L'opérateur de la centrale a précisé que des échantillons prélevés le 2 avril dans l'eau de mer près d'un des réacteurs contenait de l'iode à des niveaux 7,5 millions de fois supérieurs à la
limite admise. Deux jours plus tard, ce chiffre était de cinq millions. TEPCO a affirmé dans un communiqué que cette contamination n'aurait pas un "impact immédiat" sur l'environnement.
Ces prélèvements ont été effectués dans des zones plus rapprochées de la centrale qu'auparavant, et ne reflètent donc pas nécessairement une aggravation de la situation. D'autres mesures à
quelques centaines de mètres du complexe affichaient des niveaux un millier de fois supérieurs à la limite légale.
Le problème est que ces informations ne sont pas uniformes. On ne sait pas à combien de mètres du rivage, on ne sait pas quels éléments radioactifs sont mesurés, on ne connaît pas les mesures
chiffrées.
Toujours est-il que ces nouvelles données font frémir, car elles semblent indiquer une aggravation de la pollution de la mer : on passe de plusieurs milliers de fois la norme à
plusieurs millions. Cela dépasse l'entendement humain, on ne peut se raccrocher à aucun autre évènement de cette nature. Cette catastrophe n'avait pas été modélisée, on la vit en direct mais avec
des bribes d'informations invérifiables, personne ne sait comment cela va tourner, mais on sait qu'elle va changer la face du monde.