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Après avoir contacté Bernard Allenbach, ingénieur au SERTIT, je vous livre des extraits de sa réponse :
"Nous n’avons pas étudié très en détail les impacts sur la centrale de Fukushima, nos études, intégrant toute la zone côtière, ont été faites dans l’urgence avec des images SPOT-5 (N-B) d’une résolution de 2,5 m ,ce qui est suffisant pour évaluer en grand les zones impactées ; mais s’il s’agît d’établir un constat détaillé à l’échelle de chacune des centrales il vaudrait mieux le tenter en exploitant des images mieux résolues, idéalement 0,5 m et moins . "
L'info d'une vague de 3 à 4 m semble être due en fait à l'interprétation de Cécile Dumas, journaliste à Sciences et Avenir, qui avait interrogé l'ingénieur, car il poursuit :
"Ce que nous avons remarqué, en exploitant la base de donnée altimétrique (pas extrêmement précise, dont nous disposons : résolution planimétrique 90 m), et ceci est vrai surtout pour la zone allant de Sendai jusque vers les centrales de Fukushima, c’est que les zones affectées par la vague du tsunami, telles qu’on peut les observer sur ces images satellites, sont pour l’essentiel « soulignées » par l’isoligne d’altitude 3, 5 m. Cette isoligne est à une distance moyenne de 3 km du rivage dans la région (plutôt plate) de Sendai."
Mais la centrale de Fukushima Dai-ichi est adossée à un relief et la vague n'a pas pu pénétrer dans les terres à cet endroit. D'où sa plus forte puissance en arrivant sur la centrale et sa pénétration haute sur le site.
En agrandissant les photos du METI, on distingue bien la marque de l'eau, à une hauteur d'environ 14 m, mais la marque est faible et peu visible sur une photo de taille réduite.
Pour ceux qui douteraient encore de la hauteur de la vague, voici un article analysant des images satellite de la centrale de Fukushima Dai-ichi :
Maintenant, reste à comprendre pourquoi on a laissé construire une centrale nucléaire à 10 m au dessus du niveau de la mer sur une côte réputée pour ses tsunamis !
Certainement cela aurait coûté beaucoup plus cher en investissement et en fonctionnement de la construire sur la colline.
L'entreprise Tepco et le gouvernement japonais savaient tout ça.
A qui a profité le crime ?
Lien vers les précédents articles :
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