Pour les jeunes
générations, ce nom de Pierre Pellerin ne dit pas grand-chose.
.
Il faut revenir en arrière, en 1986 : suite à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, cet homme transmet un communiqué à l’AFP, le 30
avril :
« Situation dans l’ensemble stationnaire. On note cependant, sur certaines stations du sud-est une légère hausse de la radioactivité atmosphérique, non
significative pour la santé publique »
Pour beaucoup de Français, il reste celui qui a affirmé aux Français que la radioactivité provenant de Tchernobyl n’aurait aucune incidence sur leur
santé.
« Ca ne menace personne actuellement, sauf peut-être dans le voisinage immédiat de l’usine, et encore, c’est surtout dans l’usine… »
Les Corses ne sont pas de cet avis. Surtout les centaines de Corses qui ont un cancer de la thyroïde. Pourtant, avant que cet homme ait été définitivement
mishors de causepar la justice en novembre 2012, la collectivité territoriale de Corse avait lancé uneenquête
épidémiologique.
Pierre Pellerin est mort à l’âge de 89 ans, sans avoir été condamné. Il a bien vécu, défendant l’idée que l’on peut vivre avec le nucléaire. Pour lui, c’est
vrai, il a eu une belle et longue vie. Mais il a laissé aux Français des centaines de cancers à gérer (reconnus par Georges Charpak), alors qu’ils auraient pu être évités
avec des mesures de précaution qui n’ont pas été données à l’époque, ni par lui, ni par le gouvernement Chirac (dontMichèle Barzach, ministre de la santé). Il a laissé aussi l’idée que les faibles doses, ce n’est pas dangereux. Enfin, il a laissé les déchets nucléaires aux générations futures. L’énergie
est consommée, les déchets restent pour des milliers d’années.
Aujourd’hui, en 2013, rien n’a changé. Ledernier rapportde l’OMS sur Fukushima ne dit pas autre chose qu’en 1986 : le risque d’avoir un cancer
augmenterait pour les gens qui se trouvaient proches de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Mais globalement, l’augmentation du nombre de cancers ne serait pas sensible…
Les enfants de Fukushimaqui ont déjà un cancer de la thyroïdeapprécient évidemment l’optimisme de l’OMS qui, paraît-il,
a été créée pour le bien des peuples.
Un des arguments favoris de la presse qui se fait l'echo du dernier rapport "rassurant" de l'OMS est que les maladies survenant a la suite d'un accident nucleaire sont de nature psycho-somatique en<br />
raison du stress. Si cela est effectivement reconnu par l'OMS, cela devrait deja constituer une bonne raison pour reclamer des dommages et interets a TEPCO, tout en se reservant le droit d' exiger<br />
ulterieurement des paiements pour atteintes physiques.
A propos de Ramsar, vous ne mentionnez pas votre source. Si c'est celle que je connais, elle n'est absolument pas crédible (JU Ahmed, 1991) : http://www.iaea.org/Publications/Magazines/Bulletin/Bull332/French/33205143638_fr.pdf<br />
<br />
1) Elle est éditée par l'AIEA, organisation qui a comme but l'expansion du nucléaire civil. <br />
2) Dès la première page, elle montre que sa volonté principale qui est d'embrouiller la pensée du lecteur : pas moins de 4 unités de mesure différentes : millisievert/an, nanograys/heure, millirems/heure, milligrays/an.<br />
3) L'étude de l'AIEA dit quand même : "Des études des aberrations chromosomiques<br />
effectuées sur des habitants des régions proches de Ramsar, où la radioactivité est forte, ont montré d'importantes différences par rapport à un groupe témoin."<br />
Mais l'étude ne développe pas ces différences. En revanche, elle ne parle que d'une seule famille qui comporte un centenaire... On est loin de "la ville des centenaires" dont vous parlez Deletraz. Vous auriez une référence ?
D
Deletraz
13/06/2014 00:46
Pseudo étude totalement bidon, qui n'a pas été validée. Pour mémoire, la radioactivité à Ramsar (Iran) est de 132mSv, soit plus de cinquante fois plus que la radioactivté moyenne en France, et autour des centrales. Or, c'est à Ramsar que les gens vivent le plus longtemps en Iran, c'est "la ville des centenaires".
R
robert
15/01/2014 22:41
@corrector:<br />
Le nucléaire prétendu "pacifique" tue en fonctionnement "normal". Voir l'étude de l'INSERM dirigée par Jacqueline Clavel sur la santé des bébés vivant à proximité des centrales:<br />
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/ijc.27425/abstract<br />
Comment douter qu'il soit dévastateur en cas d'accident?<br />
Vous croyez trouver dans le nucléaire "bonne année, bonne santé, bonne propreté et bonne prospérité"?<br />
Voilà des formules imaginaires qui sentent les beuveries du nouvel an.<br />
M'est avis que vous n'êtes pas encore dégrisé.
C
corrector
11/01/2014 03:41
Non, c'est une bonne raison de s'en prendre aux antinucléaires/antiprospérité/promaladies/propollution.
R
robert (pas le même)
05/03/2013 18:20
Un bien triste personnage, malheureusement loin d'être unique en son genre! Triste société qui honore et innocente de pareils individus! Triste "science" qui trahit aussi grossièrement tous ses<br />
principes!
bonsoir<br />
comme quoi il y a aussi de bonnes nouvelles !<br />
une canaille de moins sur terre !<br />
qu'il crame en enfer pendant une demi vie de plutonium tiens !<br />
un vrai sale type !<br />
et le pen c'est pour quand ?<br />
a la votre !
Certains ont pourtant tout de suite compris. Ainsi un météorologue en poste dans l'est, dès l'annonce de Tchernobyl, avait demandé sa mutation très loin de là, et l'avait obtenue. Il avait eu<br />
raison, surtout avec des enfants en bas âge.<br />
<br />
En France, n'aurait-on pas le réflexe "ligne Maginot" ?
Dossier sur le rejet des eaux contaminées dans le Pacifique
« Fukushima - Rejets dans le Pacifique : clarification et mise en perspective »
Une analyse critique des données concernant les rejets des eaux radioactives de la centrale de Fukushima Daiichi initiés en août 2023, dossier réalisé par la CRIIRAD qui tente de répondre à ces questions : Quels sont les principaux défis auquel est confronté l’exploitant de la centrale ? Quels sont les éléments radioactifs rejetés dans le Pacifique ? Les produits issus de la pêche sont-ils contaminés ? Est-il légitime de banaliser le rejet d’éléments radioactifs, notamment du tritium, dans le milieu aquatique ? Qu’en est-t-il en France ?
« Sans le web, mémoire vive de notre monde, sans ces citoyens qui n’attendent pas des anniversaires, de tristes anniversaires, pour se préoccuper du sort des réfugiés de Fukushima, eh bien le message poignant de Monsieur Idogawa (maire de Futuba) n’aurait strictement aucun écho. » (Guy Birenbaum, Europe 1, 1er mars 2013)