5 juillet 2011
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Jan Beranek fait partie d’une équipe de militants de Greenpeace et enquête sur
les retombées de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Dans cette vidéo, diffusée à l'origine sur le média russe RT News, il explique que les Japonais
sont encouragés à retourner à leurs vies normales, inconscients des dangers auxquels ils ont à faire face dans la zone contaminée.
Cette vidéo est en langue anglaise, voici un résumé de l'intervention en français :
« Personnellement, je trouve cela très inquiétant, car d'une part vous voyez les autorités japonaises
obliger les gens et la société à revenir à une activité normale, et d’autre part, dans le même temps, il y a des niveaux toujours très élevés de rayonnement dus à la contamination du sol, et
aussi potentiellement dans la nourriture ", a déclaré le militant. "C'est tout simplement incroyable, car à ces niveaux d'exposition, cela pose évidemment un risque pour la vie et la santé de
la population. Si vous tracez un parallèle avec la catastrophe de Tchernobyl, les Soviétiques avaient décidé d'évacuer tous les habitants de l'endroit où le rayonnement est trois ou quatre fois
plus faible que ce que nous voyons dans la ville de Fukushima aujourd'hui ", a ajouté Jan Beranek, qui a personnellement visité la région de Tchernobyl après la catastrophe de 1986.
« Greenpeace fait pression sur le gouvernement japonais pour recueillir et fournir plus d'informations
sur la contamination, en plus de faire son travail de manière indépendante, dit-il. Nous avons effectivement forcé le gouvernement, par exemple, à étendre la surveillance de la mer. Et nous
avons appris aussi que le gouvernement était en train de réviser au moins quelques-unes des mesures de protection pour les enfants, ce qui est évidemment une bonne nouvelle. Pourtant, le
gouvernement est trop lent et fait trop peu par rapport à l’importance de la situation ».
Le militant espère que les conséquences de la catastrophe de Fukushima conduiront le Japon et les autres
nations à changer leur position sur l'énergie nucléaire et à l'éliminer progressivement. Un tel changement s’est déjà produit en Allemagne, en Italie et en Suisse.
« L'énergie nucléaire, nous l'avons vu, est intrinsèquement dangereux. Il y a toujours une combinaison
imprévisible de catastrophe naturelle, de défaillance technologique et d’erreur humaine qui peut aboutir à une situation où un réacteur devient hors de contrôle très rapidement. C'est une
question de quelques heures avant que la débâcle complète n’arrive. Il est dangereux de prendre les paris et continuer avec le nucléaire ».
Publié par Pierre Fetet
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dans
Au Japon