1986, Tchernobyl
Pierre Pellerin, directeur du SCPRI (Service Central de Protection contre les Rayonnements Ionisants),
transmet ce communiqué à l'AFP le 30 avril à minuit :
"Situation dans l’ensemble stationnaire. On note cependant, sur certaines stations du sud-est une légère hausse de la radioactivité atmosphérique, non significative pour la santé publique"
La ministre déléguée chargée de la Santé et de la Famille, Michèle Barzach, fit quant à elle paraître le 16 mai deux communiqués :
"La Santé n'est aucunement menacée par les conséquences de cet accident. Les activités courantes peuvent donc être poursuivies sans précautions particulières, notamment :
- alimentation : les eaux habituellement potables, le lait, les produits alimentaires frais ou de conserve peuvent être consommés quel que soit l'âge du
consommateur,
- activités en plein air : elles peuvent être menées sans modification (travaux divers, jeux, sports, promenade, baignade)"
"le déroulement des grossesses en cours ne nécessite aujourd'hui, à ce titre, absolument aucune précaution particulière"
source : http://info.nucleaire.free.fr/sfen_part4.htm
2011, Fukushima
Thierry Charles, responsable des questions de sûreté à l'IRSN ((Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), interviewé par Antoine Bouthier
LE MONDE.FR, 11 avril 2011
"Depuis dix jours, la situation est à peu près stabilisée. Les ingénieurs parviennent à refroidir les réacteurs en continu avec de l'eau douce. On a retrouvé des flaques très radioactives sous la centrale, ce qui pourrait être dû à de petites fuites sous les cuves.
(...)
Le pire est passé, mais ce n'est que le début de la conquête. La situation sera complètement gérée lorsque le système de refroidissement fonctionnera de nouveau. Les ingénieurs avancent doucement et ils ont raison de prendre leur temps. D'autant plus qu'ils arrivent à alimenter les réacteurs en eau sans problème.
(...)
[La zone d’exclusion] a été élargie à 30 km. Cela correspond à la zone post-accidentelle, où l'on observe des dépôts de radioactivité au sol. Nous pensons que c'est une mesure raisonnable. L'iode 131 est un radioélément à vie assez courte, elle décroît d'un facteur 2 chaque semaine. Dans trois mois, son niveau sera complètement secondaire et les habitants pourront théoriquement revenir."
source :