La webcam Tepco, qui a un autre angle,
ne permet pas de voir ces lumières, et on ne distingue pas de fumée.
A suivre de près. Je complèterai cette page dès que j’aurai plus d’informations.
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23h00 - Mise à jour -
Le phénomène a persisté jusqu’à environ 22h00.
Il ne pouvait pas s’agir d’un feu de pétrole car il y aurait eu de la fumée
noire.
Voici l’emplacement exact de l’évènement sur une image nette de la webcam TBS
enregistrée antérieurement :
Il y a quelques jours, un internaute avait déjà remarqué au même endroit une lueur verte dont
voici le cliché :
Instantané de la webcam TBS vers 21h00 : lumière jaune-orangée
Instantané de la webcam TBS vers 21h00 : lumière verte
L’image est redevenue nette à 21h50. A l’emplacement de la lumière, on voit encore une lueur
rouge à 22h10 :
Selon Simply Info, l’hypothèse la plus vraisemblable serait celle d’un feu d’hydrogène contrôlé, pour éviter une
explosion. En effet, cela fait plusieurs semaines que Tepco combat la présence d’hydrogène en injectant de l’azote. Peut-être ont-ils trouvé une solution pour se débarrasser de ce gaz
explosif.
Autre hypothèse rencontrée dans les commentaires d’Enenews : des feux de véhicule d’urgence.
Caractéristiques des
lueurs :
- couleurs : jaune, orange et vert
Informations sur les couleurs des flammes : si les gaz incandescents sont riches en
particules carbonées, la couleur d’une flamme est jaune et brillante, comme celle d’une bougie. La couleur peut être aussi une indication de l’intensité énergétique des réactions
physicochimiques, donc de la température des flammes. Plus la température est élevée, plus la couleur de la flamme est froide. La chaleur peut aussi exciter les électrons des composés
métalliques présents dans les flammes. Ils restituent alors l’énergie sous forme d’émission lumineuse spécifique. La présence de chlorure de sodium donne une couleur jaune aux flammes, le
chlorure de calcium produit de l’orange, le sulfate de cuivre, l’acide borique, le nitrate de baryum produisent du vert, le cuivre, le zinc et l’acétate de potassium produisent du bleu. Mais
ces indications sont insuffisantes pour déterminer ce qui brûlait.
Exemple d’une flamme d’hydrogène-oxygène : elle n’est visible que quand elle est exposée
à l’air.
.
Explications d’Arnie Gundersen sur l’hydrogène de Fukushima
.
- taille de la flamme supposée :
Si l’on se réfère aux dimensions des bâtiments, la flamme supposée avait une taille d’une
dizaine de mètres. Elle semblait former une boule par moment, mais c’est sans doute une déformation de l’image due à son floutage.
- emplacement :
Le phénomène lumineux observé semble se situer à proximité du bâtiment réacteur n°3, sur son
côté sud. Mais en réalité, la caméra est tellement éloignée qu’il est possible que ce que nous voyons soit situé sur un autre plan que celui des réacteurs. En effet, l’évènement a pu se
produire sur une infinité de points situés sur une ligne partant de l’espace #3-#4 et la colline du premier plan. Sur cet axe se trouve un autre bâtiment très important : la piscine
commune de combustible usé (en savoir plus sur cette piscine).
- durée :
L’évènement a été signalé le 1er
décembre 2011 à partir de 16h (ou 10h ET) et a duré environ 6 heures.
- trafic dans les webcams :
Durant cet évènement, la webcam Tepco a été débranchée un moment. Par
ailleurs, la webcam TBS/JNN est restée floue. Quand la lumière s’est estompée, la netteté est revenue.
Tepco maîtrise donc toujours la communication, à sa manière.
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2 décembre 2011 - Mise à jour -
9h30 : Le point incriminé est toujours lumineux.
Une couleur verte constante, comme les jours précédents.
En revanche, autre élément lumineux ce matin en plus : une lumière rouge clignotante
sur une grue près du réacteur n°1. Alerte en cours ?
(Remarque : la lumière de la grue est rouge sur la webcam Tepco et jaune sur celle de
TBS.)
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2 décembre 2011 - Mise à jour -
12h00
Depuis 10h40, la caméra TBS n’offre plus qu’une image noire hyper pixellisée.
Hier, ils avaient flouté l’image, aujourd’hui on ne voit plus rien. Il est évident que
quelque chose veut être caché. Est-ce en rapport avec la lumière clignotante rouge près du réacteur n°1, toujours en marche ?
Le phénomène lumineux d’hier a été enregistré par ichicax4. Si vous n’avez pas pu le voir en direct, le voici en
différé :
A mon sens, la vidéo montre clairement quelque chose en train de brûler. (mise à jour du 4 décembre)
L'agrandissement permet même de "voir" de la fumée qui semble se diriger vers le nord-ouest.
ichicax4 nous montre aussi les flashs qui ont précédé l’évènement et expose son interprétation (commentaires en anglais, sous-titrés en
français, merci Kna !). On y apprend entre autres que les gaines que l’on dit de zirconium qui entourent le combustible uranium, sont en fait constituées de zircaloy qui est un alliage de zirconium (95%), d'étain (2%), de niobium, de fer, de chrome, de nickel et
quelques autres métaux, qui lui sont ajoutés pour améliorer ses propriétés mécaniques et de résistance à la corrosion. Très sensible à l’hydrogène, celui-ci le fragilise.
Très difficile d’interpréter ces informations pour l’heure…
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20h00
La webcam Tepco a été coupée vers 19h00. Nous n'avons plus d'image en direct de la
centrale
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3 décembre 2011 - Mise à jour
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11h00
Les images des webcams sont revenues ce matin.
L’image Tepco montre toujours une lumière rouge clignotante sur une grue près du
n°1.
L’image TBS/JNN montre toujours une lumière blanche au centre et verte en bordure, au
même endroit que les jours précédents.
Toutefois, le plan de la webcam TBS/JNN a été recadré et ne montre plus la lumière rouge
de la grue. La raison pourrait être que cette image révélait une différence très nette de couleurs entre les deux caméras. La lumière de la grue apparaissait comme jaune-orange sur la
webcam TBS/JNN, donc saturée en jaune. Dans ce cas, la couleur verte du point « chaud » devrait peut-être être corrigée en bleu. La couleur bleue, dans le cadre d’une piscine de
combustible, serait tout à fait normale. Ce qui est anormal est que l’on voie cette couleur très vive à l’extérieur, et que personne n'en donne d'explication !
Très bon cliché de Duke Thehazard
image TBS/JNN de ce matin
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4 décembre 2011 - Mise à jour
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15h00
Etant donné que l’on ne constate pas de fumée visible durant la journée et que la
radioactivité ambiante n’augmente pas, il est probable que l’évènement lumineux du 1er décembre ne
soit ni un incendie, ni un feu volontaire.
Alors comment expliquer ce phénomène ? Selon la Tribune de Genève, qui s’appuie sur « certaines sources japonaises », ces lumières seraient dues à l’installation d’un nouvel éclairage.
D’après Etienne Servant (Fukushima
informations), la partie du spectre visible latéralement sur un projecteur haute luminosité peut osciller entre l'orangé et le vert, ce qui
pourrait expliquer le phénomène observé ces derniers temps avec le téléobjectif 500 mm de TBS /JNN : le mouvement du projecteur et de la caméra simultané pourrait produire l'effet
visible. Compte tenu de la distance, de la brume, du mouvement simultané de la caméra et du projecteur, ces éclats lumineux peuvent accentuer le phénomène.
En effet, la caméra TBS/JNN est située à environ 2,5 km de la centrale, et l’image que
l’on perçoit est forcément déformée par les mouvements de l’air et les mouvements de l’objectif dus au vent. L’absence d’image de cette webcam peut aussi s’expliquer par le passage de
brumes qui opacifient l’atmosphère.
Si cette hypothèse n’est pas démentie, cet « évènement » démontre la capacité
des hommes à imaginer ce qu’ils craignent. Les lacunes courantes des informations fournies par Tepco font que la surveillance extérieure de la centrale nucléaire la plus dangereuse au monde
demande toujours un effort d’interprétation. Les effets lumineux perçus sur les webcams depuis le 11 mars ont d’ailleurs souvent conduit à des interprétations erronées.
Pour l’instant, la mise en place de nouveaux projecteurs dans la centrale paraît être une
bonne hypothèse, car les nuits sont plus longues en hiver et les tâches de nettoyage et de déblaiement restent énormes, ce qui nécessite certainement de travailler avec des éclairages
puissants.
Lumière rouge-orangée remarquée par Robert au sud-est de l'unité 4.