Quatrième témoignage de Permaria
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Action de protestation contre Tepco
Mouvement du refus « provisoire » de paiement
de facture d’électricité
Ayant fini une action protestataire contre Tepco à la succursale à Kawasaki, j’ai vu que l’aiguille de l’horloge de la gare marquait quatorze heures quarante-six. Ce n’était qu’une pure coïncidence, mais ce hasard m’était significatif car s’il n’y avait pas eu ce gigantesque séisme du 11 mars il y a quatre ans, je ne serais pas allée protester à Tepco avec Monsieur Ôtomi, jeune peintre et père de famille d’une trentaine d’année. Son fils a juste quatre ans. Le petit garçon avait quelques mois lors des évènements qui ont eu lieu du 11 au 15 mars 2011, avec l’explosion de trois réacteurs de la centrale de Fukushima Daïichi. Le jeune artiste s’inquiète beaucoup de la santé de son fils et aussi celle de la génération de son enfant. Ils habitent comme moi à Kawasaki, ville qui se trouve à 250 km de la centrale.
Si je n’avais pas appris que ce jeune homme avait créé, avec ses amis, un mouvement anti-nucléaire qui consiste à payer la facture d’électricité en retard au comptoir d’une banque, d’une supérette ou à la poste, un Yen de plus ou moins que la somme demandée, en inscrivant une petite phrase ou un mot pour exprimer notre refus de l’énergie nucléaire, je n’aurais pu dialoguer avec des employés de Tepco.
L’action de protestation, le drapeau très saillant en couleur rouge et blanc et le dialogue avec les gens de Tepco, tout ça, c’est également pour lui une forme d’art, m’a-t-il dit. Nous sommes deux cents ou trois cents ou encore un peu plus qui sommes d’accord avec l’idée de Monsieur Ôtomi : le prélèvement automatique bancaire est la carte blanche au redémarrage des centrales nucléaires.
Voici des photos prises lors de la deuxième action protestataire en août de l’année dernière. Le 20 février, c’était la troisième action protestataire et pour moi c’était la première. Ce jour-là, Tepco ne nous a pas permis de prendre des photos dans leurs locaux. Sur l’affiche passée à un employé de Tepco, on lit nos demandes dont la première est le refus du redémarrage de la centrale nucléaire à Kashiwazaki Kariwa dans le département de Niigata.
Permaria
« Nos demandes : - Ne pas redémarrer la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa dans le département de Niigata, - Démanteler toutes les centrales nucléaires, - Collaborer aux enquêtes effectuées par la justice, - Ne pas cacher les preuves de l’accident, - Réparer vite et sincèrement tous les dégâts aux victimes et les sinistrés, - Traiter Tepco comme une entreprise en banqueroute et résoudre les problèmes de dette.