D’après le site public European Radiological Data Exchange Platform, de l’iode-131 est détecté uniquement en Slovénie et en Croatie, à quatre endroits différents : à Zagreb, à Ljubljana, à Krsko, et à la limite des trois pays Croatie-Hongrie-Serbie.
Quelques remarques viennent immédiatement à l’esprit :
Les informations fournies par l’AIEA sont lacunaires (pas de carte, localisation vague, pas de mesure fournie). Il va sans dire qu’il s’agit bien là de rétention d’information. Pour quelle raison l’AIEA a-t-elle fait seulement hier ce communiqué sur l’iode-131 ? Deux semaines après ces détections suspectes, il est évident que cette organisation sait déjà où se situe le problème.
Les informations fournies par la carte mise à disposition du public par la commission européenne sont incomplètes également : aucune information sur une présence d’iode-131 dans les 5 pays cités hier (Allemagne, Hongrie, République tchèque, Autriche, Slovaquie). Pourquoi cette carte n’est-elle pas mise à jour ?
D’après cette carte publique, deux centrales nucléaires sont susceptibles d'être concernées par ces rejets d'iode-131 : la centrale de Krsko (Slovénie) et la centrale de Paks (Hongrie). Mais si l’on fait une recherche avec le Césium, seule la centrale de Krško est concernée puisqu’en Europe, seul ce site cumule à la fois de l’Iode-131, du Césium-134 et du Césium-137.
Carte de situation de la centrale de Krško
Même si cette carte mise en ligne pour informer le public n’est pas une carte pour donner une alerte et peut contenir des erreurs, elle donne tout de même un fort indice pour qu’un évènement se soit passé dans les dernières semaines (ou est encore en cours ?) dans la centrale nucléaire slovène. Il est inimaginable que l’AIEA ne soit pas au courant.
Cette centrale a d’ailleurs déjà eu des problèmes de fuites en 2008 : le 4 juin 2008, une fuite sur le circuit primaire du système de refroidissement du réacteur avait eu lieu. Et avec Fukushima, on sait ce qu’un problème sur un circuit de refroidissement peut donner !
Il est grand temps que l’AIEA s’explique sur cette diffusion d’iode-131, de césium-134 de césium-137 en Europe. Si la centrale de Krško a eu un accident, il est légitime et urgent que la population européenne en soit informée dans les plus brefs délais !
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