Une fois de plus, les Japonais se sont mobilisés en masse dans 9 rassemblements simultanés à Tokyo pour
demander l’arrêt de la centrale nucléaire d’Ohi (qui se situe sur unefaille
active) et l’abandon de l’énergie nucléaire pour leur pays.L’hortensiaest une fleur qui
tient longtemps…
Il y a un gros malaise dans le décompte des manifestants antinucléaires au Japon !Selon le site Fukushima is still news
qui recense quotidiennement la presse anglophone du Japon, il y a très peu d’information sur cet évènement.
C’est une technique de désinformation : si on n’en parle pas, ça n’existe pas !
Une autre technique consiste à interdire une manifestation dans un endroit qui serait favorable au comptage des manifestants : celle prévue au parc Hibiya
de la capitale le même jour a été annulée après que le gouvernement métropolitain de Tokyo a refusé de délivrer un permis. Lors de lagrande manifestation de juillet
2012, cette place était bondée et avait permis de révéler l’ampleur de la mobilisation.
Le parc Hibiya lors de la manifestation du 29 juillet 2012 (photo Associated Press)
manifestation du 11 novembre 2012 (photo Mainichi)
Le parc a-t-il été interdit pour empêcher les manifestants de mesurer la radioactivité, les progrès de la contamination, dans la capitale ? La tentative d'étouffement de l'information ne trompe pas<br />
les citoyens. La révolution des hortensias se poursuit et se poursuivra jusqu'à la sortie du nucléaire. Le gouvernement, qui s'égare, doit mesurer la détermination des Japonais, attachés à la<br />
définition d'une nouvelle politique énergétique, d'un cap économique et social lisible, entraînant. Le cahier de doléances est précis : le pays, pressé par la discordance des temps, doit<br />
s'attacher, sans faiblesse, sans retard, à la maîtrise des suites de la triple tragédie de Fukushima. La révolution des hortensias traduit l'indignation, la révolte, la détermination du peuple. Que<br />
le pouvoir actuel, usé, ne se trompe pas.
Dossier sur le rejet des eaux contaminées dans le Pacifique
« Fukushima - Rejets dans le Pacifique : clarification et mise en perspective »
Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?
« Sans le web, mémoire vive de notre monde, sans ces citoyens qui n’attendent pas des anniversaires, de tristes anniversaires, pour se préoccuper du sort des réfugiés de Fukushima, eh bien le message poignant de Monsieur Idogawa (maire de Futuba) n’aurait strictement aucun écho. » (Guy Birenbaum, Europe 1, 1er mars 2013)