26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 21:47
Qu’il aurait été agréable d’annoncer une reprise en main de la situation… Mais il ne faut pas rêver. La catastrophe nucléaire, même si certains ont tendance à l’oublier ou à la minimiser, est toujours en cours au Japon : la centrale continue de relâcher ses radionucléides dans l’environnement ‒ air, terre, eau ‒, le territoire japonais continue à être contaminé jusqu’aux portes de Tokyo, et la majeure partie de la population continue à vivre comme si de rien n’était alors que certains points chauds montrent des taux de radioactivité supérieurs aux zones évacuées dans la région de Tchernobyl.
Cet article ne prétend pas faire un point exhaustif de la situation, mais propose simplement de faire le tour de l’actualité en cette fin d'octobre.
 
1. Etat de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
2. Contamination du Japon
3. Intérêt des scientifiques
4. Radioprotection
5. Mobilisation de la population japonaise
6. Mouvements humanitaires
7. Et les coriums dans tout ça ?
 
 
1. Etat de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi
 
D’abord, une petite visite s’impose. C’était le 22 octobre, belle journée ensoleillée d’automne. C’est Tepco qui filme. C’est beau, c’est propre, les liquidateurs ont bien travaillé, au risque de leur vie (ils sont actuellement 3000 employés sur le site). On filme essentiellement ce qui ne fâche pas : seulement 10 secondes pour les réacteurs accidentés sur un total de 6 minutes 25. On oublierait presque la radioactivité ambiante…
 

 
 
 
D’après Tepco, la situation s’améliore et serait presque maîtrisée : ils auraient réussi à faire un « arrêt à froid », comme ils disent dans leur jargon, des réacteurs accidentés. En fait, cela signifie une température « inférieure à 100°C » (lien). Donc de l’eau frémissante à 99°C, pour eux ça ne compte pas. Bertrand Barré (Areva) va plus loin : il affirme que « Les cœurs qui ont fondu sont resolidifiés et sont refroidis » (lien). Impressionnant. Mais on ne sait toujours pas comment il sait ça !
 
Sinon, rien n’a changé au réacteur n°1, il est toujours aussi radioactif au niveau du sous-sol : 3 juin, 4000 mSv/h (vidéo) ; 13 octobre, 4700 mSv/h (lien). Quant au 2ème étage, ce n’est pas mieux : août, 5000 mSV/h. La toile qu’ils ont installée autour du bâtiment ne changera quasiment rien, sinon de redorer l’image même de Tepco.
 
nouveau1
Une toile recouvre maintenant le bâtiment du réacteur n°1
 
La centrale, selon Tepco, dégagerait aujourd’hui moins de radioactivité que le mois dernier ; on peut évidemment s’en réjouir, mais tout de même, elle crache encore 2,4 milliards de becquerels chaque jour (lien). Cette vidéo de la webcam de la centrale nous montre que de la vapeur continue à se dégager de la centrale de manière abondante (début de l’évènement à 1:08, correspondant à 17h22 le 22 octobre 2011) :

 
Et les hotspots trouvés récemment dans la banlieue de Tokyo confirment que ces dégagements peuvent se rabattre sur les terres à partir du moment où le vent les pousse vers le sud.
 
Le problème de l’accumulation de l’eau hautement contaminée sur le site reste entier. Il y aurait actuellement 175 000 tonnes d’eau radioactive stockée sur le site, essentiellement dans les sous-sols. Tepco a constaté que le pompage de l’eau des sous-sols était inefficace car ils sont situés sous le niveau de la nappe phréatique, dans la roche sédimentaire aquifère. Dès que le niveau baisse, l’eau arrive de nouveau par le jeu des fissures. La centrale est devenue un puits infernal, car l’eau arrive en permanence : 200 à 500 tonnes par jour selon Tepco. C’est le tonneau des Danaïdes inversé. Les hommes sont désormais condamnés à vider un trou qui se remplit. Mais l’eau qu’on en retire est mortelle. Tepco ne sait plus quoi en faire, au point de l’éliminer en arrosant du bois pour éviter un improbable incendie… (lien).
 
arrosage-bois-tepco.png
Arrosage de bois avec de l'eau contaminée
 
L’enjeu aujourd’hui est de prévoir une installation pérenne qui va pouvoir traiter cette eau de manière constante durant des dizaines d’années, sans que cela n’affecte l’environnement.
 
 
2. Contamination du Japon
 
D’après le dernier rapport de l’IRSN du 27 septembre 2011, « depuis le 1er juillet, les concentrations en radionucléides dans les produits végétaux terrestres ont continué de présenter une tendance générale à la baisse ». Certes, mais il faut savoir que les radionucléides ne disparaissent pas pour autant, ils se déplacent. Et ils peuvent se concentrer ailleurs.
 
En fait, la contamination se répand partout dans le Japon. Dans l’alimentation, dans le sol, dans les matériaux. La pollution ne se limite pas à la préfecture de Fukushima car les nuages ne connaissent pas les limites administratives et les vents sont capricieux. Les cendres d’incinération, si elles ne dépassent pas 8000 Bq/kg, peuvent être réemployées dans les matériaux de construction, en particulier le ciment. Par exemple, un morceau de panneau de béton vient d’être découvert dans le nord de Tochigi (lien) avec une radioactivité de 2,5 µSv/h, soit 50 fois la radioactivité habituelle (1).
 
Mesure d’un hotspot à Kashiwa du 24 octobre : plus de 11 µSv/h, soit 100 mSv/an.
 
Kashiwa est une ville de 400 000 habitants à 200 km de la centrale de Fukushima Daiichi. C’est la banlieue de Tokyo. On y détecte aujourd’hui de nombreux points chauds, essentiellement dans les caniveaux et sous les arbres à larges feuillages. La plus importante mesure a été 57,5 µSv/h, ce qui correspond à plus de 1000 fois la radioactivité habituelle… A Tchernobyl, on a évacué des territoires pour moins que ça.
D’après les échantillons de terre analysés par la mairie de Kashiwa (lien), la pollution provient bien de la centrale de Fukushima (présence abondante de Césium 134) et elle serait relativement récente (lien). 276 000 Bq/kg de césium pour un de ces prélèvements, c’est très inquiétant, et cela confirme une nouvelle fois que la centrale continue à polluer le Japon, même très loin de la source.
 

kishawa

Recherche de points chauds par les autorités
 
D’après les principes des nucléophiles, pour réduire la radioactivité, il faut la diluer. Alors après que Tepco ait généreusement dilué dans le Pacifique la radioactivité de l’eau polluée provenant de la centrale (et ce n’est pas fini, la côte est du Japon continue d’être polluée par la centrale : lien), le gouvernement la dilue maintenant dans l’environnement : comme on ne sait plus quoi faire des déchets radioactifs (terre : 29 millions de mètres cube ; cendres ; boues), on va les répandre partout dans le Japon : l'Agence forestière autorise dorénavant les municipalités à enterrer dans les forêts domaniales les sols radioactifs provenant des zones contaminées (lien). Le Japon est donc condamné par son propre gouvernement à voir la radioactivité ambiante augmenter avec le temps, avec à la clé de nombreuses décharges de déchets radioactifs. Inodores. Invisibles. Incontrôlables à long terme… et avec quels effets sur la santé ?
 
décharge secrète
Décharge secrète de déchets radioactifs de Fukushima (source)
 
 
3. Intérêt des scientifiques
 
Les forums scientifiques français, comme les médias en général, se désintéressent petit à petit de Fukushima. Par exemple sur Futura Sciences, le principal fil de discussion sur l’explosion de Fukushima a été fermé, et le fil d’actualités n’apporte plus d’info depuis plus de deux semaines. En France doit-on s’en étonner ?
Pourtant les sujets de recherche et les questionnements concernant la catastrophe pourraient être nombreux si on s’y intéressait un tant soit peu. On pourrait aussi imaginer des forums de consensus, où des scientifiques pourraient débattre sur un sujet polémique, en acceptant d’avancer point par point vers une acceptation commune d’un fait. Au lieu de cela, même si les discussions sont souvent de bon niveau, on déplore parfois du mépris vis-à-vis des amateurs ou du dédain envers des autodidactes. Et ce sans parler des trolls, ces intervenants professionnels qui viennent perturber des débats dès qu’ils deviennent intéressants.
 
Et au-delà de la France, que penser du site Physics Forums où l’on fustige les rares scientifiques qui prennent position et qui informent sur Fukushima, tels Arnie Gundersen et Chris Busby ? (2)
 
Le monde scientifique est ainsi quasi muet sur la catastrophe de Fukushima. L’appel lancé par Harry Bernas en avril n’a guère eu de suite. Bien sûr il y a les sites militants de l’Acro, de la Criirad, de l’Aipri, ou le blog exemplaire de Dominique Leglu, Sciences pour vous et moi. Mais mis à part le dossier spécial de Science & Vie sorti en avril, « Fukushima. Ce qui s’est vraiment passé », les publications sont rares. Il faut dire qu’en France, les experts en nucléaire sont souvent salariés de la filière nucléaire. Les 48 000 employés d’Areva n’ont donc pas intérêt à aller contre le discours officiel ou à faire des vagues. N’avez-vous pas remarqué que souvent, ce sont des retraités ou des personnes anonymées qui s’expriment le plus facilement ? Aussi, le citoyen intéressé par la physique nucléaire a tout intérêt à s’informer par des réseaux indépendants du groupe industriel, tout en gardant un esprit critique.
 
Au Japon, le CRMS, association de citoyens qui font des mesures indépendantes de la radioactivité, a organisé une conférence sur le thème "A qui appartient le débat scientifique ?" The Japan Times reprend dans un long article l'essentiel de leurs discussions (lien, langue anglaise).
 
 
4. Radioprotection
 
Au Japon, les règles de radioprotection ne semblent pas être les mêmes qu’ailleurs. Après l’accident, on a commencé par relever les limites de doses. On se souvient en particulier du tollé provoqué en avril par la décision d’une limite de 20 mSv/an pour les enfants de Fukushima. Les consignes de prise de pastille d’iode n’ont pas été données assez rapidement. On décontamine les sols et les maisons avec des outils et des protections rudimentaires
En France, s’il y avait un accident, il n’en serait pas autrement. La population n’est pas formée pour subir un désastre nucléaire. Vu le taux élevé de réacteurs nucléaires sur le territoire français, il serait souhaitable que chaque élève reçoive une formation minimum sur la radioactivité afin de connaître les gestes qui sauvent en cas de catastrophe.
 
decontamination-en-famille.png
Décontamination d’un terrain scolaire en famille : consternant !
 
Suite à la catastrophe de Fukushima, un appel à projet a été lancé conjointement par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche) et le JST (Japan Science and Technology Agency) qui invite les chercheurs Français et Japonais à étudier conjointement tous les aspects du tremblement de terre du 11 mars 2011 au Japon… à l’exclusion de la sûreté nucléaire et de la radioprotection. La recherche française est donc manipulée par le lobby atomique qui ne souhaite absolument pas que l’on travaille sur l’effet des faibles doses sur la santé humaine (lien). Pour quelle raison ?
 
 
5. Mobilisation de la population japonaise
 
Il y avait un impressionnant dispositif policier lors de la manifestation antinucléaire organisée à Tokyo le 15 octobre dernier. On peut le constater sur cette vidéo (c’est vrai que l’énergie nucléaire implique une société policière) :
 

 
Malgré tout, la pression populaire ne faiblit pas. Les Japonais sont majoritairement opposés à la poursuite de l’utilisation de l’énergie nucléaire et ils le font savoir par des jeûnes, des manifestations et des occupations symboliques. La manifestation du 19 septembre, rassemblant 60 000 personnes à Tokyo, a été la plus démonstrative dans ce pays où traditionnellement, on n’a pas l’habitude de sortir dans la rue.
 
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Manifestation du 15 octobre à Tokyo
 
 
La mobilisation continue avec l'action des 100 femmes de Fukushima qui commence aujourd'hui à Tokyo.
       
 
 
6. Actions humanitaires
 
Le gouvernement japonais espère faire revenir aussi vite que possible les 80 000 réfugiés qui habitaient dans un rayon de 20 km autour de la centrale. Pourtant ce territoire est fortement contaminé par le césium qui a une période radioactive de trente ans. La gestion de la catastrophe est étrange, entre le déni du danger et la désinformation.
Bientôt un mois que le gouvernement a demandé aux réfugiés de la zone rouge (20-30 km) de rentrer chez eux. C’est terrible. Dans cette zone encore contaminée, un certain Monsieur Odome s’organise pour distribuer de la nourriture aux habitants démunis, la plupart des magasins étant fermés.
Un soutien s’organise en France pour l’aider.
Plus de renseignements ici :
 
odome2
M. Odome en pleine action
 
Des Japonais ont commencé à quitter leur pays. Si vous souhaitez accueillir l’un d’eux, ou si vous habitez au Japon et souhaitez partir, vous trouverez des moyens de vous faire connaître en lisant l’une de ces pages :
 
 
7. Et les coriums dans tout ça ?
 
On n’a pas fini de parler de cette matière qui empoisonne la vie des nucléophiles, et plus généralement la vie humaine tout court. Tepco a bien avoué (l’opérateur finit toujours par avouer !) qu’il avait fait une estimation fin mars de la descente du corium (lien) ; mais comment être sûr de leurs conclusions en sachant que chaque expérience sur le sujet mène à des résultats différents ?
 
Alors qu’en France tout le monde se fout de ce qui s’est réellement passé, le CEA fait sa pub sur la sûreté nucléaire avec un dossier écrit par Claire ABOU dans « Les défis du CEA » n° 163, intitulé « Au cœur du corium ».
 
coulee.jpgDans cet article consacré au corium, on vante les mérites de la recherche nécessaire pour augmenter la sûreté. Mais ce que l’article ne dit pas, c’est que les expériences ne peuvent atteindre les températures et les masses de combustible en cause dans l’accident de Fukushima, ce qui explique que le monde nucléaire soit muet sur le sujet des coriums de Fukushima : on ne peut pas communiquer sur quelque chose qu’on ne sait pas modéliser ! L’article ne dit pas non plus que même avec des instituts de recherche, l’accident majeur finit toujours par arriver. Dommage que les centrales ne soient pas sûres AVANT les « accidents » !
 
Une question reste en suspens : pourquoi Bertrand Barré n’a-t-il pas été interviewé dans ce dossier ? C’est pourtant l’expert qui semble le mieux informé. Pourquoi n’en dit-il pas plus ? Et pourquoi aucun journaliste ne lui demande de s’expliquer ?
 
 
 
-----------------------------------------
 
(1) En France, il faudra rester très vigilant pour que cela ne se produise pas, car il existe une pression et une possibilité pour que les déchets radioactifs de faible activité soient recyclés dans les matériaux de construction ou même les casseroles. Ce n’est pas une blague, voyez vous-mêmes le dossier de la Criirad sur ce sujet : Mobilisation contre l’ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction. La dilution de la radioactivité dans l’environnement reste un objectif des industriels de l’atome. Mais cette pratique qui au final aboutit à un accroissement du bruit de fond radioactif nie les effets de la radioactivité à faible dose sur la santé.
 
(2) J’ai moi-même été banni de ce forum scientifique après avoir proposé un lien vers mon article sur le corium. On voit là toute l’ouverture d’esprit de certains scientifiques assis sur leurs principes, et soumis aux intérêts du lobby atomique.

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commentaires

J
<br /> Merci d'exister... sans les blogs, nous ne saurions rien de ce qui se passe sur Terre, les journalistes d'aujourd'hui, sauf quelques exceptions, sont muselés ou vendus au sensationnel.<br /> <br /> Je relaie, chaque fois que je peux, sur différents commentaires d'autres blogs, le lien, ou parfois sur le mien, qui n'est pas destiné qu'à cela, mais cela fait partie d'un tout où l'humanité n'a<br /> plus son mot à dire. C'est dramatique.<br /> <br /> Ce sujet me tient particulièrement à coeur, ne serait-ce que par la pollution de la mer qui est la source de toute vie sur Terre.<br /> <br /> Je ne comprends plus les humains et leur cécité parfois. Merci.<br /> <br /> <br />
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K
<br /> JAPON COMPLETEMENT IRRADIE PAR CATASTROPHE NUCLEAIRE FUKUSHIMA<br /> MILLE MALADIES NOUVELLES APPARAITRONT<br /> A GOUVERNEMENT ECOUTER MILLE CONSEILS DONNES PAR MOTS DE ST JESUS<br /> POPULATION BIEN MAL INFORMEE<br /> MILLE ENFANTS NAITRONT MALFORMES<br /> MILLE ENFANTS AURONT MILLE AUTRES MALADIES<br /> VU IRRADIATION MILLE FOIS TROP ELEVEE<br /> MAINTENANT AMOUR MILLE SOUFFRANCES<br /> VU MAUVAISE INFORMATION JAPONAIS PAR GOUVERNEMENT<br /> MILLE SOUFFRANCES ATTENDENT JAPONAIS<br /> <br /> L'étude comparative sur laquelle je suis en train de travailler démontre que TOUT ce qui a été annoncé dans les messages qui m'ont été dictés depuis le 11/3/2011, s'est réalisé, est la VERITE ;<br /> seulement personne ne voulait et ne veut y croire !<br /> <br /> <br />
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D
<br /> A Ray :<br /> <br /> ("qu'entendez-vous précisément par "décontamination" ?)<br /> <br /> Dans le milieu nucléaire, on nomme généralement "décontamination", l'opération qui consiste à déplacer la radioactivité pour la stocker avec l'élément qui a servi à "l'ôter" (chiffons à poussieres<br /> dans une centrale par ex.).<br /> <br /> Il existe aussi des techniques pour tenter de fixer, avant diffusion, voire après, des substances radioactives absorbées par le corps humain par inhalation ou par ingestion, pour ensuite éliminer<br /> ce qui a pu se fixer par les voies naturelles.<br /> <br /> Delphin<br /> <br /> <br />
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P
<br /> @ Karl : pour les 10 secondes, je parlais de la vision des bâtiments réacteurs. Ce sont bien eux qui polluent. En ce qui concerne la toile, elle a été décidée à l'origine pour éviter une<br /> propagation de la radioactivité. Or il y a plein d'espaces où les gaz peuvent s'échapper. Sinon, il n'y aura pas de travailleur derrière la toile (j'espère pour eux !), la radioactivité y est trop<br /> forte, faudra quand même attendre quelques années...<br /> Quant à ma surinterprétation des images, si elle existe, on va dire qu'elle essaie de compenser la minimisation généralisée de cette catastrophe mondiale.<br /> <br /> @ Isabelle : oui la catastrophe de Fukushima démontre que le nucléaire n'est pas rentable. Elle va casser le marché, Tepco ne peut plus payer, l'entreprise ne vit plus que sous perfusion de l'Etat<br /> japonais. Areva a son chiffre d'affaire qui baisse de 3%, c'est le début de la fin. Le nucléaire n'a plus d'avenir. Il faut désormais le considérer comme une énergie du passé.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> @ Ray : La photo est explicite : des familles (avec enfants) sont venus décontaminer un terrain, c'est-à-dire enlever à la main la couche superficielle contaminée, car contenant du césium et autres<br /> radionucléides. En France, quand on traite des déchets radioactifs, on n'envoie pas des enfants, et les personnes qui font se genre de travail risqué portent masques et combinaison.<br /> <br /> Oui la radioactivité décroit avec le temps, mais avec le césium qui est le plus présent dans les sols, il faudra attendre 30 ans pour qu'il perde seulement la moitié de sa radioactivité.<br /> <br /> @ Delphin, merci pour cette référence supplémentaire. Pour écouter l'émission, c'est ici jusqu'en 2014 : http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-la-sous-traitance-dans-le-nucleaire<br /> <br /> <br />
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H
<br /> Ce qui reste impréssionnant, c'est que des mois après, des dizaines d'articles lu, il reste encore de nouvelles informations qui font de plus en plus peur...<br /> Recycler les matériaux radioactifs en éléments de tous les jours...ils veulent pas qu'on les mange dirrectement non plus? Ils auront une gaine de protection comme ca!<br /> Ce qui fait surtout très peur, c'est de penser aux effets à long terme que l'ont à tous vu tchernobyl... et de se dire que les protections sont finalement moins grande au japon.<br /> <br /> Le japon du futur risque d'etre un pays bien triste..;<br /> <br /> <br />
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I
<br /> On pourrait pourtant dire aux salariés d' Areva que Tepco a ordre de "sacrifier" c'est le terme utilisé! 14% de ses employés soit 7400. il va falloir que Tepco révise ses méthodes<br /> d'approvisionnement, rationalise le fonctionnement de ses filiales, supprime 7 400 postes (14 % des effectifs) dans tout le groupe, dont 3 600 pour la maison-mère d'ici à 2014, et sabre les<br /> salaires du personnel. Et c'est que le début. Peut être cela les fera t-il réfléchir au bien fondé de défendre son entreprise envers et contre tout.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Vos articles sont vraiment passionnants et j'essaye de les suivre complètement.<br /> Toutefois, j'aurais une question à savoir : qu'entendez-vous précisément par "décontamination" ?<br /> Dans une vidéo, vous proposez une "décontamination" en famille. Que doit-on comprendre ?<br /> Il me semblait que la radioactivité décroissait avec le temps, et j'ai du mal à comprendre votre information.<br /> Pouvez-vous me remseigner dans ce sens ?<br /> Merci beaucoup.<br /> <br /> Ray<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Bonjour,<br /> <br /> Les "sous-traitants du nucléaire" en France, dans "La tête au carré", émission scientifique de France Inter ce vendredi 28/10/2011 à 14h 05.<br /> <br /> Un reportage étonnament libre, où on apprend que, comme à Fukushima, la maintenance "sale" est assurée à 80% par des intérimaires, qui prennent 80% des doses. L'intérim fausse les statistiques des<br /> faibles doses.<br /> La plupart des cancers potentiellements liés aux faibles doses ne sont pas répertoriés au tableau 6 de la nomenclature des maladies professionnelles ( impossible de les reconnaître maladies<br /> professionnelles).<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Delphin<br /> <br /> <br />
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K
<br /> Petites précisions.<br /> <br /> La première video montre plus de 10s des endroits endommagés, En fait ils sont visibles à peu près partout dans la video. Il est possible que vous trouviez cela « bien propre » mais pour<br /> le coup c'est un des caractères des chantiers japonais.<br /> <br /> De même la toile n'a pas la volonté de cacher quoi que ce soit, c'est également un trait de caractères des constructions et destructions au Japon, où les bâtiments sont enveloppés pendant le temps<br /> des travaux.<br /> <br /> Ceci dit le manque de transparence sur les chiffres du gouvernement japonais est bien réel, mais votre propos perd de sa force par une sur-interprétation des images.<br /> <br /> Cordialement.<br /> <br /> <br />
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<br /> Bonjour !<br /> J'ai appris beaucoup de choses grace a votre article, le "recyclage" des déchets radioactifs, ce qu'est le corium, et surtout qu'en est-il de la situation actuelle, ou vous dressez un bilan assez<br /> complet et documenté appuyé par les sources. Je vous adresse tous mes remerciements et mes encouragements pour continuer a nous informer sur la situation... Le Japon est tellement loin de nous,<br /> mais la nature rend toujours ce qu'on lui donne, reste a savoir quand on va se prendre le retour de baton qui risque de faire très mal....<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Tenez bon!<br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> Bonjour Pierre Fetet,<br /> <br /> comme bientôt vous serez un des rares à continuer à nous informer régulièrement sur Fukushima (avec Gen4 et Fukushima Informations notamment) je vous adresse tous mes encouragements. Votre travail<br /> est remarquable.<br /> <br /> Et il reste encore quelques autres irréductibles, moins réguliers mais encore tenaces. Tel Olivier Cabanel sur Agora Vox, ou bien cet internaute prénommé Eric, par exemple, qui ne "lâche" pas<br /> Jacques Attali sur son blog de l'Express (je l'ai constaté hier), et ceux que vous citez. Avez-vous pensé à proposer une rencontre de tous ces irréductibles. Cela pourrait être utile à tous, vous<br /> comme nous tous, vos lecteurs.<br /> Et également à Eva Joly, qui après son voyage à Fukushima ne va sans doute pas s'en laisser conter, mais aura besoin de soutien. Bien qu'à EELV elle ne soit évidemment pas seule. Et son action<br /> grâce à la médiatisation des présidentielles est essentielle<br /> Merci encore pour votre ténacité<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> Bonjour,<br /> <br /> J'allais demander plus notes et de références mais, en relisant, je me dis que ce n'est pas la peine.<br /> <br /> Merci.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Merci pour cette nouvelle mise au point. Nos demandes prioritaires restent l'extension de la zone d'évacuation, la définition du périmètre "interdit", l'évacuation des enfants et des<br /> adolescents.<br /> La politique ahurissante du gouvernement doit être condamnée sans faiblesse. Les suites de l'accident majeur de Fukushima imposent des mesures courageuses, soucieuses de la santé des victimes, de<br /> la protection véritable des habitants.<br /> <br /> <br />
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U
<br /> Excellent focus sur la situation. Et pour le rappel du problème de la dissémination possible des déchets en France également.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Merci mille fois pour vos articles de qualité !<br /> le recyclage des déchets radioactifs divers dans la construction et autres biens de consommation me laisse sans voix !<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Bravo Pierre, encore un article exemplaire, que je vais diffuser largement. On a l'impression en te lisant que tu es sur place au Japon avec nous,tant tu sais faire revivre ce que nous subissons<br /> tous ici en ce moment. La situation devient (ou reste ?) désespérée et désespérante. La différence peut-être est qu'aujourd'hui les journaux japonais se lâchent plus sur ce qui se passe, et c'est<br /> pourtant le moment que choisissent les médias français pour se taire.<br /> <br /> <br />
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Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?

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