6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 21:42

Texte de HORI Yasuo, rédigé le 2 juillet 2014.

traduit de l'espéranto par Ginette MARTIN

avec l’aide de Paul SIGNORET

  • Le Japon va commencer à intervenir militairement à l'étranger
  • Paroles des gens de Fukushima
  • J'ai beaucoup d'objets précieux dans mon ancienne maison
  • Le président de TEPCO et les autres responsables sont sans doute des criminels
  • J'ai perdu mon emploi, mon restaurant, ma maison, mon argent et mes amis
  • Ma fille a dormi dans un lit contaminé à 0,6 microsievert
  • Ma fille a renoncé à avoir un enfant
  • Mon fils travaille à la centrale nucléaire n ° 1
  • Je ne pouvais pas croire ce nombre : 100 microsieverts
  • J'ai été rejeté deux fois par le gouvernement

_________________

 

 

Le Japon va commencer à  intervenir militairement à l'étranger
    Le 1er juillet, le gouvernement a décidé de changer l'interprétation de l'article 9 de la Constitution japonaise, qui interdit la guerre.
    Déjà à plusieurs reprises les États-Unis ont demandé au Japon (en fait exigé) une participation aux guerres menées par eux, mais les gouvernements jusqu'à présent n'ont pas accédé à cette demande, faisant valoir que l'article 9 interdit cela. Par conséquent, pendant les années  qui ont suivi la deuxième guerre mondiale, les Japonais n'ont jamais tué ni été tués dans des guerres. C'était une grande contribution à la paix mondiale, et le Japon avec son image de pays pacifique était très estimé, même dans les pays où les États-Unis ont combattu et combattent encore.

Cependant, l'actuel Premier ministre Abe Shinzō, politiquement à droite, n'aime pas cette constitution, et il a essayé par tous les moyens  d’amoindrir la portée de cet article. Et avec une grande ruse, il a changé l'interprétation de l'article 9 et a fait approuver le droit à se défendre collectivement, qui permettra au Japon de se battre à l'étranger en suivant les Etats-Unis. En raison de ce changement dans l'interprétation, le Japon ne pourra pas refuser les demandes ou exigences américaines de combattre à leurs côtés à l'étranger.

La plupart des Japonais sont tristes et anxieux à cause de son attitude dictatoriale. Le 1er juillet 2014 peut se montrer un tournant important de l'histoire du Japon d'après-guerre, et le début d'un régime belliciste.

Lors de l'élection de décembre 2012, de nombreux Japonais ont voté pour le Parti Libéral Démocrate, en raison de la trop grande désillusion causée par le Parti Démocratique alors au pouvoir. Vraiment beaucoup de Japonais ont été et sont encore stupides, ne se rendant pas bien compte de la situation, et il s'ensuit que nous devrons mettre en péril la vie des jeunes dans des guerres. On doit  comprendre que le gouvernement ne protège pas la vie des citoyens, mais les utilise toujours et les sacrifie au profit de l'État et du capitalisme. Si nous regardons la réalité des gens de Fukushima, cela devient tout à fait clair.

 

 

 

Paroles des gens de Fukushima
    M. Akashi Shōjirō, journaliste, écrit ce qui suit au sujet des accidents nucléaires:
    Rien n'est plus contraire à la logique qu'un accident nucléaire.  Alors que la compagnie TEPCO pollue fortement l'environnement et crée des dommages économiques pour les habitants,  elle seule a le droit de décider des règles d’indemnisation. Elle n'accepte jamais que les "dommages" et "blessures" causés par la radioactivité disséminée par l'accident soient considérés comme son crime à elle.  Elle néglige les demandes de dédommagements et ne les traite jamais vraiment avec sérieux si les victimes ne portent pas plainte au tribunal. TEPCO est trop arrogante, c'est une société privée à qui fait défaut la conscience que c’est elle l’agresseur.

   De plus, le gouvernement et le Parti libéral démocrate au pouvoir n'ont jamais présenté d'excuses aux malades et au peuple japonais. Le seul recours qu’ont ces derniers est donc de traduire les responsables devant les tribunaux. Dans de nombreux endroits au japon, les victimes ont porté plainte auprès de la justice.

En juin 2012, 1324 victimes de l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima  n ° 1 ont porté plainte contre TEPCO, le gouvernement et les scientifiques  auprès du tribunal de Fukushima. Elles ont publié un livre en septembre 2013 "Ne peut-on les accuser? "(Témoignages de 50 plaignants de Fukushima), Je l'ai lu avec beaucoup d'émotion. Je vais traduire quelques-uns de leurs plaidoyers.

 

J'ai beaucoup d'objets précieux dans mon ancienne maison
 Nozaki Kōtarō, garçon de 7 ans, réfugié du village de Iitate, qui vit maintenant dans le département de Gifu.
    En raison de l'accident, je ne peux pas rentrer à la maison. J'ai fréquenté trois écoles différentes. J'ai des difficultés. J'ai beaucoup d'objets précieux dans mon ancienne maison.

      Je veux revenir à la maison où je suis né. Dans mon école d'avant, j'avais de nouveaux amis, mais pendant que j'étais au CP, j'ai dû déménager à un autre endroit. Quand j'étais dans ma maison, tout autour il y avait une prairie et je vivais avec des chats et des chèvres, et puis j'ai déménagé dans un temple, où il avait aussi des chats, des poules et des chèvres. Là, j'ai eu de nouveaux amis, mais j'ai dû déménager à nouveau pour un appartement dans une autre ville. Ici, il est interdit d'avoir des animaux. Je dois maintenant rester dans la chambre à lire des livres au lieu de jouer dehors avec des animaux. Je veux rentrer à la maison.

 

Le président de TEPCO et les autres responsables sont sans doute des criminels 

Y.C. fillette de 11ans, réfugiée de la ville de Tamura, habitant maintenant dans le département de Gifu :

Rapport de HORI Yasuo du 2 juillet 2014

Où sont mes amis? Ils sont dispersés dans tout le Japon.

(Ecole élémentaire de Odaka, département de Fukushima)

     J'ai dû être évacuée, car il est tombé beaucoup de particules radioactives autour de ma maison. Si l'accident n'était pas arrivé, nous aurions pu continuer à y vivre, en réparant la maison démolie par le tremblement de terre. Jusque-là, des responsables avaient déclaré que les centrales nucléaires étaient parfaitement sûres, mais l'accident a eu lieu. Quels irresponsables, ces gens-là ! Beaucoup de gens souffrent. Les présidents et les responsables de TEPCO sont vraiment des assassins.

J'ai fréquenté trois écoles différentes. Je n'ai plus rencontré aucun de mes amis après l'accident. J'ai beaucoup de difficultés, mais TEPCO ne fait rien pour nous protéger. Une histoire incroyable! Pourquoi TEPCO n'est -elle pas poursuivie ?  Elle a occasionné un grave accident qui aura des répercussions, non seulement sur nous, mais aussi sur les générations suivantes. Pourquoi n'a-t-elle pas été inculpée? Je souhaite vraiment que le tribunal explique les raisons de l'accident et en désigne les coupables.

  

    J'ai perdu mon emploi, mon restaurant, ma maison, mon argent et mes amis
   Kobori Yūki, 36 ans, réfugié de la ville de Miharu, maintenant dans le département de Yamanashi
    J'avais un restaurant dans la ville de Kōriyama et j'habitais dans la ville de Miharu avec ma femme et ma fille d’un an. J'avais ouvert ce restaurant en 2008 et je servais aux clients des plats de légumes biologiques. J'aimais beaucoup la belle nature de Fukushima et j'avais déjà un cercle d'amis partageant les mêmes idées.
    Après l'accident, nous avons pris refuge dans le département de Yamanashi. Quand je suis rentré à Fukushima, j'ai détecté 1 microsievert de radioactivité autour du restaurant et 0,4 ~ 0,5 microsievert dans ma maison.
    * La norme maximale du gouvernement est de 0,23 microsievert. Dans ma ville, le chiffre est de 0,05.

 

  Je savais que je ne pourrais plus donner des aliments sains à la clientèle et que nous ne pourrions plus vivre en paix dans ma maison, j’ai donc fermé mon restaurant et j’ai déménagé dans le département de Yamanashi. Je ne peux plus faire ce que je veux, mon cercle d'amis s'est perdu et la communauté s'est dispersée. J'ai perdu emploi, restaurant, maison, argent et amis.

  Il y a des gens qui critiquent ceux qui sont partis.  Eux veulent continuer à vivre dans le département de Fukushima et veulent s’y sentir en sécurité. Ils ne subissent pas de lourdes pertes mais bien sûr, ils sont exposés à la radioactivité et perdent peu à peu leur santé. Différentes opinions divisent les habitants.

     Je vis dans une situation chaotique et je suis pris dans des tourbillons de doute. Je deviens mélancolique et partout je rencontre des choses désolantes. Je suis en colère contre TEPCO et d'autres organisations qui ont fait une propagande mensongère sur la sécurité des centrales nucléaires, et je suis en colère, parce que, tout comme avant, ils fonctionnent comme si de rien n’était.

  Je désire que le tribunal recherche qui sont les assassins. Selon les lois du Japon, le tribunal doit inculper ces personnes et organisations.

 

  Ma fille a dormi dans un lit contaminé à 0,6 microsievert
                                      Anonyme (femme)
   
   Fukushima, notre très précieux, notre très aimé lieu de vie a été contaminé par les substances radioactives. Fukushima avait un vrai ciel, une belle nature, de la bonne eau, de l'air et de la nourriture. En raison de l'accident de la centrale nucléaire n° 1 de Fukushima, l'eau, l'air, la terre et la nourriture ont été contaminés par la radioactivité.
    La ville, où ma famille logeait, regorgeait d'eau pure et de belle verdure. Nous avions acheté une maison et vivions heureux et en paix jusqu'à ce jour.

Cependant, dans cette maison, la chambre familiale a été contaminée à 0,8 microsievert et le lit de ma fille au deuxième étage présentait 1,2 microsievert. En voyant ces chiffres, j'ai été choquée et des larmes me sont venues aux yeux. Je faisais dormir mes enfants dans un endroit aussi contaminé! Je m'en suis voulu et j'ai pleuré. Au dehors, le chiffre était pire : dans le jardin il était de 3,3 microsieverts et dans le caniveau 23 microsieverts ! En regardant ces chiffres, j'ai été convaincue que nous ne pouvions plus vivre dans cette maison, et j'ai décidé de déménager dans un autre département.

Un dosimètre, qui montre 2,2  microsieverts

Un dosimètre, qui montre 2,2 microsieverts

   Mes enfants ont dit adieu à leurs chers amis et sont entrés dans la nouvelle école, craignant d'être mal accueillis parce qu'ils venaient de Fukushima. À mon soulagement, ils passent maintenant de bons moments dans la nouvelle école, mais parfois ils pleurent.
    La nuit, ils pleurent en regardant les photos de leurs amis du Fukushima.

   Dernièrement, j'ai entendu des voix en pleurs qui venaient de la salle de bain :
     "J'aime Fukushima. Je voudrais y finir le cours élémentaire avec mes amis. Je voudrais continuer de jouer avec eux. Les personnes âgées dans le quartier étaient très gentilles. Chaque jour, les membres de ma famille pouvaient dormir ensemble dans la même chambre. Nous pouvions tous vivre ensemble. J'aime Fukushima. Qu'est-il arrivé à ma vie? Pourquoi cette situation misérable m'est-elle arrivée? "

En raison de l'accident, nous avons dû laisser diverses choses à la maison et nous avons perdu beaucoup : des liens humains, des  membres de la famille et de chers amis précieux, ma chère école, la chère ville où nous vivions tranquillement, et notre beau coin de vie. Qu'est-ce que TEPCO et le gouvernement vont encore nous ravir, à nos enfants et à nous-mêmes? Nous voulons revenir mais ne le pouvons pas. Il nous faudra un nombre inimaginable d'années pour dépolluer le sol. Quand j'y pense, je suis remplie de désespoir.

Nous continuons de rembourser un emprunt à la banque, celui avec lequel nous avions acheté l'ancienne maison, maintenant inhabitable. Nous sommes fatigués de notre vie instable. Mes enfants aussi sont fatigués d'une situation qui leur est inhabituelle, parmi de nouvelles personnes. Ils ont commencé à se plaindre de maux de tête et de ventre. Notre vie a presque atteint la limite de ce qui est, financièrement et psychologiquement, tolérable.

Je souhaite ardemment que le tribunal explique les causes et les responsabilités de l'accident et inculpe les responsables.

 

    Ma fille a renoncé à avoir un enfant
Satō Shōko,  femme de 55 ans, résidant dans la ville de Kōriyama du département de Fukushima
    Je suis une citoyenne de Kōriyama, mais les parents de mon mari vivaient dans la ville de Naraha. Le 24 février 2011, mon beau-père est mort. Le 11 mars, il s'était écoulé deux jours depuis la dernière cérémonie de prières, et ma fille était restée dans la ville de Naraha. 

    Quand l'accident a eu lieu, nous tout fait pour tirer les membres de notre famille hors de Naraha. Nous avons réussi à sauver la belle-mère, la tante et ma fille avant que l'on ne fasse sortir les matières radioactives des réacteurs, mais deux semaines plus tard, mon oncle, qui avait été évacué dans un gymnase, est mort d'une pneumonie. Ma belle-mère est devenue mélancolique et a perdu la tête. Je devais m'occuper de ma belle-mère et de la tante qui souffrait de la maladie de Parkinson. A cause du caractère agressif de ma belle-mère et des soins fréquents à donner à ma tante, et à cause de la peur de la radioactivité, moi aussi je suis devenue mélancolique.

En raison de l'accident nucléaire, tout a changé. Ma maison de Naraha   abîmée par le tremblement de terre est devenue inhabitable à cause de la moisissure et de la pourriture des tatamis. Même les voleurs sont venus. Si  l'accident n'était pas arrivé, l'état de la maison ne serait pas devenu aussi misérable. Ma maison, que nous avions eu du mal à faire construire avec beaucoup d'emprunts, est contaminée par la radioactivité.

Je suis très inquiète pour mes enfants. Ma fille, nouvellement mariée, a renoncé à avoir un enfant. Mon fils de 31 ans, qui va bientôt se marier, se fait du souci au sujet de leur futur bébé.
     Pour que mes fils et fille n'absorbent pas de radioactivité, j'évite par tous les moyens possibles d'utiliser de la nourriture contaminée, mais parce que nous vivons à Fukushima, nous continuons d'y être exposés. Aucun de mes parents ne pense qu'ils pourront revenir dans leur lieu de vie de Naraha.


 

L'accident nucléaire est un crime énorme, qui vole aux habitants leur vie et leurs moyens d’existence, mais personne n'a été inculpé. Cela n'est pas admissible. Je souhaite que le tribunal fasse toute la lumière sur la responsabilité de TEPCO et du gouvernement.

 

Mon fils travaille à la centrale nucléaire n ° 1
                Nagsawa Toshiko, femme de 62 ans résidant dans la ville de Tamura.
    Je vis dans cette ville depuis ma naissance. Autour de ma maison, les plants de riz verdissaient dans toute leur fraîcheur au printemps, et à l'automne ils étendaient leurs champs dorés. Mon mari a travaillé longtemps à la centrale nucléaire de Fukushima. Il a travaillé dur, croyant en la sécurité des centrales. Mais tout a été contaminé par la radioactivité. Mon mari, qui était déjà malade depuis longtemps, est devenu encore plus malade depuis que nous avons déménagé dans une maison provisoire.   

   Mon plus jeune fils travaille dans la centrale nucléaire n° 1, qui a explosé en mars 2011. Je lui conseille d'arrêter, mais il ne m'écoute pas. Il va au travail en disant qu'il pourra vivre jusqu'au moment où sa fille aura dix ans. Je suis très triste. Je veux qu'il reste dans l'air pur à la maison, mais autour de nous tout est contaminé. Que faire?

Que personne ne subisse la même chose que nous. Que la même chose ne se répète pas, et que le tribunal explique qui sont les responsables de cet accident.

 

Je ne pouvais pas croire ce nombre : 100 microsieverts
Kikuchi Mutsuo, 63 ans, agriculteur
(adresse cachée)
    Je cultivais du riz et des légumes biologiques dans le département de Fukushima, et j'étais fier des bonnes récoltes, mais tout a été contaminé par la radioactivité de l'accident. Tout a été perdu, et la ville est devenue inhabitable.

J'avais déjà un dosimètre. Quand a eu lieu l'accident, j'ai mesuré l'intensité au sol, et j'ai trouvé que le terrain était contaminé à 100 microsieverts. En voyant ce grand chiffre, je me suis presque évanoui et j'ai pensé que tout est fini. J'ai juste pensé à fuir ce lieu trop pollué, inhabitable, et je me suis hâté vers la ville de Kyoto où mon oncle vivait.

Cet endroit irréparable, nature contaminée et douleur morale ! Il nous faudra des milliers d'années pour récupérer une vie sans  radioactivité, du travail et une communauté. Qui est responsable de cet accident? Je demande au tribunal d'enquêter sur les crimes des accusés.

 

J'ai été rejeté deux fois par le gouvernement
Tachibana Ryūko, femme de 71 ans, réfugiée de Namie, vit maintenant dans la ville de Motomiya dans le département de Fukushima
    Nous avons eu de l'inquiétude à propos du danger des centrales nucléaires et nous avons agi contre la politique nucléaire. Comme nous l'avions prévu, l'accident s'est produit le 11 mars 2011. Depuis ce jour, une vie de nomade a commencé pour moi. Nous, qui sommes un couple de personnes âgées, avons perdu notre maison et après dix transferts, nous vivons maintenant dans une maison provisoire dans la ville de Motomiya.

Maisons provisoires pour les réfugiés

Maisons provisoires pour les réfugiés

Même à la suite de l'accident, TEPCO et le gouvernement sont restés froids avec nous, ils négligent notre chagrin et notre colère. Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement avait introduit l'énergie nucléaire comme politique nationale avec le slogan "l'atome pour pour la paix", et TEPCO, en suivant cette politique, a construit 10 réacteurs dans la région de Futaba  dans le département de Fukushima. La firme n'a jamais changé son attitude arrogante: «Nous avons apporté et apportons de la richesse à des habitants pauvres grâce aux centrales nucléaires!"

 

Quelle est la responsabilité du gouvernement? Quelle est la responsabilité des grandes entreprises, qui auraient dû remplir leur rôle social? À propos de sa responsabilité dans la seconde guerre mondiale, le Japon n'a jamais fait une sérieuse auto-critique. Le Japon oubliera-t-il à nouveau de la faire à propos de l'accident nucléaire?

 

A la fin de la seconde guerre mondiale, je me suis enfui de  Mandchourie vers le nord-est de la Chine, qui était alors une colonie japonaise. Déjà l'armée japonaise s'était enfuie de bonne heure, laissant les immigrés japonais sur place. Nous avons été rejetés par le gouvernement japonais. Et cette fois-ci encore nous sommes rejetés. J'ai connu deux fois le rejet par le gouvernement.


   Afin de découvrir la vérité, pour créer une société juste, pour protéger les enfants qui vivent dans le 21e siècle et réaliser une société qui ne craigne pas la radioactivité, je demande au tribunal de nous aider. Vous êtes mon seul espoir.

 


 

 

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