Le blog Fukushima News révèle aujourd'hui une information inquiétante, extraite d'une note du ministère japonais des affaires intérieures et de la communication :
source :
"...Le gouvernement japonais a décidé d'appliquer la loi de manière rigoureuse en ce qui concerne les reportages indépendants ainsi que les critiques visant les politiques du gouvernement après la catastrophe, en décidant ce que les citoyens peuvent ou ne peuvent pas dire en public. Une nouvelle équipe de projet a été créée par le ministère des affaires intérieures et de la communication, l'agence nationale de police, et le METI (ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie), cela afin de combattre les "rumeurs" jugées dangereuses pour la sécurité du Japon après la catastrophe de Fukushima.
Le gouvernement accuse des rumeurs irresponsables de grossir les dommages causés par les tremblements de terre et par l'accident nucléaire, et que, de ce fait, le gouvernement doit entreprendre des actions au nom de l'intérêt public. L'équipe chargée du projet a commencé à envoyer des "lettres de requête" à des organisations telles que les compagnies de téléphone, les fournisseurs d'accès internet, les chaînes de télévision par câble et autres, en leur demandant qu'elles prennent des mesures adéquates basées sur les lignes directrices établie en réponse à l'information illégale. Les mesurent incluent l'effacement de toute information provenant de sites internet que les autorités jugent dangereuses pour l'ordre public et la moralité..."
En fait, c'est le gouvernement japonais qui favorise l'apparition de ces rumeurs, en organisant la rétention de l'information. Par exemple, les médias étrangers sont exclus des conférences de presse quotidiennes. Ils ne sont invités qu'une fois par semaine. Il ne faut pas s'étonner ensuite que des rumeurs circulent sur la contamination radioactive et que des journalistes indépendants cherchent à s'introduire dans les zones interdites. Mêmes les maires des communes concernées par les évacuations, comme le maire d'Iitate, se plaignent de n'avoir aucune information au sujet de la centrale nucléaire.
Les médias nippons sont corrompus par l'argent : 20 milliards de yens, c'est le budget publicitaire de Tepco. C'est la raison pour laquelle ils ne sont pas intéressés de savoir par exemple s'il y a une contamination au plutonium. Circulez il n'y a rien à voir. Tout ce qui pourrait nuire à l'image de cette société privée est éliminé, auto-censuré. La note du ministère de la communication va dans ce sens : il ne faut pas dire du mal du Japon ni nuire à son image internationale, et ceux qui voudront parler autrement que le discour officiel seront censurés.
Source des informations de cet article :
Makiko Segawa, rédactrice à l'agence Shingetsu News, a rédigé un long article (en anglais) dans The Asian-Pacific Journal sur ce problème de collusion entre les médias et le gouvernement japonais.
lien : http://japanfocus.org/-Makiko-Segawa/3516
traduction française de l'article ici :