

Car il s’agit de la sécurité du monde entier.

 

Qui est Mishio Ishikawa ?


Né dans la préfecture de Kagawa Takamatsu, il est diplômé en génie mécanique à Tokyo. En 1957, il entre à l'Institut japonais de recherche sur l'énergie nucléaire (JAERI) de Tokai-mura. Il participe à la réalisation d’un réacteur de démonstration au Japon en 1963. Après avoir été directeur adjoint de l’Institut de Tokai, il devient, en 1991, professeur à l’Université d’Hokkaido. De 1973 à 2004, il est conseiller dans diverses organisations (AIEA, Agence de sureté nucléaire) et au ministère de la Science et la Technologie. En avril 2005, il devient président du Japan Nuclear Technology Institute (JANTI). Depuis sa retraite, il sert de conseiller technique pour l'énergie nucléaire. Ses publications portent entre autres sur le démantèlement d’un réacteur nucléaire, et sur l'emballement d’un réacteur nucléaire.

 

sources :

  

Blog d’un Japonais vivant en Californie qui a diffusé et retranscrit des passages de l’émission

http://ex-skf.blogspot.com/2011/04/fukushima-i-nuke-plant-japan-nuclear.html

  

Emission télé sur la chaine Asahi TV du 29 avril 2011 :

vidéo en japonais

http://www.youtube.com/user/superkeaton2011#p/u/9/kO0flpwmjJI

vidéo avec traduction française partielle

http://www.dailymotion.com/video/xii9gb_m-ishikawa-tout-le-combustible-a-fondu_news

 

Site du JANTI

http://www.gengikyo.jp/english/shokai/shoukaiindex.html

 

Site de l’ISEP

http://www.isep.or.jp/

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 15:01

hirose-copie-1Je ne peux que vous encourager à lire l’interview de Hirose Takashi.

Bien que réalisé le 17 mars 2011, il reste malheureusement d’actualité.

 

  

source : site de deux journalistes d'investigation américains

http://www.counterpunch.org/takashi03222011.html

 

Proposition de traduction française par le site cartoradiation :

www.next-up.org/pdf/Alerte_Protection_population_Voir_la_realite_en_face_sur_etat_de_la_situation_par_Takashi_Hirose_28_03_2011.pdf

 

 

 

Inhaling even the tiniest particle, that’s the danger.

What They're Covering Up at Fukushima

By HIROSE TAKASHI

Introduced by Douglas Lummis

Okinawa

 

Hirose Takashi has written a whole shelf full of books, mostly on the nuclear power industry and the military-industrial complex. Probably his best known book is Nuclear Power Plants for Tokyo in which he took the logic of the nuke promoters to its logical conclusion: if you are so sure that they're safe, why not build them in the center of the city, instead of hundreds of miles away where you lose half the electricity in the wires?

He did the TV interview that is partly translated below somewhat against his present impulses. I talked to him on the telephone today (March 22 , 2011) and he told me that while it made sense to oppose nuclear power back then, now that the disaster has begun he would just as soon remain silent, but the lies they are telling on the radio and TV are so gross that he cannot remain silent.

I have translated only about the first third of the interview (you can see the whole thing in Japanese on you-tube), the part that pertains particularly to what is happening at the Fukushima plants. In the latter part he talked about how dangerous radiation is in general, and also about the continuing danger of earthquakes.

After reading his account, you will wonder, why do they keep on sprinkling water on the reactors, rather than accept the sarcophagus solution [ie., entombing the reactors in concrete. Editors.] I think there are a couple of answers. One, those reactors were expensive, and they just can't bear the idea of that huge a financial loss. But more importantly, accepting the sarcophagus solution means admitting that they were wrong, and that they couldn't fix the things. On the one hand that's too much guilt for a human being to bear. On the other, it means the defeat of the nuclear energy idea, an idea they hold to with almost religious devotion. And it means not just the loss of those six (or ten) reactors, it means shutting down all the others as well, a financial catastrophe. If they can only get them cooled down and running again they can say, See, nuclear power isn't so dangerous after all. Fukushima is a drama with the whole world watching, that can end in the defeat or (in their frail, I think groundless, hope) victory for the nuclear industry. Hirose's account can help us to understand what the drama is about.

Douglas Lummis

 

Hirose Takashi: The Fukushima Nuclear Power Plant Accident and the State of the Media

Broadcast by Asahi NewStar, 17 March, 20:00

Interviewers: Yoh Sen'ei and Maeda Mari

 

Yoh: Today many people saw water being sprayed on the reactors from the air and from the ground, but is this effective?

 

Hirose: . . . If you want to cool a reactor down with water, you have to circulate the water inside and carry the heat away, otherwise it has no meaning. So the only solution is to reconnect the electricity. Otherwise it’s like pouring water on lava.

 

Yoh: Reconnect the electricity – that’s to restart the cooling system?

 

Hirose: Yes. The accident was caused by the fact that the tsunami flooded the emergency generators and carried away their fuel tanks. If that isn’t fixed, there’s no way to recover from this accident.

 

Yoh: Tepco [Tokyo Electric Power Company, owner/operator of the nuclear plants] says they expect to bring in a high voltage line this evening.

 

Hirose: Yes, there’s a little bit of hope there. But what’s worrisome is that a nuclear reactor is not like what the schematic pictures show (shows a graphic picture of a reactor, like those used on TV). This is just a cartoon. Here’s what it looks like underneath a reactor container (shows a photograph). This is the butt end of the reactor. Take a look. It’s a forest of switch levers and wires and pipes. On television these pseudo-scholars come on and give us simple explanations, but they know nothing, those college professors. Only the engineers know. This is where water has been poured in. This maze of pipes is enough to make you dizzy. Its structure is too wildly complex for us to understand. For a week now they have been pouring water through there. And it’s salt water, right? You pour salt water on a hot kiln and what do you think happens? You get salt. The salt will get into all these valves and cause them to freeze. They won’t move. This will be happening everywhere. So I can’t believe that it’s just a simple matter of you reconnecting the electricity and the water will begin to circulate. I think any engineer with a little imagination can understand this. You take a system as unbelievably complex as this and then actually dump water on it from a helicopter – maybe they have some idea of how this could work, but I can’t understand it.

 

Yoh: It will take 1300 tons of water to fill the pools that contain the spent fuel rods in reactors 3 and 4. This morning 30 tons. Then the Self Defense Forces are to hose in another 30 tons from five trucks. That’s nowhere near enough, they have to keep it up. Is this squirting of water from hoses going to change the situation?

 

Hirose: In principle, it can’t. Because even when a reactor is in good shape, it requires constant control to keep the temperature down to where it is barely safe. Now it’s a complete mess inside, and when I think of the 50 remaining operators, it brings tears to my eyes. I assume they have been exposed to very large amounts of radiation, and that they have accepted that they face death by staying there. And how long can they last? I mean, physically. That’s what the situation has come to now. When I see these accounts on television, I want to tell them, “If that’s what you say, then go there and do it yourself!” Really, they talk this nonsense, trying to reassure everyone, trying to avoid panic. What we need now is a proper panic. Because the situation has come to the point where the danger is real.

 

If I were Prime Minister Kan, I would order them to do what the Soviet Union did when the Chernobyl reactor blew up, the sarcophagus solution, bury the whole thing under cement, put every cement company in Japan to work, and dump cement over it from the sky. Because you have to assume the worst case. Why? Because in Fukushima there is the Daiichi Plant with six reactors and the Daini Plant with four for a total of ten reactors. If even one of them develops the worst case, then the workers there must either evacuate the site or stay on and collapse. So if, for example, one of the reactors at Daiichi goes down, the other five are only a matter of time. We can’t know in what order they will go, but certainly all of them will go. And if that happens, Daini isn’t so far away, so probably the reactors there will also go down. Because I assume that workers will not be able to stay there.

I’m speaking of the worst case, but the probability is not low. This is the danger that the world is watching. Only in Japan is it being hidden. As you know, of the six reactors at Daiichi, four are in a crisis state. So even if at one everything goes well and water circulation is restored, the other three could still go down. Four are in crisis, and for all four to be 100 per cent repaired, I hate to say it, but I am pessimistic. If so, then to save the people, we have to think about some way to reduce the radiation leakage to the lowest level possible. Not by spraying water from hoses, like sprinkling water on a desert. We have to think of all six going down, and the possibility of that happening is not low. Everyone knows how long it takes a typhoon to pass over Japan; it generally takes about a week. That is, with a wind speed of two meters per second, it could take about five days for all of Japan to be covered with radiation. We’re not talking about distances of 20 kilometers or 30 kilometers or 100 kilometers. It means of course Tokyo, Osaka. That’s how fast a radioactive cloud could spread. Of course it would depend on the weather; we can’t know in advance how the radiation would be distributed. It would be nice if the wind would blow toward the sea, but it doesn’t always do that. Two days ago, on the 15th, it was blowing toward Tokyo. That’s how it is. . . .

 

Yoh: Every day the local government is measuring the radioactivity. All the television stations are saying that while radiation is rising, it is still not high enough to be a danger to health. They compare it to a stomach x-ray, or if it goes up, to a CT scan. What is the truth of the matter?

 

Hirose: For example, yesterday. Around Fukushima Daiichi Station they measured 400 millisieverts – that’s per hour. With this measurement (Chief Cabinet Secretary) Edano admitted for the first time that there was a danger to health, but he didn’t explain what this means. All of the information media are at fault here I think. They are saying stupid things like, why, we are exposed to radiation all the time in our daily life, we get radiation from outer space. But that’s one millisievert per year. A year has 365 days, a day has 24 hours; multiply 365 by 24, you get 8760. Multiply the 400 millisieverts by that, you get 3,500,000 the normal dose. You call that safe? And what media have reported this? None. They compare it to a CT scan, which is over in an instant; that has nothing to do with it. The reason radioactivity can be measured is that radioactive material is escaping. What is dangerous is when that material enters your body and irradiates it from inside. These industry-mouthpiece scholars come on TV and what to they say? They say as you move away the radiation is reduced in inverse ratio to the square of the distance. I want to say the reverse. Internal irradiation happens when radioactive material is ingested into the body. What happens? Say there is a nuclear particle one meter away from you. You breathe it in, it sticks inside your body; the distance between you and it is now at the micron level. One meter is 1000 millimeters, one micron is one thousandth of a millimeter. That’s a thousand times a thousand: a thousand squared. That’s the real meaning of “inverse ratio of the square of the distance.” Radiation exposure is increased by a factor of a trillion. Inhaling even the tiniest particle, that’s the danger.

 

Yoh: So making comparisons with X-rays and CT scans has no meaning. Because you can breathe in radioactive material.

 

Hirose: That’s right. When it enters your body, there’s no telling where it will go. The biggest danger is women, especially pregnant women, and little children. Now they’re talking about iodine and cesium, but that’s only part of it, they’re not using the proper detection instruments. What they call monitoring means only measuring the amount of radiation in the air. Their instruments don’t eat. What they measure has no connection with the amount of radioactive material. . . .

 

Yoh: So damage from radioactive rays and damage from radioactive material are not the same.

 

Hirose: If you ask, are any radioactive rays from the Fukushima Nuclear Station here in this studio, the answer will be no. But radioactive particles are carried here by the air. When the core begins to melt down, elements inside like iodine turn to gas. It rises to the top, so if there is any crevice it escapes outside.

 

Yoh: Is there any way to detect this?

 

Hirose: I was told by a newspaper reporter that now Tepco is not in shape even to do regular monitoring. They just take an occasional measurement, and that becomes the basis of Edano’s statements. You have to take constant measurements, but they are not able to do that. And you need to investigate just what is escaping, and how much. That requires very sophisticated measuring instruments. You can’t do it just by keeping a monitoring post. It’s no good just to measure the level of radiation in the air. Whiz in by car, take a measurement, it’s high, it’s low – that’s not the point. We need to know what kind of radioactive materials are escaping, and where they are going – they don’t have a system in place for doing that now.

 

Douglas Lummis is a political scientist living in Okinawa and the author of Radical Democracy. Lummis can be reached at ideaspeddler (at) gmail.com

Douglas Lummis est un scientifique politologue vivant à Okinawa, il est l'auteur de Radical democracy. Contact : ideaspeddler (at) gmail.com

 

 

 

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 18:23

On l'a bien compris avec la catastrophe de Fukushima, si l'on veut que l'humanité ait une petite chance de sauvegarder un environnement favorable à la préservation de son espèce, il faut commencer dès maintenant à demander la sortie du nucléaire partout dans le monde. Evidemment, cela demandera du temps, quelques années ou quelques dizaines d’années, mais dans tous les cas cela sera d'abord une décision politique.

 

L'Autriche n'a jamais voulu de centrale nucléaire sur son sol, et du coup elle n'en a pas. L'Allemagne a fait le choix de ne plus en avoir, elle n'en aura plus d'ici une dizaine d'années.

Aujourd'hui, la Grande Région s'interroge sur sa sécurité à cause de la présence de la centrale nucléaire de Cattenom. Située en territoire français, elle menace directement les pays voisins. Le Luxembourg demande sa fermeture, ainsi que de nombreux maires de grandes villes allemandes et belges.

La centrale de Fessenheim, la plus ancienne centrale française en activité, est également vivement critiquée et nombreux sont ceux qui demandent son arrêt.

 

Alors aidons les politiques à prendre la décision de sortir du nucléaire en signant aujourd’hui les pétitions qui demandent l’arrêt des centrales nucléaires !

 

 

 

Belgique

Pétition pour la sortie du nucléaire

http://www.greenpeace.org/belgium/fr/sortons-du-nucleaire/

 

 

Canada

Pour l’arrêt de la centrale nucléaire de Gentilly-2 (Québec)

https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-1567/index.html

 

 

Etats-Unis

Pour l’arrêt des 23 réacteurs de type GE Mark I

http://org2.democracyinaction.org/o/5502/p/dia/action/public/?action_KEY=6111

 

 

France

Pour l’arrêt de la centrale nucléaire de Cattenom

pétition allemande

http://www.petitiononline.de/petition/stop-centrale-nucleaire-de-atomzentrale-cattenom/311

pétition luxembourgeoise

http://www.frisange.lu/petitioun%20Atomkraaft.pdf?FileID=publications%2fpetitioun+atomkraaft.pdf

 

Pour l’arrêt de la centrale nucléaire de Civeaux

http://www.mesopinions.com/Fillon-a-petition-petitions-4efffcc78de79eb5411a277b397893e9.html

 

Pour l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim

http://www.stopfessenheim.net/

 

Pour l’arrêt de la centrale nucléaire du Tricastin

http://www.petitions24.net/nucleaire__fermeture_definitive_des_4_reacteurs_de_tricastin

 

Pour un référendum pour sortir du nucléaire en France

http://www.referendum-nucleaire.fr/

 

Pour l'arrêt de la fabrication et de l'utilisation du MOX par AREVA

http://www.mesopinions.com/petition-pour-le-retrait-du-combustible-mox-de-toutes-les-centrales-nucleaire-d-la-planete-petition-petitions-b2bc8d0d270a04e27179c3e9b3fa70c4.html

 

Japon

Tell the Japanese Government that their nuclear plants have to go

http://www.change.org/petitions/tell-the-japanese-government-that-their-nuclear-plants-have-to-go 

 

Pays-Bas

Pétition contre la construction d'une 2ème centrale nucléaire

http://schoongenoegvankernenergie.nl/

 

 

Roumanie

Pétition pour l’arrêt de la centrale nucléaire de Cernavoda

http://www.greenpeace.org/romania/campaigns/nucleare/signe-la-petition-contre-les-r

 

 

Suisse

Pétition pour la sortie du nucléaire en Suisse

http://www.petition-stop-nucleaire.ch/

 

 

International

Pétition mondiale "Appel de Fukushima"

http://www.appeldefukushima.com/fr/

 

Campagne « Ni nucléaire, ni effet de serre »

http://www.dont-nuke-the-climate.org/spip.php?page=petition&lang=fr

 

Appel international contre l’EPR

http://www.stop-epr.org/spip.php?article32

 

 

 

(Liste non exhaustive, laissez-moi un message pour actualisation)

 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 19:17

Mise à jour du 19 décembre 2011 : Evidemment, avec le recul, je ne titrerais plus ce billet comme ça. "Ciel ouvert" est une expression trop forte car la ruine n'a pas encore été explorée. Pourtant, il est évident que l'enceinte de confinement du réacteur n°3 a perdu son étanchéité le jour de l'explosion le 14 mars. Cette fuite est très visible sur une vidéo et sur les photos infrarouge. Elle se situe du côté de la piscine de refroidissement de combustible, au bord de la dalle antimissile. De plus, l'explosion n'a pas emporté la piscine : la situation de la piscine donnée par Sylvestre Huet, journaliste scientifique à Libération, était erronée. Enfin, contrairement à l'article cité, les 3 derniers étages du bâtiment n'ont pas disparu entièrement, ce qui ne permet pas de conclure que le haut du réacteur s'est volatilisé. 

 

-------------------------------------------------------

 

Bon voilà. Inutile de tourner autour du pot. Après avoir longuement fait le tour de la question au travers de ce blog, aujourd’hui je vais arrêter d’utiliser le point d’interrogation et dire simplement mes convictions.

   

unité 3 petite 110316 1f sora 150 jours après la première explosion à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi, on ne sait toujours pas l’essentiel. Les informations au sujet de cet accident sont filtrées, voire censurées, par Tepco et le gouvernement japonais. Un homme courageux, Toshiso Kosako, vient de démissionner de son poste de conseiller scientifique auprès du premier ministre nippon. Au cours d’une conférence de presse, il a déclaré, en larme : « Cela n’a aucun sens que je reste à mon poste. Je ne peux m'empêcher de penser que (le gouvernement) ne prend que des mesures provisoires (...) et retarde ainsi la résolution de cette crise nucléaire. »

 

Il est clair que la politique, au Japon comme dans le monde entier, se conjugue mal avec les constatations scientifiques. Les raisons économiques sont les plus fortes. Il est par exemple difficile de prendre la décision de faire évacuer une région habitée, même s’il est avéré qu’elle est contaminée outre mesure par la radioactivité. On le sait bien, on a l’exemple de la catastrophe de Tchernobyl : 25 ans après la catastrophe, des dizaines de milliers de personnes vivent encore dans des zones fortement contaminées, et on laisse faire. Ce n’est pas un problème, la radioactivité est invisible et inodore. Si elle rend malade et tue à petit feu, ce n’est pas le problème des dirigeants politiques qui soignent leurs carrières à court terme ou des actionnaires du lobby nucléaire qui réclament leurs dividendes.

 

Enfin bref, on nous ment ; mais on nous cache quoi au fait ? La plus grande pollution nucléaire jamais réalisée sur la terre.

 

Mais aucun grand dirigeant de notre planète ne vous le dira, car ils sont tous mouillés dans cette salle affaire qu’est l’énergie nucléaire. Etats-Unis : 104 réacteurs, France : 58 réacteurs, Japon : 55 réacteurs, Russie : 32 réacteurs, etc. (442 réacteurs civils dans le monde en 2011).

AECL, AREVA NP, GEHitachi, MHI, Toshiba, Westinghouse, KEPCO E&C, OKB Gidropress, AXPO, CEZ, CGNPC, EDF, ENDESA, Energoatom, E.ON, Exelon, KHNP, NOK/Resun, OPG, Rosenergoatom, RWE, FEPC (TEPCo), TVO, Vattenfall, Visagino AE, etc. (la World Nuclear Association compte 190 membres), aucune de ces grandes entreprises implantées partout dans le monde n’acceptera qu’on salisse l’image de marque de l’énergie nucléaire, source de leur économie et de leurs bénéfices.

 

Ainsi personne sur notre planète n’acceptera d’endosser la responsabilité de cette catastrophe, ni les chefs d’état pronucléaires, ni les patrons du lobby nucléaire. Pour eux, il n’y a que la solution des lâches, cacher la vérité et continuer de vanter cette énergie « propre » et « bon marché ».

Dans le futur, si un jour procès contre ces criminels il y a, ils vous diront « responsables mais pas coupables ». Alors pour l’instant, le silence est de mise.

 

Mais quelle est cette grande pollution radioactive mondiale ? Et bien c’est simple, d’après toutes les enquêtes réalisées et hypothèses émises, il est évident que le réacteur n° 3 a explosé, emportant avec lui sa piscine de stockage de combustible. Aujourd’hui malgré le mensonge planétaire, tous les indices sont là : l’explosion du réacteur n° 3 n’a rien à voir avec une explosion d’hydrogène et du plutonium se retrouve en Amérique du nord. De plus en plus de scientifiques dans le monde font connaître leur opinion à ce sujet : Dominique Leglu, Arnold Gundersen, Helen Caldicott, Hirose Takashi, etc.  

 

Et puis il y a l’analyse fine des photos du réacteur effectuée dernièrement par un internaute enquêteur, Morice. Il démontre dans son article très bien documenté que les plans connus des réacteurs de Fukushima Dai-ichi sont faux, et que le réacteur n° 3 et sa piscine ont disparu : « Si l'on tient compte de l'élévation finale de ce qui reste du bâtiment, on constate que tout le haut, sur les trois derniers étages a disparu... y compris le sommet du réacteur ! Et y compris aussi... la piscine ou étaient censés reposer les 88 tonnes de Mox ! ». Après cela, il ne faut pas s’étonner que l’on retrouve du plutonium en Amérique…

 

« L'explosion survenue lundi sous le toit du réacteur N°3 de la centrale nucléaire japonaise Fukushima-1, à 250 km de Tokyo, n'a pas porté préjudice au réacteur », annonçait lundi 14 mars le secrétaire général du gouvernement japonais Yukio Edano. Eh bien non, le réacteur n° 3 n’est pas intact. Il a explosé. Et je mets cette affirmation en titre de cet article, car personne n’a pu jusqu’ici prouver le contraire pour faire taire toutes ces « rumeurs ».

 

 

Sources :

-       sur la désinformation au Japon :

http://fr.sott.net/articles/show/3393-Fukushima-informations-et-desinformation

-       sur la corruption de Tepco et la censure au Japon :                 

http://fukushima.over-blog.fr/article-fukushima-corruption-des-medias-72661889.html

-       sur la démission de Toshiso Kosako :

http://www.romandie.com/news/n/_Fukushima_demission_d_un_conseiller_scientifique_du_Premier_ministre290420111404.asp

-       sur la forte contamination de régions autour de Tchernobyl :

http://fukushima.over-blog.fr/article-fukushima-bombe-sanitaire-a-retardement-72635401.html

-       sur la World Nuclear Association :

https://ric.nrc-gateway.gov/docs/abstracts/fourestb-h.pdf

-       sur "l’incident de Fukushima Daiichi" vu par Areva :

http://provola.unblog.fr/files/2011/04/fukushimaarevamatthiasbraun.pdf

-       sur l’annonce du réacteur n°3 intact par le gouvernement :

http://fr.rian.ru/world/20110314/188857442.html

-       sur l’absence d’enceinte de confinement et l’explosion du réacteur n°3 :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/atom-heart-fucker-saison-13-le-92843

 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 01:51

Article en anglais sur le site japonais asahi.com

Lien : http://www.asahi.com/english/TKY201104280200.html

 

Traduction française :

 

Des chercheurs envisagent de créer une carte détaillée indiquant les niveaux de contamination radioactive autour de la centrale de Fukushima Dai-ichi.

 

A partir du mois de mai, environ 300 experts des universités d'Osaka, d’Hiroshima, de Tokyo et d'autres institutions universitaires et de recherche vont commencer à collecter des échantillons de sol de plus de 10 000 sites répartis sur 1500 zones, localisées principalement dans la préfecture de Fukushima, afin de créer une carte de la pollution des sols.

La carte sera conçue principalement pour aider à désigner les zones d'évacuation.

Le ministère des sciences a l'intention d'utiliser cette carte comme une image de la situation concernant la pollution radioactive dans les zones autour de la centrale.

 

Le projet a vu le jour à l'initiative de trois scientifiques: Mamoru Fujiwara, professeur agrégé à l’Université d'Osaka, Centre de recherche de physique nucléaire ; Masaharu Hoshi, professeur à l’Université de Hiroshima, Institut de recherche pour la médecine nucléaire et la biologie, et Takaharu Otsuka, professeur à l’Université de Tokyo Center pour l'étude nucléaire.

En réponse à l’appel des chercheurs, des experts à l'échelle nationale en physique nucléaire, en radioactivité de l'environnement et en météorologie ont offert leur aide.

Le groupe recevra également l'appui d'un institut de recherche russe de la médecine des radiations, qui a effectué des enquêtes sur l'environnement dans les zones contaminées par l'accident de Tchernobyl en 1986.

 

Vers la mi-mai, l'équipe commencera son travail en divisant la région autour de la centrale nucléaire accidentée - zone de100 kilomètres du nord au sud et de 60 km d'est en ouest -  en 1500 carrés de 2 kilomètres. Les chercheurs recueilleront 5 à 7 échantillons de sol dans chaque zone pour mesurer les niveaux des isotopes radioactifs iode-131, césium-137 et strontium-90. Le niveau de rayonnement dans chaque zone sera indiqué sur la carte de la pollution.

 

Le groupe prévoit également de mener une enquête dans la zone de rayonnement de 20 kilomètres hors des limites autour de la plante, et est en pourparlers avec le gouvernement pour l'enquête.

Les niveaux de pollution des sols sont affectés par des facteurs tels que les conditions topographiques et météorologiques. Les mesures à deux points distincts dans une même région peuvent être très différentes.

 

Les données détaillées sur la pollution sont indispensables pour une planification minutieuse des zones d'évacuation.

Le groupe prévoit de procéder à l'enquête de manière périodique pour mettre à jour la carte.

Les mises à jour régulières sont importantes parce que les régions autour de la centrale de Fukushima sont plus vallonnées et pluvieuses qu’autour de l'usine de Tchernobyl, selon les chercheurs. La pluie provoque le drainage du sol et des changements importants dans les niveaux de rayonnement sont constatés au fil du temps.

 

Le groupe étudiera également les effets de la contamination des sols sur la santé humaine en utilisant les données de bilans de santé des résidents locaux.

Il a fallu trois ans après l'accident de Tchernobyl pour qu’une carte détaillée de la contamination au césium-137 soit achevée.

Comme les mesures de l'iode-131, qui a une courte demi-vie d'environ huit jours, dans les zones autour de la centrale de Tchernobyl n’avaient pas été suffisantes, il avait été impossible de faire une évaluation précise des effets de ces matières radioactives sur la santé des habitants, en particulier d’établir une corrélation entre les niveaux de contamination en iode-131 et l'incidence du cancer de la thyroïde. En effet, l’exposition à l'iode-131, qui se concentre dans la thyroïde lorsqu'il est absorbé par l'organisme, est censé augmenter le risque de cancer de la thyroïde.

 

Le ministère des Sciences développe également sa propre carte de la pollution des sols, mais seulement 53 points font l’objet actuellement de mesures des niveaux de rayonnement.

"Nous espérons travailler avec les chercheurs et faire un usage efficace de cette carte", a déclaré un responsable du ministère.

"Une enquête précoce sur le rayonnement est indispensable pour estimer avec précision le risque de développer un cancer dû à l'exposition à des matières radioactives», a déclaré l'Université d'Osaka de Fujiwara. "La base de données sur la pollution des sols aidera également à élaborer des plans d'évacuation convaincante pour les résidents locaux."

 

 

 

 

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 18:50

A voir, une vidéo de la centrale tournée il y a une semaine et diffusée par Euro News.

 

Lien vers la vidéo :

http://fr.euronews.net/2011/04/29/le-japon-n-est-pas-l-abri-d-une-nouvelle-catastrophe/

 

Extrait de l'article d'Euro News associé à cette vidéo : 

 

Un mois et demi après la catastrophe, les autorités japonaises et la direction de la centrale ne cessent de le répéter : les multiples répliques du séisme du 11 mars dernier sont dangereuses et elles sont imprévisibles. “Un énorme tremblement de terre peut nous toucher à tout moment, le danger est bien réel explique l’un des responsables de la Commision à l‘énergie atomique au Japon. Nous sommes trop focalisés sur la manière de refroidir le réacteur et le traitement de l’eau hautement radioactive. Et bien que nous ayons 1500 personnes qui travaillent à ces problèmes, nous n’avons pas construit de digue.”

 

 

 

 

Voir aussi dans ce blog :

 

Voir Fukushima (5)

http://fukushima.over-blog.fr/article-voir-fukushima-5-72462945.html

 

Voir Fukushima (4)

http://fukushima.over-blog.fr/article-voir-fukushima-4-72364967.html

 

Voir Fukushima (3)

http://fukushima.over-blog.fr/article-voir-fukushima-3-72360441.html

 

Voir Fukushima (2)

http://fukushima.over-blog.fr/article-voir-fukushima-2-71376115.html

 

Voir Fukushima (1)

http://fukushima.over-blog.fr/article-voir-fukushima-71173053.html

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 17:33

Cette vidéo de quelques secondes, effectuée le 28 avril, permet de voir l'état de la piscine de refroidissement destinée aux barres de combustible usagé. Il y règne une certaine activité car on voit des bulles qui remontent à la surface. Cela est sans doute dû à la chaleur produite par les radioéléments, la température de l'eau oscillant entre 60 et 90 °C. Environ 70 tonnes d'eau s'évaporent chaque jour de cette piscine, ce qui conduit Tepco à y injecter de l'eau régulièrement.

 

Voir la vidéo sur youtube

http://www.youtube.com/watch?v=jKHWbgsLegw&feature=player_embedded

 

ou directement sur le site Japan News Today

http://www.japannewstoday.com/?p=3482

 

Bien que le réacteur n°4 ait été à l'arrêt depuis novembre 2010, l'arrêt du refroidissement des barres de combustible à partir du 11 mars (séisme et tsunami) a créé la catastrophe : l'eau s'est évaporée, mettant à l'air libre le combustible. La chaleur a provoqué la dégradation des gaines du combustible qui ont réagi avec l'eau en produisant de l'hydrogène en grande quantité, ce qui a conduit à l'explosion du 15 mars.

D'après Tepco, l'explosion d'hydrogène a permis d'éviter le pire, car une vanne ayant été endommagée, cela a provoqué l'inondation de la piscine, ce qui a alors stoppé la fonte des barres.

 

En savoir plus sur le réacteur et la piscine n°4 :

http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html#4

 

 

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https://www.imagotv.fr/spectacles/fukushima_work_in_progress

 

 


 

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