6 mois après la catastrophe, plusieurs synthèses ou bilans ont été publiés ‒ ce blog s’en est déjà fait l’écho ‒ mais connaissez-vous les articles suivants ? Et les questions qui en découlent… connaissez-vous quelqu’un, 6 mois après les évènements, qui soit capable d’y répondre ?
Japon : 6 mois après le cauchemar
par Kibo Promesse
http://kibo-promesse.org/2011/09/japon-6-mois-apres-le-cauchemar/
On communique très vite sur le bilan humain et financier de la catastrophe : Il y aurait plus de 28.000 morts et disparus, près de 300.000 réfugiés, plusieurs centaines de milliards de dollars de dégâts et 25 millions de tonnes de déchets. Cependant, le gouvernement et TEPCO ne communiquent pas sur le nucléaire. Pire : La désinformation s’organise au plus haut, tous gouvernements confondus, pour minimiser l’ampleur de la catastrophe.
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Samedi-sciences (9): Fukushima six mois après
par Michel de Pracontal
http://blogs.mediapart.fr/blog/michel-de-pracontal/100911/samedi-sciences-9-fukushima-six-mois-apres
Pour avoir parlé de « villes fantômes » à propos des communes proches de la centrale de Fukushima Daiichi, le ministre de l'industrie japonais, Yoshio Hachiro, vient d'être contraint à présenter sa démission. Si l'expression a choqué, elle reflète hélas la situation concrète d'une zone où ne vivent plus que des animaux sauvages et des plantes, et où certains sites sont si contaminés qu'ils ne seront pas habitables dans un avenir prévisible.
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Fukushima, 6 mois après : un quotidien irradié
par Greenpeace
http://energie-climat.greenpeace.fr/fukushima-6-mois-apres-un-quotidien-irradie
Vivre, chaque jour : avoir un toit, à manger, aller au bureau, à l’école, se promener … ces choses tellement banales vues d’ici, et qui sont pourtant tellement compliquées à Fukushima, 6 mois après …
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Dossier : Fukushima, 6 mois après
par Yann Rousseau et Nicolas Barré
Six mois après avoir assisté impuissant à la destruction des 4 réacteurs de sa centrale de Fukushima-Daiichi, l'opérateur Tepco espère toujours reprendre le contrôle du site avant la fin janvier 2012. Le retraitement d'importantes quantités d'eau contaminée qui compliquent l'accès du site s'est accéléré. L'inquiétude de la population grandit sur une possible contamination de la nourriture. Le gouvernement a refusé les contrôles systématiques des légumes ou de la viande produits près de la centrale.
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Fukushima : 6 mois de suicidaire censure.
par l’AIPRI
http://aipri.blogspot.com/2011/09/fukushima-6-mois-de-suicidaire-censure.html
Plus de six mois se sont écoulés depuis la plus grande catastrophe nucléaire civile qu’ait connue l’humanité et l’on est toujours dans l’expectative de ces indispensables données nucléaires objectives qui permettraient de prendre la mesure si non exacte du moins approchée du désastre. Ces données que les instances nationales et internationales censurent diligentement, sans hélas, amen, empêcher leurs poumons, les poumons de leurs fidèles alliés et de leurs fidèles banquiers, les poumons de leurs ennemis jurés, les poumons de leurs enfants et petits enfants très chéris de s’encrasser d’insoluble et artificielle radioactivité particulaire ambiante, ces données l’Aipri les a réclamées vainement dès les premiers jours.
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L’article de l’AIPRI se termine sur plusieurs questions pertinentes que je trouve intéressant de reproduire ici :
Question 1. Quel était le taux de combustion moyen des carburants nucléaires des centrales « accidentées » (fondues) ?
Question 2. Quelle quantité exacte de MOX contenait la centrale n°3 ?
Question 3. Combien de milliers de tonnes de carburant « éteint » (mais désormais fondu en grande partie) sont-elles stockées à Fukushima ? 2800 tonnes ou bien 9500 tonnes comme le soutient un député japonais ?
Question 4. Quel est le taux de combustion moyen de ces déchets ? Les chiffres que l’on trouve dans la littérature scientifique qui dans le passé analysa ces déchets vont, grosso modo, de 24 à 42 GwJ/t.
Question 5. Combien « pesait » le panache initial, d’environ 210 mètres de haut pour 40 mètres de diamètre, de la seconde explosion ? A savoir combien de tonnes de carburant « actif et/ou éteint » ont-elles été projetées dans l’environnement ?
Ce ne sont pas les seules questions que l’on se pose sur Fukushima, il y en a bien d’autres comme celles-ci :
6. Pourquoi Tepco interdit à ses employés de parler à des journalistes ?
7. Quelle était le taux de radioactivité des 11500 tonnes d’eau rejetées dans le Pacifique en avril ?
8. Pourquoi les employés d’Areva ont-ils tous quitté le Japon quand la centrale a explosé ?
9. Pourquoi les pastilles d’iode n’ont-elles pas été distribuées à tous les habitants de la zone contaminée ?
10. Pourquoi les zones d’évacuations sont-elles concentriques alors que la contamination des sols ne l’est pas ?
11. Pourquoi on n’évacue pas certaines zones habitées alors qu’elle sont autant contaminées que certaines zones évacuées à Tchernobyl ?
12. Pourquoi on fait subir aux enfants de Fukushima le même taux de radiation que les travailleurs du nucléaire ?
13. Pourquoi Tepco n’a jamais diffusé les vidéos des explosions des unités 2 et 4 ?
14. Pourquoi Tepco ne répond à la question de l’AIEA concernant la découverte de Technetium ?
15. Pourquoi la France refuse de communiquer les mesures réalisées par le réseau international de surveillance de la radioactivité dans l'air ?
16. Quelle a été la mission des 140 militaires experts en risques nucléaires qui sont intervenus en mars et qu’ont-ils découvert ?
17. Quel était le pourcentage de plutonium dans le MOX utilisé dans le réacteur n°3 ?
18. Pourquoi Tepco ne parle jamais des coriums ?
19. Pourquoi certains ouvriers de la centrale n’ont pas été enregistrés et pourquoi d’autres ne portaient pas de dosimètres ?
20. Pourquoi le gouvernement japonais veut-il limiter l’utilisation des compteurs Geiger ?
21. Pourquoi 6 mois après la catastrophe on se pose encore tellement de questions ?
Amis lecteurs, si vous avez d’autres questions restées sans réponse, mettez-les en commentaire. Peut-être d’autres lecteurs pourront y répondre ?