A nouveau de l’iode 131 dans l’air respiré en Europe.
Chronologie des détections connues en Europe :
16-23 janvier 2012 : iode 131 détecté en Norvège
21-23 janvier 2012 : iode 131 détecté en Finlande et Suède
25-31 janvier 2012 : iode 131 détecté en Pologne
depuis début février : iode 131 détecté en Allemagne, au Luxembourg, en Autriche, en République Tchèque et en France
D’où vient l’iode 131 ? Fukushima ? Tchernobyl ? Hongrie ? Roumanie ?
Un mois après le début de la pollution : mystère !
Si c’est encore l'Institut des Isotopes hongrois, à quoi ça servait de le dénoncer en novembre 2011 si on lui permet de poursuivre ses émissions gigantesques (au moins 624 GBq pour l’année 2011)?
Pourquoi les instances de sécurité nucléaire autorisent-elles des rejets 1000 fois plus importants pour cet institut (1600 GBq/an) que pour une centrale nucléaire comme celle du Tricastin (autorisation 1,6 GBq/an) ?
Pourquoi la carte EURDEP publiée par l’Europe ne donne-t-elle que des renseignements sur la Roumanie et la Pologne et pas sur les autres pays d’Europe pour les émissions radioactives bêta ?
Roumanie : l’ensemble du pays est à un taux supérieur à 3 Bq/m3 en irradiation bêta (pastilles violettes). Oui mais combien exactement ? Impossible d’en savoir plus avec la carte EURDEP.
Pour en savoir plus, il faudrait avoir accès aux données du réseau de surveillance international. Mais c’est top secret (1).
Communiqués officiels :
Quelques remarques :
- Rappel de la dangerosité de l’iode 131 (extrait article wikipédia):
« Du fait du rayonnement β- émis lors de sa désintégration, l'iode 131 provoque des mutations génétiques dans les cellules où il pénètre, ainsi que dans les cellules voisines, mutations graves qui peuvent entraîner la mort de ces cellules. C'est la raison pour laquelle une dose élevée d'iode 131 peut s'avérer moins dangereuse qu'une dose plus faible, les cellules irradiées étant tuées au lieu de survivre comme germes d'un cancer. »
En savoir plus sur l'iode 131 avec l'AIPRI : ici
- Remarque du ministère de la santé du Luxembourg :
« Notons, que ces rejets d'Iode-131 n'ont aucun impact sur la santé des populations en Europe. »
- Remarque de l’IRSN :
« Les niveaux de concentration observés bien qu’inhabituels sont très faibles et sans aucun risque pour la santé des populations. »
- Remarque de l’ASN :
« Ces niveaux d’activité en iode 131, bien que très inhabituels dans les territoires européens et français, ne comportent aucun risque sanitaire ou environnemental. »
- Relevé d’un extrait de l’article du site « L’usine nouvelle » : « En novembre déjà, les scientifiques de l’IRSN avaient déjà été préoccupés par une présence anormalement élevée de cette même iode – qui est naturellement présente dans l’atmosphère. »
A comparer avec ce que dit le ministère de la santé du Luxembourg : « L’ Iode 131 est élément radioactif artificiel, produit dans des installations spécifiques et utilisé surtout dans le domaine de la médecine nucléaire. »
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(1) Comment en savoir plus ?
Plus de 60 laboratoires d’analyse équipés de détecteurs de très haute précision sont répartis sur l’ensemble de notre planète et contrôlent quotidiennement la radioactivité de l’air. Leur mission : rechercher les très faibles quantités de produits radioactifs qui pourraient indiquer qu’un essai nucléaire a été effectué en violation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (TICEN).
Les résultats de ces analyses permettraient de suivre, jour après jour, et depuis le 12 mars 2011, l’avancée des masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de FUKUSHIMA DAIICHI.
C’est impossible car les données sont confisquées par les États. Les résultats sont transmis à des organismes officiels qu’ils sélectionnent et qui sont tenus de ne rien divulguer. Le réseau international de mesure est financé par de l’argent public. Les populations ont droit à cette information. Tous les chiffres doivent être publiés et non pas quelques chiffres soigneusement choisis par les autorités.
Pour en savoir plus, la Criirad a lancé une pétition citoyenne.