15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 00:51
Explications d’experts sur les conséquences de la contamination radioactive de l’eau à Fukushima

Akio Matsumura, ancien diplomate japonais, Gordon Edwards, expert en physique nucléaire et Helen Caldicott, médecin pédiatre, s’expriment dans un article publié sur le site akiomatsumura.com sur les conséquences de la contamination radioactive de l’eau à Fukushima.

Titre original : Experts Explain Effects of Radioactive Water at Fukushima

Traduction française : Fukushima-is-still-news

Introduction

 

Akio Matsumura

Explications d’experts sur les conséquences de la contamination radioactive de l’eau à Fukushima

La contamination de l’eau pose un nouveau problème sur le site de Fukushima. Tepco doit continuer à refroidir les barres de combustible irradiées, mais n’a pas réussi à mettre en place un système permanent et soutenable pour se débarrasser de l’eau hautement radioactive produite par la procédure de refroidissement. Son système peut certes filtrer une grande partie de la radioactivité de l’eau, mais certains éléments comme le tritium, un agent cancérigène, ne peuvent pas être extraits et la concentration dépasse largement les normes légales. Tepco veut déverser l’eau dans l’Océan Pacifique afin de diluer le tritium pour rendre le taux acceptable, mais les pêcheurs, qui se méfient du fournisseur d’électricité, y sont opposés. Entre temps, Tepco stocke l’eau contaminée dans des citernes. Peut-on être surpris que ces citernes fuient (New York Times) ? De plus, Tepco admet qu’il finira par manquer de place pour toutes ces citernes de stockage.

La gestion de cette eau de refroidissement contaminée est devenue le problème le plus crucial  et le plus dangereux que Tepco ait eu à affronter depuis 2011.

 

 

Contexte

 

Selon le Japan Times (extraits): À la date du 7 mai , Tepco avait récupéré 290 000 tonnes d’eau radioactive dans 940 énormes citernes sur le site de la centrale, mais il en reste

94 500 tonnes dans les sous-sols des bâtiments des réacteurs et de diverses installations.

Tepco doit en permanence arroser les cœurs fondus des réacteurs 1, 2 et 3 en utilisant des systèmes de fortune pour éviter que le combustible ne fonde et ne provoque de nouveaux incendies.

 

Cependant, les enceintes de confinement des cœurs ont été endommagées par la fusion, ce qui a permis à l’eau de refroidissement hautement radioactive de fuir et de s’infiltrer dans les sous-sols. Les taux élevés de radioactivité ont empêché les ouvriers de s’approcher suffisamment pour inspecter correctement les dégâts, sans parler de démarrer la procédure de démantèlement.

 

Pour tout compliquer, 400 tonnes d’eaux souterraines pénètrent également quotidiennement dans les sous-sols des bâtiments endommagés par le tsunami et les explosions, se mélangeant aux fuites d’eau de refroidissement.

 

Tepco a utilisé un système de recyclage pour assécher les sous-sols. Ce système est supposé extraire le césium avant de remettre l’eau en circulation dans les réacteurs. Mais la menace est encore exacerbée par l’afflux des eaux souterraines.

 

Tout ce que Tepco a été capable de faire a été de construire davantage de citernes de stockage. Quels problèmes toute cette eau peut-elle provoquer ?

Selon Tepco, il y a une limite au nombre de citernes qui peuvent être installées avant que le site ne manque d’espace de stockage.

 

Tepco a affirmé pouvoir augmenter la capacité de stockage de 430 000 tonnes cette année à 700 000 d’ici la mi-2015, en abattant une forêt et en faisant de la place dans l’enceinte de la centrale. Cette façon de faire est censée lui procurer un répit de trois ans.

 

 

Le processus de contamination de l’eau

 

Gordon Edwards, expert en physique nucléaire

Explications d’experts sur les conséquences de la contamination radioactive de l’eau à Fukushima

1. Quand du combustible nucléaire est utilisé dans un réacteur nucléaire ou une bombe atomique, les atomes qu’il contient se désintègrent (subissent une “fission”) destinée à produire de l’énergie. Le processus de fission est déclenché par des particules subatomiques appelées neutrons. Dans un réacteur nucléaire quand les neutrons sont arrêtés, le processus de fission s’arrête également. C’est ce qu’on entend par “arrêt du réacteur”.

2. Mais le processus de fission nucléaire crée des centaines de nouvelles variétés d’atomes radioactifs qui n’existaient pas auparavant. Ces sous-produits radioactifs dont on ne veut pas s’accumulent dans le combustible irradié et pris collectivement, sont des millions de fois plus radioactifs que le combustible nucléaire de départ.

 

3. Ces nouveaux matériaux radioactifs sont classés comme produits de fission, produits d’activation et éléments transuraniens. Les produits de fission — comme l’iode131, le césium 137 et le strontium 90 — sont les fragments des atomes désintégrés. Les produits d’activation — comme l’hydrogène 3 (“tritium”), le carbone 14 et le cobalt 60 — sont le résultat de la transformation d’atomes non radioactifs en atomes radioactifs après absorption d’un ou plusieurs neutrons égarés. Les éléments transuraniens — comme le plutonium, le neptunium, le curium et l’américium — sont créés par transmutation quand un atome massif d’uranium absorbe un ou plusieurs neutrons, devenant ainsi encore plus massif (d’ou le terme « transuranien », qui signifie « au-delà de l’uranium »).

 

4. À cause de l’intense radioactivité de ces sous-produits, le combustible nucléaire usagé continue à dégager de la chaleur pendant des années après l’arrêt du processus de fission. Cette chaleur (appelée “ chaleur résiduelle”) provient de la désintégration incessante des déchets nucléaires. Nul ne sait comment ralentir ou arrêter la désintégration radioactive de ces atomes ; autrement dit, la chaleur résiduelle est littéralement impossible à arrêter. Mais la chaleur résiduelle décroît progressivement avec le temps, devenant beaucoup moins intense après une dizaine d’années.

 

5. Toutefois, dans les années qui suivent la mise à l’arrêt d’un réacteur, si la chaleur résiduelle n’est pas supprimée au fur et à mesure qu’elle est produite, la température du combustible irradié peut atteindre des niveaux dangereux et des gaz, vapeurs et particules radioactifs sont émis dans l’atmosphère à des taux inacceptables.

 

6. La manière la plus courante de supprimer la chaleur résiduelle du combustible irradié est de l’arroser en permanence. C’est ce que fait Tepco, à raison de quelque 400 tonnes d’eau par jour. Cette eau est contaminée par les produits de fission, les produits d’activation et les éléments transuraniens. Comme ces déchets sont radiotoxiques et nocifs pour les organismes

vivants, l’eau ne peut pas être rejetée dans l’environnement tant qu’elle est contaminée.

 

7. En plus des 400 tonnes d’eau utilisées journellement par Tepco pour refroidir le cœur fondu des trois réacteurs endommagés, 400 tonnes d’eaux souterraines s’infiltrent chaque jour dans les bâtiments des réacteurs endommagés. Cette eau est également contaminée par la

radioactivité et doit donc être stockée en attendant d’être décontaminée.

 

8. Tepco utilise un “Système de traitement liquide avancé ”(ALPS) qui est capable de filtrer

62 types de matériaux radioactifs contenus dans l’eau contaminée, mais ce procédé est lent, l’extraction est rarement efficace à cent pour cent et certains matériaux radioactifs ne sont pas filtrés du tout.

 

9. Le tritium, par exemple, ne peut être filtré. Le tritium est de l’hydrogène radioactif : quand des atomes de tritium se combinent avec des atomes d’oxygène, on obtient des molécules d’eau radioactives. Aucun système de filtration n’est en mesure de retirer le tritium de l’eau, parce qu’on ne peut pas extraire l’eau de l’eau. Une fois rejeté dans l’environnement, le tritium pénètre librement dans tous les organismes vivants.

 

10. L’énergie nucléaire constitue l’exemple ultime de la société du tout-jetable. Le combustible irradié doit en effet être tenu à l’écart de l’environnement des organismes vivants pour l’éternité. Les matériaux de qualité utilisés pour construire la zone centrale des réacteurs nucléaires ne peuvent jamais être recyclés ou réutilisés, mais doivent être stockés en tant que déchets radioactifs pour toujours. Les réacteurs défaillants ne peuvent jamais être complètement arrêtés, parce que la chaleur résiduelle continue bien après la mise à l’arrêt. Et les efforts déployés pour refroidir un réacteur sévèrement endommagé produisent d’énormes volumes d’eau contaminée par la radioactivité ; celle-ci doit être stockée ou rejetée dans l’environnement. On comprend pourquoi certains qualifient l’énergie nucléaire de « technologie sans pitié ».

 

 

Neuf conséquences médicales de la contamination de l’eau par le tritium

 

Helen Caldicott, médecin pédiatre

Explications d’experts sur les conséquences de la contamination radioactive de l’eau à Fukushima

1. Il n’existe pas de moyen de séparer le tritium de l’eau contaminée. Le tritium, un émetteur bêta de faible énergie, est un puissant cancérigène qui reste radioactif pendant plus de cent ans. Il se concentre dans les organismes aquatiques dont les algues, les crustacés et les poissons. Parce qu’il n’a ni goût ni odeur et qu’il est invisible, il sera inévitablement ingéré à travers l’alimentation, en particulier les produits de la mer, pendant de nombreuses décennies.

Il se combine dans la molécule d’ADN – le gène – où il peut provoquer des mutations qui peuvent ultérieurement causer un cancer. Il provoque des tumeurs du cerveau, des malformations congénitales et des cancers dans beaucoup d’organes. La situation est extrêmement grave parce qu’il est absolument impossible de contenir toute cette eau radioactive en permanence et elle s’écoulera inévitablement dans l’Océan Pacifique pendant

50 ans ou plus, en même temps qu’une série d’autres isotopes très dangereux, comme le césium 137, qui a une durée de vie de 300 ans et provoque des tumeurs des muscles très malignes, les rhabdomyosarcomes, et le strontium 90 qui est également radioactif pendant 300 ans et provoque des cancers des os et des leucémies ; ces deux isotopes ne sont qu’un exemple des nombreux éléments radioactifs [contenus dans cette eau contaminée].

2. Les rayonnement peuvent provoquer tous les types de cancers. Comme une grande partie des terres de Fukushima et des environs sont contaminées, la nourriture – le thé, le bœuf, le lait, les légumes verts, le riz, etc. – resteront radioactifs pendant plusieurs centaines d’années.

 

3. Le terme de “nettoyage” est inapproprié : les sols, le bois, les feuilles et l’eau contaminés ne peuvent pas être décontaminés ; ils peuvent à la limite être déplacés ailleurs et contaminer les nouveaux emplacements.

 

4. L’incinération des déchets radioactifs propage les agents cancérigènes dans d’autres régions du Japon, y compris des régions qui n’étaient pas contaminées.

 

5.  Les cancers ont une longue période d’incubation : 2 à 80 ans après que les gens ont mangé de la nourriture radioactive ou respiré de l’air contaminé.

 

6. Selon l’AIEA, le démantèlement des réacteurs [de Fukushima] va prendre entre 50 et

60 ans et certains prédisent que ce désastre ne pourra jamais être nettoyé ni éliminé.

 

7. Où est-ce que le Japon va pouvoir déposer ce combustible fondu hautement radioactif, les barres de combustible et le reste ? Il n’existe aucun lieu sûr pour stocker ce matériau mortel

(qui doit être isolé de l’exosphère pendant un million d’années si l’on en croit l’EPA, l’Agence américaine de protection de l’environnement) sur une île régulièrement frappée par des séismes.

 

8. Au fur et à mesure que ces éléments radioactifs s’infiltrent dans l’eau et dans les océans et qu’ils sont rejetés dans l’air, l’incidence des malformations congénitales, des cancers et des aberrations génétiques ne peut qu’augmenter au fil du temps et dans les générations à venir.

 

9. Les enfants sont de 10 à 20 fois plus sensibles aux effets cancérigènes des rayonnements que les adultes (les petites filles y sont deux fois plus sensibles que les garçons) et les fœtus des milliers de fois plus – une radio chez la femme enceinte double le risque pour l’enfant d’avoir une leucémie.

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commentaires

S
Madame, Monsieur,<br /> Pendant plus de cinquante ans, on a grandement profité d'un moyen de production intelligent, on le dit coûteux, pas si sûr, c'est comme les accidents d'avion...Bon soit, avec l'eau radioactive que Tepco construisent une myriade de réacteurs à sels fondus...Mes amis renseignez vous ! Avant de cracher...D'ailleurs une question à un milliard, que faites-vous avec les déchets de la Centrale, même les gravats réduits en poudre...Encore une chose, le feu peut brûler...Bonne nuit !
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S
Stop it Japan.Save our world.The whole world is deceived by Japan.<br /> <br /> The Japanese army made fake video in case of the FUKUSHIMA accident. <br /> <br /> The hole which does not exist is photographed.<br /> <br /> There was no hole in the center of each UNIT1-4 before explosion.Exclude only UNIT2 after UNIT1 explosion.[UNIT1 explosion 3:36 p.m. on March 12, 2011]<br /> <br /> <br /> [Fake video which the Japanese army made.It was forged as the hole opened in the FUKUSHIMA nuclear power plant]<br /> http://www.youtube.com/watch?v=sOy07KDHR1k<br /> <br /> [The TEPCO teleconference was recording.UNIT1 explosion[3:36 p.m. on March 12, 2011] removed the blowout panel of UNIT2]<br /> http://www.youtube.com/watch?v=Hlda4rvxyvI<br /> <br /> <br /> [Verification]<br /> English capture<br /> http://bayimg.com/banAHaAeG<br /> http://bayfiles.net/file/Rz01/vwyhfr/5.jpg<br /> Japanese capture<br /> http://bayimg.com/NanfeaaEf<br /> Original site<br /> http://d.hatena.ne.jp/nemimini_mimimi/20130617/p1<br /> <br /> English capture<br /> http://bayimg.com/bANaiAAEg<br /> http://bayfiles.net/file/Rz05/TBqDbo/4.jpg<br /> Original site<br /> http://d.hatena.ne.jp/nemimini_mimimi/20130614/p1<br /> <br /> English capture 1of2<br /> http://bayimg.com/bANAOaAeG<br /> English capture 2of2<br /> http://bayimg.com/oanChaaeG<br /> English capture quality C<br /> http://bayimg.com/banakaAEg<br /> http://bayfiles.net/file/Rz0z/TT2THj/3.jpg<br /> Original site<br /> http://d.hatena.ne.jp/nemimini_mimimi/20120414/1334413962<br /> <br /> English capture<br /> http://bayimg.com/canAAaaEg<br /> http://bayfiles.net/file/Rz0L/y3VFCq/2.jpg<br /> Original site<br /> http://d.hatena.ne.jp/nemimini_mimimi/20120310/1331385072<br /> <br /> English capture<br /> http://bayimg.com/cAnaBAAeG<br /> http://bayfiles.net/file/Rz0T/RSpUXg/1.jpg<br /> Original site<br /> http://d.hatena.ne.jp/nemimini_mimimi/20120309/1331303432
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C
Les HOMMES FONT l'ERREUR de CROIRE que l'IMMENSE RADIOACTIVITÉ SERA ABSORBÉE PAR la MER. Les HOMMES DOIVENT COMPRENDRE la RAISON POUR LAQUELLE la MER NE PEUT PAS ABSORBER cette RADIOACTIVITÉ : la MER est MILLE VIVANTE. La RADIOACTIVITÉ TUE TOUTE VIE. Un IMMENSE EFFET DRAMATIQUE SUR la MER. La RADIOACTIVITÉ est CONTRE la VIE.
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S
L'effet sur la mer est catactrofique , l'Ocean commence a cracher des monstres , et des cadavres
S
Bien évidemment . On regarde presque sans brancher l'immense désespoir des japonais , Est ce que vous imaginez une minute de ne pas laisser sortir des enfants pour jouer pendant des mois , et des années ? Ne plus pouvoir se baigner dans la mer en été ? Regarder tout a la louche avant de l'acheter ? Abandonner l'idé d'avoir un potager ? Perdre tout ses forets et champs fleuris ? ?
C
L'Homme voit à court terme ; son seul but est le profit, non la VIE ! L'Homme va à l'encontre des lois de la Vie, il creuse sa propre tombe.
R
bonsoir<br /> Quand on sait tout ça, il est quand même terrifiant d'imaginer les conséquences du même &quot;accident&quot; en France ! Tout ce qui est parti dans le Pacifique là bas partira sur l'Europe ici ! On va se faire un paquet de copains ce jour là ! Comment peut-on envisager cette épouvantable hypothèse ?<br /> Il faut tout arrêter avant qu'une de ces saloperies nous pète à la gueule !!<br /> Mais c'est urgentissime !<br /> Et ces malades ils font tout le contraire : ils moxent les vieux réacteurs de 35 ans d'age amortis 10 fois !<br /> Quel cauchemar : nucléaire = énergie du désespoir !<br /> Peut être notre dernier printemps sans masque ! arfff !!<br /> vous embrasse
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H
Il n'est pas tout à fait exact de dire &quot;il n'est pas possible de séparer l'eau tritiée de l'eau normale&quot;, le procédé est identique que pour l'extraction de l'eau lourde : électrolyse de l'eau, ce qui reste est de l'eau lourde. Procédé énergivore donc coûteux. D'autres procédés existent mais guère moins chers. Il faudrait la puissance d'une centrale nucléaire pour épurer l'eau... Par contre la fourniture d'hydrogène serait assurée.
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R
@ Janick - Je crois que le déni guide les autorités qui refusent - dans les faits - la dimension historique de la catastrophe nucléaire de Fukushima. j'espère que la pression exercée par la révolution des hortensias, l'opinion internationale, conduira la nouvelle autorité de sûreté, les gouvernements qui se succéderont, à prendre en compte la dimension historique du drame, à sauvegarder la mémoire, à informer chaque génération des opérations à effectuer, de la surveillance, des contrôles à effectuer. Nous vivons l'an 3 de l'ère Fukushima, une goutte d'eau dans l'océan du temps radioactif. <br /> La coopération internationale des atomistes, des scientifiques, est une nécessité. Le repli du gouvernement contrarie cette approche. <br /> A nous de peser sur les autorités, le gouvernement, pour obtenir l'abandon du plan Edano (dissémination et incinération des déchets), l'exfiltration de la jeune génération, un suivi sanitaire rigoureux, un fort accompagnement des personnes contaminées, des victimes de la triple tragédie, es &quot;liquidateurs,afin que demain soit un peu plus lumineux qu'aujourd'hui.
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R
Contamination des nappes phréatiques et contamination des milieux océaniques. Quelles sont les conséquences des rejets, réalisés par l’opérateur, dans les eaux du Pacifique ? Quelle sera l'évolution des différents milieux marins ? Quel sera le trajet de la contamination, compte-tenu de la circulation générale, des échanges inter-océaniques ?
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B
L'impression qui prédomine, est que les hauts responsables aussi bien français que japonais n'ont pas du tout appréhendé le danger du nucléaire pour eux-mêmes. Il est même &quot;amusant&quot; de penser qu'avec les courants, dans quelques années les parages des îles Hawaii pourraient être aussi dangereux que la côte du Tohoku actuellement en termes de radioactivité du plancton. Le Pacifique est grand, mais la source de pollution toujours active.<br /> <br /> Encore est-ce dans le cas de figure le plus soft, si aucun accident ne se surajoute comme l'écroulement de la piscine 4....<br /> <br /> Et voilà nos braves &quot;spécialistes&quot; prêts à aller exporter leur savoir-faire, japonais et français confondus, en Turquie. Ils n'ont vraiment rien compris. Peut-être ont-ils résolu d'éradiquer peu à peu toute l'Humanité : jouons cartes sur table alors, qu'ils le disent tout de suite.<br /> <br /> Rappel d'un slogan d'anti-nucléaires, dans un film vu autrefois :<br /> &quot;Que voudriez-vous que plus tard soient vos enfants ?<br /> - VIVANTS !&quot;
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P
C'est une horreur dont les médias ne parlent plus, comme si les problèmes étaient résolus. J'ai travaille en centrale nucléaire et la moindre radioactivité hors des enceintes est toujours vue comme un sérieux problème qui inquiète tout le monde, alors Fukushima.....
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L
Bonjour Janick, je tiens encore une fois à saluer ton engagement et ton courage...<br /> Quelles sont les pensées de japonais en ce qui concerne la lutte anticapitaliste, la décroissance ???
J
Merci Pierre ! Ce problème de l'eau contaminée sur le site de la centrale va nous hanter pour les années à venir. Franchement, on se demande ce que vont faire les spécialistes du nucléaire japonais, au moment même où le pays s'est engagé à aller construire de nouvelles centrales à l'étranger ! Comme le dit l'épouse du premier ministre Abé, le Japon n'a rien à faire ailleurs, qu'il commence par nettoyer cet invraisemblable fatras radioactif qui nous menace tous ! Aujourd'hui, on fait venir des SDF pour travailler sur le site, et le Japon recrute même au Brésil. Le manque de personnel est affolant et de nombreux spécialistes vont aller construire ailleurs.... Cette formule me tourne dans la tête : &quot;Demain est un autre jour&quot;, et j'y ajoute: &quot;demain est une autre catastrophe&quot;.
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