17 août 2015 1 17 /08 /août /2015 06:01

Article publié en 7 parties

 

(partie précédente)

 

 

2.7.7. La surface technique

 

La surface technique correspond à la totalité du sol du niveau 5F. C'est là où les ouvriers travaillent pour le chargement ou le déchargement du combustible et pour faire les opérations de maintenance. Suite aux explosions, le sol était entièrement recouvert de décombres. Durant les années 2013 et 2014, des opérations de déblaiement du BR3 ont été entreprises jusqu'à ce que l'ensemble de la surface technique soit nettoyée. Voici en photo l'évolution des travaux qui ont tous été faits à distance avec grues télécommandées tellement ce bâtiment est radioactif.

 

Fig. 66 : Evolution du nettoyage de la surface technique du BR3

Fig. 66 : Evolution du nettoyage de la surface technique du BR3

2.7.7.1. Les dalles antimissiles

 

Les dernières photos de 2014 ont dévoilé les dalles antimissiles qui recouvrent le puits de cuve. Elles sont formées de 9 dalles de béton armé réparties sur 3 niveaux. Chaque niveau de dalles a une forme circulaire dont voici les diamètres : niveau supérieur : 11,80 m ; niveau médian : 11,50 m ; niveau inférieur : 11,30 m.  La masse de l’ensemble de ces dalles est comprise entre 350 et 400 tonnes.

 

Fig. 67 : Localisation des dalles qui bouchent le puits de cuve

Fig. 67 : Localisation des dalles qui bouchent le puits de cuve

Fig. 68 : Exemple de dalles antimissiles : celles démontées du BR4

Fig. 68 : Exemple de dalles antimissiles : celles démontées du BR4

La dalle centrale supérieure du BR3 s’est anormalement affaissée de 30 cm en son centre, ce qui signifie qu'elle a subi un choc extrêmement important, plus important en tout cas que ce qui était attendu à sa conception (4). Il existe deux manières d'expliquer cette fracture au centre de la dalle : soit elle a reçu un objet extrêmement lourd ou avec une vitesse rapide, soit elle s'est soulevée et est retombée sur elle-même, se fracturant sous son propre poids. Il est possible que ce soit le pont roulant qui ait détérioré cette dalle en tombant dessus.

Tepco fournit une coupe des 3 couches ; il est impossible de connaître l'état des deux couches inférieures que l'opérateur représente intactes en pointillés.

Fig. 69 : Etat des dalles antimissiles (source Tepco)

Fig. 69 : Etat des dalles antimissiles (source Tepco)

Fig. 70 : Affaissement de la dalle centrale

Fig. 70 : Affaissement de la dalle centrale

(4) Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le terme « antimissile » ne se rapporte pas à une protection antiaérienne. Ce terme, utilisé en France, fait référence à la possibilité de la remontée subite des tiges de commande des barres de contrôle (qui sont dans la partie supérieure de la cuve dans les réacteurs français). En janvier 1961, un accident au réacteur américain SL-1 en Idaho a conduit un ouvrier à être transpercé par une barre de contrôle. La menace des « missiles » est donc interne au réacteur. Ces dalles sont appelées en anglais « concrete shield plug ».

 

2.7.7.2. Les déformations du niveau technique

 

Le sol de la surface technique a disparu en plusieurs endroits, ce qui conduit à penser qu'une explosion s'est produite au niveau 4F, voire plus bas. La zone la plus détruite est le côté nord-ouest. Une partie du sol du niveau 5F, en forme de carré, a également été soufflée à l'est de la piscine d'équipement. Il ne reste en place que le ferraillage.

Fig. 71 : Les détériorations de la surface technique

Fig. 71 : Les détériorations de la surface technique

Au niveau du joint entre le sol et la paroi séparant la piscine d'équipement et le puits de cuve (angle sud-ouest de la piscine d'équipement), on constate une déformation de la structure : il existe un espace d'environ 12 cm alors que pour le joint similaire symétrique dans l'angle sud-est de la piscine d'équipement, l'espace visible est de l'ordre de 1,5 cm. Cette différence est importante dans une installation nucléaire où l'étanchéité absolue est la règle. De fait, l'élément supérieur de la paroi est visiblement sorti de sa cavité d'accroche et a été poussé vers la piscine d’équipement. Cette déformation signe la perte de confinement du réacteur nucléaire. Depuis les explosions, on signale régulièrement de la vapeur s’échappant par cette ouverture.

 

Fig. 72 : L'élément supérieur de la paroi, séparant la piscine d’équipement et le puits de cuve, est sorti de sa cavité.

Fig. 72 : L'élément supérieur de la paroi, séparant la piscine d’équipement et le puits de cuve, est sorti de sa cavité.

Une autre conséquence des explosions est apparente dans la photo de la surface technique de 2014. Celle-ci montre en plan le canal situé entre le puits de cuve et la piscine de combustible. Ce canal est fermé par un élément emboîté et par deux vannes parallèles formant une porte. Or la deuxième vanne s'est décrochée de son support côté puits. Si les deux vannes avaient été détériorées, l'eau de la piscine se serait déversée dans le puits de cuve.

 

Fig. 73 : Double porte-vanne en bon état (piscine du BR4)

Fig. 73 : Double porte-vanne en bon état (piscine du BR4)

Fig. 74 : Coupe et plan d’une porte vanne (Document Tepco)

Fig. 74 : Coupe et plan d’une porte vanne (Document Tepco)

Fig. 75 : Etat de la porte-vanne du BR3 : un des deux éléments a été déformé.

Fig. 75 : Etat de la porte-vanne du BR3 : un des deux éléments a été déformé.

2.7.7.3. Le pont roulant

 

Le pont roulant est une structure rectangulaire métallique qui fait la largeur du bâtiment. Il repose sur deux rails situés sur les côtés est et ouest, à 8 m au-dessus de la surface technique (niveau CRF). Il supporte un chariot à palan qui permet de manœuvrer les éléments lourds du réacteur et les conteneurs à combustible.

 

Fig. 76 : Exemple de pont roulant : celui flambant neuf  du BR4

Fig. 76 : Exemple de pont roulant : celui flambant neuf du BR4

Lors des explosions du BR3, la façade ouest s'étant volatilisée, le pont roulant de plusieurs dizaines de tonnes est tombé quasiment à la verticale de là où il était, et s'est retrouvé sur la surface technique au-dessus du puits de cuve. En tombant sur le puits, il a peut-être endommagé la dalle antimissile.

 

Fig. 77 : Le pont roulant du BR3 en 2011 après l’explosion et en 2014 après déblaiement

Fig. 77 : Le pont roulant du BR3 en 2011 après l’explosion et en 2014 après déblaiement

Selon la photo (Fig. 67), il ne repose pas exactement à l'horizontal car sous le pont se trouvent des cabines techniques pour le grutier et la mécanique. De ce fait, la partie sud est légèrement surélevée, mais Tepco n'a pas fourni de photo de ce côté montrant les cabines écrasées.

 

Fig. 78 : Vision du pont roulant côté ouest après l’explosion

Fig. 78 : Vision du pont roulant côté ouest après l’explosion

On observe également deux trous béants dans le pont roulant. Nous estimons le diamètre du trou situé au nord à 3,50 m. On voit distinctement que la tôle a été repliée vers l'extérieur. Il est possible que ces trous aient été provoqués par la projection d'objets qui étaient en dessous du pont roulant avant que celui-ci ne tombe au sol, ce qui supposerait que le souffle de l'explosion provenait du bas. Une autre hypothèse est que ces trous sont la conséquence de fuites gazeuses radioactives provenant des joints des dalles antimissiles.

 

Fig. 79 : Positionnement du pont roulant sur le puits de cuve

Fig. 79 : Positionnement du pont roulant sur le puits de cuve

Fig. 80 : Deux trous visibles sur le pont roulant (Capture de vidéo)

Fig. 80 : Deux trous visibles sur le pont roulant (Capture de vidéo)

Un objet blanc est visible également sous la partie sud du pont roulant. Il se trouve quasiment au milieu de la dalle antimissile centrale. Il est probable que l’affaissement de cette dalle ait été provoqué par la présence de cet objet où s’est concentrée la masse du pont roulant lors de sa chute.

 

2.7.8. La porte de l’enceinte de confinement (« equipment hatch »)

 

Il existe un passage à la base de l’enceinte de confinement bouché par une grosse porte blindée dénommée en anglais « shield plug ». En France, on l’appelle aussi « tampon d’accès matériel ». C’est une porte de visite qui permet d’apporter des équipements et de contrôler le matériel situé sous la cuve durant les périodes de maintenance. Or, il se trouve que cette porte-bouchon de plusieurs tonnes fermant ce passage s’est déplacée : l’inspection de cet équipement en avril 2012 a montré que la porte était ouverte (vidéo). Certes, la porte se déplace habituellement sur des rails sans difficulté, mais il est totalement anormal de la trouver ouverte alors que sa fermeture assure l’étanchéité de l’enceinte de confinement quand le réacteur est en marche. Il y a donc eu un évènement qui a provoqué son ouverture. Soit une secousse particulièrement violente du séisme, soit une pression ou un choc extrêmement puissant provenant de l’intérieur de l’enceinte. A priori, nous rejetons la première hypothèse car les centrales nucléaires japonaises sont justement prévues pour résister aux tremblements de terre.

 

Fig. 81 : Exemple de portes d’enceinte de confinement fermée (à gauche) et ouverte (à droite)

Fig. 81 : Exemple de portes d’enceinte de confinement fermée (à gauche) et ouverte (à droite)

Fig. 82 : Document Tepco montrant que la porte s’est déplacée de plus d’un mètre

Fig. 82 : Document Tepco montrant que la porte s’est déplacée de plus d’un mètre

2.8. La radioactivité mesurée au BR3

 

Tepco a fourni plusieurs relevés de radioactivité. La première information d’importance est que l’explosion du BR3 a provoqué une pollution énorme. Tepco a annoncé avoir mesuré le 14 mars 2011 au niveau de l’enceinte de confinement un débit de dose de 167 Sv/h.

 

Plus tard, en novembre 2011, il a diffusé les mesures effectuées devant la porte de l’enceinte de confinement. La plus élevée a donné 870 mSv/h. Une autre mesure est également évoquée au niveau d’une fuite d’eau : 1300 mSv/h.

 

Fig. 83 : Localisation et relevé des mesures à la porte de l’enceinte de confinement

Fig. 83 : Localisation et relevé des mesures à la porte de l’enceinte de confinement

Enfin, le 24 juillet 2013, Tepco a relevé des valeurs très élevées au niveau de la dalle antimissile recouvrant le puits de cuve, à la verticale du réacteur : de 137 à 2170 mSv/h, ce qui prouve que l’enceinte ne joue plus son rôle de confinement.

 

Fig. 84 : Localisation et relevé des mesures sur la dalle antimissile

Fig. 84 : Localisation et relevé des mesures sur la dalle antimissile

2.9. La poussière noire

 

Suite aux évènements de mars 2011, il a été remarqué de nombreuses fois que de la poussière noire se déposait en divers endroits dans les 20 km autour de la centrale. Ce dépôt est particulièrement visible sur l’asphalte des routes et a la particularité d’être très radioactif. Plusieurs analyses ont été faites déterminant que cette poussière est un agglomérat de particules radioactives qui proviennent du combustible nucléaire de Fukushima Daiichi. Les éléments Césium 134, Césium 137, Radium 226 et divers produits de fission ont été repérés, ce qui fait de cette poussière un élément de preuve que les explosions du réacteur n°3 ont répandu du combustible nucléaire dans l’atmosphère sous forme de fines particules. En se déplaçant avec l’eau ou le vent, celles-ci finissent par s’agglomérer car leurs rayonnements alpha et bêta sont électriquement chargés.

 

Fig. 85 : Exemple de poussière noire à Minamisoma en 2012

Fig. 85 : Exemple de poussière noire à Minamisoma en 2012

2.10. Le son des explosions

 

Des vidéos de l’explosion du réacteur 3 sont apparues sur Youtube avec une bande son rapportant trois détonations en l’espace de quelques secondes. L’analyse de cet enregistrement montre que ce que l’on entend ne peut pas être la bande originale. En effet, le premier son de détonation arrive 2 secondes seulement après la vision de la première explosion. Cela signifierait que la caméra était à seulement environ 700 mètres de la centrale, ce qui n’est pas possible vu l’angle de vue. La vidéo originale, sans zoom, montre un paysage qu’il n’est possible de voir qu’en altitude et à plusieurs kilomètres de là. Nous avons estimé dans un article passé qu’une caméra d’observation se situait à 17 km à vol d’oiseau sur une montagne au sud-ouest de la centrale. Pour cette caméra par exemple, si un enregistrement de l’explosion avait eu lieu, l’onde sonore n’aurait dû arriver au micro que 50 secondes plus tard.

Autre incohérence allant dans le même sens : si l’on synchronise le son de la première détonation à la vision du premier flash, les deux autres détonations ne correspondent à aucun évènement visible dans cette vidéo.

Nous considérons donc qu’il ne faut pas tenir compte de cet enregistrement qui est très certainement un faux.

 

 

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commentaires

D
Citation du paragraphe 2.7.7.1, note 4 : "En janvier 1961, un accident au réacteur américain SL-1 en Idaho a conduit un ouvrier à être transpercé par une barre de contrôle."<br /> <br /> Cet accident correspond en fait à l'explosion nucléaire (emballement explosif de la réaction en chaîne nucléaire de fission) survenue dans le tout petit réacteur de recherche à Idaho Falls en 1961.<br /> <br /> Il est important d'avoir connaissance du fait que ce tout petit réacteur de recherche (puissance environ 1/1000éme de Fessenheim), du même type que les nôtres (C'est l'eau qui modère - ralentit pour accroître leur efficacité de fission - les neutrons et pas le graphite, comme à Tchernobyl), dont la cuve contient quelques kilos d'uranium, dont 93% d'uranium 235 (isotope susceptible de subir la fission).<br /> <br /> On ne saura jamais vraiment ce qui s'est passé, mais on a effectivement retrouvé le technicien "fiché au plafond du bâtiment réacteur comme un vulgaire papillon", transpercé qu'il était par l'unique barre de contrôle destinée, par sa descente rapide, à stopper net la réaction en chaîne de fission en cours dans la cuve.<br /> <br /> <br /> Ce qui est certain, c'est que pour une raison inconnue, le technicien a très certainement voulu décoincer manuellement l'unique barre de contrôle (recouverte de matériaux absorbeurs de neutrons) de ce réacteur de 200 Kw de puissance électrique.<br /> <br /> Alors qu'il était presque à l'arrêt, donc a très faible puissance, la barre de contrôle, excessivement désinsérée par le décoinçage brutal, a redonné instantanément toute son efficacité à la réaction de fission, en faisant instantanément passer la puissance de quelques kw à environ 20 000 MW (multiplication par 10 millions). <br /> <br /> L'opérateur a été projeté au plafond avec la barre et on a retrouvé tout proche, 2 autres techniciens morts, qu'il a fallu enterrer dans des cercueils de plomb tant ils étaient irradiés.<br /> <br /> La morale de l'histoire, comme on dit dans les fables, c'est que tout réacteur nucléaire peut être le siège d'une explosion nucléaire (de très faible puissance, mais à relâchement d'aérosols radioactifs phénoménaux),si son système de sécurité (barres de contrôle) devient inopérant au moment où il fonctionne à faible puissance (barres insérées). A puissance nominale, l'emballement n'est pas possible, puisqu'il n'existe presque plus de réserve de réactivité.<br /> <br /> Il existe l'injection palliative d'eau borée, mais encore faut-il que le secours fonctionne (+ choc thermique eau froide, vieille cuve chaude).<br /> <br /> A Tchernobyl (réacteur RBMK modéré au graphite), le risque existait (et s'est produit), même sans défaillance totale du système de sécurité. Par contre, il était admis même par les spécialistes occidentaux, que l'explosion nucléaire (emballement explosif de la fission) ne pouvait se produire car, au lieu de nos cuves compactes, les RBMK sont faits de "1 000 micro cuves", dont l'explosion pouvait - affirmait-on - être facilement circonscrite à quelques uns.<br /> <br /> Delphin, d'après les deux polytechniciens Pharabod et Shapira (le second a travaillé 7 ans à EDF), dans le livre de chez Calmann Lévy - "les jeux de l'atome et du hasard".
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S
salut Pierre...<br /> ...<br /> Remarque sur la figure 70:<br /> <br /> On peut apercevoir aussi en haut a gauche de la photo <br /> une cassure assez visible qui se poursuit en lézardant quelque peu...<br /> (elle ne jointe même plus ! ...).<br /> <br /> La pièce centrale tordue semble striée (avec celle de gauche), on peut<br /> supposer une brisure lignée, a l'origine de la fabrication des pièces (béton, etc...)<br /> <br /> Si tu observe la pièce de droite, elle est parfaitement plane, donc, je suppose comme toi<br /> d'ailleurs, que les couches inférieures de béton doivent être de plus en plus<br /> cassées et brisées... (phénomène de soulèvement par le bas).<br /> ...<br /> Ton avis ?<br /> ..<br /> A+<br /> ...
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P
Bonjour Stéphane,<br /> C'est exact, il y a une cassure visible dans la fig. 70 en haut à gauche. J'ai hésité à la mentionner car la photo n'est pas très nette. Au niveau du joint avec la surface technique, la dalle semble légèrement remontée, suivie d'une cassure. Si c'est bien ce qu'on voit, cela n'a pu se passer qu'avec la dalle qui se soulève du côté ouest (en haut sur la photo) puis qui retombe et se fracture sur quelque chose qui n'aurait pas dû se trouver au niveau du joint.<br /> Sinon c'est vrai aussi que la structure interne des dalles ressort sous forme de stries parallèles.<br /> Etant donné que Tepco a décidé de recouvrir entièrement le bâtiment réacteur (en vue de retirer le combustible), ça m'étonnerait qu'on ait d'autres images plus précises à l'avenir...
C
L'affaissement de la dalle "anti-missiles" centrale souligne encore plus dramatiquement la désinvolture d'areva devant les injonctions de l'irsn et de l'asn concernant les défauts des dalles de fond de cuve, et de l'acier constituant la cuve elle-même, dans l'EPR de Flamanville.<br /> Je le dis tout net : bien que contribuable, et ayant déjà beaucoup payé pour cette grosse erreur, je serais infiniment heureuse d'apprendre l'abandon de ce projet délirant ...
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