Sur tweeter cela faisait un certain temps que l’on parlait d'une
valeur hors norme sur le côté d'une vieille maison de Tokyo à l'apparence délabrée, mais une fois sur place… il ne fallait que quelques minutes pour comprendre que cela n'avait rien à voir avec
Fukushima, mais plutôt avec une pollution de type industriel ou artisanal, ce qui était le cas.
Beaucoup de bruit médiatique en ce jeudi 13 octobre, des journalistes, des professeurs, des
caméras - même une équipe venant d'Italie était présente -, des fonctionnaires en grand nombre pour rappeler leur lenteur face a une information qui avait été signalée le 3 octobre au service de
la mairie...
A Fukushima, Tepco ne se déplace plus pour faire face aux futures victimes, mais au coin de
cette rue sans charme une entreprise spécialisée dans le nucléaire (analyse et détection) qui est là par la plus grande des coïncidences (une filiale de Tepco) œuvre de concert avec les autorités
pour répondre, après 10 jours d'attente, à cette question !!!!
Qu'est-ce que cette radioactivité???
Fukushima est-il responsable de cela??
La réponse ne se fera pas attendre, au début de la nuit des techniciens repartent avec une
petite « glacière » contenant des échantillons pour une analyse approfondie, mais dans la matinée de cette même journée une personne possédant du matériel pour identifier les éléments
nous dira Ra 226....ce qui sera confirmé dans la soirée par les services de la mairie.
Dans la maison avait été oubliées par ses occupants des petites bouteilles contenant de la
poudre ; ces bouteilles reposaient dans une vieille casserole contenant d'autres fioles.
Les autorités (MEXT) ont fait une conférence sur les bouteilles, à minuit : la valeur
était de 600 microsievert/heure et elle contenait du Radium 226.
A l'extérieur de la maison à plusieurs mètres de la source, sur un identiFINDER 2, la valeur
était à 5 / 6 microsieverts/heure et indiquait Ra 226 ; sur un modeste Rados 200, la valeur la plus chaude était de 5,5 microsieverts/heure et sur un Radiageme 4000, la valeur la plus
chaude était de 1500 cpm (alpha beta gamma).
Une enquête est ouverte pour savoir les raisons du stockage de ce produit par un
particulier ; la police n'a pas peur de manifester sa perspicacité mais pour Tepco aucune enquête n’est en cours pour l'instant, enfin de façon sérieuse...
(Informations données par Franck et Yumiko, de Tokyo)
1) Prise d’une mesure de plus de 1500 cpm (nombre de coups par minute)
Précision : il n'y a pas équivalence absolue entre le nombre de cpm et de dpm
(désintégrations par minute). Pour connaître l'équivalence entre cpm et dpm, il faut connaître le rendement du compteur. Le rendement de comptage sera le rapport cpm/dpm (ce rendement peut être
> à 1)
2) Prise d’une mesure de 5,5 µSv/h
3) Les médias sont très intéressés par cette découverte
Autres videos :
4) Reportage de FNN news (chaîne Fuji news
network)
5) Reportage de NHK
Autres articles sur le même
sujet :
Alors, bizarre cette découverte de radioactivité à Tokyo ?
Pas vraiment. Les Japonais sont très sensibles à la pollution radioactive depuis Fukushima, et
la moindre info ravive les peurs. Mais il est probable que d’autres endroits pollués existent au Japon. Comme l’écrivait Norio Hirai dans son manifeste, le Japon est nucléarisé depuis longtemps et a pollué la mer par ses rejets. 40 ans de production et
d’utilisation de radionucléides, ça laisse forcément des traces un peu partout et des produits sont disséminés dans l’environnement. Il est vraisemblable que l’augmentation de l’utilisation des
compteurs Geiger par la population fera découvrir à l’avenir d’autres sites pollués.
Et pendant ce temps, on découvre encore d’autres éléments, qui cette fois proviennent bien de
la pollution de Fukushima Daiichi : Fukushima Diary rapporte que l’on vient de découvrir du strontium à Yokohama dans plusieurs endroits de la
ville.