Le réalisateur Thomas Johnson lève les tabous avec ce documentaire Nucléaire en alerte, un film peu connu et pourtant intéressant, tourné en 2008, mais diffusé en France tardivement. Alors que l'accident de Fukushima n'est pas encore résolu, il est normal d'essayer de comprendre ce qu'il se passerait en France si un accident nucléaire survenait.
La question du nucléaire se pose aujourd’hui avec autant d’inquiétude qu’hier. Depuis 1986 et la catastrophe de Tchernobyl, les populations de chaque pays se sont rendues compte du risque que pouvaient représenter les centrales nucléaires sur leurs sols.
Mais les craintes concernant l’énergie nucléaire ne sont pas nouvelles. Bien que ses 58 réacteurs assurent à la France son indépendance énergétique et répondent à
80% de nos besoins en électricité, personne n’oublie l’ombre de la bombe nucléaire.
Lien pour voir le film :
http://mega-streaming.info/video/BOANS5NO82YY/Nucl%C3%A9aire-en-Alerte
Le film a été diffusé seulement le 3 mars 2010 en France, le pays le plus nucléarisé du monde. Co-produit par différentes chaînes de télévision européennes, dont France 3, la France a été finalement le dernier des pays co-producteurs à le diffuser (en deuxième partie de soirée, entre 23 heures et 00h30...).
Le film documentaire de 87 minutes reprend, entre autres, un exercice d'alerte à la sécurité dans la centrale nucléaire de Flamanville, exercice qui a tourné au fiasco général. On peut ainsi comprendre pourquoi le film de Thomas Johnson a mis du temps à trouver sa place dans le PAF et qu’il a été diffusé à une heure aussi tardive.
Dans ce film, on apprend aussi que le centre de retraitement de La Hague, qui est le site le plus important au monde, est sans doute plus dangereux qu’une centrale nucléaire. En effet, ses piscines, qui ne possèdent pas d’enceintes de confinement, abritent 17 600 tonnes de combustible usé (selon Wise), soit 7 fois plus qu’à Fukushima Daiichi.