Depuis 2011, l’association Kibô-Promesse se démène de manière originale pour récolter des fonds afin d’aider deux actions citoyennes basées à Fukushima. Comme l’an passé, elle fait appel aux créateurs, aux acheteurs ou aux donateurs.
Appel aux créateurs
Vous aimez le Japon et vous aimeriez aider ses habitants à vivre sainement après l'accident de Fukushima ? Vous êtes peintre, photographe, sculpteur, vous savez coudre ou tricoter et vous avez envie de partager votre talent ? Joignez-vous aux créateurs de Kibô-Promesse, en cliquant sur l’image ci-dessous.
Appel aux acheteurs
Une boutique en ligne est ouverte pour exposer les œuvres mise en vente. La boutique Kibô-Promesse permet aux acheteurs de réaliser un achat solidaire, dont la totalité des sommes récoltées sera reversée au profit des sinistrés japonais.
La commande d’une création originale est la preuve tangible, utile et esthétique de son engagement à soutenir le Japon. La vente commencera le 7 décembre 2012.
Pour accéder à la vitrine de la boutique solidaire, cliquer sur l’image ci-dessous.
Appel aux donateurs
Si vous n’êtes pas créateur ou si vous ne voulez rien acheter, vous pouvez tout simplement faire un don à l’association.
A qui profitent les fonds collectés ?
Les actions de Kibô-Promesse bénéficient à deux associations de Fukushima gérées par les citoyens japonais eux-mêmes :
- le CRMS (Citizen’s Radioactivity Measuring Station)
- Fukushima Network for Saving Children from Radiation.
Le CRMS
Le CRMS (Centre citoyen de mesure de la radioactivité) est une association à but non lucratif qui a pour
but de faire de la radioprotection à Fukushima. Il a été mis en place juste après la catastrophe de la centrale de Fukushima Daiichi, grâce à la volonté de Wataru Iwata, son fondateur, dès mai 2011, et
à l’aide de tous les citoyens bénévoles de Fukushima, mais aussi de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité ). La CRIIRAD a fait
don de nombreuses machines extrêmement coûteuses afin d’aider la population locale de Fukushima.
Le CRMS effectue les mesures de la radioactivité présente à Fukushima de façon totalement indépendante, mais aussi à la demande du citoyen.
On mesure la radioactivité de l’environnement, mais aussi le taux de becquerels / kg contenu dans les aliments, et les niveaux de contamination interne des personnes grâce à l’accès à un WBC (Whole Body Counter). Les données sont publiées sur le site web ainsi que sur d’autres supports afin de tenir informé les habitants et de sensibiliser le plus grand nombre à la radioprotection. L’autonomie de chacun est encouragée afin que les locaux puissent assimiler un maximum de connaissances concernant les mesures d’urgence à mettre en place après un accident majeur nucléaire.
La santé des enfants est suivie grâce à des consultations gratuites. Des notes sont prises dans le « carnet de vie » (carnet de santé sur lequel sont notés les symptômes, les maladies, toutes sortes d’anomalies pouvant apparaître).
Des librairies et médias sont mis à la disposition du public sur tout ce qui concerne la radioprotection. Il existe aussi des bulletins d’informations publiés régulièrement.
Le CRMS organise aussi des conférences internationales afin de faciliter les échanges entre scientifiques et citoyens, des voyages d’études et de stages sont organisés à l’étranger,
dans un but collaboratif , et de constitution d’un large réseau international de la radioprotection.
Fukushima Network For Saving Children From Radiation
Fukushima Network For Saving Children From
Radiation (子供たちを放射能から守る福島ネットワーク = réseau de Fukushima pour protéger les enfants contre la
radioactivité) créé le 1er mai 2011 , est un regroupement des parents citoyens conscients et soucieux de protéger leurs enfants des dangers liés à la radioactivité. Ils se sont mobilisés
depuis l’accident nucléaire pour faire valoir le droit à la sécurité sanitaire.
Car en effet, plus fragiles, les enfants sont les premières victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima (voir article : « L’innocence traumatisée par la catastrophe : les enfants japonais s’expriment sur Fukushima »).
Seiichi Nakate, directeur de Fukushima Network For Saving Children from radiation, se bat depuis mars 2011 pour défendre la vie des enfants de
Fukushima. Il a lui même pu évacuer de Fukushima à Hokkaidô, il y a de cela quelques mois, pour mettre sa famille et ses enfants en sécurité, loin des zones contaminées. Depuis, il continue
son combat pour tenter de faire évacuer les autres enfants et familles de Fukushima, et à sensibiliser le reste du Japon. Il organise régulièrement des conférences sur la réalité vécue par les
habitants de Fukushima.
Le 17 janvier 2012 à Sapporo, il s’est exprimé en revenant sur les faits du 11 mars 2011 : « On ne nous a rien dit, la dissimulation et la désinformation sur la sécurité ont englouti Fukushima »
L’intégralité du témoignage de Seiichi Nakate est disponible en français sur le blog d’Hélios et sur le blog du veilleur japonais EX-SKF
Il dénonce aussi les agissements irresponsables et criminels des autorités qui ont pris la décision d’augmenter la dose légale admissible d’exposition aux
radiations, ainsi que la non assistance à personnes en danger : le gouvernement japonais n’a pas évacué toutes les populations, il s’indigne que l’état les laisse continuer à se faire irradier
depuis plus d’un an. Seiichi Nakate a aussi dénoncé les mensonges de certains scientifiques comme Shinichi Yamashita.
L’importance d’aider ce réseau de parents de Fukushima est vitale afin de leur donner la possibilité de continuer à organiser des conférences un peu partout au Japon, que les familles, en passant par ce réseau, puissent se faire aider, tant par le biais de soutien psychologique et d’écoute mis en place par les citoyens. Les rencontres entres enfants ayant les mêmes symptômes, ainsi que les réunions entre mères inquiètes pour leur enfants sont organisés, ils sont aussi un réseau qui leur permet de se partager des denrées alimentaires non contaminées.
« Aujourd’hui, plus d’un an et demi s’est écoulé mais rien n’a changé à Fukushima : les radiations ont rendu insupportable le quotidien des habitants. Au-delà des 30 km, les familles n’ont toujours pas été évacuées, ni n’ont reçu de compensations financières ou d’aides médicales de la part du gouvernement.
Depuis mars 2011, les sols, l’eau, l’air mais aussi une partie de la chaîne alimentaire est contaminée. Les habitants continuent de vivre dans un environnement dangereux pour leur santé.
Du fait d’un défaut d’information et de protection de la part du gouvernement, beaucoup de citoyens ont été laissés à leur sort dans des zones envahies par la radioactivité, les soumettant à de forts risques de contamination (notamment interne), situation qui aurait pu et dû être évitée.
Depuis la catastrophe nucléaire, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire. Face à ce triste constat, Kibô-Promesse refuse d’accepter cette réalité comme une fatalité.
Il existe des solutions : l’évacuation ‒ notamment des enfants car ils sont les plus vulnérables ‒ et le dédommagement des familles vivant dans les zones contaminées et la protection de leur santé par un contrôle des denrées alimentaires. Il existe des mesures de radioprotection, elles doivent être mises en œuvre ! »
Kibô-Promesse a aussi comme objectif d’informer et diffuse régulièrement des articles de fond sur Fukushima, prenant appui sur les nouvelles provenant directement du Japon.
>>>>Accéder aux articles de Kibô-Promesse <<<<
Vous voulez en savoir plus ?
Tout est expliqué dans le dossier de presse à télécharger ici (4 Mo).