Par la voix de son président André-Claude Lacoste, l’ASN présentait le jeudi 28 juin 2012 son rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2011. A cette occasion, il faisait aussi le point sur les suites des Évaluations Complémentaires de la Sûreté (ECS) des installations nucléaires conduites après l’accident de Fukushima. Jean-Marc Royer s’est intéressé de près à ce qu’il s’y est dit, et il nous en parle dans l’article qui suit… sans langue de bois.
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La conférence de presse de l’ASN du 28 juin 2012 :
Des approximations savamment dosées, des omissions patiemment élaborées.
Au total une langue de bois, bien ciselée, et de longue date.
par Jean-Marc Royer
Lors d’une conférence de presse tenue le 28 juin, le président de l’ASN présentait le rapport annuel 2011 intitulé « Il y aura un avant et un après Fukushima[1] ». Effectivement, l’ASN se rend à l’évidence et a récemment intégré ─ mieux vaut tard que jamais ─ deux dimensions capitales des dangers du nucléaire, évolution sur laquelle il faudra revenir. Il n’empêche que, par ses origines, la composition de ses personnels et leur provenance professionnelle ou académique (X-Mines, X-Ponts …), ses relations de longue date avec les industries et les opérateurs nucléaires ─ et j’ajouterais l’imaginaire indécrottablement pro-nucléaire de ses membres ─ l’ASN est bel et bien prise, qu’elle le veuille ou non, dans la gangue[2] des intérêts du village nucléaire international. Cette autorité indépendante devrait, question transparence et indépendance, se régler sur le travail que vient de faire la commission indépendante de la diète japonaise pour étudier la catastrophe de Fukushima : un modèle du genre ! Elle serait également bien inspirée de ne pas croire que « les dérapages » du régulateur japonais, la NISA, ne peuvent survenir qu’au Japon[3] … et qu’elle n’aurait pas son propre « examen de conscience » à faire en détail, et en remontant jusqu’à ses débuts.
Depuis trop longtemps l’ASN nous abreuve de sa la langue de bois[4], de ses « éléments de langage » ─ comme disaient les responsables de la communication de l’ex-présidence de la République ─ et de son expression totalement formatée. On se risque même à avancer qu’en France, à cause de la place et du rôle du nucléaire, cela constitue un des critères de recrutement de ses dirigeants. Encore une fois, il faut comparer son langage et ses méthodes à ceux de la commission indépendante nommée par la diète japonaise. Mais dans son ronron hélas coutumier, devant un parterre de journalistes consentants pour ne pas dire plus, lors de cette dernière conférence de presse de la fin juin, nous avons été réveillés à la vingt-huitième minute exactement par les assertions suivantes :
1) « Nous sommes persuadés qu’il peut y avoir un délai jusqu’à 10 ans pour être sûr d’avoir parfaitement compris Fukushima […] A Three Miles Island, il a fallu 6 ans pour être sûr du taux de fusion du cœur du réacteur ». […] Et quelques secondes plus tard :
2) « Fondamentalement, les installations ont tenu au séisme, c’est le tsunami qui a causé des dégradations … et entraîné les dégâts les plus graves. A vérifier » […]
3) « Il y a actuellement deux lectures de la façon dont les japonais se sont comportés face à la perspective du tsunami :
- Les japonais auraient pu prévoir un tsunami de l’importance de celui qui est intervenu, s’ils n’ont pas pris en compte le tsunami c’est de leur part une défaillance grave, une négligence.
- Deuxième lecture, le tsunami était plus important qu’il n’était prévisible dans l’état actuel des connaissances. » […] 29’30 et enfin :
4) « Nous avons un devoir moral de prendre dès que possible les décisions qui nous paraissent s’imposer ». 30’ Comme on peut le constater, le devoir moral de l’ASN s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément …
Reprenons les choses dans l’ordre de leur énoncé.
1) L’ASN a très bien compris ce qui s’est passé dès les premiers jours à Fukushima[5], à savoir la fonte rapide des cœurs des réacteurs 1, 2 et 3, les fuites d’eaux hautement radioactives ainsi que les problèmes de refroidissement des assemblages contenus dans les piscines (SFP) des réacteurs 3 et 4[6]. Ce sont ces phénomènes dont la compréhension était déterminante pour évaluer la gravité de la situation et agir en conséquence afin de protéger les populations. Or TEPCO et le gouvernement japonais les ont cachés durant plus de deux mois, sans parler de leur grave incurie à faire face à cette situation comme l’explique la commission indépendante de la diète tout au long de son récent rapport. Le taux de fusion et bien d’autres éléments sont secondaires par rapport à l’estimation globale de la situation. S’abriter derrière ces « inconnues » revient in fine à se défausser de toute appréciation sur la catastrophe japonaise – ce que la commission indépendante de la diète ne fait pas – et à s’exempter des conclusions que l’on doit en tirer en France et ailleurs.
2) Fondamentalement ceci est un gros mensonge : les problèmes graves ont débuté dès le séisme (Cf. le rapport de la commission, le rapport du BRGM[7], ce que nous avons récemment écris à plusieurs mains concernant la piscine du réacteur N°4 et les extraits de l’article ci-dessous publié en juillet 2007). Ces problèmes ont concerné toutes les installations et en particulier les équipements de refroidissement (notamment tous les circuits hydrauliques) qui n’étaient pas suffisamment résistants aux séismes ainsi que les alimentations électriques extérieures. Le tsunami n’a fait qu’altérer définitivement la situation. Le reconnaître reviendrait à être obligé de réévaluer la robustesse de toutes les centrales japonaises, ce que l’industrie nucléaire et le gouvernement se refusent à faire, préparant ainsi le prochain accident nucléaire japonais. Il y a là un « devoir moral » que l’ASN devrait se garder de refouler.
3) Manque de chance pour le président de l’ASN, le rapport de la commission nommée par la diète paraissait quelques jours après cette conférence de presse. Il y est clairement affirmé que l’ampleur du tsunami était prévisible ! De plus, ceci revient encore une fois à focaliser l’attention sur le tsunami alors qu’il ne fût pas l’élément déclencheur de la catastrophe et que bien d’autres éléments sont venus l’aggraver :
« Les causes directes de l'accident étaient toutes prévisibles avant le 11 Mars 2011. Mais la centrale de Fukushima Daiichi fût incapable de résister au tremblement de terre et au tsunami qui a frappé ce jour-là. L'opérateur (TEPCO), les organismes de réglementation (NISA et NSC[8]) et l'organisme gouvernemental de promotion de l'industrie nucléaire (METI), ont tous échoué à correctement définir les exigences de sécurité les plus élémentaires, tels que l'évaluation de la probabilité d'un accident, la préparation à contenir les effets des dommages d’un tel désastre, et l'élaboration de plans d'évacuation du public dans le cas d'un relâchement important de radionucléides » (page 16 du rapport de la commission indépendante nommée par la Diète, la NAIIC).
Article paru le 11 août 2007 dans le quotidien International Herald Tribune/Asahi Shimbun
(L'article original est à lire ici) [9]
« A moins que des mesures radicales ne soient prises pour réduire la vulnérabilité des centrales aux tremblements de terre, le Japon pourrait vivre une vraie catastrophe nucléaire dans un futur proche. » L’auteur de cet avertissement est le sismologue Ishibashi Katsuhiko, professeur à l'université de Kobe.
Ishibashi Katsuhiko faisait partie du comité d'experts chargé d'établir les normes sismiques des centrales nucléaires japonaises. Il en avait démissionné pour protester contre la position du comité. Il estimait que les recommandations fixées par le comité étaient beaucoup trop laxistes.
Il avait prévenu les autorités de son pays que les centrales japonaises souffraient d'une « vulnérabilité fondamentale » aux séismes. Mais ses avertissements ont été ignorés tant par le gouvernement que par Tepco.
Katsuhiko a lancé son alerte en 2006. Les faits lui ont donné raison dès l'année suivante. Le 16 juillet 2007, un séisme de magnitude 6,8 a provoqué des incidents sérieux à la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, la plus importante unité de production d'électricité nucléaire au monde[10].
Le violent séisme qui a endommagé le 16 juillet 2007 le complexe nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, dans le centre du Japon, était 2,7 fois plus fort que la limite maximale prévue par les constructeurs de la centrale, affirme dimanche le quotidien Mainichi Shimbun. Selon le journal, la compagnie exploitante, TEPCO, a mesuré une accélération au sol de 993 Gals sous la centrale au moment du séisme, alors que Kashiwazaki-Kariwa était prévue pour supporter une accélération maximale de 370 Gals. Toujours d'après le Mainichi Shimbun, 8 des 17 centrales nucléaires du Japon ont été édifiées selon la même estimation d'accélération maximale du sol, et les normes de construction devront sans doute être durcies. (Source)
Avant le séisme de juillet 2007, un autre séisme s'était produit en août 2005, affectant la centrale d'Onagawa, au nord de Fukushima ; encore un autre en mars 2007, dont l'épicentre était à 16 kilomètres de la centrale de Shika. Et cela s'est répété l'année suivante, avec une secousse de magnitude 6,8 à l'est de Honshu, près d'Onagawa et de Fukushima. Même s'il n'y a pas eu de dégâts importants, Tepco a signalé alors trois fuites de liquide radioactif à Fukushima Daini. » [Ces fuites sont la conséquence du fait que toutes les canalisations hydrauliques sont encore moins résistantes que le bâtiment réacteur aux séismes, ndr] (Source)
Ces rappels sont une preuve supplémentaire, s’il en fallait, des déficiences connues des centrales japonaises vis-à-vis des séismes de grande ampleur accompagnés de fortes accélérations au sol. Et l’ASN était bien sûr au courant de ce dossier.
Afin de prendre toute la dimension des interventions publiques de l’ASN, il nous a semblé utile de rappeler l’article suivant :
« Avertissements des exploitants de centrales nucléaires »
[…] L'industrie nucléaire mondiale est en danger, menacée par la négligence et la complaisance qui ont conduit à plusieurs « incidents graves » dans des centrales nucléaires en Europe, aux États-Unis et au Japon au cours des dernières années. […] David Gilchrist, directeur général de British Energy (BE), Robert Saunders, président de First Energy Nuclear Operating Co (Fenoc), l'opérateur de la centrale de Davis-Besse (dans l'État de l'Ohio, ndt), Hans-Joseph Zimmer, directeur de la centrale nucléaire de Philippsburg (en Allemagne, ndt), Istvan Hadnoti, directeur de la sûreté de la Compagnie de la centrale nucléaire de Paks (en Hongrie, ndt), Aies John, président du centre de Moscou de la WANO[11], qui a inspecté Paks, et Tsunehisa Katsumata, président de Tepco, se sont succédés à la tribune pour expliquer comment leurs organisations s'étaient imperceptiblement laissées aller à une situation où le personnel et la direction ne s'étaient pas rendu compte de l'imminence d'un désastre.
[…] Les représentants des compagnies nucléaires, au nombre de plus de trois cents, écoutent, muets de stupéfaction, leurs pairs leur décrire, rétrospectivement, comment cela pouvait se produire, même dans le cas d'organisations reconnues comme étant des industries de pointe. Le président de la WANO, Hajimu Maeda, a déclaré qu'un « mal terrible » menaçait de l'intérieur les établissements des exploitants nucléaires. Il commence, a-t-il dit, par la « perte de motivation à apprendre auprès des autres... un excès de confiance... [et] la négligence dans le maintien d'une culture de sûreté en raison de pressions considérables exercées pour réduire les coûts à la suite de la déréglementation du marché de l'énergie ». […]
S'il n'y est pas remédié, ces problèmes « sont comme un mal terrible qui naît au sein de l'organisation » et peut, s'il n'est pas décelé, conduire « à un accident majeur » qui « détruira l'organisation tout entière ». Le Suédois Rolf Gullberg, président du centre de Paris de la WANO, a énuméré huit «incidents graves» qui se sont produits au cours des dernières années, à commencer par une fuite dans le joint du couvercle de la cuve de pression des réacteurs à la centrale de Sizewell-B (Royaume-Uni, ndt), suivie de l'affaire de la concentration incorrecte de bore à Philippsburg, de dégradations sans précédent des assemblages de combustible du réacteur n° 3 de Cattenom (dans le département de Moselle, en France, ndt), de la rupture d'un tuyau dans le circuit de refroidissement du réacteur à Brunsbuettel (en Allemagne, ndt), de la corrosion du couvercle de la cuve de pression du réacteur de Davis-Besse, de dommages importants sur le combustible lors d'une opération de nettoyage chimique à la centrale de Paks, et de la falsification de données, tant chez Sellafield que chez Tepco. […]
Zimmer a évoqué la « complaisance » du personnel et de la direction de la centrale de Philippsburg et John « l'excès de confiance » de l'entrepreneur ainsi que « les pressions des délais à tenir » résultant de « biais de production », causes profondes du problème de Paks. Gilchrist a indiqué que British Energy avait obtenu d'excellents résultats financiers et des indicateurs de fonctionnement satisfaisants après la privatisation, mais que ses performances avaient rapidement plongé. L'examen […] effectué par la WANO a constaté, entre autres problèmes, que « des pressions incroyablement fortes quant au coût », alors que British Energy s'enfonçait avec une marge d'autofinancement brut négative, avaient commencé à « éclipser la gestion de la sûreté », a-t-il ajouté. Saunders a affirmé que les bons antécédents en matière de qualité d'exploitation à Davis-Besse et la primauté des ingénieurs sur le personnel de la centrale avaient engendré « arrogance et complaisance... ». Se reposant sur le passé glorieux de Davis-Besse, le personnel a rejeté le déclassement de la performance de la centrale à l'indice 2 de l'échelle IPNO de l'Institut des exploitants nucléaires américains, il y a quelques années, et ont « ignoré » l'importante expérience de fonctionnement dont bénéficiait l'industrie. La direction avait mis en place des programmes, mais il n'y a pas eu de suivi et le personnel chargé de l'inspection de la qualité rendait compte directement à la direction du site, ce qui « influençait son indépendance et son objectivité », a-t-il déclaré. […]
Katsumata a indiqué que le département de l'énergie nucléaire de Tepco était devenu « un cercle homogène et fermé d'ingénieurs qui défiaient les vérifications effectuées par d'autres départements, y compris la direction ». […]
Les règles relatives au maintien en service des équipements n'étaient « pas claires », et ne prenaient pas en compte les défauts apparaissant lors du vieillissement des équipements, encourageant ainsi le personnel à ignorer les règles. Les attaques des médias sur les problèmes dans les installations nucléaires avaient mis les ingénieurs « sur la défensive » et les avaient incités à dissimuler les défauts aussi longtemps qu'ils ne menaçaient pas directement la sûreté – conduisant à 16 cas de falsification dans les rapports d'inspection et de réparation des réacteurs à eau bouillante de Tepco. […] À cela venait s'ajouter le comportement des ingénieurs qui considéraient que « l'approvisionnement stable en électricité [était] le but final », ce qui les a conduits à prendre « des décisions personnelles fondées sur leur propre idée de la sûreté », a ajouté Katsumata. Outre les initiatives prises pour réécrire les règles, réviser le code de conduite de Tepco et renforcer les messages relatifs à la culture de la sécurité, Tepco est en train de prendre diverses mesures pour regagner la confiance du public, y compris en organisant des réunions d'information ouvertes. Nonobstant, plusieurs cadres ont reconnu que cela ne serait pas facile, parce que les nombreux incidents, y compris le dernier épisode chez Tepco, ont sévèrement érodé la confiance du public japonais, et parce que la culture du pays décourage encore les lanceurs d’alerte (whistle blowers). […] « Notre culture de la sûreté, qui a été compromise par des pressions visant à réduire les coûts de production, doit être replacée au premier plan de nos préoccupations » […] Mais lors d'une conférence de presse, Gullberg a indiqué qu'au centre de Paris, qui était le principal retardataire parmi les quatre centres de l'organisation, le nombre d'incidents rapportés jusqu'à maintenant pour cette année représentait le triple des incidents de toute l'année [précédente, soit une augmentation de 400% d’une année à l’autre].
Source : Avertissements des exploitants de centrales nucléaires. La complaisance et la négligence menacent l'industrie nucléaire, par Ann MacLachlan, Berlin (Nucleonics week, volume 44, numéro 42, 16 octobre 2003)
Ces extraits d’une conférence de la WANO datent de 2003 ! Ils sont instructifs à beaucoup d’égards. On y constate que même des aveux inédits et aussi profonds concernant le fonctionnement réel des centrales nucléaires, même les mises en garde les plus vives sont restés sans effets puisque huit ans après ce sont les mêmes constats d’irresponsabilités qui ont été faits par la NAIIC suite à la catastrophe de Fukushima. Cela en dit long sur :
- la capacité des opérateurs, à tous les niveaux, à s’opposer à toutes les régulations, ce qui signe également « la bienveillance » des régulateurs et des autorités politiques vis-à-vis de cette industrie,
- l’incapacité des régulateurs à faire appliquer leurs recommandations à moins de compromis douteux en échange. De ce point de vue, il est à craindre que les recommandations éditées par l’ASN en 2012 ne soient l’objet d’âpres négociations entre le pot de fer (EDF) et le pot de terre (ASN). Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que ce qui s’y jouera, ce sera la prolongation d’exploitation des centrales à 60 ans, ce qui constitue le plus sûr moyen d’arriver à l’accident majeur en France.
- la dynamique mortifère de cette industrie, capable de s’affranchir des précautions minimales de sécurité de manière à pouvoir verser les dividendes de ses actionnaires et
- l’arrogance de gens qui sont dans la toute puissance technoscientifique héritée des années d’après-guerre.
Jean-Marc Royer, septembre 2012
Photo d’entête : André-Claude Lacoste durant le conférence de presse du 28 juin 2012
[1] http://www.asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2012/Rapport-de-l-ASN-2011-il-y-aura-un-avant-et-un-apres-Fukushima
[2] Nous verrons bien un jour si la version homophonique et masculine de ce substantif peut s’appliquer …
[3] Comme ils croyaient avant Three Miles Island qu’un accident entraînant la fusion du cœur d’un réacteur avait une chance « infinitésimale » de se produire ; comme ils croyaient avant Tchernobyl que ce type de catastrophe pouvait être maîtrisé par la technoscience ; comme ils croyaient avant Fukushima que ce type de catastrophe ne pouvait survenir que dans un régime soviétique … Leurs croyances seront toujours et irrémédiablement « en retard d’une catastrophe ».
[4] Cf. la synthèse du rapport des inspections et des Evaluations Complémentaires de Sécurité de janvier 2012.
[5] D’autant plus qu’au moins deux membres de son collège, André-Claude Lacoste (appelé comme expert international par une autre commission instituée par le village nucléaire international) et Philippe Jamet ont fait le voyage du Japon.
[6] Rappelons qu’elle disposait des informations délivrées par le système international dont la CRIIRAD demande à juste titre et en vain jusqu’à présent qu’elles soient rendues publiques. C’est sur la base de ces informations que les USA avaient demandé à leurs ressortissants de s’éloigner à plus de 80 Km de Fukushima dès les premiers jours de la catastrophe.
[7] Bureau de recherches géologiques et minières français : une autorité en matière de séismes.
[8] Commission de sûreté nucléaire du Japon, un organisme gouvernemental sous la dépendance de l'Office administratif, qui supervise les régulateurs et les opérateurs.
[9] Extraits de la recension de Michel Pracontal, parue le 15 mars 2011dans Mediapart et dont le lien est à la fin de cet article.
[10] Philippe Jamet, membre de l’ASN, était présent dans la délégation de l’AIEA qui a rendu son rapport en août 2007. Rapport en PDF : http://bit.ly/f5cIkb page ii.
[11] World Association of Nuclear Operators : le club international des industries nucléaires.