La radio publique France Inter programme régulièrement des émissions sur Fukushima. Cet été 2020, l’émission « Je reviens du monde d’avant » de Giv Anquetil consacre deux numéros sur la catastrophe nucléaire en compagnie de la sociologue Cécile Asanuma-Brice (CNRS Tokyo) : « Japon - Fukushima, 9 ans après, retour à l’anormal (vivre avec la radioactivité) » le 26 juillet et « Japon - Fukushima, avec les femmes et les mères en lutte » le 16 août. À écouter en podcast sur le site de France Inter.
Atomu zushi, Restaurant Sushi Atomu, dans la ville de Tomiyoka, fait face au musée de la catastrophe de Tepco © Cécile Asanuma-Brice, 2020
Japon - Fukushima, 9 ans après, retour à l’anormal (vivre avec la radioactivité)
« Autour de la centrale de Fukushima Daiichi, les routes traversant l’ancienne zone d’évacuation sont rouvertes les unes après les autres, et des villages autrefois condamnés sont déclarés vivables par les autorités - soucieuses d’un retour à la normale. Les travaux dureront plus de 40 ans mais la société Tepco garantit que tout est fait pour que la zone soit "revitalisée". Sauf que les villages comme Iitate, où nous allons avec la sociologue Cécile Asanuma-Brice (CNRS Tokyo), restent désespérément vides.
Seuls 20% des habitants reviennent, tel Ito-san, vaillant retraité qui se dit trop vieux pour craindre les radiations et qui arpente la campagne environnante pour documenter les niveaux de radioactivité.
Car si la terre des champs et autour des maisons est méthodiquement grattée (des 5 premiers centimètres contaminés) pour être stockée un peu partout dans le paysage dans des piles de sacs noirs, la nature de ces montagnes verdoyantes est toujours hautement radioactive. »
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Japon - Fukushima, 9 ans après, retour à l'anormal (vivre avec la radioactivité)
Dans son Tour du Monde d'avant, Giv Anquetil s'est arrêté à Fukushima. Et quand les autorités japonaises nous enjoignent de croire que la situation dans la zone contaminée par la catastrophe ...
Japon - Fukushima, avec les femmes et les mères en lutte
« Alors que la fin des aides gouvernementales aux personnes déplacées manifeste la volonté des autorités de tourner officiellement la page de la catastrophe nucléaire de Fukushima, d’irréductibles citoyennes continuent de se battre pour faire toute la vérité. Malgré les messages toujours rassurants de la compagnie Tepco (responsable de la centrale), une multitude d’associations de femmes ont réussi à faire admettre leur expertise citoyenne dans l’après-Fukushima. Yuri Chiba, de l’association des MamaBecq (comme Becquerel), mesure la radioactivité dans les cours d’écoles. Mari Suzuki propose, avec le collectif Happy Island, de réaliser gratuitement des échographies de la tyroïde pour dépister les cancers. Et Mmes Muto et Sakiyama poursuivent Tepco et les pouvoirs publics devant les tribunaux. Pour les mettre face à leurs responsabilités. »
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Japon - Fukushima, avec les femmes et les mères en lutte
Dernière étape au Japon de ce voyage dans le Monde d'avant avec des femmes et des mères qui refusent de se laisser faire. Alors que la fin des aides gouvernementales aux personnes déplacées ...
Les mama Beq, guidées par Yumi Chiba, effectuent des mesures dans les cours d'écoles et les parcs (photo Cécile Asanuma-Brice)
Fukushima : catastrophe naturelle, désastre nucléaire
Une autre émission, « Affaire sensible », a aussi traité de la catastrophe. Elle a été diffusée deux fois, en 2015 et en 2018. En 2015, l’invité de Fabrice Drouelle était Noël Mamère maire de Bègles et alors député Europe Ecologie Les Verts (EELV) de la Gironde. En 2018, c’était le médecin explorateur Jean-Louis Étienne.
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Fukushima : catastrophe naturelle, désastre nucléaire
Semaine spéciale Climat à quelques jours de la COP 24 suite. Retour sur un enchaînement de catastrophes : un tremblement de terre, suivi d'un tsunami puis d'une explosion à la centrale nucléai...
https://www.franceinter.fr/emissions/affaires-sensibles/affaires-sensibles-27-novembre-2018
C’est à l’occasion de cette émission en 2018 que j’ai découvert que l’ « écologiste » Jean-Louis Étienne était pronucléaire. « On ne va pas pouvoir s’en passer » affirme-t-il. Il prône le déploiement de la génération 4, c’est-à-dire de nouveaux réacteurs « digesteurs » qui, selon lui, auraient le pouvoir de « redigérer » les déchets nucléaires (le mythe du recyclage). Il reprend tous les arguments des lobbyistes de l’atome : énergie décarbonée (alors que ce n'est pas tout à fait ça), déchets à enterrer à Bure (contre l'avis de la population), menace du retour au charbon comme en Allemagne (alors que c'est faux). Il croit au projet ITER qu’il considère comme peu cher. Il parle d’un coût de 15 milliards alors qu’en 2018 on savait déjà qu’ITER coûterait 5 milliards de plus. C’est vrai que de nos jours, on n’est plus à 5 milliards près...
D’autres émissions…
Une page avec 30 liens vers des émissions sur divers sujets sur Fukushima depuis 2011 est disponible sur le site de France Inter (lien ci-dessous).
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PF