22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 19:14

En Belgique, le gouvernement a réaffirmé qu’il avait décidé de sortir de l’énergie nucléaire en 2025. Actuellement, 60% de l'électricité est encore produite par le nucléaire dans ce pays.

 

En Suisse, le gouvernement a annoncé la suspension des procédures en cours concernant les trois demandes d’autorisation pour de nouvelles centrales nucléaires, déposées par Axpo, Alpiq et FMB.

  

sources : information sur les tendances

http://finance.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/Finance/Publications/Annee/2011/ddr2010/EDF_DDR2010_012_vf.pdf

http://www.tribuforex.fr/forum/viewtopic.php?pid=29123

 

 

Articles précédents :

L'effet Fukushima en Europe (1)

http://fukushima.over-blog.fr/article-l-effet-fukushima-en-europe-71884022.html

L'effet Fukushima en Europe (2)

http://fukushima.over-blog.fr/article-l-effet-fukushima-en-europe-2-72180896.html

 

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 00:26

Tchernobyl, 25 ans après

 

Vingt-cinq ans après, et alors que la crise au Japon ravive le débat sur l’avenir du nucléaire, Thema enquête sur les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl et sur ses représentations chez la jeune génération.

 

À 20h40 : Tchernobyl forever, un documentaire d’Alain de Halleux

 

Bande annonce :

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Tchernobyl--25-ans-apres/Film--Tchernobyl-forever/3839774.html

 

Interview d'Alain de Halleux :

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Tchernobyl--25-ans-apres/3835902.html

 


À 21h35 : Débat présenté par Annie-Claude Elkaim

 

À 22h00 : L’Europe et Tchernobyl, un documentaire de Dominique Gros



Interview de Dominique Gros :

http://www.arte.tv/fr/recherche/3835468.html

 

 

 

Comment la jeunesse ukrainienne perçoit-elle l’histoire de Tchernobyl ? Un documentaire qui interroge la mémoire de la catastrophe et son avenir. Pour beaucoup de jeunes Ukrainiens, l’histoire du cataclysme nucléaire qui a frappé leur pays se réduit au monde virtuel. C’est derrière un écran d’ordinateur, aux commandes du jeu vidéo S.T.A.L.K.E.R., qu’ils se confrontent aux multiples dangers et dégâts provoqués par l’explosion du réacteur 4, le 26 avril 1986. Et tandis qu’ils combattent des mutants radioactifs entre les murs de leur chambre, certains ignorent parfois que, vingt-cinq ans plus tôt, leur père ou leur grand-père était « liquidateur », présent sur les lieux de l’accident pour tenter de contenir les flammes et pour participer aux travaux de décontamination…


Les dangers de l'oubli

 

« L’homme a la mémoire courte mais l’atome, lui, a la vie longue. » D’images d’archives en images de synthèse, s’appuyant sur les témoignages croisés des enfants de Tchernobyl – qui ont l’âge de la catastrophe – et de leurs aînés, le réalisateur s’interroge sur la chape de silence qui semble s’être imposée en Ukraine en un quart de siècle. L’ancienne république soviétique porte pourtant, aujourd’hui encore, les stigmates de l’accident. Depuis 1991, la population aurait diminué de sept millions de personnes et une large proportion des enfants serait atteinte de maladies chroniques. À la centrale, un projet pharaonique de confinement, dont le coût est estimé à 1,5 milliard d’euros, est en cours. Conçu pour recouvrir le sarcophage – aujourd’hui abîmé – édifié par les Soviétiques autour du réacteur endommagé, ce nouveau dôme pourrait endetter le pays pour de longues années. Mais alors que les travaux avancent, le site continue à attirer de nombreux visiteurs. Certains jeunes Ukrainiens délaissent leur terrain de jeu virtuel et découvrent les véritables vestiges de la centrale. Le regard figé par l’émotion, ils se questionnent sur leur avenir.

 

Le réalisateur, Alain de Halleux


Né en 1957, il est diplômé en Sciences chimiques (nucléaire) de l’UCL, Université catholique de Louvain (Belgique), et diplômé en réalisation de film à l’INSAS à Bruxelles.
Il a reçu le Prix de la vocation en 1983 pour ses travaux photographiques pendant la guerre en Afghanistan. De 1987 à 2005, il a conçu et réalisé de nombreux spots publicitaires, films industriels, BA et clips. En 2009, il a
réalisé R.A.S. nucléaire – rien à signaler, un documentaire édifiant sur les conditions de travail des ouvriers du nucléaire, qui dresse un tableau inquiétant de la sécurité des centrales nucléaires en France et en Europe.

....................................
Tchernobyl forever
Documentaire d’Alain de Halleux (France, 2011, 55mn)

 

source : http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/Tchernobyl--25-ans-apres/Film--Tchernobyl-forever/3839774.html

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 23:38

SOS Fukushima : appel mondial

 

Je relaie cet appel lancé le 13 avril 2011

 

source :

http://tentonsdesauverlhumanite.unblog.fr/2011/04/13/appel-mondial-aux-imaginaires-et-aux-competences/#comments

 

Les initiateurs de cet appel ont fondé leur démarche à partir d’un certain nombre de constats établis au regard du désastre nucléaire se déroulant actuellement au Japon, et s’étendant progressivement à la totalité de la planète.


Ils ont décidé de lancer cet appel mondial dans la mesure où ils n’ont pas trouvé d’équivalent sur internet. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’en existe pas. Et ils seraient enchantés d’apprendre qu’il en existe déjà au moins un auquel pouvoir collaborer, ne serait-ce qu’en le faisant connaitre, en le traduisant dans leur langue notamment.

 

L’ambition qui les motive apparaitra forcément naïve aux nihilistes et aux fatalistes bien qu’elle soit dictée par une urgence d’un ordre totalement inédit. Dans une telle situation les blessures d’orgueil, la peur du ridicule leur paraissent dérisoires. C’est donc de la manière qui suit - peu importe qu’elle puisse être ou paraitre illusoire - qu’ils ont souhaité répondre à leur propre inquiétude et aux appels parfois désespérés de ceux, anonymes ou de renom, réclamant la mise en commun de tous les moyens intellectuels et matériels dont dispose l’Humanité, en vue de ralentir puis de stopper le processus « apocalyptique » (ainsi que l'a qualifié le Commissaire européen à l’énergie) en cours au Japon.

 

Nous observons que l’aveu de ce terrible pronostic n’a pas provoqué de réaction de panique généralisée contrairement à ce que certains gouvernants pouvaient craindre, mais une sidération (cette donnée est d’une grande importance, et si ce pronostic n’obtenait pas rapidement une tentative de traduction par une action concrète à sa mesure, peut-on exclure une telle réaction?). Si telle est donc bien l’ampleur envisageable de la catastrophe, cela signifie que seul quelque chose d’exceptionnel (voire de l’ordre du miracle, c’est-à-dire la mise en œuvre d’une combinaison de l’inimaginable, de l’inattendu, de l’imprévisible et du génie, et des moyens matériels afférents) permettra de neutraliser le processus. Et ce « miracle » il s’agit de le faire naitre.

 

Dans ce but nous nous devons de tenter de faire collaborer tous les imaginaires et toutes les compétences dont l’Humanité est détentrice; toute son intelligence. Pour cela nous avons lancé ce forum mondial où toutes les idées doivent pouvoir s’exprimer, qu’elles émanent de néophytes, de novices ou de candides, ou à l’inverse d’avis compétents, experts ou savants de professionnels exerçant dans les diverses disciplines techniques et scientifiques concernées d’une manière ou d’une autre par une centrale nucléaire ; même si bien entendu ces derniers sont les plus attendus.


Les premiers doivent servir d’inspirateurs aux seconds grâce à la fécondité de leur naïveté, de leurs suggestions dénuées de tout formatage technique ou scientifique, et d’aiguillons s’ils ne craignent pas de relever ce qui pourrait leur apparaitre comme des erreurs de logique, de raisonnement, de calculs, etc, et de contester, sans agressivité, des affirmations incertaines ou douteuses; surtout si elles émanent de sommités. Le débat doit être fructueux, intense, sans concession mais cordial et respectueux. Nous voudrions décourager la flatterie ainsi que la condamnation à l’emporte-pièce, mais encourager les recadrages appropriés et mesurés.

 

Pour éviter les polémiques, par souci d'efficacité, vous comprendrez que les jugements, les appréciations pro ou anti nucléaires, les commentaires politiques, et les développements d’ordre idéologique (religieux et philosophiques) doivent garder toute leur place dans d’autres lieux plus adéquates. Ce forum étant un forum à visée essentiellement technique, seules les suggestions et réflexions aboutissant à une dimension de cet ordre sont sollicitées. Si elles nécessitent un développement ou un long argumentaire, elles doivent privilégier les liens internet dans la mesure du possible. Les questions et les commentaires eux doivent être brefs, et courtois.

 

Bien que le défi soit pour le moins ambitieux, si néanmoins le débat parvenait à atteindre un niveau de bonne qualité, puis d’excellence, nous espérons qu’il suscitera la curiosité et l’intérêt de ceux et celles qui dirigent ou influencent notre monde. Et dans le cas où une ou des solutions « miracle » ou exceptionnelles ou seulement particulièrement remarquables parvenaient à émerger, nous espérons également qu’ils et elles sauront en convaincre l’Assemblée générale ou le Conseil de sécurité de l’ONU de les appliquer au plus vite.

 

Et déjà ils et elles devraient convaincre notre Secrétaire Général sud-coréen de l'ONU, Ban Ki-moon, dont les concitoyens sont parmi les plus exposés, d’associer tous les moyens nécessaires au bon fonctionnement de ce forum ou d’un forum de ce genre (comme déjà par exemple d’apporter les moyens de traduction des écrits, au minimum dans les langues officielles de l’ONU. Mais en attendant son intervention nous comptons sur les internautes).
Nous pensons qu’en particulier, le Commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger, devrait de son coté avoir toutes les raisons d’agir efficacement dans ce sens.

 

Le forum est désormais le vôtre. Le nôtre à tous. Il sera ce que nous en ferons : un espace de cacophonie stérile ou au contraire d’échanges respectueux et fructueux. S’il devait en apparaitre d’autres (la diversité dans la mesure où elle reste transitoire peut constituer un atout), il faut néanmoins souligner que l’union fait la force et que la dispersion des volontés peut la mettre en péril.

 

Et maintenant à notre imagination et à nos compétences, novices ou affirmées !

 

Même sceptiques il nous reste à cultiver l’espoir ! Qu’avons-nous à y perdre ? Pas grand’ chose… Alors, cultivons-le.

 

Premières actions à la portée de tous :

 

Et déjà diffusons cet appel, mettons-le en lien dans nos mails, dans nos interventions sur les forums sur Fukushima, et le nucléaire d’une manière générale ; multiplions nos interventions ne serait-ce que dans le but d’indiquer ce lien, sur ces forum, dans les blogs, sur les sites des média, des partis politiques, des syndicats, des établissements de formation professionnelle, des universités, des sociétés scientifiques…; etc, etc…

 

 

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 21:46

Aujourd'hui j'ai reçu par mail ce texte d'une élève qui habitait tout près de la centrale nucléaire de Fukushima.

Son texte avait été publié le 30 mars 2011 sur 

http://ameblo.jp/tsukiji14/entry-10844839979.html

 

Texte poignant qui dit la vérité crue de la réalité de la catastrophe.

Qui voudrait vivre ça ?

 

 

 

TEXTE D'UNE LYCÉENNE JAPONAISE

Traduit en français par Violaine Mochizuki

 

Aidez-moi,
je suis une élève de Minami-Soma à Fukushima.

 

J’ai perdu des amis lors du Tsunami,
mes amis ont perdus leurs parents,
ma meilleure amie est restée coincée à Minami-Soma

parce la pénurie d’essence l’a empêchée de fuir.

 

Pour lui remonter le moral je n’ai que le téléphone et les emails.

 

Mes amis et moi nous nous battons maintenant
avec notre peur de la radioactivité.
Mais nous sommes découragés.

 

A l’âge de seize ans
je me prépare à la mort,
je la sens qui s’approche.
Même si je devais en sortir,
la peur de la radioactivité sera toujours à mes côtés.

 

Les hommes politiques, l’État,
les mass-médias, les experts,
les "boss" de la centrale nucléaire,
tous sont nos ennemis
tous sont des menteurs.

 

La télévision parle de moins en moins de la centrale nucléaire.
Toujours les mêmes photos du tsunami

et les interviews sans coeur des mass-médias,
des condoléances du bout des lèvres,
un homme politique qui qualifie l’accident nucléaire de "catastrophe naturelle".

 

Messieurs les politiciens, aidez-nous avec votre salaire et vos épargnes,
arrêtez de vivre dans le luxe et aidez les victimes à survivre.
Arrêtez de donner uniquement des ordres,
arrêtez de nous regarder d’un endroit sûr,
venez ici vous-même et aidez-nous.

 

Nous ... On nous a laissé tomber.
Fukushima sera sans doute isolé.
On nous laisse complètement tomber,
c’est l’État qui nous tue.
Nous, les victimes de la catastrophe,
nous ne pardonnerons jamais à l’État de nous avoir laissé tomber,
nous lui en voudrons toujours.

 

Voici ce que je voudrais dire à ceux qui lisent cette lettre :
Vous ne savez jamais quand une personne que vous chérissez disparaîtra.
Imaginez que la personne avec laquelle vous riez maintenant, disparaît l’instant suivant.
Soyez désormais plus attentifs à votre entourage.

 

Maintenant, l’école où nous avons passé notre jeunesse s’est transformée en morgue.
Des personnes qui ne bougeront plus jamais sont allongées dans la salle

où nous avons fait du sport et pratiqué nos activités de club.
Comment puis-je faire connaitre la réalité au plus grand nombre de personnes possible ?
Je serais heureuse si au moins une personne lit ce message.

 

Après avoir réfléchi je me suis permis d’écrire ce message.
Pardonnez-moi et je vous remercie.

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 20:58

Harry Bernas, physicien, est ancien directeur d’un laboratoire CNRS de physique nucléaire et de science des matériaux à l’université Paris-Sud, il étudie les effets d’irradiation dans les matériaux.

 

Il lance aujourd’hui un appel pour que les scientifiques dépassent leur rôle d’experts et deviennent acteurs du débat public.

 

 

Texte intégral de l'appel

source :

http://www.sciencesetavenir.fr/actualite/crise-nucleaire-au-japon/20110420.OBS1656/appel-fukushima-mais-ou-sont-les-scientifiques.html

 

 

Si les conséquences directes du tremblement de terre et du tsunami japonais sont évidentes et suscitent sympathie et solidarité sans équivoque, l’unanimité disparaît lorsqu’il s’agit de l’accident qui affecte les réacteurs nucléaires de Fukushima-Daiichi. La situation à Fukushima est “très préoccupante” selon plusieurs organisations internationales de contrôle nucléaire, et très loin d’être stabilisée. L’opérateur de la centrale, le gouvernement et le lobby nucléaire ont des raisons de rassurer, mais aussi de mal évaluer ou de minimiser les dangers.

 

C’est d’abord la chance et un vent favorable qui ont éloigné la radioactivité de Tokyo, et il est certain qu’un territoire significatif et une aire de pêche essentielles du Japon seront zones interdites pour des décennies. L’impact ultime sur la santé et l’économie est encore indéterminé, mais le problème est devant nous pour plus d’un siècle. Les scientifiques – surtout les physiciens – ont ici un rôle très sensible. Analyser et informer ne suffit plus. Après Three Mile Island et Tchernobyl, Fukushima symbolise un véritable changement pour l’avenir de l’humanité, et exige que les scientifiques dépassent le rôle d’experts pour devenir acteurs dans le débat public.

 

Au-delà de l’exploration de la nature, l’essence de la recherche et de l’éducation scientifique est d’apprendre à affronter au quotidien l’inattendu et les contradictions, à comprendre en quoi consiste l’incertitude, à “pré-voir”, à faire face à la complexité. Ces aspects sont totalement absents des desseins politiques et économiques actuels. Il est grand temps de se rendre compte qu’ils sont devenus indispensables pour rendre notre planète vivable et notre société démocratique. Affronter Fukushima requiert évidemment science et technologie, mais aussi un changement de perspective auquel les scientifiques peuvent contribuer. Trois exemples:

 

1. Le vocabulaire est trompeur: Il n’existe pas de catastrophe “naturelle”. La Nature est indifférente, les catastrophes sont affaire humaine. Nous occupons la terre entière: il s’ensuit que l’activité humaine, pacifique ou guerrière, induit des effets à l’échelle planétaire. Ce n’est pas la géologie qui crée les “désastres”, ce sont des actions humaines telles que la construction d’une ville ou d’une centrale nucléaire sur une faille géologique. Les phénomènes physiques ou chimiques qui produisent notre énergie n’ont pas à être “maîtrisés”. Ils requièrent évidemment toutes sortes de recherches, mais c’est bien la technologie – le comportement humain face à la nature – qui nécessite d’être maîtrisé. Fukushima montre à l’évidence que la mise en œuvre de l’énergie nucléaire met à l’épreuve la capacité humaine à faire face à ses propres choix.

 

2. L’humanité ne se contente pas de remplir l’espace, elle agit aussi sur le temps. L’énergie nucléaire et l’émission de radionucléides en est un symbole. Alors que tremblements de terre et tsunamis ont un effet immédiat, le temps de Fukushima est hors des gonds : la fuite de radioactivité affectera l’écologie et les habitudes alimentaires du Japon pendant des décennies. En réalité, la collision du long- et du court-terme, à Fukushima et ailleurs, eu lieu bien avant le désastre. La conception même des réacteurs, le tassement de six réacteurs à quelques dizaines de mètres les uns des autres, le placement des piscines de combustible irradié à l’intérieur même des bâtiments de réacteurs, la tentation de limiter contrôles et réparations, la mise en route d’une filière nucléaire en l’absence de méthode efficace pour traiter les déchets radioactifs…  Aucun de ces dangers n’est intrinsèque à la nature physique de l’énergie nucléaire: ils ont tous une origine très humaine – le profit financier et (au départ) des applications militaires.

 

Les recherches sur des technologies de réacteurs nucléaires plus sûres et sur des sources d’énergies alternatives étaient bien engagées voici 40 ans. Si une vision à long terme avait été proposée et débattue alors, elles auraient progressé considérablement et le Japon aurait pu réduire ou éviter le besoin et les risques d’une confrontation de l’énergie nucléaire avec les mouvements de l’écorce terrestre. L’humanité, comme le climat, est un système complexe dans lequel la recherche de gains à court terme peut compromettre la survie à long terme. Fukushima nous le redit brutalement.

 

3. L’impact de nos activités étant aujourd’hui à l’échelle du monde, ne serait-il pas temps que l’humanité dans son ensemble tente un changement radical de paradigme, et que l’énergie, l’air et l’eau deviennent des biens communs recherchés, produits et distribués par tous pour tous? Nous savons déjà économiser l’énergie, accroître l’efficacité énergétique, évaluer le potentiel de nouvelles sources d’énergie, choisir la combinaison des sources adaptée à chaque région. Reste à le mettre en œuvre.

 

Reste aussi à résoudre des problèmes immenses : stocker et transporter efficacement l’énergie. Sont-ils plus complexes sur les plans scientifique, technique, économiques que ceux résolus pendant le dernier siècle, créeraient-ils moins d’emplois? Certainement pas. La vraie, l’énorme difficulté est de quitter une démarche orientée vers le profit immédiat et la minimisation des coûts, pour une démarche tendant à chercher des solutions stables, sûres, pacifiques et économiques dans la durée. Impossible? L’efficacité typique d’un moteur à essence a doublé à peine en 100 ans, alors que l’efficacité d’une mémoire d’ordinateur a été  multipliée par cent millions en 40 ans. La différence : imagination et décision, détermination, et investissement massif dans une recherche à long terme plutôt que maximisation des profits. Le rôle des scientifiques pour faire apparaître de telles réalités est devenu crucial.

 

Dans le monde d’après Fukushima, les scientifiques ne pourront plus se satisfaire d’approvisionner en expertises et avis des décideurs politiques et économiques qui ont leur agenda propre, à plus ou moins courte vue. Sans arrogance et avec leurs concitoyens, il est grand temps pour eux de s’exprimer massivement et partager les responsabilités des décisions sociétales. Pour contribuer à concevoir un monde dans lequel les actions à court terme incorporent, sans les ignorer, leurs conséquences à long terme.

 

Harry Bernas

 

 

 

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 20:13

Après l'abandon du nucléaire par l'Allemagne, l'Italie fait aussi marche arrière :

 

Le gouvernement italien a annoncé, mardi 19 avril, dans un communiqué, qu'il avait présenté un amendement à une loi en cours d'examen au Parlement pour mettre fin à son programme de retour au nucléaire et qu'il entend définir une "nouvelle stratégie énergétique nationale".

 

source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/04/19/l-italie-veut-mettre-fin-a-son-programme-nucleaire_1510083_3244.html#xtor=AL-32280184

 

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 22:53

A voir sur France 2, l'émission "Complément d'enquête", de Benoît DUQUESNE, qui fait un état des lieux de la gestion du nucléaire : "Nucléaire, la catastrophe qui change tout"

 

Où l'on apprend que :

 

  - On a frisé la catastrophe à la centrale du Blayais (Gironde) en 1999.

  - On espère se débarasser des déchets radioactifs en les enterrant à Bure (Meuse), cadeau empoisonné pour 5000 générations futures.

  - L'expérience de la mine d'Asse (Basse-Saxe) est désastreuse : le sol bouge et l'eau s'infiltre, il va falloir remonter 130 000 fûts radioactifs.

  - EDF a tenté de démenteler la centrale de Brennilis (Finistère) sans que la population ne soit consultée. On se demande encore comment démonter le réacteur, 25 ans après l'arrêt du réacteur.

  - Un lobby veut la peau des énergie renouvelables.

  - France 2 a fait faire des analyses de légumes au Japon.

 

Voir l'émission ici :

http://info.france2.fr/complement-denquete/

 

 

Présentation de l'émission  :

 

Depuis le 12 mars dernier, le monde entier vit au rythme des explosions et des fuites radioactives de la centrale de Fukushima. Jour après jour, chacun découvre les effrayants mensonges et les approximations de l’exploitant Tepco. Alors que les ingénieurs peinent à reprendre le contrôle des réacteurs, que risquent vraiment les Japonais ? Mais qu’en est-il en France, où chaque habitant vit à moins de 300 km d’un réacteur ? EDF dit avoir les centrales les plus sûres de la planète... comme l’affirmaient les Japonais il y a encore quelques semaines ! Quelles sont les centrales les plus fragiles ? Que deviennent-elles quand elles ne produisent plus de courant, sait-on réellement les démanteler ? Faut-il comme en Allemagne, préparer la fin du nucléaire, et tout miser sur les énergies renouvelables ?


Reportages :

 

Lost in radiation

Un reportage de Jérôme Bermyn et Annie Tribouart.

Elle s’appelle Reiko, vit depuis 20 ans en France, et à l’heure où tout le monde fuit, elle a décidé de retourner au Japon, persuadée que les autorités minimisent la gravité de la catastrophe. De Tokyo où elle rejoint les premiers militants qui s’organisent contre le nucléaire, à Sendai, au nord de la centrale de Fukushima, où elle vient retrouver sa famille, son capteur de radioactivité en poche, reportage aux côtés de Reiko dans le Japon des anti-nucléaires.

 

Des centrales au rebut

Un reportage de Romain Verley et Pierre-Jean Perrin.

Que deviennent les centrales françaises une fois mises à la retraite ? C’est un enjeu majeur de l’industrie du nucléaire : le démantèlement. Il coûte cher, dure près de 30 ans. Complément d’enquête à Choos, dans les Ardennes et à Brennilis, en Bretagne, qui devait être un exemple du savoir-faire d’EDF. Un chantier bloqué par les recours déposés par les écologistes.

 

Qui veut la peau des énergies renouvelables ?

Un reportage de Thomas Horeau.

Qu’en est-il des énergies renouvelables ? Pourquoi ne se développent-elles pas plus ? Lors du Grenelle de l’environnement, la France en avait fait une priorité. Depuis, leur développement est entravé. Qu’elles soient dans le solaire ou l’éolien, de plus en plus d’entreprises doivent licencier faute de marchés, et à cause de réglementations devenues plus contraignantes.

 

Lost in radiation

Un reportage de Jérôme Bermyn et Annie Tribouart.

Elle s’appelle Reiko, vit depuis 20 ans en France, et à l’heure où tout le monde fuit, elle a décidé de retourner au Japon, persuadée que les autorités minimisent la gravité de la catastrophe. De Tokyo où elle rejoint les premiers militants qui s’organisent contre le nucléaire, à Sendai, au nord de la centrale de Fukushima, où elle vient retrouver sa famille, son capteur de radioactivité en poche, reportage aux côtés de Reiko dans le Japon des anti-nucléaires.

 

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19 avril 2011 2 19 /04 /avril /2011 21:30

[Données mises à jour de 2011 à 2018]

 

12 mars 2011 : à la suite de l'explosion du bâtiment du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Dai-ichi, un employé, griévement blessé, est resté piégé dans la grue-console de la cavité de ravitaillement. Il a été confirmé qu'il était décédé de ses blessures.

 

source :

 

http://www.world-nuclear-news.org/RS_Battle_to_stabilise_earthquake_reactors_1203111.html

 

Mise à jour du 21/03/2021 : Selon un autre article du même site d'information (WNN), cet accident aurait eu lieu à la centrale nucléaire de Fukushima Daini à la suite du séisme.

 

15 mars 2011 : selon l'Agence japonaise de sûreté nucléaire, à la suite de l'explosion du bâtiment du réacteur n°4 de la centrale de Fukushima Daiichi, deux techniciens ont été portés disparus. L'agence ne précise pas l'identité des deux techniciens dont on est sans nouvelles et qui se trouvaient dans le secteur de la turbine du réacteur n°4.

http://fr.reuters.com/article/newsOne/idFRPAE72E10320110315

Mise à jour 21/03/2021 : selon d'autres sources, ces deux employés auraient été portés disparus dès le 11 mars. Ils seraient morts dans les sous-sols du BR4 à l'arrivée du tsunami. Kazuhito Kokubo et Yoshiki Terashima, âgés respectivement de 24 et 21 ans, se trouvaient au niveau -1 quand la vague a inondé la centrale, Ils n'ont été récupérés que le 30 mars, selon un communiqué de presse de Tepco du 03/04/11 confirmé par le témoignage de Masao Yoshida, directeur de la centrale.

source :

https://www.world-nuclear-news.org/Articles/Deaths-confirmed-at-Fukushima-Daiichi

 

 

 

24 mars 2011 : un agriculteur de 64 ans s'est pendu après avoir pris connaissance de l'interdiction de consommer du chou et autres légumes provenant de la préfecture de Fukushima en raison de la contamination radioactive. Il s'était lancé dans l'agriculture biologique il y a une trentaine d'années, et la production du chou était une des spécialités de son exploitation.

 

source :

 

http://www.asahi.com/english/TKY201104270132.html

 

 

 

14 avril 2011 : le doyen du village d’Iitate, âgé de 102 ans, s’est donné la mort après avoir appris que son village, situé à 40 km de la centrale de Fukushima, devait être évacué. Iitate se trouve en effet faire partie des 5 localités que le gouvernement nippon a décidé le 11 avril de faire évacuer d’ici un mois, avec Katsurao, Namie, Kawamata et Minamisoma, en plus de la zone de 20 km autour de la centrale.

Histoire détaillée (courrier International).

 

source :

 

http://www.france24.com/fr/20110414-fukushima-centenaire-suicide-plutot-devoir-quitter-maison

 

7 ans plus tard... Tepco est condamné à indemniser la famille du centenaire

lire : https://www.tdg.ch/monde/asie-oceanie/tepco-condamne-suicide-centenaire/story/20169999

 

 

 

mars-avril 2011 : 45 personnes parmi 440 patients de l'hôpital (340) et de l'hospice (100) adjacent de Futaba à Okuma sont décédées après l'évacuation forcée. Les autorités sont en train d'enquêter pour comprendre pourquoi 90 patients ont été abandonnés sur place. Après le tremblement de terre et la coupure d'électricité suivis de l'ordre d'évacuer, le 12 mars, 209 personnes en mesure de marcher sont parties avec le personnel. Les grabataires et les personnes handicapées n'ont pas pu suivre. Le directeur de l'hôpital aurait alerté les autorités qui ne sont intervenues que le 14 mars. Entre temps, les patients abandonnés étaient dans un état déplorable. Ils souffraient de déshydratation car ils n'avaient rien eu à manger pendant 3 jours. L'abri supposé les accueillir n'avait aucune structure médicale. 10 sont décédés pendant ou après l'évacuation. 21 autres sont partis le 15 mars en bus pour l'hôpital d'Aizu. 6 autres sont décédés dans les jours qui ont suivi. Le 6 avril la police a découvert 4 corps à l'hôpital de Futaba. Ils n'ont jamais été évacués. Pour l'un d'entre eux, le certificat de décès mentionne : "décédé le 14 mars d'un cancer du poumon". D'autres patients, évacués vers d'autres lieux sont aussi décédés. (D'après une enquête publiée dans le quotidien Mainichi du 26 avril)

 

source :

 

http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/

 

 

 

14 mai 2011 : un sexagénaire, M. Osumi, employé sur le site de Daiichi par la sous-traitance dans la tranche horaire 6h-9h à des travaux de déblaiement et de portage (il transportait une scie électrique), s’est senti mal le jeudi 12 mai et, après avoir été transporté à l’hôpital, il y est décédé le samedi 14 mai vers 9h30 ; selon Tepco, il n’avait pas reçu une forte dose d’irradiation (0,17 mS), mais la fatigue, le stress…

 

sources :

 

http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91037.html

 

http://headlines.yahoo.co.jp/hl?a=20110514-00000293-yom-soci

 

http://www.pauljorion.com/blog/?p=24276

 

https://www.facebook.com/video/video.php?v=10150207405583429&oid=130476773694394&comments

http://japon.aujourdhuilemonde.com/le-japon-reconnait-la-mort-par-surmenage-dun-%C2%AB%C2%A0liquidateur%C2%A0%C2%BB-de-fukushima

 

 

 

 

15 juin 2011 : un éleveur de bovins de Soma (préfecture de Fukushima), s'est suicidé en laissant ce message : "Je souhaite qu'il n'y ait pas de centrale nucléaire". L'homme avait été contraint d'abattre une partie de son troupeau et de fermer son entreprise laitière à cause de l'accident de Fukushima Daiichi. Il a été retrouvé samedi pendu dans une étable où il avait écrit sur les murs : "J'ai perdu toute ma motivation au travail", "Pour les autres éleveurs, ne succombez pas à la centrale nucléaire".

 

source :

 

http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T110614004193.htm

 

 

 

3 juillet 2011 : selon une enquête du Yomiuri, 77 personnes âgées qui ont dû évacuer leur maison de retraite sont décédées dans les 3 mois qui ont suivi la catastrophe. C'est 3 fois plus que les 25 décès enregistrés pendant la même période l'année précédente. Elles avaient entre 68 et 104 ans.

 

source :

 

http://www.acro.eu.org/chronoFukushima.html

 

 

 

16 août 2011 : Un employé de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est mort d’une leucémie foudroyante. Il avait travaillé pour Tepco durant une semaine, affecté à la surveillance de points chauds, pour éviter l’irradiation inutile des ouvriers. Tepco a fait savoir que sa mort n’a pas de lien avec son activité au sein de la centrale. Il n’aurait reçu que 0,5 mSv en externe, et aucune irradiation interne. TEPCO a souligné que sa mort était une affaire privée et que l’entreprise n’avait aucune intention d’enquêter plus loin maintenant que le médecin avait démenti toute relation entre le décès et le travail à Fukushima Daiichi.

 

sources :

 

http://ex-skf.blogspot.com/2011/08/worker-died-of-acute-leukemia-tepco.html

 

http://blogs.wsj.com/japanrealtime/2011/08/31/fukushima-daiichi-death-not-related-to-plant-work-tepco/

 

 

 

     

 

16 septembre 2011 : Un pêcheur / journaliste, Abe Hiroto, qui tenait une chronique régulière dans le journal "Rod & Reel", est mort d’une leucémie lymphoïde aiguë le 16 septembre à l'âge de 24 ans après avoir été hospitalisé le 26 août. Il mangeait du poisson de Fukushima. Ses amis et ses collègues ne pensent pas que c'était à cause de l'accident nucléaire, mais ils n'excluent pas cela. 

source :

http://ex-skf.blogspot.com/2011/11/angler-who-died-of-acute-lymphocytic.html

http://media.yucasee.jp/posts/index/9658

 

Entre juillet et octobre 2011 : un travailleur de 21 ans est mort d’un infarctus. Il avait travaillé à la centrale de Fukushima Daiichi de mars à juillet 2011. Il est  mort chez lui, et aucune autopsie n’a été réalisée. Cette mort n’est donc pas comptabilisée. Cette information a été donnée par M. Sakuma, commerçant à Kawamata-machi ‒ à 22 km à l’est du site nucléaire ‒ lors d’une interview accordée au journaliste Iwakami Yasumi. Accablé par les banques à qui il devait 30 millions de yens, cet homme est allé travailler à la centrale tout en étant bien conscient des risques qu’il encourait.

 

source :

http://fukushima-diary.com/2011/10/news-a-raged-fukushima-citizen-talks-about-everything/

 

6 octobre 2011 : Un travailleur employé à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima est décédé subitement jeudi, mais les radiations ne seraient pas en cause, a indiqué la compagnie exploitante du site. L'homme, d'une cinquantaine d'années, est mort jeudi matin après avoir été transporté la veille à l'hopital à la suite d'un malaise en début de journée. Selon la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), il a oeuvré 46 jours à Fukushima Daichi, à l'extérieur des bâtiments, travaillant à l'installation de réservoirs pour le traitement des eaux contaminées. L'homme n'aurait reçu qu'une dose cumulée de radiations de 2,02 millisieverts, selon Tepco, nettement inférieure à la limite annuelle autorisée. "Il est difficile dès lors d'imaginer que la radioactivité puisse être à l'origine de son décès", a expliqué la compagnie à l'AFP. La cause de la mort de cet ouvrier n'a pas été révélée, étant en cours d'investigation. Depuis l'accident du 11 mars, déclenché par le séisme et le tsunami qui ont endommagé les systèmes de refroidissement des réacteurs de cette centrale du nord-est, de nombreux travailleurs oeuvrent à Fukushima dans le but d'y stabiliser la situation d'ici à la fin de l'année. Ce décès est le troisième enregistré parmi les personnes employées dans la centrale depuis l'accident, sans compter deux salariés morts le jour du tsunami.Dans tous les cas, la responsabilité des radiations a été écartée.

(Source AFP) : http://www.liberation.fr/sciences/01012364123-fukushima-un-employe-est-mort-subitement-pas-a-cause-des-radiations

Autre source du 11 octobre 2011 (sans doute le même évènement) :  Un employé d'une cinquantaine d'années est mort brusquement alors qu'il se rendait à la centrale de Fukushima Daiichi. Tepco (l'opérateur du site) affirme que ce décès est sans rapport avec les radiations ou la surcharge de travail, et soutient qu'il en va de même pour les récents décès de deux autres liquidateurs. "Le premier technicien est mort d'un infarctus, le deuxième d'une leucémie aiguë", rappelle l'Asahi Shimbun.

source : http://www.courrierinternational.com/breve/2011/10/11/un-troisieme-liquidateur-mort-a-fukushima

 

 

 

12 décembre 2011 : Lors de la conférence de presse du jour TEPCo a annoncé qu’un homme de 60 ans est décédé lors de la décontamination de la centrale de Fukushima. Ils ont assuré, comme pour les morts précédentes, que cela n’avait rien à voir avec la radioactivité.

 

13h00: un membre de l'équipe a remarqué qu'il n'était pas rentré du travail. Ils l'ont trouvé inconscient dans sa voiture.

 

13h08: arrivée des ambulanciers. La réanimation a commencé.

 

13h26: Il a été envoyé à l'hôpital.

 

14h00: Ils ont confirmé sa mort.

 

sources :

 

http://www.minpo.jp/view.php?pageId=21096&blockId=9914979&newsMode=article

 

http://fukushima-diary.com/2011/12/a-man-died-at-decontamination-in-fukushima/#.TuXILdIo55w.facebook

 

 

 

 

 

 

9 janvier 2012 :

Aux environs de 14h22 le 9 Janvier, à l'installation de stockage des boues usées (*) de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (1F), un travailleur d'une entreprise sous-traitante qui avait été engagé dans le travail de coulage de béton, a eu des troubles physiques. Il a été emmené à la salle des urgences médicales de l'Unité de 1F de 5 / 6 et a reçu un traitement médical. Parce qu'il était en arrêt cardiorespiratoire, il a été transféré à l’hôpital Kyouritsu d’Iwaki  Hôpital à 15h25. Aucune matière radioactive n’a été trouvée attachée au corps du travailleur.
Aux alentours de 13 heures le 11 Janvier, sa mort a été confirmée par un médecin à 5:02 pm le 9 Janvier.
* Usine de stockage des boues : les installations de stockage des boues radioactives qui sont produites pendant le processus de traitement des eaux accumulées, sur une base temporaire ".

 

source :

 

http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/12011107-e.html

 

     

 

5 février 2012 : Selon une enquête menée par le Yomiuri Shimbun dans 13 municipalités dont les territoires sont contaminés, 573 personnes sont décédées suite à la catastrophe survenue dans la centrale de Fukushima.

 

source :

 

http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T120204003191.htm

 

 

 

 

20 mars 2012 : une femme de 50 ans qui est entrée dans la zone interdite est décédée à Namie-machi dans la préfecture de Fukushima, à 11 heures le 20 mars 2012.

 

Cette femme était entrée dans cette zone avec un permis délivré aux entreprises pour retirer un équipement lourd hors de la zone. Elle a été transportée dans une ambulance dans un hôpital de Minami Soma City, mais sa mort a été confirmée au quartier général local d'urgence nucléaire. Elle était soudainement tombé malade, s’était rendue à la salle de bain, où elle avait perdu conscience et s'était effondrée.

 

 

 

sources :

 

http://ex-skf.blogspot.it/2012/03/woman-in-her-50s-dies-inside-no-entry.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter

 

http://www.47news.jp/CN/201203/CN2012032001001682.html

 

     

 

22 août 2012 : Un employé de la centrale nucléaire, âgé d'une cinquantaine d'années, est mort d'un arrêt cardiaque, a annoncé le gérant du site jeudi 23 août. L'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) a estimé que ce décès ne semblait pas lié aux niveaux de radiation élevés. Selon Tepco, ce travailleur a été victime d'un arrêt cardiaque mercredi alors qu'il travaillait à l'installation d'un système de stockage pour de l'eau radioactive. Le personnel médical n'a pu que constater son décès. "Il ne semble pas y avoir de lien de causalité entre sa mort et la radioactivité car il est mort d'une attaque cardiaque", a souligné un porte-parole. Une dose cumulée de 25,24 millisieverts a été mesurée sur l'employé décédé, d'après Tepco. 

 

sources :

http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/fukushima-un-employe-decede-les-scientifiques-craignent-le-pire_326984.html

 

 

27 février 2013 : NHK a annoncé qu’un homme de 50 ans ayant travaillé à la centrale de Fukushima Daiichi était mort le 27 février 2013 (hôpital d'Iwaki). Il avait travaillé en particulier sur la préparation de la couverture de l’unité 3. Il avait cumulé 25 mSv depuis juin 2011. On ne connaît pas la cause de sa mort.

 

source :

http://ex-skf.blogspot.fr/2013/02/another-fukushima-i-nuke-plant-worker.html

 

 

19 juin 2013 : A la suite de la maladresse d'une députée Japonaise, le bilan de la catastrophe nucléaire Japonaise a été réactualisé par la préfecture de Fukushima : ce sont 1415 décès qui sont aujourd'hui officiellement liés aux conséquences de l'accident nucléaire. (Mais probable confusion avec les victimes de la catastrophe naturelle séisme + tsunami)

http://www.midilibre.fr/2013/06/19/pas-de-deces-dus-a-fukushima-une-elue-declenche-la-colere,719294.php

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/06/19/97002-20130619FILWWW00266-fukushima-une-elue-declenche-la-colere.php

 

 

11 mars 2014 : De nombreux journaux en France reprennent cette info de l'AFP, par exemple Le Monde : "Officiellement, aucun décès n'a été enregistré comme conséquence directe des émissions radioactives de la centrale. Pourtant, selon des statistiques officielles relayées par l'AFP, 1 656 personnes sont mortes dans la préfecture de Fukushima de stress, de suicides ou de complications de santé."  Mais attention, le journaliste de l'AFP qui rapporte ce nombre a confondu la catastrophe naturelle et la catastrophe nucléaire. Sur les 1656 victimes, la source japonaise indique que 1607 décès ont été causés par le séisme et le tsunami dans la préfecture de Fukushima.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/03/11/la-catastrophe-nucleaire-de-fukushima-trois-ans-apres_4380367_3244.html

Autres journaux, voir cet article : http://blogs.mediapart.fr/edition/nucleaire-lenjeu-en-vaut-il-la-chandelle-pour-lhumanite/article/180314/zero-sur-20-mon-quotidien-playbac-qui-ecrit ]

Source d'origine (Nikkei) : http://www.nikkei.com/article/DGXNZO67095920Q4A220C1CR8000/

 

 

28 mars 2014 : Un travailleur a « été enseveli sous des sédiments » lors de travaux d’excavation près d’une zone destinée à l’entreposage de détritus, a expliqué un porte-parole de Tepco, Masayuki Ono, lors d’une conférence de presse.

« Il a été transporté à l’hôpital où son décès a été confirmé », a-t-il ajouté, précisant que c’était « la première fois depuis l’accident atomique du 11 mars 2011 qu’un ouvrier meurt en cours de travaux sur le site ».

Cet ouvrier effectuait des préparatifs pour l’entreposage de détritus. Il était à l’intérieur d’un trou quand il a été enseveli par de la terre, selon les premières explications.

« Il a été conduit inconscient dans une salle de soins d’urgence puis dans un hôpital d’Iwaki, une des villes les plus proches hors de la zone évacuée », à plusieurs dizaines de kilomètres.

« Les services de police sont en train d’enquêter sur place et d’interroger les témoins », a aussi précisé M. Ono.

« Nous n’avons pas pour le moment d’autres informations à donner », s’est-il excusé. Il ne s’agit pas d’un employé de Tepco mais d’un ouvrier quinquagénaire travaillant pour une autre société.

http://www.nipponconnection.fr/un-ouvrier-decede-a-la-centrale-fukushima-daiichi/

 

Lors de l’accident, le blessé, un quinquagénaire, a été transporté par ambulance dans un hôpital à plus de 40 kilomètres de la centrale isolée dans une zone désertée. Il a fallu plus d’une heure de route pour atteindre l’établissement où son décès a été confirmé. Il s’était alors écoulé plus de trois heures depuis l’accident.

http://www.liberation.fr/monde/2014/03/29/fukushima-des-travailleurs-en-colere-apres-la-mort-d-un-des-leurs_991328

 

 

30 août 2014 :

56 personnes se sont suicidées depuis 2011 La compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco) a été condamnée le 26 août à verser 49 millions de yens (357 000 euros) de dédommagements à la famille d'une femme s'étant suicidée à cause de la catastrophe nucléaire de Fukushima de mars 2011. Hamako Watanabe a mis fin à ses jours en s'immolant par le feu en juillet 2011, devant sa maison de Kawamata, village situé à une soixantaine de kilomètres de la centrale. Elle souffrait d'une grave dépression après avoir dû, comme 150 000 autres personnes, évacuer son domicile à cause de la contamination radioactive.

C'est la première fois que Tepco est jugé devant un tribunal et, selon les avocats de la famille Watanabe, le verdict « aura un impact fort dans les affaires liées aux accidents nucléaires ». Les différends entre la compagnie et les victimes de l'accident nucléaire se réglaient jusque-là au travers d'un organe d'arbitrage spécial. Selon la police, 56 personnes se sont suicidées dans le département de Fukushima depuis le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire de 2011.

 source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/08/30/la-catastrophe-de-fukushima-plus-couteuse-que-prevu_4479262_3244.html

 

11 septembre 2014 : Une tribune de Cécile Asanuma-Brice du 23 septembre 2014 rapporte : "Selon le journal Tokyo Shimbun, plus de 1100 décès sont comptabilisés au 11 septembre"

http://www.liberation.fr/terre/2014/09/23/la-legende-fukushima_1106968

source Tokyo Shimbun : http://www.tokyo-np.co.jp/article/national/news/CK2014091102000147.html

 

 

1er août 2015 :

Tepco rapporte qu’un travailleur de Fukushima est mort le 1er août. Il s’agit d’un homme d’une trentaine d’années. Ce jour-là, il a travaillé de 6h00 à 9h00 au projet de mur souterrain congelé. En rentrant chez lui il s’est arrêté au “J-village” parce qu’il se sentait malade. Il a immédiatement été hospitalisé mais sa mort a été confirmée autour de 13h00.

http://fukushima-diary.com/2015/08/another-fukushima-worker-died-after-leaving-the-frozen-wall-area-tepco-the-cause-of-death-is-not-identified/

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/handouts/2015/images/handouts_150803_04-j.pdf
http://www.tepco.co.jp/tepconews/library/archive-j.html?video_uuid=j6ozz5yx&catid=69619

http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/6333-fukushima-japon-deces-inexplique-employe-centrale.html?xtref=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com#https://www.facebook.com

 

8 août 2015

Selon Tepco, un travailleur sous-traitant est mort dans la centrale nucléaire de Fukushima en début de matinée du 8 août 2015.

Il s'agit d'un homme de 52 ans. Sa tête a été prise par le couvercle d'un camion-pompe. Le chauffeur qui l'a trouvé l'a envoyé aux urgences environ 30 min plus tard. Néanmoins, sa mort a été confirmée 90 mins après sa découverte.
Ce travailleur décédé était en train de nettoyer ce camion qui est utilisé dans la zone du mur d'eau congelée. C'est dans cette même zone qu'un autre travailleur est mort.

Tepco a affirmé au cours de sa conférence de presse que le travailleur décédé avait demandé à l'opérateur de fermer le couvercle. Il est difficile de comprendre pourquoi il a mis sa tête sous le couvercle en train de se refermer. Il est possible qu'il ait perdu conscience juste avant.

http://www.tepco.co.jp/…/20…/images/handouts_150808_01-j.pdf
http://www.tepco.co.jp/cc/press/2015/1257026_6818.html
http://www.tepco.co.jp/cc/press/2015/1257024_6818.html
http://www.tepco.co.jp/tepconews/library/archive-j.html…

http://photo.tepco.co.jp/date/2015/201508-j/150808-01j.html

(source : Fukushima Diary)

 

21 août 2015

On a signalé aux urgences qu’un travailleur sous-traitant avait perdu connaissance le 21 août 2015 à 13h10. Ce travailleur transportait du matériel pour les eaux extrêmement radioactives retenues à côté du bâtiment de la turbine du réacteur 1.
Il a été envoyé en ambulance à l’hôpital d’Iwaki Kyouritsu mais sa mort a été confirmée à 15h47. Son âge et son sexe ne sont pas précisés.

http://www.tepco.co.jp/nu-news/2015/1258173_6869.html
http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/handouts/2015/images/handouts_150821_10-j.pdf

(source : Fukushima Diary)

 

 

26 août 2015

Le journal Nikkan Gendai rapporte que depuis 2011, "64 travailleurs ont eu des blessures mortelles à la centrale nucléaire de Fukushima". Pourtant, Tepco n'avait déclaré à cette date que 13 décès aux médias.

http://www.nikkan-gendai.com/articles/view/news/163113

http://blogs.mediapart.fr/blog/cecile-asanuma-brice/191015/fukushima-bilan-d-une-situation-sanitaire-inquietante

Il s'agit probablement d'une erreur du journal Nikkan Gendai car, selon le site Jiji.com, il s'agit de 64 victimes d'accidents du travail (dus à l'hyperthermie, à des chutes, à des blessures, etc.), mais pas forcément mortelles.

http://www.jiji.com/jc/zc?k=201504/2015043000987

 

 

9 septembre 2015

Un travailleur sous-traitant a été trouvé inconscient dans les toilettes de l’entrée du bâtiment de gestion de la centrale de Fukushima le 9 septembre à 12h45.
Environ 10 minutes plus tard, il a été confirmé être en état d’arrêt cardio-ventilatoire.
Sa mort a été confirmée par l’hôpital de Iwaki Kyouritsu à 15h10.
Son identité n’a pas été divulguée.
Son niveau d’irradiation n’est pas donné non plus.

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/handouts/2015/images/handouts_150909_13-j.pdf

http://www.tepco.co.jp/nu-news/2015/1259686_6869.html

(source : Fukushima Diary)

 

16 février 2016

"Quatre ans après la catastrophe, le bilan est éloquent. La catastrophe nucléaire a provoqué 1979 décès indirects (suicides, crises cardiaques) contre 1373 pour le tsunami alors que les victimes directes de la catastrophe naturelle sont plus nombreuses"

source : http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/20160215.OBS4653/accident-nucleaire-les-lecons-japonaises.html

 

 

 

 

7 septembre 2018

Fukushima : le Japon admet pour la première fois le lien entre l'exposition aux radiations et un décès

Selon les médias nationaux, le Japon reconnaît, pour la première fois, qu'un décès d'un employé travaillant à la centrale de Fukushima est lié à l'exposition à des radiations.

La victime, âgée d'une cinquantaine d'années, a développé un cancer du poumon diagnostiqué en février 2016, après avoir participé au moins à deux reprises aux travaux d'urgence à Fukushima entre mars et décembre 2011, après la survenue du tsunami qui avait dévasté la centrale le 11 mars 2011. Il était en charge de la mesure de la radiation dans la centrale, revêtu, selon les informations disponibles, d'un masque et d'une combinaison de protection.

C'est la première fois que les autorités japonaises reconnaissent l'association entre l'exposition aux radiations et la mort de cet employé selon le quotidien « Mainichi ». Le ministère de la Santé, du Travail et de la Sécurité sociale a décrété que des indemnités devraient être versées à la famille.

Le gouvernement a en revanche déjà versé des compensations à quatre autres employés, atteints d'un cancer. 

L'accident nucléaire de Fukushima, le pire depuis Tchernobyl en avril 1986, a entraîné l'évacuation de centaines de milliers d'habitants. Ses conséquences sanitaires sont encore sujettes à polémiques. Selon un dernier bilan de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) publié en mars 2018, malgré l'augmentation de la prévalence de nodules tumoraux de la thyroïde chez les enfants, il est encore « prématuré de se prononcer sur une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde consécutive à l'accident chez les enfants présents en 2011 dans la préfecture de Fukushima ». Mais en 2016, deux ONG de médecins militant contre l'énergie nucléaire évoquaient une fourchette allant de 9  600 à 66  000 cancers supplémentaires, liés à l'accident de 2011.

(Coline Garré, Le Quotidien du médecin.fr)

21 janvier 2019

Dans un rapport du 22/01/2019, Tepco a brièvement annoncé qu'un ouvrier de Fukushima avait été confirmé mort le jour précédent. Le rapport n'a que quelques lignes, aucun détail n'est révélé, y compris la cause du décès. Même le communiqué de presse ne mentionne pas cette mort. Les comptes-rendus quotidiens des jours suivants l’ont ignoré totalement. Selon le reportage, dans l'après-midi du 21/01/2019, un employé de Fukushima d'une société sous-traitante est tombé inconscient. Le travailleur a été transporté d'urgence, mais il a été confirmé qu'il était mort pendant la journée.


Sources :
http://www.tepco.co.jp/press/report/2019/1512386_8985.html

rapporté par Iori Mochizuki dans le blog Fukushima Diary

http://fukushima-diary.com/2019/02/another-fukushima-worker-died-no-details-announced/

 

Tableau récapitulatif

Travailleurs morts à Fukushima déclarés par Tepco (sauf le n°6)

 

Date

Nom

Age

Sexe

Travail

Circonstances du décès

Cause officielle du décès

1

12/03/11

inconnu

Inconnu

H

Grutier

Piégé dans une grue du réacteur n°1 de la centrale de Fukushima Daini

Décédé de ses blessures

2

11/03/11

Osumi Kazuhiko Okubo

24 ans

H

Technicien

Dans le sous-sol du bâtiment turbine du BR4

Mort par choc hémorragique suite à un polytraumatisme

3

11/03/11

Yoshiki Terashima

21 ans

H

Technicien

Dans le sous-sol du bâtiment turbine du BR4 Mort par choc hémorragique suite à un polytraumatisme

4

14/05/11

M. Osumi

sexagénaire

H

Déblaiement et portage de matériel

Il transportait un outil

Fatigue et stress

5

16/08/11

inconnu

Inconnu

H

Surveillance de points chauds

inconnues

Leucémie foudroyante

6

Entre juillet et octobre 2011

inconnu

21 ans

H

inconnu

Mort chez lui

Infarctus

7

06/10/11

inconnu

quinquagénaire

H

Installation de réservoirs pour le traitement des eaux contaminées

inconnues

Mort subite

8

12/12/11

inconnu

60 ans

H

Décontamination de la centrale

Trouvé inconscient dans sa voiture

inconnue

9

09/01/12

inconnu

inconnu

H

Installation de stockage des boues usées : coulage de béton

Troubles physiques lors de son travail

arrêt cardiorespiratoire

10

20/03/12

inconnu

50 ans

F

Retrait d’un équipement lourd hors de la zone contaminée

Soudainement tombée malade, perte de conscience

inconnue

11

22/08/12

inconnu

quinquagénaire

H

Installation d'un système de stockage pour de l'eau radioactive

Arrêt cardiaque

Attaque cardiaque

12

27/02/13

inconnu

50 ans

H

Préparation de la couverture de l’unité 3

inconnues

Inconnue

13

28/03/14

inconnu

quinquagénaire

H

Travaux d’excavation près d’une zone destinée à l’entreposage de déchets

Il était à l’intérieur d’un trou quand il a été enseveli par de la terre.

Accident du travail

14

01/08/15

inconnu

Trentenaire

H

Projet de mur souterrain congelé

Il s’est senti mal en rentrant chez lui.

Inconnue

15

08/08/15

inconnu

52 ans

H

Nettoyage d’un camion qui est utilisé dans la zone du mur d'eau congelée

Sa tête a été prise par le couvercle d'un camion-pompe. Possible perte de conscience

Accident du travail

16

21/08/15

inconnu

inconnu

inconnu

Transport de matériel pour les eaux extrêmement radioactives retenues à côté du bâtiment de la turbine du réacteur 1

inconnues

Arrêt cardio-ventilatoire

17

09/09/15

inconnu

inconnu

H

Inconnu

Trouvé inconscient dans les toilettes de l’entrée du bâtiment de gestion de la centrale

inconnu

18

05/09/18

inconnu

Quinquagénaire

H

Employé

Cet employé était chargé de mesurer la radioactivité dans la centrale ; il portait alors un masque et une combinaison de protection.

Cancer des poumons apparu en février 2016 suite à l’exposition à la radioactivité

19

21/01/19

inconnu

inconnu

H

Employé d'une société sous-traitante

inconnues

Inconnue

D'autres morts ne sont pas comptabilisés par Tepco, comme le souligne Olivier Cabanel dans son article " Fukushima, le mythe du zéro morts" :

"Comment se fait-il dès lors que les gestionnaires de l’accident japonais continuent de prétendre qu’aucune mort ne serait consécutive à la catastrophe nucléaire ?

Une partie de la réponse nous vient d’une journaliste japonaise indépendante Mako Oshidori.

Elle était présente à la conférence de presse qui a suivi la conférence organisée par la section allemande de l’IPPNW (l’international Physicians for Prevention of Nuclear War) qui s’est tenue le 6 mars 2014, et elle a indiqué avoir découvert une étrange note de TEPCO qui disait clairement qu’il fallait « couper court aux questions de la journaliste de manière appropriée ».

La journaliste, riche de 3 ans d’études à la faculté de médecine de l’université des sciences de la ville de Tottori, a révélé que Tepco et le gouvernement censuraient la mort des travailleurs de Fukushima, et qu’elle avait été suivie par des agents dès qu’elle avait commencé à enquêter, prouvant la réalité de ses affirmations en produisant une photo prise à l’insu de l’agent qui la surveillait.

Elle a malgré tout réussi à interviewer un infirmier qui travaillait dans la centrale nucléaire de Fukushima après l’accident, et qui a cessé son travail en 2013. lien

Extrait : « jusqu’à maintenant plusieurs travailleurs de la centrale sont morts, mais seuls les décès de ceux qui sont morts pendant le travail sont rendus publics, et aucuns de ceux qui sont morts brutalement lorsqu’ils n’étaient pas en poste, n’est rapporté (…) il y a des travailleurs qui après avoir fini leur contrat, fortement irradiés finissent par mourir un mois plus tard, mais aucun d’eux n’est ni signalé, ni pris en compte au bilan des morts … ». lien

Ces révélations confirment des rapports antérieurs, faisant état du mépris criminel de Tepco envers les vies humaines."

Qui compte le nombre de travailleurs morts à Fukushima ?

 

 

 

 

 

 

----------------------------------------

 

 

 

Pour rappel, en France, il y a 35 ans, le nucléaire faisait sa première victime

 

Le 31 juillet 1977, 60 000 personnes étaient venues manifester pacifiquement contre le projet Superphénix. Mais de violents affrontements avaient eu lieu, d’où des blessés par dizaines dont des graves (main et jambe arrachées), et un mort, Vital Michalon, physicien de 31 ans, atteint à la poitrine par une grenade.

 

source :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifestation_%C3%A0_Creys-Malville_en_1977

 

 

 

Par ailleurs, la catastrophe de Tchernobyl, de 1986 à 2004, a provoqué la mort d'environ 985 000 personnes dans le monde.

source :

Chernobyl : Consequences of the Catastrophe for People and the Environment

 

     

 

Enfin, il faut le savoir, dans le monde, la radioactivité a fait au moins 65 millions de morts.

 

source :

http://www.euradcom.org/2003/nouvellesnormes.htm

 

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 21:04

Pourquoi les communiqués de Tepco sur la radioactivité ne concernent généralement que l’iode-131 et pas les autres éléments cesium, uranium, plutonium, strontium et transuraniens (Les transuraniens sont des éléments chimiques plus lourds que l'uranium : neptunium, plutonium, américium et curium ; dans un réacteur, ils dérivent de l'uranium lors de réactions secondaires)

 

Voici un tableau de l'IRSN récapitulant ce qu'on peut trouver entre autres dans les déchets d'une centrale nucléaire :

 

Radionucléide 

Période radioactive 

Emissions principales

Principal descendant

Origines principales

Tritium (3H)

12,32 ans

Bêta 

3He

Cosmique, essais nucléaires, rejets de l’industrie nucléaire et horlogère

Carbone 14 (14C)

5730 ans

Bêta 

14N

Cosmique, essais nucléaires, rejets de l’industrie nucléaire et de la recherche

Cobalt 60 (60Co)

5,27 ans

Bêta , gamma 

60Ni

Rejets de l’industrie nucléaire

Strontium  90 (90Sr)

28,78 ans

Bêta 

90Y

Essais nucléaires, rejets de l’industrie nucléaire

Iode  131 (131I)

8 jours

Bêta , gamma 

131Xe

Rejets de l’industrie nucléaire et des services de médecine nucléaire

Césium  137 (137Cs)

30,07 ans

Bêta , gamma 

137Ba

Essais nucléaires, accident de Tchernobyl, rejets de l’industrie nucléaire

Plutonium  238 (238Pu)

87,7 ans

Alpha 

234U

Essais nucléaires, rejets de l’industrie nucléaire

Plutonium  239+240 (239+240Pu)

24100 ans et 6560 ans

Alpha 

235+236U

Essais nucléaires, rejets de l’industrie nucléaire

 

Mais on a aussi d’autres radionucléides artificiels qui sont mesurés de manière plus ponctuelle dans les milieux aquatiques continentaux et marins sous influence des rejets des installations nucléaires :

 

le manganèse 54 (54Mn),

les cobalts 58 et 60 (58Co et 60Co),

l’argent 110 métastable (110mAg),

l'iode 129 (129I)

le ruthénium 106 (106Ru)

le césium 134 (134Cs)

 

source IRSN : http://www.mesure-radioactivite.fr/public/spip.php?rubrique91

 

La réponse est dans le tableau : pour Tepco, il vaut mieux communiquer sur un élément qui a une période de 8 jours que sur d'autres qui resteront dangereux durant des dizaines, des centaines, des milliers d'années. Du coup, l'information est dédramatisée. On surinforme sur des choses insignifiantes, ça occupe le terrain, mais on prend soin de ne pas tout dévoiler. Comment la communauté scientifique internationale peut-elle accepter ce manque de transparence ? Combien de temps les citoyens du monde accepteront-ils encore de se faire polluer lentement et irrémédiablement pour des milliers d'années par une entreprise privée véreuse ?

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 20:32

Dimanche 17 avril, un robot a mesuré des débits de doses allant de 10 à 49 millisieverts (mSv) par heure dans l’unité 1 (côté nord), et de 28 à 57 mSv dans l’unité 3.

Comparés aux taux habituels des réacteurs en temps normal (0,01 mS/h), ces chiffres montrent une radioactivité de 1000 à 5700 fois supérieure à la normale.

C'est donc difficile d'y travailler longtemps dans ces conditions, d'autant plus que samedi, on avait relevé un pic de radioactivité de 270 millisievert/h sur le côté sud du réacteur n°1.

Du côté de l'unité n°4, de nouveaux arrosages de la piscine de stockage ont eu lieu, son eau de refroidissement étant proche de l’ébullition (s'il en restait ?). On craigait ces derniers jours une fission en cours de combustibles neufs qui y étaient entreposés.

 

source : http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nn20110418x1.html

 

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Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?

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